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vendredi 7 août 2020

Non à l’implantation des 60 éoliennes géantes au large de Groix et Belle-Ile !


Une aberration climatique

Dans le blog précédent, il est rappelé que la Commission européenne, bien cornaquée par l’Allemagne et le lobby des industriels de l l’éolien Wind Europe souhaite multiplier par vingt la production d’énergie offshore de l’Union Européenne pour « arriver à la neutralité climatique » (Sic !)
On mesure déjà le niveau de l’argumentation ! Car enfin, offshore ou pas, flottante ou pas, l’éolien est de toute façon une énergie intermittente dont le facteur de charge est entre 25 et 40% au mieux du mieux  -ce qui signifie qu’il faut les suppléer par 75%à 60% d’autre chose, qui est en général du gaz. Et dans ces conditions, en France, avec un mix énergétique déjà très décarboné grâce au nucléaire, on ne décarbone pas, on recarbone !

Et on s’éloigne de la neutralité climatique au lieu de s’en rapprocher !

L’éolien, off shore ou pas, flottant ou pas est donc en France une aberration  climatique !

Une aberration écologique : les populations littorales sacrifiées, la Bretagne première victime !

Pour la France, dans le schéma présenté par le lobby Wind Europe, les côtes françaises fourniraient 57 GW, : 40 GW, soit près de la moitié de la capacité envisagée dans l’océan Atlantique et la Manche (85 GW) et 17 GW au large des côtes méditerranéennes.

Et la première victime désignée de ces plans gigantesques, c’est la Bretagne et plus spécifiquement le Morbihan, avec une soixantaine d’éoliennes flottantes de plus de 200 mètres de hauteur entre Belle-Ile-en-Mer et Groix !
L’installation éolienne occupera une large ( !!!) zone s’étendant sur 1 330 m2, au sud de l’île de Groix et à l’ouest de Belle-Ile-en-Mer !

« Il ne resterait rien de ce pays et de ses littoraux » commente Vent Libre » (@Fragren36)

L’éolien, off shore, flottant ou pas est donc en France une aberration  écologique qui pénalise les populations littorales




L’éolien off shore, une aberration économique « S’il ya quelque chose à arrêter… »

Voici comment Jean Marc Jancovici, ( Fondation Nicolas Hulot, X-environnement, Shift Project, Haut Conseil pour le Climat…). Parlait de l’éolien offshore devant la Commission Aubert :

 :« L’éolien offshore aujourd’hui, c’est 25 milliards d’euros qui vont partir dans ce dispositif qui a encore moins d’intérêt que l’éolien terrestre. S’il y a un truc qu’il faut arrêter tout de suite, c’est bien ça ! Avec ces 25 milliards d’euros vous avez de quoi payer 6000 euros de prime de conversion du fuel en pompe à chaleur aux quatre millions de ménages français qui sont chauffés au fuel, qui sont souvent des ruraux, souvent précaires. Qu’on augmente mon taux d’imposition pour ça, moi je veux bien ! Mais qu’on me prélève un centime de plus pour payer l’éolien offshore, ce truc de Shadock » »….
Les conditions de l’éolien en mer expliquent des coûts particulièrement élevés. Une éolienne en mer doit résister non seulement au vent (ça il vaut mieux !) mais aussi aux vagues, à la corrosion du sel, et donc il faut utiliser plus de matériaux et plus de traitements à puissance installée égale, sans parler du support immergé.

A cause de ces raisons, et aussi de la zone d’implantation, la construction en mer augmente la dépense en carburant par rapport à la construction à terre, et augmente aussi la dépense en carburant pour la maintenance. 

La Cour des Comptes estimait en 2018 (Rapport sur le coût des ENR)  que les six parcs d'ores et déjà attribués au large des côtes françaises devraient coûter 2 milliards d'euros par an sur 20 ans, soit un montant total de 40,7 milliards, pour une part de 2% du mix énergétique !!!

Donc, on était parti pour 40 milliards d’euros (Md€) ce qui élevait le coût de production de l’électricité à 22 c€/kWh, alors que cette électricité est vendue… 4 à 6 c€/kWh sur le marché.Ca faisait quand même un peu cher ( d’où Jancovici : il faut arrêter tout cela),

Commentaire : 40 milliards, ça fait au moins 4 EPR bien construits, avec un peu d’entrainement !

Du coup, comme ça faisait un peu beaucoup, il a été décidé que  les raccordements des éoliennes off-shore au réseau d’électricité seront à la charge de RTE, alors que ces opérations coûteuses sont normalement à la charge du producteur.

Bravo, le lobby éolien a bien travaillé ! D’autant que ces coûts de raccordements sont assez peu prédictibles, et que la France a des systèmes côtiers plus compliqués que les sites peu profonds et souvent sableux de la Mer du Nord et de la Baltique. ..
 Eh bien, risque et coût seront pris en charge par le réseau et donc le contribuable, selon la bonne recettte des affairistes de l’éolien : risque publics, profits privés. C’est pas beau !

Pour fixer les idées :

our fixer les idées :

Nucléaire historique :33-40€/MWh
Photovoltaïque : 62-99€/MWh
Eolien : 60-65€/MWh
Eolien marin : 120 € -220 € /MWh (éolien posé) et entre 170 € -360 € /MWh (éolien flottant)
EPR: 70-80€/MWh


Donc, l’éolien  off shore, ça coûte très très cher ! Et c’était bien l’avis de la Cour des Comptes, avant même le délirant plan off shore !

L’éolien off shore, ancré et pire encore flottant est donc en France une aberration  économique

Wind Europe et l’éolien off shore : pousse-toi de là que je m’y mette

Dans son étude de novembre 2019, le lobby des industriels de l’éolien, WindEurope précisait que l’espace maritime capable d’accueillir des éoliennes offshore était trop petit. On ne pourrait installer que 112 GW quand il faudrait 450 GW. Giles Dickson, le président de WindEurope, précisait alors : “Nous allons devoir approcher différemment la planification de l’espace maritime. Les zones aquatiques doivent pouvoir faire l’objet d’usages multiples.” Pour faciliter le développement des parcs offshore, la Commission Européenne va donc devoir résoudre ce problème en priorité.

Commentaire : l’éolien off shore, sponsorisée par le lobby gazier aura priorité et on enverra valdinguer protection des paysages, conservatoires du littoral et les autres activités, telles la pêche, le tourisme, la plaisance, les nécessités militaires.
Verbatim poignant  de pêcheurs témoignant devant la Commission Aubert :  « Un port comme Le Tréport, c’est 200 marins, il est fréquenté par 75 navires de pêche sur l’année et représente un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. Lorsqu’on nous a présenté le projet, nous avons tout de suite compris que s’ils mettaient les éoliennes là, nous signions notre arrêt de mort. Uniquement avec le chantier nous serions obligés d’arrêter de travailler pendant 2 ou 3 ans…

Nous avons organisé un voyage dans un parc éolien en activité bénéficiant de conditions similaires aux nôtres, avec une courantologie et des fonds marins comparables. En mars 2017, nous avons ainsi visité le parc de Thannet sur proposition de l’Institut maritime de prévention (IMP) et nous étions une dizaine de pêcheurs. Nous sommes revenus en pleurant : le port de pêche s’est vidé, il n’y a plus que du fileyeur, nous n’avons vu aucun bateau de pêche en activité. » ( Olivier Becquet, pêcheur, Le Tréport)

L’éolien, off shore, flottant ou pas ce sont des perturbation considérables des autres activités maritimes (pêche, nautisme , tourisme, course en mer…les équipages de la Base de Lorient , les héritiers de Tabarly, les Armel Le Cléac'h, Thomas Coville, Sébastien Josse, Franck Cammas, Jérémie Beyou…) continueront-ils à s’entrainer dans ce contexte ?

L’éolien terrestre ou off shore, ce sont des paysages massacrés, des vies gâchées, mutilées, des activités économiques pénalisées voir rayées de la carte, des pertes de valeurs des propriétés impactées.

Le développement de l’éolien off shore, comme les autres énergies intermittentes met en péril la sécurité énergétique !

Si l’éolien off shore représente en puissance nominale (pas réelle !) une fraction  non négligeable ( voire même l’équivalent) de la production nucléaire, alors celle-ci ne pourra plus compenser ses variations brutales. Recettes pour une catastrophe assurée, l‘effondrement du réseau !

C’est pour cela que la Grande Bretagne, qui a beaucoup développé l’éolien et connu un épisode sévère  de black out le 9 août,2019, Londres et le sud de l'Angleterre, du Lincolnshire, à l'est, aux Cornouailles, privés brutalement d’électricité (métros en panne séche etc) relace à fond le nucléaire, notamment avec 2 puis 4 EPR.

Ce parc Bretagne Sud de 60 éoliennes flottantes de 200 mèttres de hauteur est une aberration climatique, écologique, économique, industrielle qui va massacrer l’un des plus beaux paysages maritimes, l’un des plus beaux plans d’eau pour la voile et la vie des habitants du littoral. Il ne doit pas se faire !

Les aiguilles de Port Coton de Manet ne valent-ils pas la Montagne Sainte Victoire de Cézanne ? Halte aux margoulins de l'éolien ! 

C’est pire que Plogoff, car du point de vue énergétique, ça sert à rien !

Allez sur le site du débat Public et faites connaitre votre opposition ! ‘Faites comme Jean-Marc Jancovici !



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