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dimanche 4 juillet 2021

Etrange et inquiétante justice, pour rester poli

 Un procès à Valence et un procureur qui défend les inculpés

Trente-quatre militants de Greenpeace ont comparu le mardi 29 juin 2021 devant le tribunal de Valence pour s'être introduits (intrusion illégale, notamment en découpant un grillage) en février 2020, sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin, afin de réclamer sa fermeture.

Si les dépositions des témoins et les arguments des avocats de la défense fuirent sans surprises, ce ne fut pas le cas des réquisitions du procureur Michel Coste…qui prit carrément le parti des militants de Greenpeace avec des argument qu’eux-mêmes n’auraient pas osé utiliser.

Verbatim :

Témoin : Yves Marignac, Negawatt :  « l’ ASN rappelle régulièrement qu'une catastrophe nucléaire est possible sur chacune des installations nucléaires en France…."la démonstration de sûreté de la centrale nucléaire de Tricastin a été initialement projetée sur 40 ans. Le dépassement n'a pas été ni étudié ni évalué au départ »

Commentaire : C’est faux. L’ASN fait son métier d’agence indépendante pour que justement un accident nucléaire n’arrive pas.  Et quant au mensonge inlassablement répété des 40 ans, répétons inlassablement avec l‘ASN : « la France n'a pas prévu, dans sa législation, de limitation de la durée de vie des centrales nucléaires, comme cela peut être le cas parfois à l'étranger. Une fois que l'exploitant est autorisé à fonctionner, il n'y a pas de limite mais une obligation d'examen de sûreté tous les dix ans. »

Procureur: « Les méthodes de Greenpeacef n'ont jamais été violentes et n'ont jamais fait de victime. Par contre, il y a eu une victime de leur côté à la suite de l'attentat sur le Rainbow Warrior organisé par l'Etat français »

Commentaire : Quel est le rapport avec EDF ?  les méthodes de Greenpeace sont illégales et dangereuses. Elles mettent en péril les salariés des centres nucléaires et les militants de Greenpeace eux-mêmes le jour où ils seront confrontés à la réponse normale de la sécurité des CNPE.

Par ailleurs cette observation du Procureur tombe mal, juste après (16 juin) l’intrusion d’un ULM de Greenpeace dans le stade de Munich, juste avant  le match France Allemagne. Le pilote de l’ULM en a perdu le contrôle et a blessé plusieurs personnes dont une au moins a dû être hospitalisée. C’aurait pu être encore plus grave si l‘ULM s’était écrasé dans les tribunes, et, par ailleurs, il a failli être abattu par la police. Il est peut-être temps de siffler la fin de la récréation pour ce type d’action de Greenpeace.

Et rappelons que Greenpeace s’est vu retirer son statut d’organisme de bienfaisance par le gouvernement canadien en raison de son action pour obtenir la fermeture de certaines industries. Et qu’en Nouvelle-Zélande ( le pays du Rainbow warrior…), Greenpeace s’est longtemps fait contester le statut d’organisation charitable…

Procureur : » n'oublions pas que l’image d’EDF est écornée aussi par des échecs retentissants", a affirmé le représentant du parquet dans une allusion au projet d'EPR à Flamanville.

Commentaire : Quelle compétence du procureur sur ce sujet ? Quant à l’échec de l’EPR, on en reparlera dans vingt ans.

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/01/un-nucleaire-nouveau-est-necessaire.htm

Procureur : «  3 accidents nucléaires majeurs ont rythmé l'histoire mondiale du nucléaire. C'est à la suite d'un de ces accidents qu'a été  créée la @CRIIRAD pour démêler le vrai du faux sur le nucléaire »

Commentaire : La CRIIRAD fondée par l’inénarrable Michèle Rivasi a depuis longtemps perdu toute crédibilité… et singulièrement depuis Tchernobyl et son nuage, et ses attaques indignes contre le PR Pellerin et le SCPRI

Sur la mortalité des différentes énergies, une information pour le proc…

Procureur: "Les sites nucléaires représentent un danger car il y a des matières dangereuses et ça se barrage hydroélectrique ça ne se surveille pas"surveille. Un

Commentaire : Oh, ben si que ça surveille et heureusement. Par exemple, c’est bardé de jauges de contraintes suivies en permanence pour voir que ça bouge pas trop. Parce que on rappelle : Morvi ; 15.000 morts ; Banquiao : 170.000 morts ; en France, Malpasset, 423 morts)

Nucléaire, démocratie et transparence

Et en ce qui concerne ces autres tartes à la crème de grenpeace, une remaquable tribune d'Alexis Quentin ( CFE-CGC) dans Marianne :

"le nucléaire est bel et bien un domaine sujet à la plus grande transparence. Votée en 2006, la loi Transparence et Sûreté Nucléaire précise que « toute personne a le droit d'être informée sur les risques liés aux activités nucléaires et leur impact sur la santé et la sécurité des personnes, ainsi que sur l'environnement et sur les rejets d'effluents des installations...Quelle autre industrie en fait autant ?"

"En 1981, quelques mois après l’élection de François Mitterrand, a eu lieu à l’Assemblée Nationale un débat, dont la lecture du compte-rendu est passionnante. Durant deux jours, il n’a été question que de politique énergétique, et principalement de la politique nucléaire qui serait mise en place durant ce septennat....Dix ans plus tard était votée la loi Bataille sur la gestion des déchets nucléaire, aussi un modèle démocratique. Après cette loi ont eu lieu 20 ans de travaux scientifiques, d’auditions devant une commission nationale d’évaluation et devant l’OPECST, l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Techniques, plusieurs débats publics"

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/rejeter-le-nucleaire-pour-de-mauvaises-raisons-nest-pas-raisonnable

Bon bref, la justice, en l’occurrence le Procureur Michel Coste déconne à plein tubes..

Et ce n’est pas tout, la même semaine on a été gâté.

Quand le Conseil d’Etat veut résoudre le problème climatique

1er juillet 2021 : Saisi par la commune de Grande-Synthe, qui s'estime menacée par la montée du niveau de la mer, le Conseil d’Etat a relevé que les trajectoires actuelles de la France ne lui permettent pas de respecter ses engagements dans le cadre de l'accord de Paris et ordonne donc au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d'infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre (...) afin d'assurer sa compatibilité avec les objectifs" de la France d'ici le 31 mars 2022, délai qui expirera donc en pleine campagne présidentielle »

Ben voyons, mes dignes ??? magistrats, il y a qu’à faut qu’on hein. Ce sont des objectifs totalement délirants dont aucun scientifique ou ingénieur n’a la moindre idée de la façon de les tenir, mais, bon, pas de problème, les magistrats savent…

Quand même une petite idée qui peut aider, on remet en route Fessenheim (bon, c’est pas trop possible, mais après tout pas plus impossible que le reste). Mais surtout on prolonge toutes les centrales existantes (donc on envoie balader la PPE) et on met illico presto en route 6 EPR…pour commencer.

Le tribunal administratif de Lyon plus compétent que l’ANSES sur le glyphosate

https://www.leprogres.fr/environnement/2021/06/30/glyphosate-la-justice-confirme-l-interdiction-du-roundup-pro-360

 En 2019, le tribunal administratif de Lyon avait annulé l’autorisation de mise sur le marché émise en mars 2017 par l’Anses (l‘Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, organisme chargé de distribuer les autorisations de mise sur le marché en France). Les juges estimaient que l‘herbicide devait « être considéré comme une substance dont le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé » et mettaient en cause l‘Anses, estimant qu’elle avait « commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution » en autorisant ce produit.

En rejetant l’appel de Bayer et de l’Anses ce 29 juin, la cour administrative d’appel confirme l’argumentation du tribunal. Considérant que le risque d’atteinte à l’environnement et de nuisance à la santé était connu à l’époque, il estime que l’Anses n’a pas évalué ce risque avant l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360 et que sa décision a été prise « en méconnaissance du principe de précaution »

Toutes les agences sanitaires du monde entier considèrent que malgré près de 40 ans d’utilisations et des centaines d’études, il n’y a aucune preuve de danger cancérogène ou sanitaire du glyphosate, une seule agence le qualifie de cancérogène probable dans une classification assez baroque, au même titre que la viande rouge ou le manque de sommeil, mais les dignes ??? magistrats se permettent de retoquer l’ANSES et d’affirmer que le principe de précaution impose son retrait

Eh bien, je dirais que le principe de précaution impose de ne surtout pas avoir affaire à la justice française. Depuis Outreau, c’est peu dire que je ne lui accorde aucune confiance, 


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