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lundi 19 mars 2018

Plan loup: protéger les brebis; flinguer les loups !


Le massacre des innocents/ Près de 12000 brebis tuées en 2017

C’est maintenant chaque année un massacre, et chaque année plus grave. La prédation attribuée aux loups n’a cessé d’augmenter : 8577 victimes indemnisées en 2014, 8964 en 2015, 7880 en 2016, 11700 en 2017 (…) – et il ne s’agit que des victimes identifiées, reconnues. Une ruine aussi pour l’Etat : les sommes versées pour indemniser les animaux domestiques victimes du loup  représentent  3,5 millions d’euros en 2016, et bien plus encore pour les éleveurs de plus en plus nombreux qui en sont victimes. Un argent qui pourrait être mieux employé dans la ruralité !

Quelques témoignages poignants dans Le Figaro du 30 juin 2017 :

« Cette année, j’ai subi une attaque il y a trois semaines, une autre il y a une semaine et celle-ci», poursuit Thierry «Depuis vingt-six ans que suis ici, je n’avais jamais eu de problème et depuis un an, j’en suis à quinze brebis, soit environ 10 % de mon troupeau, ça commence à faire»
« Lorsqu’il s’installe, hors cadre familial, en 2005, à Glandage, Thomas Vernay, alors âgé de 30 ans, est bien décidé à faire ses preuves. Avec sa compagne, ils louent 20 hectares dans cette petite vallée alors en déprise agricole, où «le foncier n’était pas encore trop cher». Ils reprennent un troupeau de 150 chèvres cachemire importées de Nouvelle-Zélande pour «redynamiser la filière». La laine est transformée et la viande vendue en circuit court. Un matin au réveil, vingt-trois bêtes sont tuées et deux sont mangées. L’attaque semble avoir eu lieu vers 5 heures du matin, peu après le départ des gardes de l’ONCFS qui surveillaient le troupeau…. On a encore eu cinq ou six attaques franches avec des bêtes tuées. Pendant qu’on allait récupérer celles qui s’étaient échappées, le loup en profitait pour revenir.» Fin 2011, le troupeau a été amputé de plus de 50 bêtes. Alors tu te demandes : “Qu’est-ce que je suis en train de faire vivre à mes animaux ?” Tu es censé les protéger mais tu n’y arrives pas», explique Thomas, encore marqué par cette expérience. «Il n’y a pas de cohabitation possible avec le loup en l’état», tranche Thomas Vernay.

Celui-ci n’a plus de problème de prédation…

Parlant d’ un de ses voisins : « Celui-ci n’a plus de problème de prédation», lance-t-il. «Il avait 35 brebis, il n’en reste plus une.»

Dès le mois de mai et jusqu’aux premières neiges, Alain met ses 350 brebis en pâture en plusieurs lots autour de sa ferme dans des enclos protégés par des filets et sous l’oeil de ses imposants bergers d’Anatolie. Alain a dû faire face à des attaques dès 2003. «J’étais sur les nerfs, je ne dormais pas. J’ai embauché un aide car l’été, entre le travail de la ferme et les foins, il était impossible de laisser le troupeau libre, il se faisait “cartonner”», raconte l’éleveur. Les brebis sont regroupées la nuit et surveillées par des patous et par Alain, muni d’un phare pour repousser le prédateur. Mais les attaques continuent. «De nuit comme de jour.» «Les premières fois, les agents assermentés venaient faire des relevés et me disaient que c’était mes chiens. J’étais à cran, je ne dormais plus depuis des jours, je ne voyais plus mes gamins et on me mettait plus bas que terre… A ce moment-là, tu vrilles et ça peut partir», s’énerve Alain. Les brebis passent du temps au bord de falaises où elles prennent le vent, à l’abri des buissons de buis. Avec le risque qu’elles «décrochent» si le loup vient à les affoler. Compliqué alors de se faire indemniser car le paiement par l’État est soumis à des traces visibles d’attaque. «Enfin, c’est pas un campagnol qui fait peur aux brebis !», s’agace Alain qui n’a pas eu à connaître cette situation, contrairement, dit-il, à un éleveur du département voisin de l’Isère.

A cela s’ajoute la galère des indemnisations, avec toute la mauvaise foi possible de l’Etat. Si les brebis ont pris peur, se sont jetées dans le vide et qu’il n’ y a pas de traces de morsure, pas d’indemnisation. Pas de tête retrouvée ; pas d’indemnisation. Un cheptel soigneusement sélectionné durant des années, des animaux d’un prix plus élevé… L’indemnisation n’en tient pas compte. Et comble, parfois, les agents de l’Etat mettent en cause non pas les loups, mais les chiens que les éleveurs ont acheté pour protéger leurs troupeaux des loups !

Face aux loups, il n’y a pas de protection possible

Face à tant de massacres et tant de malheurs, les malades de Ferus, les écologistes qui préfèrent les loups aux brebis et aux hommes, vantent la protection par les chiens, le plus souvent les patous. Sauf que le rôle du patou n’est pas simple : élevé au milieu des troupeaux,  il doit être capable de repousser les attaques du loup sans être agressifs avec les chiens qui divaguent ou les randonneurs. Résultat : les éleveurs qui prennent des patous n’osent plus accueillir des touristes à la ferme, surtout avec des enfants. Pour environ 300 loups, il y a déjà 3000 chiens de protection dans les Alpes, c’est considérable et ils sont source de conflits de plus en plus nombreux- », les accidents - attaques, morsures, accidents avec des voitures ou des vélos - sont de plus en plus nombreux, surtout l’été. «Cela pose des problèmes majeurs de partage de l’espace entre les promeneurs, les chasseurs, les touristes, les locaux», énumère Laurent Garde qui constate, dans sa région Paca notamment, que «le monde de la randonnée se retourne contre les éleveurs et certains maires interdisent les chiens de protection… ces chiens que les préfets veulent leur imposer sous peine de ne plus les indemniser ! On frise ici la folie !

A cela, les fous furieux de Ferus répliquent que les promeneurs n’ont qu’a pas se promener ! Ajoutons à cela que les patous sont de plus en plus inefficaces. Les loups sont des animaux sociaux intelligents et s’organisent : «les loups s’approchent, excitent les patous qui, à leur tour, affolent les brebis. Elles cherchent à s’enfuir et cassent les filets. Le loup peut alors saisir ses proies». Le loup a bien compris qu’il était protégé, qu’il pouvait en toute impunité s’attaquer à une nourriture abondante et facile : « «depuis vingt ans, le loup s’est adapté et assimile la proximité de l’homme à la nourriture facile». Le président de l’association des bergers et éleveurs du Vercors explique que dans ce cas, «Il faut prélever la meute entière dans les zones où il est établi que les loups s’attaquent principalement aux animaux domestiques. Ces meutes ne savent plus chasser de la faune sauvage», En effet…

Les éleveurs abandonnés par l’Etat

Ajoutons un phénomène grave : les éleveurs n’ont plus confiance dans les fonctionnaires de l’ONCFS, qui sont accusés (certains l’ont reconnu) d’avoir longtemps minoré la pénétration du loup en France, avec la complicité de Ferus et autres associations écologistes du même esprit- signalons que José Bové , qui connait un peu le problème s’en est démarqué, de continuer à minorer le nombre de loups et d’attaques et à proposer des solution qu’ils savent inopérantes ou inacceptable, et également de nier les croisements entre loups et chiens sauvages- ces animaux n’étant alors pas protégé par la convention européenne. Et lorsqu’écolos et officiels européens opposent la situation italienne, il y a là une grande hypocrisie, car en Italie, il existe des domaines de montagne qui n‘ont jamais été exploités par les éleveurs, et lorsque les loups s’aventurent chez ceux-ci, ils sont intensivement abattus dans des conditions qui passent sous le radar des observatoires officiels….

Alors le plan loup de Nicolas Hulot, dont l’objectif principal reste d’ « assurer la conservation du loup » ( canidé disent les textes officiels, ça rend le loup plus sympa ?), d’en augmenter encore le nombre, reste encore dans l’irénisme des écolos gouvernementaux, tels Barbara Pompili, qui fixait l’objectif de «loups qui vivent en harmonie avec les habitants et les utilisateurs du territoire» !
En janvier, 450 parlementaires, élus locaux, bergers ont signé une tribune libre qui conclut clairement que « la cohabitation est impossible entre loups et troupeaux ». Faisant semblant de les entendre, le Chef de l’Etat déclarait vouloir remettre l’éleveur au centre de la montagne » et réfléchir à la place du loup dans des systèmes qui lui préexistent ». En même temps, protéger les agneaux et les loups ça ne le fait pas ! d’autant qu’il semble en fait que Macron ait une fois de plus cédé à son tempétueux ministre de l’écologie. Il y a là vraiment de quoi comprendre la détresse et la colère des éleveurs.

Un dernier mot ; en tant que positiviste, je pense que l’homme a des devoirs impérieux envers les espèces qu’il a domestiqué, dont celui de les traiter correctement, d’éviter les souffrances inutiles, (et je partage le combat de ceux qui s’indignent contre des conditions inacceptables d’élevage ou d’abattage… et de les protéger. Entre le loup et l’agneau, le choix est clair : flinguer les loups. Face à l’inertie et au déni de l’Etat, face à l’absurde protection de la Communauté européenne déclarant les loups « espèce « strictement protégée », les éleveurs ont le droit d’agir !

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