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dimanche 7 avril 2019

Jours de colères –Avril 2019

Jours de colères –Avril 2019

Disons-le, cette présidence continue à me plonger dans une rage continue. Compte-rendu mensuel

Geneviève Legay : cynisme et mensonges

Une manifestante âgée de 73 ans, Geneviève Legay a été grièvement blessée à Nice le samedi 23 mars, lors d’une manifestation des gilets jaunes, acte 23.  Cette militante d’Attac bien connue localement souffre de fractures au crâne et aux côtes, après avoir chuté violemment contre une borne.

Déclaration du procureur : Mme Legay n’a « eu aucun contact avec les forces de sécurité… On ne voit pas qui la pousse. Si ce n’est que ce n’est pas un agent de sécurité, qui sont  reconnaissables. C’est quelqu’un qui était devant elle, j’en connais trois », avait-il répété lundi. Il avait aussi laissé planer le doute sur l’identité de la personne qui aurait pu la pousser, citant notamment « un cameraman » et « un homme avec une casquette marron ».

Déclaration de Macron : « Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre », dans un entretien au quotidien Nice-Matin. « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci »…

On connait son manque total d’empathie qui ne fait que se confirmer et sa propension à donner des leçons à tort et à travers. Ici, en plus, il y a mensonge, mensonge, mensonge et insulte, mensonge ety manipulation.

Après une semaine d’enquête où Mediapart a joué son rôle :

1)  Le Monde, le service CheckNews de Libération, l’Agence France-Presse et Arrêt sur Images ont  analysé les images à leur disposition et ont conclu qu’un policier était sorti du cordon au début de la charge et avait volontairement poussé Mme Legay, entraînant sa chute puis ses blessures.

2) Le garde du corps d'un journaliste a également relaté le moment de la chute de Geneviève Legay à Mediapart : «Nous étions à deux mètres d’elle comme je l'ai expliqué aux policiers lors de mon audition. Geneviève Legay était comme nous en première ligne, personne ne l’a séparée des policiers qui ont chargé brutalement. Je n’ai pas vu lorsqu'elle est tombée. Je suis moi-même tombé et j’ai entraîné avec moi le caméraman pour le protéger. Quand je me suis relevé, j’ai vu qu’elle était à terre avec du sang qui coulait de sa bouche.»

Rappelons que selon tous les témoins, manifestants ou pas, la manifestation était totalement pacifique et calme, et que rien ne justifiait une charge policière, surtout aussi violente.

3) Un autre témoin contacté par Mediapart, Thibault Huart, secouriste de rue, a expliqué : «Geneviève Legay a reçu un coup de bouclier au visage et s’est effondrée à ce moment-là. J’étais à un ou deux mètres d’elle avant et pendant la charge des policiers. Elle a bien reçu un coup des forces de police au visage, ce qui l’a fait tomber. Ensuite j’ai dû m’occuper d’un journaliste et je ne l’ai retrouvée que lorsqu'elle était à terre. J’ai voulu l’aider mais des policiers m’ont empêché de le faire

Donc la police a empêché les premiers secours pour Mme Legay

4) Les filles de la victime relatent l’intrusion de policiers dans la chambre d’hôpital de leur mère le samedi même, alors que cette dernière était toujours choquée et en état de faiblesse, pour tenter de lui « faire dire que c’était un cameraman qui l’avait bousculée, et pas les forces de l’ordre ». Ils sont ensuite revenus deux fois le dimanche, pour les mêmes raisons.

Alors là le tableau est complet. Cette présidence ne peut qu’entrainer un vomissement généralisé de tout ce que le pays compte encore d’honnêtes gens, de droite, de gauche, et même du centre….

Muriel Penicaud, mensonge, cynisme, fake news

Annoncé trompettes sonnantes (et aussi flutiaux) par la ministre des ordonnances  travail Muriel Pénicaud : un chômeur sur cinq toucherait une allocation supérieure à son salaire antérieur.

Patatras et boule de gomme : « Le débat sur la réforme de l’assurance-chômage vient de connaître un rebondissement très intrigant. A l’origine de ce nouvel épisode, une note de quatre pages rendue publique, mercredi 27 mars, par l’Unedic, l’association paritaire qui pilote le dispositif d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Ce document remet en cause l’un des arguments-clés de l’exécutif pour transformer le régime : il s’agit de l’idée selon laquelle 20 % des chômeurs bénéficieraient d’une allocation supérieure à leur salaire mensuel moyen, perçu avant de s’inscrire à Pôle Emploi…. D’après l’Unedic, ce sont surtout les personnes ayant travaillé  moins de 25 % de l’année précédant leur ouverture de droit » qui ont touché une prestation supérieure à leur salaire antérieur. Or, elles sont peu nombreuses : 4 %, au total, soit un pourcentage très éloigné de celui évoqué par Mme Pénicaud.

La présidente CFDT de l’UNEDIC, Patricia Ferrand a exprimé son scepticisme lors d’une conférence de presse. Interrogée sur les 20% de chômeurs dont l’allocation excèderait leurs revenus d’activités mensuels moyens, elle a répondu : on ne sait pas du tout comment cela a été calculé…. ». « Les chifrres du gouvernement tenaient de la communication politique, dans l’optique de faire baisser les droits des demandeurs d’emploi. Nous, on avait dit depuis le début qu’ils étaient faux et l’étude de l’Unedic en fait la démonstration (Michel Beaugas, FO)

 Eric Le Jaouen, le vice-président Medef a fait chorus : « on aurait besoin d’un appui technique sur ce chiffre parce que ce n’est pas du tout ce que l’on constate dans notre position de gestion de l’assurance chômage…  Que c’est gentiment dit !

Constat du Monde : « Les écarts significatifs qui existent entre la note de l’Unedic et les constats de Pole Emploi ont de quoi laisser perplexe.  Comment parvenir  un diagnostic partagé sur l’assurance chômage, si des chiffrages disparates circulent ? »… Que c’est gentiment dit !

Pas 20%, 4% et au fait, des gens, dont le revenu qui sont à peine au-dessus du RSA…

Mensonge, cynisme, ignorance, idéologie indécrottable : Tiens, au fait, où en est la loi sur les Fake News ?

Yassine Bellatar, l’autre copain de Macron

L’ « humoriste » Yassine Belattar soutient Emmanuel Macron en 2017. Selon Wikipedia,  Yassine Belattar et le président Emmanuel Macron entretiennent des relations proches ; Yassine Belattar le considère comme un « frère » et est figure parmi les visiteurs du soir  de l'Elysée.

En mars 2018, Emmanuel Macron le nomme membre de l'instance du Conseil présidentiel des villes, animé par Anne de Bayser, secrétaire générale adjointe de l'Elysée, qui vise à prendre des mesures pour les quartiers difficiles. Ce comité, composé de 25 membres qualifiés par Emmanuel Macron de « vraies gens des quartiers », a été placé en concurrence avec les élus de la République que sont les maires et les spécialistes reconnus de la politique de la ville lors de son intronisation le 22 mai 2018. Le rôle de Yassine Belattar dans l'enterrement d'un rapport sur le sujet par Jean-Louis Borloo en mai de la même année a par ailleurs été critiqué.
Yassine Bellatar, c’est en quelque sorte le conseiller privé  banlieue de Macron. Ajoutons qu’il est connu pour avoir déclaré : « Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas un homme de slogan. Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis Français et tout ça fait que je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français » ou encore pour avoir comparé les djihadistes français prisonniers en Irak et en Syrie à des enfants qui « foutent le bordel à un anniversaire ». Ou encore qu’il n’a rien trouvé à redire à cette curieuse présidente de l’UNEF qui porte ostensiblement le voile.

L’hebdomadaire Marianne a ainsi intitulé un article  titré « Yassine Belattar, faux clown et vrai danger ». C’était assez prémonitoire. Début avril 2019 Yassine Belattar, visé par une plainte d'un ancien collaborateur d'une émission satirique, les Guignols de l'info, a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris, notamment pour «menaces de mort» et «harcèlement moral» sur des personnes du monde du spectacle, a appris l'AFP auprès de son avocate et de source judiciaire. Le comédien, devenu aussi polémiste à la télévision, a été mis en examen pour «menaces de mort, menaces de crimes réitérés, envois réitérés de messages malveillants et harcèlement moral» dans le cadre d'une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris de ces mêmes chefs, selon la source judiciaire.

Selon le site d'information «Mediapart», l'enquête préliminaire avait aussi permis de recueillir des témoignages de personnes du monde du spectacle dénonçant «des comportements humiliants ou menaçants». «Quatre personnes ont décrit sur procès verbal des menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors qu'elles étaient à la recherche de travail», écrit Mediapart qui dit enquêter depuis fin 2017 sur cette affaire.

Décidément après Benalla, après l’affaire du doigt d’honneur à Saint Martin, ça se confirme ! Macron a une certaine fascination pour les racailles de banlieue.

La jurisprudence Besson : le conseil d’Etat sévit !

Philippe Besson, également scénariste, est l'auteur d'une vingtaine de romans dont l'un, intitulé Un personnage de roman, narre la conquête de l'Élysée par Emmanuel Macron, dont il a suivi la campagne en tant que témoin privilégié. Il est l’ami du couple Macron et avait très envie d’être nommé Consul à Los Angelès.

Ben oui, mais c’est bête : ces postes sont dévolus au personnel sous statut des agents diplomatiques !

Qu’à cela ne tienne, à Jupiter (qui rend fous ceux qu’il veut perdre)-Macron, rien d’impossible. Donc il prend un décret en aout 2018 (tiens, pas une ordonnance, bon, bon) qui d’un seul coup, d’un seul permet au gouvernement de  nommer les titulaires de 22 postes de consul…

La voie de Los Angeles s’ouvre tout droit pour le très cher Philippe Besson.  La CFDT  réagit à la publication de ce décret par un communiqué : « Une réforme au service d'intérêts particuliers ?"  Emmanuel Macron lui, avait déclaré sans vergogne : « Il n'y a chez moi aucun copinage pour services rendus ».

Bref mars 19 : le Conseil d’Etat annule le décret d'août 2018, qui permettait au gouvernement de nommer les titulaires de 22 postes de consul, et par là même, la nomination de Philippe Besson.

LA, ce sera pour plus tard/.    

Le progrès ne tombe pas du ciel… certes non, surtout par macronisme fort

Le progrès ne tombe pas du ciel, titre d’un ouvrage de deux baby Macron, Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron, et David Amiel, économiste et ancien conseiller élyséen démissionnaires pour cause de lassitude ( et un peu d’affaire Benalla ?) . Un manifeste progressiste parait-il.

Interview à la grande matinale de France Inter et …accablante impression d’arrogance, d’immaturité et d’ignorance. Citation : « Nous, on veut transformer les corps intermédiaires en associations intermédiaires. Les syndicats devraient passer moins de temps à interpeller l'État et plus à changer la société. Pour interpeller l'État, les citoyens n'ont plus besoin d'eux. Ils n'ont pas besoin de la CGT pour organiser une manifestation »

De la part de ceux qui avec les ordonnances travail ont mené la pire des politiques de régression sociale jamais effectuée, c’est quand même assez fort ! Visiblement ils n’ont pas pris l’option histoire du travail, à Sciences PO ( elle existe ?)

Réaction de François Hommeril, secretaire générale de la ( CFE-CGC : « Rien à dire... là, je prends une leçon. 30 ans de syndicalisme et je n’avais jamais pensé à changer la société. Je vais prendre un peu de repos et réfléchir à la portée d’une telle fulgurance. Merci David. » @CFECGC


Eh ben, s’ils réussissent même à énerver la CFE-CGC….


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