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jeudi 28 mars 2019

Le Glyphosate et les procès de sorcière (1)


Bienvenue dans un monde sans glyphosate- intoxications au Datura

Le 9 mars 2019, des haricots verts très fins vendus par la chaîne d’hypermarchés Leclerc ont fait l’objet d’un rappel. Deux jours plus tard, c’est au tour de Carrefour, de Cuisine de France et D’aucy, de rappeler des haricots verts très fins surgelés. Il est alors recommandé aux personnes qui auraient acheté ces lots de produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente. Quelques semaines auparavant, le 1er février, la marque de plats préparés en livraison à domicile ‘Comme J’aime’ avait procédé au rappel de porc à la provençale et ses haricots plats.  La raison de ces rappels de produits achetés dans le commerce ou livrés à domicile ? Le fait qu’ils soient tous suspectés d’être contaminés au Datura, une plante herbacée renfermant des substances toxiques. 
En janvier 2019, 35 personnes avaient été hospitalisées dans l’unité de toxicologie clinique du CHU de Martinique. Parmi elles, 25 ont été intoxiquées au Datura. Elles ont présenté des troubles digestifs, des hallucinations et des signes cardiovasculaires, selon la Cire Antilles (Cellule d’Intervention en Région de Santé publique France). Elles avaient consommé de la farine de sarrasin complète bio, produite en Alsace. Parmi les patients intoxiqués, on note une famille de sept personnes, dont un enfant de 4 ans.
En novembre 2018, le signalement de deux personnes présentant des signes de « syndrome anticholinergique » (dont une dilatation des pupilles) a été le point de départ  d’une alerte liée à la consommation de farine de sarrasin, contaminée par la Datura. Ces cas concernaient des personnes intoxiquées trois jours plus tôt lors d’un repas. Elles avaient mangé des crêpes maison préparées avec un paquet de farine bio, acheté en grande surface. La recherche de cas similaires avait par la suite permis d’identifier une seconde intoxication collective. Celle-ci concernait quatre personnes ayant également présenté des signes anticholinergiques après avoir consommé des crêpes maison confectionnées avec un paquet farine de la même marque et provenant du même fournisseur. Il avait été également acheté en grande surface, mais dans une région différente.
En décembre 2018, 11 cas présentant en commun un « syndrome sec » (comportant une sécheresse buccale et des muqueuses) ont été détectés. Quatre cas supplémentaires ont par la suite été rapidement identifiés. Là encore, il s’agissait d’une intoxication à la farine de sarrasin, qui a donné lieu à une alerte. Quatre jours plus tard, un nouveau signal permettait de détecter six nouveaux cas d’intoxication par la même farine, achetée dans un autre magasin.
Ces faits inquiétants ne sont cependant pas surprenants. En effet, pouvant atteindre la même hauteur que le sarrasin, le datura, dont la maturité se situe vers la fin du mois d’août, libère pour chaque plante au moins 100 graines par fruit, qui peut ensuite contaminer 10 000 graines de sarrasin. Ce qui explique que la détection visuelle ne suffit pas pour garantir un produit sain. Autre motif d’inquiétude, le datura est en pleine expansion en France. « De par le respect de ses procédures, la culture de type biologique du sarrasin expose la farine qui en est produite à une contamination par les alcaloïdes de datura, l’atropine et la scopolamine », note le Dr Baert, qui précise que « l’absence, dans la filière biologique, de traitement sélectif de la culture de sarrasin, conduit du fait de la dimension des graines, à l’inefficacité du tamisage en moulin »
Par ailleurs, on peut lire sur le site internet du ministère de l’agriculture que la Direction générale de l’alimentation (DGAL) procède habituellement à des contrôles chez les agriculteurs sur « tout le territoire national » et que « tous les types de production sont concernés ». Ces contrôles sont complétés par ceux réalisés par la DGCCRF lors de la distribution de ces produits.
En juillet 2018, des pieds de Datura avaient été repérés dans des parcelles de maïs en Poitou-Charentes. Les conditions climatiques de ce printemps avaient été très favorables au développement de cette herbe, très invasive, estimait le semencier suisse Syngenta. Selon ce dernier, l’élimination de ces parcelles contaminés était jugée incontournable.
Durant l’été 2017, les centres antipoisons avaient alerté l’ANSES de la survenue de plusieurs cas d’intoxication sévère par Datura, avec recrudescence de cas principalement en région Nouvelle-Aquitaine. Interrogés, les patients intoxiqués avaient déclaré avoir trouvé la plante en zone urbaine, à proximité immédiate de leur lieu d’habitation. Et l’ANSES de faire remarquer qu’une loi interdit à partir du 1er janvier 2017 « aux personnes publiques d’utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries accessibles ou ouverts au public ». Il y a deux ans, suite à ce signalement, une information avait été transmise par la Direction générale de la santé (DGS) au ministère de l’intérieur « pour demander aux municipalités de procéder à l’arrachage des datura, surtout dans les lieux fréquentés  par les jeunes publics.
Datura stramonium est une une solanacée qui mesure à maturité de 30 cm à 1 mètre de haut. Ses feuilles sont vert sombre, dentelées. Cette plante ubiquitaire fleurit de juillet à octobre et produit de grandes fleurs blanches en forme de trompette. Toutes les parties de la plante sont toxiques car elles contiennent des substances (alcaloïdes) qui s’opposent à l’action d’un neurotransmetteur, l’acétylcholine. Ces composés sont l’atropine, la scopolamine, la hyoscyamine. Cette herbe peut contaminer certaines récoltes et être à l’origine d’intoxications alimentaires aigües. En France, entre 1999 et 2015, 1186 cas d’intoxication par Datura ont été dénombrés, dont deux cas mortels.
Ce sont les graines de Datura qui renferment les concentrations les plus élevées en alcaloïdes toxiques. Chez l’adulte, on estime que la dose toxique est de 10 à 12 grammes de graines, chez l’enfant de 2 à 5 grammes de graines. La concentration d’atropine varie selon la saison. Elle est maximale en été. Les médecins parlent de « syndrome anticholinergique » pour décrire l’ensemble des symptômes liés au blocage des récepteurs de l’acétylcholine par les alcaloïdes contenus dans la Datura. Les premiers symptômes, qui apparaissent environ 30 minutes après l’ingestion de Datura stramonium, sont une mydriase bilatérale (dilatation des pupilles), une importante dilatation des vaisseaux cutanés (la personne devient rouge), une sécheresse de la peau et de la bouche, une élévation de la température corporelle (hyperthermie), une tachycardie, une hypertension artérielle pouvant aller jusqu’à une détresse circulatoire et respiratoire.
Bienvenu dans un monde sans glyphosate, où les rendements agricoles diminueront de 20% , où les prix des produits bio augmenteront de 40% ( eh ben, le datura, il faudra se l’arracher à la main, ça résiste salement cette bestiole,  ou perdre les récoltes…), et tout ça pour une nourriture peut-être bio, mais beaucoup plus dangereuse. Un monde où nous verrons à nouveau des intoxications massives dont nous avons même perdu la mémoire.
Et tout cela grâce à une propagande écolo fanatique, incroyablement rétrograde, scientifiquement inepte- voir blogs suivants, une propagande de bobos écolos citadins ignares ou de personnes idéologiquement opposées aux OGM… Merci Stéphane Foucart, le datura vous remercie bien
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mercredi 27 mars 2019

Chers amis allemands ; la défense européenne commune est mal partie


On se souvient des grands discours d’Emmanuel Macron sur la défense européenne, à l’occasion notamment de la commémoration du  11 novembre 1918 « On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne […] Il faut nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis. » ; Et de leur réception plutôt froide : pour l’Allemagne et l’Espagne, « l’Otan reste pour l’Europe la première instance en matière de défense » ; pour la Suède et le Danemark…pas question d’Otan ni de défense européenne etc

Eh bien, même simplement dans le domaine du matériel militaire et de sa conception en commun, ça s’arrange pas du tout….

Pour relancer l’Europe de la défense, la France a choisi un partenaire privilégié, l’Allemagne, plutôt que le Royaume-Uni. Paris et Berlin lancent des programmes militaires structurants autant pour les armées que pour les industriels des deux pays : l’avion de combat successeur du Rafale et de l’Eurofighter, ainsi que le char lourd qui va remplacer les blindés Leclerc et Leopard.
Au vu des engagements financiers nécessaires, ces programmes ne pourront être viables sans l’exportation. C’est là que le bât blesse. Dès lors qu’un système d’armes contient un composant fabriqué sur son territoire, un pays peut s’opposer à son exportation. Et force est de constater que les positions des deux pays divergent. L’Allemagne se montre beaucoup plus restrictive, en particulier vers certaines destinations comme l’Arabie saoudite et l’Égypte, depuis le conflit au Yémen.

Les industriels français en font les frais.

Comme l’a révélé le journal "La Tribune", Berlin bloque la vente des missiles air-air de MBDA, équipés d’un système de propulsion allemand. Selon le récent rapport de la commission des Affaires étrangères du Parlement, l’Allemagne a aussi interdit des exportations d’équipements français qui comportaient des composants allemands, y compris de nature "civile", comme des éléments de boîte de vitesses pour les blindés.
Et ceci au mépris de l’accord dit Debré-Schmidt signé en 1972, qui stipule qu’"aucun des deux gouvernements n’empêchera l’autre d’exporter ou de laisser exporter dans des pays tiers des matériels d’armement issus de développement ou de production menés en coopération".

Nicolas Industrie au bord de la faillite

Nicolas Industrie est au bord de la faillite. La PME située dans l'Yonne ne peut honorer une commande destinée à l'Arabie Saoudite en raison de la décision de l'Allemagne de ne plus exporter vers ce pays du Golfe. "Rien n'est trop grand ou trop difficile pour Nicolas Industrie" : une devise qui s'est heurtée durement à la realpolitik de l'Allemagne. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de transport lourd capables de tracter jusqu'à 15.000 tonnes dont les booster d'Ariane 5, est aujourd'hui au bord du gouffre. La direction de cette PME, située dans l'Yonne, a dû lancer un plan de restructuration supprimant 72 emplois sur 113. La production va s'arrêter et sera transférée vers l'Allemagne et l'Inde.

La double peine pour les employés de cette PME, qui ne peuvent honorer une commande vers l'Arabie Saoudite et dont la production est parallèlement délocalisée... en partie en Allemagne.
En effet ; et c’est très embêtant aussi pour l’indépendance de la France qui grâce à ces manœuvres allemandes perd des capacités industrielles critiques.

Comment en est-elle arrivée là ? Selon des sources concordantes, les graves difficultés de cette PME, dont l'actionnaire allemand est TII Group (Transporter Industry International), sont  emblématiques des conséquences de la politique de blocage par l'Allemagne des exportations de matériels militaires vers l'Arabie Saoudite. Nicolas Industrie avait décroché en tant que sous-traitant de Rheinmetall, un important marché de 120 porteurs de chars destinés au transport logistique de l'armée de terre saoudienne. Aujourd'hui, la PME française ne peut plus livrer ses matériels…

Les « difficultés logistiques » d’Arcuus

Arquus (ex-Renault Trucks Defense) rencontre des difficultés à l'exportation en raison des réticences de l'Allemagne à autoriser des exportations de composants civils en vue d'être militarisés dans certains pays : Arabie Saoudite, Egypte mais aussi Indonésie et Inde.
Comme d'autres industriels européens à l'image de MBDA, Arquus (ex-Renault Trucks Defense) rencontre quelques difficultés à l'exportation en raison des réticences de l'Allemagne à autoriser des exportations de composants civils en vue d'être militarisés dans certains pays. Arquus achète "des composants relativement difficiles à trouver ailleurs qu'en Allemagne", a expliqué calmement mardi son PDG, Emmanuel Levacher, lors de la présentation des résultats de 2018 du constructeur de blindés légers. Cela va de joints à des boites de vitesses automatiques ou encore des moteurs civils. "Un simple joint a bloqué" des affaires, a-t-il souligné. Et selon Emmanuel Levacher, cette liste s'est même allongée au-delà de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte. Les autorités allemandes ont rajouté l'Indonésie et l'Inde, a-t-il précisé

Les autorités allemandes sembleraient avoir adopté une tactique, qui vise à décourager les demandes de licences d'exportation plutôt que de les interdire formellement. Le patron d'Arquus a d'ailleurs précisé qu'il n'y avait pas d'interdiction mais les autorités allemandes avaient des "délais d'instruction extrêmement longs" avant d'accorder ou pas leur autorisation. Résultat, a-t-il affirmé, "nos fournisseurs s'autocensurent" et finissent par ne plus adresser à l'administration allemande de demandes qui s'éternisent sur les bureaux. "Ça bloque", regrette-t-il. Ces "gros sujets sont évoqués avec les autorités françaises", a reconnu Emmanuel Levacher, qui va toutefois finir de livrer fin 2019, début 2020 ses blindés (VAB Mark 3 et Sherpa) à l'Arabie Saoudite dans le cadre du contrat Donas reconfiguré (ODAS).

Comment contourner la mauvaise foi des autorités allemandes? "On trouve des parades, on développe des solutions", a expliqué le PDG d'Arquus, qui a rappelé que cela avait un coût. Arquus cherche notamment de nouvelles sources d'approvisionnement autres qu'en Allemagne. Ainsi, le constructeur de blindés achète désormais des moteurs civils de Caterpillar aux Etats-Unis pour les militariser en vue de les intégrer aux célèbres blindés VAB Mark 3. Mais certains composants sont difficiles à trouver en dehors de l'Allemagne comme les boites de vitesses automatiques. Seuls l'allemand ZF et l'américain Allison en produisent pour Arquus. A plus long terme, Emmanuel Levacher compte sur les nouvelles technologies (moteurs électriques...) "pour sortir de ce cercle vicieux".

Le gouvernement français commence à s’énerver…sans aucun effet
Inévitablement, ces problèmes export entre la France et l'Allemagne sont d'autant plus cruciaux que Berlin et Paris sont en train de lancer en coopération deux des plus grands programmes européens : le système de combat aérien du futur (SCAF) et le char du futur (Main Ground Combat System). Les deux pays doivent absolument clarifier ce dossier qui est déjà explosif. Interrogées jeudi par La Tribune lors de leur visite de l'usine de Safran à Gennevilliers, la ministre des Armées Florence Parly a expliqué que ce dossier était évoqué entre la France et l'Allemagne :
« C'est un sujet évidemment dont on parle énormément puisque tout le monde sait que ce n'est pas possible de s'engager dans des programmes aussi importants et ambitieux si c'est pour la seule satisfaction de nos armées nationales, a convenu Florence Parly. Donc, on doit, d'entrée de jeu, intégrer la nécessité de pouvoir exporter ces équipements. Nous avons naturellement ces échanges et nous allons nécessairement trouver des solutions dont nous avons besoin »
Son homologue allemande, Ursula von der Leyen, n'a pas souhaité s'exprimer…
Bruno Le Maire : « Il ne sert à rien de produire des armes par le biais d'une coopération accrue entre la France et l'Allemagne si nous ne sommes pas en mesure de les exporter… Si l'on veut être concurrentiel et efficace, il faut que nous puissions exporter dans des pays hors de l'Europe »  (Interview Welt am Sonntag) .
Pour Bruno Le Maire, la France dispose déjà de règles strictes encadrant ses exportations. "Notre espoir est de parvenir à un accord avec l'Allemagne sur ce point crucial", a-t-il expliqué, à l'heure où Paris et Berlin œuvrent à l'élaboration d'une doctrine commune en matière d'exportation d'armements.
En janvier, la chancelière allemande Angela Merkel avait estimé au côté d'Emmanuel Macron à Aix-La-Chapelle, que la définition d'une doctrine commune était nécessaire mais supposait une évolution de la culture française en la matière…
Et voilà comment la coopération franco-allemande en matière de défense est en train de détruire notre industrie d’armement, précieux héritage de nos prédécesseurs, indispensable à l’indépendance nationale et au rôle international de la France, à notre sécurité, et l’une de nos grandes industries exportatrices.

Saint Brexit, rendez-nous les Anglais… 

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Chers amis allemands ou comment ils veulent nous refiler la note de leur transition écologique ratée.


La taxe carbone, le retour ?

Les Gilets Jaunes, après les violences de ces black blocs que la police ne connait pas, sont un peu en baisse dans l’opinion ? Et voilà que repart l’idée de la taxe carbone.

C’est à ça qu’on reconnait le pouvoir macronien : il ne renonce jamais ; donc, amis gilets jaunes, restez mobilisés !

Donc : Après des membres de son ministère, c'est au tour du ministre de la Transition écologique et du délégué général de LREM de défendre une renaissance de cette taxe sur les carburants, pourtant à l'origine de la colère des «gilets jaunes».

Deux mois après l'abrogation de la taxe carbone par le Premier ministre, cet impôt à l'origine de la mobilisation des «gilets jaunes» pourrait faire son grand retour. «C'est sur la table, c'est le moment ou jamais d'en débattre», affirme ainsi le ministre de la Transition écologique ce matin sur Europe 1. François de Rugy a défendu un dispositif qui a «un vrai impact. En 2018 la consommation de carburant a baissé, c'est une première. Cela signifie que c'est possible de diminuer notre consommation en énergies fossiles», a estimé le ministre. À ses yeux, «on peut reprendre cette trajectoire» à condition que l'argent de cet impôt - deux milliards d'euros - «soit à 100% pour la transition écologique». La veille, Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire déclarait que cet outil est «efficace» et qu'il «a un vrai impact».
Ben voyons.

En réponse, et pour apporter un autre éclairage,  un très excellent (encore un !)article de Tristan Kamin sur Atlantico intitulé :

Pourquoi les tentations de revenir à la taxe carbone révèlent une fascination mortifère de la France pour le contre-exemple énergétique allemand.

(https://www.atlantico.fr/decryptage/3565967/pourquoi-les-tentations-de-revenir-a-la-taxe-carbone-revelent-une-fascination-mortifere-de-la-france-pour-le-contre-exemple-energetique-allemand-tristan-kamin)

Atlantico : Dans le cadre de l'objectif de réduction des émissions de CO2, 86 députés ont fait paraître une tribune dans Le Figaro exigeant le retour d'une taxe carbone plus transparente. Pourtant, selon un article publié par Forbes, la politique énergétique française conduirait à une hausse des prix de l'électricité qui éloignerait les consommateurs d'une énergie décarbonée, et conduirait ainsi à de mauvais résultats en termes d'émissions de Co2. Cet argument est-il recevable ? 

Tristan Kamin : On a tendance à mal faire la séparation entre « énergie » et « électricité ». Dans certains – nombreux – pays, où le couplage est très fort entre les énergies fossiles et l’électricité, l’amalgame entre les deux n’est guère dérangeant. En France, au contraire, le lien entre les deux est beaucoup plus ténu, la faute (ou grâce) au nucléaire. À titre d’exemple : une taxe carbone de 30 € par tonne de CO2 (le niveau actuellement appliqué aux carburants) appliquée à l’électricité et ses 20 millions de tonnes de CO2 en 2018 représenterait 600 millions d’euros à prélever sur une consommation de 475 milliards de kilowattheures : cela représente 0,13 centimes par kilowattheure, soit moins de 1% du prix actuellement facturé. Ainsi, cette taxe carbone qui a été massivement rejetée par la population lorsqu’appliquée aux carburants est quasiment insignifiante lorsqu’appliquée à l’électricité. Donc non, en France, en théorie, une taxe carbone ne conduit pas à une hausse notable des prix de l’électricité, parce que celle-ci est bas-carbone.

En quoi la taxe carbone pourrait-elle être contre-productive en ce sens ?
Dans mon raisonnement précédent, je considère une taxe dont le montant est lié aux émissions de gaz à effet de serre. En revanche, si l’on taxe l’électricité au nom « du climat » ou « de la transition écologique », mais avec des montants plus ou moins arbitraires et, surtout, sans lien avec les émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique, alors le terme de « taxe carbone » est une usurpation. Alors, en effet, cela peut dissuader le recours à l’électricité bas‑carbone et, au contraire, favoriser l’usage d’énergies fossiles.

Quelle serait la trajectoire politique la plus appropriée dans un objectif de réduction des émissions ? ? 

Je pense qu’il faut raisonner secteur par secteur, et non pas chercher une solution globale qui agirait positivement sur tous. Par exemple, le secteur électrique n’a plus qu’une faible marge de progrès sur ses émissions de gaz à effet de serre, et devrait être passé à l’arrière-plan : il faut simplement s’assurer de continuer à aller dans le bon sens et à long terme, sans se focaliser plus que nécessaire dessus. Le secteur du résidentiel et tertiaire (essentiellement le chauffage des logements, bureaux, commerces, bâtiments publics…) a, lui, une forte marge de progression que je pense facile à faire bouger : remplacement rapide du chauffage au fioul, limitation, voire réduction, du chauffage au gaz naturel, rénovation thermique...

Dans le secteur des transports, en revanche, si la marge de progression est évidemment énorme, réduire les émissions ne s’annonce pas simple. En particulier, il semble nécessaire de développer des alternatives avant de parler de taxer. Car auprès des usagers qui n’ont pas ou peu de marges de manœuvre, une taxe carbone est ressentie non pas comme une mesure incitative mais comme une sanction. On pourrait de la sorte prolonger la réflexion au secteur de l’agriculture, de l’industrie, etc., chacun ayant ses spécificités.

Dans son article, Forbes évoque une pression de l'Allemagne sur la France pour aller en ce sens. Quelle est la réalité de cette pression ? 

Si je ne peux me prononcer sur sa réalité, les motivations sont en tout cas assez transparentes, au-delà de l’aversion idéologique des allemands pour le nucléaire.

Aujourd’hui, l’Allemagne a deux parcs électriques. Son parc de moyens de production pilotable (environ 100 GW) sur lequel elle repose pour s’assurer un approvisionnement en électricité à tout moment, y compris en l’absence de vent et de soleil. Et son parc éolien et solaire (environ 100 GW aussi), dont la production n’est pas pilotable, on la dit « fatale ». Par définition, son parc « pilotable » suffirait à alimenter le pays, et d’un point de vue énergétique et économique, son parc « fatal » la met en situation d’énorme surcapacité. Qui dit surcapacité dit prix de marché bas, et notamment à chaque fois que le vent abonde.

Dans de telles conditions, les charbonniers et gaziers peinent à être rentables, et le solaire et l’éolien le sont grâce à des subventions qui pèsent lourd sur la facture des consommateurs. Or, le parc nucléaire français, composé de réacteurs nucléaires qui produisent, peu importe la météo, une électricité peu coûteuse (compte tenu du fait que le coût d’investissement du parc historique est aujourd’hui amorti), contribue considérablement à tirer vers le bas les prix du marché ouest-européen. On comprend donc l’intérêt de l’Allemagne à inciter la France à réduire la voilure nucléaire.

En plus de cela, la politique allemande semble déterminée faire du pays la plaque tournante du gaz en Europe de l’Ouest, avec notamment au programme un terminal méthanier pour importer du gaz naturel liquéfié depuis l’outre-Atlantique, et un gazoduc (Nord Stream 2) pour importer de Russie. Or, en l’état actuel des technologies, une réduction de la production nucléaire en France serait vraisemblablement compensée, au moins partiellement, par une hausse de la consommation de gaz. Ceci étant dit, le bénéfice potentiel pour l’économie allemande apparaît flagrant.

En résumé, les Allemands insistent fortement pour nous faire réduire la part du nucléaire, parce que cela leur permettrait de pas vendre à prix faible, voire négatif leur énergie excédentaire ( eh oui , lorsque les éoliennes tournent à donf, il faut parfois payer l’Espagne ou l’Angleterre pour qu’elles prennent l’électricité allemande, cf. blog précédent ; par contre, il faut quand même garder un volume équivalent de production pilotable- et en Allemagne, hautement carboné et polluan,t pour quand elles tournent pas…) ; et pour nous faire remplacer notre nucléaire décarboné par un gaz qu’ils se feront joie et grand profit de nous revendre…tant pis pour le climat.

Quelques données sur le « gross » ratage de la transition énergétique allemande. (energiewende)

L’energiewende est :

Mauvaise pour le climat : L'Allemagne est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde : en 2017, ses émissions de CO2 liées à l'énergie, estimées à 764 Mt, en font le no 1 de l'Union Européenne, loin devant la Grande-Bretagne qui est no 2 avec 398 Mt et la France, no 4 (après l'Italie) avec 320 Mt. Par habitant, c’est encore pire : 8,88 tonnes par habitant, plus du double de la moyenne mondiale, contre 4,37 tonnes en France. Selon les estimations d'octobre 2017 du ministère de l'Environnement, l'Allemagne ne pourra pas atteindre ses objectifs de réduction d'émissions de CO2 de 40 % entre 1990 et 2020.

Mauvaise pour l’économie : En 2017, selon l'Agence internationale de l'énergie, le prix moyen de l'électricité pour les ménages atteignait en Allemagne 343,59 $/MWh contre 188,53 $/MWh en France, 129,00 $/MWh aux États-Unis, 202,41 $/MWh au Royaume-Uni.

Mauvaise pour l’environnement et la santé : L'Allemagne est le premier producteur mondial de lignite, utilisé pour produire 23,1 % de son électricité. Un signe flagrant de la persistance de cette culture charbonnière est que dans les statistiques allemandes l'unité « TEP » (tonne équivalent pétrole) n'est que rarement utilisée : les Allemands lui préfèrent la TEC (tonne équivalent charbon, en allemand : SKE, Steinkohleeinheit).
Conséquence de cette addiction au charbon : un rapport publié en juin 2016 par WWF et trois autres ONG avec le soutien de l'Union européenne évalue à 4 350 décès prématurés l’impact des centrales à charbon allemandes, dont 2 500 décès dans les pays voisins –dont la France. Sans compter la morbidité, notamment asthme et maladies respiratoires.

Mauvaise pour les paysages et la démocratie : Le développement de l’éolien se faisant principalement dans le nord du pays et plus particulièrement dans la mer du Nord et l’électricité étant consommée principalement dans les Länder du sud, la transition doit s’accompagner d’un fort développement des lignes de transport à haute tension. Mais ce développement se heurte à l’opposition des riverains. Dans une étude remise fin mai 2012 à la Chancelière, les quatre gestionnaires de réseaux de transport estiment à 3 800 km la longueur des lignes haute tension à construire et à 4 000 km celle des lignes à moderniser, pour un montant de 20 Md € auxquelles il faut ajouter 12 Md € pour le raccordement de l’éolien marin. Soit un total de 32 Md € à investir pour atteindre l’objectif 2022. Or depuis 2005, seuls 200 km de lignes haute tension ont pu être construites. C'est pourquoi une loi est en discussion pour faciliter les autorisations de construction des lignes haute tension…

Et c’est ce ratage que veut nous faire payer l’Allemagne, en faisant le forcing pour faire diminuer notre production nucléaire électrique, décarbonée et économique…un immense avantage compétitif qu’ils ne supportent pas .

Tiens : mise à jour de 7 avril 2019 : Le Parlement européen s’est exprimé sur une proposition de classification des actifs durables, et a choisi d’empêcher l’énergie nucléaire d’obtenir le sceau d’approbation écologique des marchés financiers.  Chers amis allemands et écolos, merci.....



cf aussi https://vivrelarecherche.blogspot.com/2018/02/transition-energetique-ppe-la.html

lundi 25 mars 2019

Electricité : la grande escroquerie de l’éolien

Sur des sujets souvent abordés sur ce blog, une remarquable interview de
Tristan Kamin sur Atlantico : (
https://www.atlantico.fr/decryptage/3568576/electricite--le-record-de-production-par-les-eoliennes-battu-le-14-mars-est-un-faux-espoir-tristan-kamin)

Electricité : le record de production par les éoliennes battu le 14 mars est un faux espoir.

Le 14 mars dernier, le parc éolien français aurait atteint un record en produisant 18% de la consommation nationale, selon RTE, ce qui serait le résultats des vents forts constatés ce jour.

Atlantico : Comment cette production historique des éoliennes s'est-elle "imbriquée" à la production nucléaire ? 

Tristan Kamin : Le système électrique français fonctionne suivant un « ordre de mérite » dans lequel les moyens de production sont prioritaires ou non selon leur « coût marginal ». En très simplifié, plus le coût de combustible est faible, plus un moyen de production est prioritaire. Donc le solaire, l’éolien et l’hydraulique « au fil de l’eau » (0 coût de combustible) sont prioritaires sur le nucléaire, lui-même prioritaire sur le gaz, prioritaire sur le charbon… Avec tout un tas de nuance et d’exceptions, évidemment.

Mais les principes sont là ; et quand le vent s’est montré généreux alors que la consommation n’était pas particulièrement élevée, une fois les exportations au maximum de ce que le marché européen voulait bien, une fois les centrales à gaz réduites à leur minimum de production, une fois les vannes des barrages fermées au maximum… Le parc nucléaire a dû baisser sa production pour « faire de la place » à tous ces mégawatts d’électricité d’origine éolienne.
Certains réacteurs ont été totalement arrêtés (c’est l’occasion d’anticiper des opérations de maintenance), d’autres ont simplement réduit leur puissance, parfois très fortement : jusqu’à un tiers de la puissance nominale.
L’imbrication est donc, en apparence, très simple : l’éolien s’impose, le nucléaire s’efface.

Il faut noter que cette capacité du parc nucléaire à varier en puissance sur de grandes amplitudes et dans des délais courts est une particularité française, justifiée en raison de la place dominante du nucléaire dans notre système électrique. Dans d’autres pays où le nucléaire est minoritaire, sa production est, autant que possible, maintenue à pleine puissance. Et ce sont les autres moyens de production pilotables (hydroélectricité, charbon, gaz) qui assurent la régulation en fonction de la demande et de la production non pilotable.

En considérant que les vents forts ont touché une grande partie de l'Europe, quels en ont été les effets comparatifs selon les pays, en fonction de leurs différents modes de production d'électricité ? ? 

À la nuance près du nucléaire évoquée ci-dessus, ça s’est passé exactement de la même manière partout en Europe occidentale. On réduit la production au charbon, puis au gaz (ou l’inverse), puis hydraulique, tout en cherchant à exporter au maximum pour éviter d’avoir à arrêter des centrales électriques. Le sud de l’Europe était toutefois moins concerné, c’est surtout l’Europe du Nord qui était fortement balayée par les vents, et en particulier, évidemment, l’Allemagne et son immense parc éolien (d’une capacité nominale de 59 gigawatts, quasiment équivalente à notre parc nucléaire et ses 63 GW).
Donc de la France au Danemark, en passant par l’Allemagne et le Benelux, tout le monde s’est retrouvé à devoir choisir entre brider ou arrêter des centrales à charbon, gaz ou nucléaire, exiger des producteurs éoliens qu’ils cessent d’injecter leur production électrique sur le réseau et devoir les dédommager, ou encore casser les prix sur le marché pour exporter. La solution étant évidemment une équation avec ces trois termes.

Et, au-delà du suivi de charge réalisé par le nucléaire français ou le charbon allemand, une autre conséquence marquante est l’effondrement des prix de marché en Europe du Nord. Avec des prix qui se rapprochent souvent de 0 € par mégawattheure tout au long de la semaine, les producteurs (notamment allemands) font le choix de « donner » leur production électrique aux pays voisins, plutôt que de réduire leur production.

Poussé à l’extrême, ce scénario conduit à atteindre des prix négatifs lorsque la consommation électrique devient vraiment basse, le week-end, par exemple. Ainsi, toute la journée de dimanche 17 Mars (jusqu’en début de soirée), l’Allemagne s’est retrouvée à payer ses voisins pour la soulager de sa production électrique et notamment éolienne. Ce fut aussi le cas par exemple pour la France, l’Autriche ou l’Espagne, avec des prix négatifs mais moins bas qu’en Allemagne.
Les grands gagnants ont probablement été les italiens et les britanniques, très gros importateurs d’électricité, qui ont eu le plaisir d’être, pour une fois, payés pour importer.

Quelles sont les enseignements à tirer de cette situation concernant le nucléaire français ? 

Du positif, et du négatif. Le positif, c’est que le nucléaire a montré sa grande souplesse pour s’adapter aux variations de production éolienne. Le parc nucléaire français n’est pas un gros bloc inerte qui déverse aveuglément ses kilowattheures sur le réseau sans se soucier du reste. Techniquement, donc, nucléaire et éolien ne sont pas incompatibles et sont même capables d’une certaine complémentarité. Celle-ci est bienvenue, au regard des trajectoires actuelles prônées par les gouvernements successifs pour notre système électrique.

Le négatif, c’est que cet événement venteux a fini par prendre fin, avec une production éolienne en France divisée par 6 entre dimanche 17 et mardi 19, d’environ 9 GW à 1,5. Et notre système électrique a apprécié que le parc nucléaire soit capable de remonter en puissance, d’environ 33 GW au plus bas dimanche à 48 GW mardi (nota : il a fallu compenser la baisse de la production éolienne mais aussi la remontée de la consommation au sortir du week-end).
Donc ce qu’on peut en retenir, c’est que l’éolien ne nous rend pas moins dépendant de notre parc nucléaire, pas plus qu’il ne libère nos voisins de leurs parcs de centrales à charbon ou à gaz : quand le vent tombe, il faut autre chose pour prendre le relais. Et, de préférence, une « autre chose » bas-carbone, comme le nucléaire et l’hydraulique, si l’on intègre la question climatique dans l’équation.

Au final, cette période de faste éolien aura marginalement et temporairement réduit notre consommation de gaz, et réduit, tout aussi temporairement, notre production nucléaire, sans que cela ne présente d’intérêt environnemental ni économique significatif. En termes négatif, la balance est peut-être même dans le mauvais sens : notre parc nucléaire est moins rentable s’il produit moins, on exporte à prix négatifs, on subventionne la production éolienne abondante

En bref, ces événements tendent à fermer la question « Nucléaire et éolien peuvent-ils cohabiter ? », la réponse étant manifestement positive. Par contre, ils ouvrent un peu plus la question de savoir s’il est pertinent de les forcer à cohabiter, et dans quelles proportions.

En effet !  Voir aussi sur ce blog :

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2018/04/loi-de-transition-energetique-quelques.html

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dimanche 24 mars 2019

A quoi servent les energies renouvelables ?


Voilà ; On a expliqué sur ce blog dans de multiples billets à quels point l’éolien et le solaire, en ce qui concerne la production d’électricité étaient néfastes pour le climat, ( grâce à son nucléaire, la France est championne des pays développés pour la décarbonation de l’électricité), néfaste pour l’économie ( bizarrement, malgré les manipulations de l’Ademe pour affirmer que les renouvelables sont moins chères que le nucléaire, le prix de l’électricité augmente à proportion de l’introduction d’énergies renouvelables dans le mix électrique), néfastes pour la sécurité d’approvisionnement  ( vitale), néfastes pour la santé, néfastes pour le niveau de vie, néfastes pour l’indépendance nationale.  Cf. notamment


Et voilà que parait un texte de Michel Gay, parfaitement synthétique et argumenté.
Et nécessaire, plus même :  des cadres d’Enedis commencent à craquer devant les demandes absurdes de clients ou de copropriétés demandant une autonomie énergétique totale, des déraccordements du réseau, des garanties d’une électricité non nucléaire…et se font injurier et traiter de menteurs et  de vendus lorsqu’ils rappellent simplement la réalité…


« Arrêtez de gaspiller nos sous ! »s’égosillait un Gilet jaune. « À quoi ça sert de produire de l’électricité avec de ruineux panneaux solaires et des éoliennes ? »
En voilà une bonne question… que nos élus oublient de plus en plus de se poser : les énergies renouvelables, notamment les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, à quoi ça sert ?

Les énergies renouvelables serviraient-elles à : Produire notre électricité ?

NON ! La France en produit suffisamment et elle exporte même ses nombreux excédents vers les pays voisins (plus de 2 milliards d’euros net en 2018).

Diminuer les rejets de gaz à effet de serre ?

NON ! La production française d’électricité n’émet pas de gaz à effet de serre (à 95 %, record des pays industrialisés). Il est difficile de faire mieux. Ses émissions moyennes de CO2  sont d’environ 50 g de CO2 par kWh, soit 10 fois moins que l’Allemagne. L’intermittence des renouvelables augmente ces émissions à cause du soutien obligatoire de centrales thermiques à gaz et à charbon, comme en Allemagne.

Accroître la sécurité d’approvisionnement ?

NON ! Leur disponibilité aléatoire dépendant du vent et du soleil ne permet pas de compter sur les renouvelables car l’électricité n’est pas stockable à l’échelle d’un pays. Il faudrait donc en importer (d’où un gros problème si nos voisins sont dans la même situation météorologique?)

Réduire le coût de l’électricité ? 

NON ! Le courant (acheté prioritairement et obligatoirement aux producteurs) est payé deux à quatre fois plus cher que le mix EDF. Ce coût est compensé par une ponction appelée « contribution au service public de l’électricité » (CSPE) sur notre facture EDF. Ce prélèvement représentera près de 8 milliards d’euroscette année. Le cumul déjà prévu par la Cour des comptes atteindra 121 milliards d’euros (!).
Le prix de l’électricité et maintenant du carburant explose au détriment du pouvoir d’achat des Français et de l’industrie nationale. Seuls quelques affairistes profitent de ce système immoral.

Produire une électricité de proximité ?

NON ! Des milliers de pylônes et de transformateurs électriques supplémentaires ainsi que 4 000 km de lignes à haute tension sont nécessaires pour renforcer le réseau. Ce dernier doit accueillir des dizaines de milliers de points de production aléatoire par bouffées qui le déséquilibrent avec des risques grandissants de black-out.

Le développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques serait-il :
bon pour notre balance des paiements ?
NON ! Et c’est même catastrophique. La quasi-totalité du matériel est importée, principalement d’Allemagne, du Danemark, et de Chine.

Bon pour l’environnement et la planète ?

NON ! Des milliers de socles de béton armé pesant chacun 1 500 tonnes sont enterrés à perpétuité dans nos champs sous les éoliennes. Les parcs naturels, les forêts, les zones protégées et les lieux de mémoire sont violés. La faune aviaire (aigles, buses,…) est hachée par les pales tournant jusqu’à plus 300 km/h, entraînant une atteinte catastrophique à la biodiversité.
Les paysages sont dégradés et des moins-values allant jusqu’à 40 % sont estimées pour les maisons individuelles dans un rayon de plusieurs kilomètres.
Et qui recyclera les futures montagnes de déchets des éoliennes et des panneaux photovoltaïques ?

Les promoteurs cachent le coût du démantèlement futur des éoliennes. Provisionné officiellement à 50 000 euros par éolienne, ce coût est en réalité de plus de 400 000 euros. En cas de défaillance (probable) de l’exploitant, le propriétaire du terrain devra payer la différence, soit plus que le revenu engrangé pendant les 20 ans de son bail. À défaut, ce sera la collectivité (commune ou communauté de communes) qui paiera (donc encore lecontribuable). Mais le socle, lui, restera à perpétuité.

Bon pour l’emploi ?

NON ! Les panneaux photovoltaïques sont fabriqués en Chine et les éoliennes à l’étranger. La main d’œuvre, généralement importée car moins chère, se déplace au gré des chantiers de montage. Même les centres de contrôle des éoliennes en France sont souvent situés en Allemagne, voire au Canada

Au contraire, le renchérissement du coût de l’électricité par les énergies renouvelables détruit de l’emploi dans l’industrie en France et appauvrit les ménages.

Pourquoi donc attribuer des subventions si, comme l’affirment leurs promoteurs, cette électricité est moins chère que les autres moyens de production ? Le vent et le soleil seraient même gratuits… mais pas l’électricité produite qui n’est pas compétitive!

Bon pour la santé ?

NON ! Voir les conclusions alarmantes de l’Académie de médecine sur la santé et sur les gênes occasionnées par les éoliennes dans ses rapports du 01 juillet 2003, du 14 mars 2006 et du 9 mai 2017. Cette Académie recommande notamment de ne pas installer d’éolienne à moins de 1 500 m des habitations et de diminuer sensiblement le bruit.
Mais qui s’en rappelle et, surtout, qui s’en soucie ?

Bon pour le tourisme ?

NON ! Les touristes désertent les zones décorées d’éoliennes. Seule la menace par l’UNESCO de retirer son « classement au patrimoine mondial » pour le Mont-Saint Michel a fait reculer le lobby éolien.

Mais alors, à quoi ça sert ?

Ça sert à enrichir un écolo business ("les margoulins de l'éolien") grâce aux subventions publiques particulièrement rémunératrices financées par les consommateurs d’électricité. Des ONG, des groupes de pression et des partis verts bien introduits dans les médias veulent faire croire depuis plus de 15 ans que seuls le vent et le soleil produiraient une électricité propre, soi-disant verte, alors que cette électricité est polluante et intermittente. Des affairistes privés et parfois occultes dissimulent les vastes problèmes à venir sous couvert d’écologie.
Ça sert à faire croire que les énergies renouvelables seraient complémentaires du nucléaire ou bien, encore plus aberrant, qu’elles pourraient le remplacer. Nous serions « en retard sur l’Allemagne »alors que la France a débuté sa transition énergétique il y a 40 ans avec le développement de l’énergie nucléaire qui n’émet ni particules ni gaz à effet de serre, et dont la gestion des déchets ne pose plus de problèmes techniques.

Les énergies renouvelables ne servent donc… à rien, sinon à ruiner le performant système électrique actuel et les Français. Et c’est peut-être un objectif pour certains décroissants.

Les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, notamment, sont censés apporter une solution pour réussir la transition énergétique dont l’objectif affiché est de diminuer la consommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre. En réalité, ces sources intermittentes d’énergies sont nuisibles pour les Français et représentent (hors hydraulique) une épouvantable erreur stratégique qui prospère sur des mensonges pour faire croire à la nécessité de remplacer le nucléaire par des énergies renouvelables…

Les ruineuses énergies renouvelables constituent un prétexte mensonger pour détruire le nucléaire. La collectivité aurait pu gagner une centaine de milliards d’euros si elle ne les avait pas installées, et la planète ne s’en porterait pas plus mal, et même mieux !

À croire que pour vivre heureux, il faudrait ponctionner toujours plus de taxes et d’impôts sur les citoyens (tondre les moutons) pour enrichir quelques profiteurs qui surfent sur une vague verte illusoire.
De plus, le gouvernement va devoir entériner au printemps prochain la hausse du tarif réglementé du gaz reportée depuis janvier 2019 pour cause de Gilets jaunes, et évaluée à 5,9 % par la CRE.

Vivons heureux, vivons taxés ! La raison l’emportera-t-elle enfin bientôt ?

Merci, Monsieur Gay