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lundi 18 juillet 2011

Marées vertes : solutions connues, qu’attend-t-on ?



Marées vertes : solutions connues,  qu’attend-t-on ?

Les algues vertes, une catastrophe  écologique et sanitaire

Les vacances arrivent, et, comme maintenant chaque année, en Bretagne , les vacanciers  risquent de trouver certaines plages – de plus en plus- autrefois paradisiaques submergées par une marée nauséabonde d’algues vertes (Ulva armoricana, Ulva rotundata…). Ce phénomène, disent ceux qui l’ont longtemps contesté, était autrefois naturel et très limité,  mais il a  pris, depuis les années 1980, une ampleur catastrophique. Un rapport officiel  de l’Ifremer de juin 2003, rédigé par le chercheur Alain Menesguen, prend ainsi pour exemple la baie de Guissény (Finistère-nord) : en 1952 et 1961, le site était vierge de toute prolifération, les premières atteintes sont visibles en 1978, une très forte marée verte recouvre complètement le site en 1980, et depuis cette situation se reproduit quasiment chaque année. Autre donnée révélatrice : l'augmentation des dépenses engagées par les communes pour le nettoyage des plages, qui passe pour l'ensemble de la Bretagne de 0.3 M.F en 1978 à 3 M.F dans les années 90. Parallèlement, le nombre des communes littorales devant mettre en place la collecte estivale des algues échouées a augmenté de 50% durant la période 1983-1991.

Le problème n’est pas qu’économique et touristique, il est aussi sanitaire. Les dangers représentés par les émanations de gaz toxiques (H2S surtout) provoquées par la décomposition des algues sont maintenant avérés. L’opinion a été frappée par la mort d’un cheval,  le 28 juillet 2009, à Saint-Michel-en-Grève ; ce qui est moins connu, c’est que son cavalier, qui a tenté de l'aider, a perdu connaissance et n'a été sauvé qu'in-extremis par des voisins témoins de la scène, ceci alors que le Premier Ministre effectuait un déplacement médiatisé dans les environ. Avant cet événement dramatique, nombre de chiens avaient été retrouvés mort sur des plages polluées, sans que personne ne fasse le lien. Deux morts, celle d’un joggeur, et celle d’un camionneur mort subitement en 2009 après avoir déchargé des algues vertes sont suspectées d’avoir été causées par les algues vertes. Les personnels chargés du ramassage doivent se protéger contre ces émanations toxiques et nauséabondes.
De plus, la pollution par les algues vertes crée un milieu favorable à la prolifération de bactéries pathogènes pour l’homme, notamment les bactéries fécales, et les marées vertes entraîneront des interdictions de baignade et de culture ou de ramassage des coquillages dans les zones touchées.

Coupable connu : les nitrates

Depuis longtemps l’Ifremer a identifié le coupable, les nitrates. Les ulves sont particulièrement sensibles aux nitrates, et c’est la concentration en nitrate qui est le facteur limitant de leur croissance. Le phénomène de marée verte est très lié à la concentration en nitrate des eaux fluviales environnantes, et d'autant plus intense que la pluviométrie printanière est forte et entraîne un lessivage important des terres agricoles. L’origine de ces nitrates, ce sont des pratiques agricoles néfastes (excès d’engrais) et la pollution par le lisier. Dès 2003, le rapport de l’Ifremer concluait : « La compréhension du phénomène est donc actuellement largement suffisante pour aboutir à des recommandations très concrètes et précises sur les actions de reconquête de la qualité de l’eau à mener : encore faut-il que les pouvoirs publics prennent réellement les moyens de faire respecter les normes permettant une utilisation respectueuse de l’environnement et aient enfin la volonté de faire passer l’intérêt général avant celui d’un groupe professionnel particulier.
La pollution par les nitrates des eaux fluviales et nappes phréatiques bretonnes a d’ailleurs d’autres conséquences aussi néfastes que les marées vertes. La concentration naturelle de nitrates dans les eaux bretonnes est de 3 mg/l, nous en sommes en moyenne à dix fois plus (30mg/l)…et ce n’est qu’une moyenne !
Or la concentration maximale admissible de nitrate dans l’eau potable est fixée à 50 mg/l, et ce taux est largement dépassé en de nombreux endroits. La France a déjà été condamnée par deux fois  par la Cour de justice Européenne pour la non application des règles européennes en matière de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates, notamment en Bretagne : en 2007, avec à la clé une amende de plus de 28 millions d’euros et une astreinte de près de 118 000 euros par jour, puis en 2008.

Des mesures raisonnables, mais rien n’est fait !

Cette situation est d’autant plus absurde que les nitrates lessivés sont en excès et ne sont donc pas utiles comme engrais. Les directives européennes nitrate sont donc assez raisonnables : équilibre de la fertilisation, périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés, limitation des apports d’effluents d’élevage, restrictions d’épandage à proximité des eaux de surface, sur sol en forte pente etc.,  stockage adapté des effluents d’élevage.
Or, rien n’est fait et le 7 juillet, en visite à Crozon, Nicolas Sarkozy, interrogé sur le problème des marées vertes, dénonçait les « intégristes de l’écologie » et annonçait qu’il refusait de « désigner des coupables, de montrer du doigt les agriculteurs ». Et M. Sarkozy propose de continuer à lutter contre les marées vertes par …le ramassage des algues et la méthanisation du lisier
Dans un article du Monde du 15 juillet 2011, Alain Menesguen, chercheur à l’Ifremer et rédacteur du rapport de 2003 lui répond vertement. Chaque année, c’est l’équivalent d’un Amoco Cadiz de nitrates qui est déversé par l’agriculture sur les cotes bretonnes. Le ramassage des algues s’amplifie d’années en années, à grand coût pour les communes littorales, et ne supprime pas la pollution des eaux ; la méthanisation, comme son nom l’indique, ne supprime aucun élément azoté. Il n’y pas dans ce programme l’ombre d’une solution, Sarkozy se moque du monde, et le littoral breton est sacrifié à un certain lobby agricole, qui est loin de représenter tous les agriculteurs. La France peut se préparer à d’autres condamnations européennes.
La directive nitrate doit donc être mise en application, et sans délais. Pour Alain Menesguen, il faudrait revenir à environ 10mg/l de nitrates ; c’est un effort important, mais pas hors de portée,  pour un effet qui ne sera pas immédiat, mais peut être assez rapide




samedi 16 juillet 2011

Sauver les abeilles ! Appliquer le principe de précaution !



Sauver les abeilles ! Appliquer le principe de précaution !
Un enjeu important, voire vital
Depuis plusieurs années, les abeilles subissent une extinction massive, au point que l’on parle d’un syndrome d’effondrement massif des colonies. Durant l'hiver 2006-2007, un quart du cheptel des ruchers des États-Unis a disparu ; le taux de ruches abandonnées ou presque désertées  a atteint 70 % voire 80 % dans les régions les plus touchées.  En France, les pertes de colonies atteignaient  25% en 2006, 31% en 2007 et 35% en 2008, en moyenne. Là encore, dans les régions les plus touchées, la disparition était presque totale.
Les abeilles ne sont pas importantes que pour la production de miel (1 millions de ruches en France environ, contre 1.5 millions en 1995, 25000 tonnes de miel produit en 2003 contre 33000 tonnes en 2003- et nous importons 22000 tonnes) ; selon l'INRA, la production de 84% des espèces cultivées en Europe dépend directement des pollinisateurs, lesquels sont à plus de 90% des abeilles domestiques et sauvages.
A ce propos, la citation « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre » est sans doute faussement attribuée à Einstein (une invention rusée d’apiculteur ?), exagérée évidemment, mais pertinente.

Un mystère difficile à résoudre, un combat dur

Les apiculteurs avaient bien noté la coïncidence de l’effondrement massif des abeilles avec l’introduction de certains insecticides (Gaucho, Régent…). Leur constatations, les mesures d’expositions des abeilles à ces insecticides puissants et rémanents avaient conduit le gouvernement français à suspendre l’autorisation de mise sur le marché de ces insecticides, mesure attaquée par les fabricants et par la Commission de Bruxelles, qui n’a pas raté une fois de plus l’occasion de prouver son rôle néfaste. Les apiculteurs, sur le terrain, constataient que leurs abeilles continuaient à mourir.
L’explication n’a pas été facile à trouver, pour autant qu’elle le soit ; les étude menées ne mettaient pas en évidence de toxicité  convaincante des principes actifs des insecticides mis en cause sur les abeilles. L’application du principe de précaution a été mise en cause. Les firmes agrochimiques se sont défendues, certains, dont les ouvrages se sont bien vendus ont dénoncé une imposture écologique…un peu trop rapidement !
Face au mystère, des chercheurs ont vite soupçonné un effet combiné, multifactoriel. Un groupe de l’INRA d’Avignon a finalement mis en évidence une synergie entre l’infection par un champignon,  Nosema cerema , et le principe actif du Gaucho. Dans des conditions de laboratoire, puis en système naturel,  les abeilles contaminées par Nosema  sont extrêmement sensibles au Gaucho et meurent massivement  (Environmental Microbiology (2010) 12(3), 774–782 Cédric Alaux  et al).  De plus, on trouve des résidus de Gaucho dans cinquante pour cent des ruches française, et Nosema est présent dans la quasi-totalité d’entre elles de puis 2002

 Un beau succès pour le principe de précaution

L’application du principe de précaution dans la cas du Gaucho et du Régent était donc bien justifiée, malgré les protestations de la Communauté Européenne. Et celui-ci doit continuer à s’appliquer. Le Régent et le Gaucho doivent continuer à  être interdit, ainsi que le Cruiser, que le gouvernement français vient d’autoriser. Cette autorisation doit être révoquée, maintenant !,  en attendant que le fabricant prouve son absence de nocivité dans les nouvelles conditions identifiées par l’équipe de l’INRA.

On aurait pu rêver arriver à cette découverte plus vite, mais la recherche a sa part de difficulté et d’impondérable. Le principe de précaution (« lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution, et dans leur domaine d’attribution, à la mise en oeuvre des procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation d’un dommage ») a bien fonctionné.

Le principe de précaution n’est pas l’ennemi de la recherche : il a permis de sauvegarder ce qui pouvait l’être, en prenant des mesures de précaution provisoire, il a imposé des recherches qui ont abouti à une explication et à un moyen d’éviter la reproduction du drame, en permettant dévaluer la toxicité pour les abeilles des insecticides par une méthode précise. Bravo l’INRA !

Le principe de précaution n’est même pas l’ennemi de l’industrie ; aux industriels de  rechercher maintenant des principes actifs ne présentant les inconvénients du Gaucho et du Régent et de le prouver grâce aux essais découvertes par l’INRA. Et aussi, pourquoi pas, des composés permettant de lutter contre Nosema cerema. Plutôt que de continuer un combat douteux pour le Gaucho et le Régent, gageons que la firme qui reconnaîtra les problèmes posés par ces insecticides et investira pour découvrir un produit meilleur remportera un succès bien mérité.

jeudi 14 juillet 2011

Un « Small business act » pour la France

La faiblesse de la recherche privée en France

En 2000, l’Europe inquiète de sa désindustrialisation et de sa perte de compétitivité, a adopté l’Agenda de Lisbonne : devenir une Europe de la connaissance, investir davantage dans l’innovation, la recherche et le développement, et pour cela, faire passer la dépense intérieure  de recherche et développement (DIRD) à 3% du PIB.
En France, et plus généralement en Europe, nous en encore sommes loin (2%) et il est clair que cet Agenda de Lisbonne ne sera pas rempli et qu’il rejoint la grande cohorte des voeux pieux et incantations européennes. C’est dommage, car il est au plus haut point légitime et indispensable à notre futur.
En France, le pourcentage des dépenses de recherche et de développement dans le PIB est de 2.07% (2008)  (et il est plutôt en diminution si l’on juge sur dix ans ; il était de 2.33% en 1997…).
Il est à noter que cette faiblesse de l’investissement en recherche et développement est essentiellement dû  à l’anémie de la recherche privée. La part du public (0.76% du PIB) est dans la moyenne de l’OCDE, celle du privé est plus basse (1.3% contre 1.9 aux USA et 1.7 en Allemagne, 2.5 en Suède et au Japon par exemple).
En résumé, la recherche publique est en ligne avec l’objectif de Lisbonne de 3% du PIB, la recherche dans le privé est  largement en dessous. La France manque en particulier de « jeunes pousses » ayant poussé, de  PME ayant une activité de R et D importante dans des secteurs d’avenir.

Un financement inadapté des PME, une absence de politique

Cette situation dramatique, car l’innovation se produit maintenant beaucoup dans le PME, les grandes entreprises tendant à externaliser leur recherche, résulte :
- d’un financement inadapté et insuffisant de l’innovation dans les PME
- d’une absence de politique efficace de recherche
- de relation perverses entre PME et grand groupes : tant que les grands groupes traiteront les PME comme des sous-traitants corvéables à merci, tant que qu’ils concluront des alliances de partage risques/bénéfices où ils prennent l’essentiel des bénéfices et transfèrent l’essentiel des risques, il n’y aura aucun progrès, aucune croissance possible.
Le manque de financement adapté à la croissance des PME se traduit par une statistique simple : le taux de survie des PME en France au bout de quatre ans est de 51%, un des plus bas des pays industrialisés. Le taux de croissance de l’emploi dans les PME survivantes est  au bout de 4 ans de 115 aux USA, 32 en Allemagne,…5 en France.
Cet effet résulte d’une stratégie inadaptée et assez scandaleuse du capital-risque en France. Stratégie inadaptée : le capital-risque sait financer du développement, ne sait pas financer de l’amorçage (ce qui est amplement démontré par les expériences étrangères, notamment  américaines), et, comme l’amorçage de projet est mal financé en France, il se trouve financer du développement dans des sociétés qui n’ont pas connu une phase de maturation et d’amorçage suffisante. Stratégie scandaleuse : dans le meilleur des cas, la réussite d’un projet, les financiers impliqués dans le premier tour de table ne cherchent pas à financer la croissance de l’entreprise, mais à vendre le projet pour un bénéfice plus faible et plus rapide,…et à fermer la PME. Dans le domaine de la santé, cela s’est notamment produit pour Novexel et Endotis pharma en 2011.
En France, lorsque les PME échouent, elles disparaissent ; lorsqu’elles réussissent, elles disparaissent aussi, avortées par le capital-risque à la française. Comment s’étonner dans ces conditions, du manque de PME innovantes de tailles internationales ? Quasiment  seules, et c’est caractéristique, des entreprises familiales dépendant de façon minimale d’un investissement extérieur y parviennent…
Le système d’innovation américain s’est trouvé confronté au même problème (rôle de plus  en plus important des start-up dans l’innovation)  mais a réagi de façon très proactive par le Small busines act.

Un « small business act » à la française, et, si possible, à l’européenne

Le système d’innovation américain se caractérise par un soutien efficace et constant de l’administration- loin du libéralisme pur et dur ! – à travers essentiellement deux instruments : le Small Busines Act et les  Small Business Investment Company.
Leurs buts sont de faciliter le rapprochement université entreprises,  le soutien public à l’amorçage, l’incitation publique en faveur du capital risque, créer une demande publique pour les nouveaux produits, développer les clusters,assurer une  fonction complémentaire de celle des business angels.
L’impetus original a été donné en 1980, lorsque le gouvernement fédéral s’est aperçu qu’il
était à la tête de 30.000 brevets dont seulement 5% éteint commercialement exploités (Bay-Dole Act ).
La propriété intellectuelle des inventions qui résultent de fond gouvernementaux  a été donnée aux universités avec mission de faciliter les transferts technologiques entre universités et entreprises, surtout PME. En échange, les PME s’engagent à déposer des brevets, à partager les royalties avec l’inventeur, à favoriser l’enseignement et la recherche et à donner la préférence à l’industrie américaine pour la production des nouveaux produits issus de leur recherche –  ce serait taxé de protectionnisme en Europe !

Selon le Small Business Act :
- sont réservés aux PME  les marchés publics inférieurs à un montant de 100.000 dollars ou les marchés auxquels au moins deux PME peuvent répondre
 - tous les marchés inférieurs à 1 million de dollars doivent obligatoirement donner lieu à des plans de sous-traitance avec engagement d’en confier une partie aux PME
 - Les dix agences de recherche fédérale ont l’obligation d’externaliser une partie de leur recherche, 2.5% de leur budget étant réservé aux PME
 - Détail important : La PME bénéficiaire d’un contrat ne doit pas forcément exister avant d’avoir touché la première subvention,elle peut être créée ad hoc.


 le SBIR (Small business investment research) :

Le SBIR constitue un gigantesque programme public de capital amorçage. Aux USA, le capital risque se concentre sur le capital développement où les rendement sont maximaux . Il a été observé que lorsque le capital risque s’investit dans l’amorçage, les rendements sont décevants, voire négatifs. Constatant que ni les capital risque, ni les business angel ne sont adaptés à ce type de long développement, le SBIR répond à cette problématique
Le SBIR représente  globalement deux milliards de dollar et concerne 4000 entreprises. Il apermis d’immenses succès comme comme Amgen (médicaments, créé en 1980, 1400 employés aujourd’hui) , Quakcomm (téléphonie mobile, 1985, 9000 employés),  Genzyme ( test génétiques essentiellement 1981, 8000 employés.

Le financement moyen par entreprise est de  850.000 dolars, mais peut aller jusqu’à plusieurs millions
Le « grand emprunt » en France créé pour soutenir l’activité et l’innovation pendant la crise pouvait représenter uen amorce de SBIR ;mais les sommes consacrées à l’innovation et à la valorisation sont loin du compte, d’autant qu’une grande partie a été investie dans des activités traditionnelles, et l’effort doit être continu, et non un à coup sans lendement

Le nouveau système d’innovation américaine a constitué un réel succès : le MIT, par exemple, crée annuellement  20 entreprises par essaimage et  150 start-up  sont crées chaque année par des anciens de cet institut. A cela s’ajoutent  le développement à l’Université de la culture entrepreneuriale : cours sur la création d’entreprise, participation d’étudiants à l’analyse de projets d’investissements…

Relancer l’innovation passe maintenant forcément par les PME, et le succès américain montre comment faire - encore suffit-il de l’adapter au contexte français en tenant compte de l’existence des Grands établissements de recherche, qui, en France, assurent en grande partie le rôle de recherche ailleurs dévolu à l’Université. Avis aux candidats à l’élection présidentielle !