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vendredi 27 mai 2022

Consultation Publique du Ministère de la Transition Ecologique sur le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) 2022-2026

 ! La consultation se termine le 16 juin 2022 !

Contribution : L’énergie nucléaire restera, et pour longtemps encore, la seule source d’énergie pouvant fournir en abondance une électricité  de base pilotable et décarbonée  (à part l’hydraulique, limité par la géographie). Elle peut seule nous permettre de répondre au défi climatique de manière climatiquement efficace,  économiquement soutenable et socialement juste.

L’énergie nucléaire génère des déchets radioactifs  ;  ceux-ci sont très étroitement contrôlés et gérés. Contrairement aux déchets du charbon, et, dans une moindre mesure, du gaz, ils ne finissent pas dans nos poumons ; et il existe nombre de déchets chimiques à durée de vie bien plus longues et  plus toxiques dont il serait souhaitable qu’ils soient géré avec le même sérieux.

Par conséquent le stockage selon des conditions adaptées à leur nature des déchets radioactifs est une condition essentielle à la simple poursuite de l’activité du parc nucléaire actuel, et bien plus encore à son développement. Or, une certaine procrastination, voire lâcheté des dirigeants politiques nous ont conduit dans un état critique  où la poursuite de l’activité nucléaire peut être rapidement mise en cause.

 Le président de l’ASN, M. Bernard Doroszczuk, s’exprimait  ainsi devant le Sénat  (7 avril 2021)

« Nous en sommes au 5e plan et les plans précédents ont défini de nombreuses études, demandé des comparaisons, des hypothèses, des avantages et des inconvénients, mais la tendance a plutôt été à la procrastination et aucune décision n'a été prise. Or, aucune filière de gestion des déchets ne sera opérationnelle dans vingt ans si nous ne prenons pas de décision dans les cinq ans à venir… »

« Quant à la filière des déchets de haute activité et à vie longue (HA-VL), porté par le projet Cigéo, à Bure, la décision n'est pas encore totalement prise. Pourtant, il y a eu des lois, des discussions, des débats. »

« Pour les déchets de faible activité et à vie longue (FA-VL) - bitumés, graphites -, de nombreuses études ont été menées et un site d'accueil a été fléché il y a dix ans, celui de Soulaines, mais aucune décision n'a encore été prise. Un jour, les élus diront qu'ils ne sont plus d'accord… »

Il y a donc urgence à agir, et par conséquent de

- réaffirmer le soutien à la politique de  recyclage des combustibles usés, domaine dans lequel la France est pionnière et exemplaire qui permet de réduire le volume et la nocivité des déchets radioactifs

- lancer le plus rapidement possible le nouvel entreposage centralisé sous eau à La Hague, dont l’urgence a été affirmée par l’ASN, pour  une mise en exploitation vers 2030, le site de La Hague s’imposant comme le plus logique pour un déploiement rapide

- Pour les déchets Faible Activité et faible Activité Vie Longue, débuter effectivement le projet étudié depuis plus de dix ans à Vendeuvre-Soulaines. Cette solution centralisée offre bien plus de garanties et moins de risques qu’un stockage décentralisé proche des centrales

- Commencer immédiatement la phase pilote de Cigéo. L’enfouissement géologique profond des déchets de forte activité fait consensus chez tous les pays disposant de production nucléaire et chez toutes les autorités sûreté, et envers et même la Commission Européenne, après expertise de  Centre Commun de Recherche de la Communauté Européenne a dû l’admettre : il permet d’ isoler définitivement de la biosphère des déchets hautement radioactifs le temps que leur radio-toxicité disparaisse naturellement. En Europe, la Finlande, la Suède, la Suisse ont des projets avancés. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre plus longtemps, aprés trente ans  de recherches et une approbation du gpuvernement et du Parlement en 2006 d’attendre plus longtemps.

Au surplus, il s’agit d’une solution dont la nature elle-même a démontré la validité avec le site d’Oklo au Gabon où les déchets d’un réacteur nucléaire naturel sont restés parfaitement confinés pendant plus de deux milliards d’années, ne migrant que de quelques centimètres.

Ces décisions concernant les déchets nucléaires sont impératives et urgentes, sans quoi le parc nucléaire devra s’arrêter. Les groupes antinucléaires en sont parfaitement conscients et s’efforcent par tous les moyens, y compris  les plus violents, depuis des années, de les entraver ; ainsi, lors du débat organisé en 2019 par  la CNDP (Commission Nationale du Debat Public) sur le PNGMDR, certaines des réunions n’ont pas pu se tenir ; ainsi, en 2017,  à Bure, un hôtel restaurant où dormaient des personnels de l’ANDRA a fait l’objet d’une attaque et d’une tentative d’incendie par quarante émeutiers ; et encore au début de cette année, la concertation locale sur le projet « piscine » d’Orano n’ a pu être mené à bien en raison de l’opposition de perturbateurs.

Un certain nombre de débats (sur la 5G, sur les OGM et sur le nucléaire notamment) ont été ainsi entravés par des groupes faisant appel à la violence. La démocratie ne peut alors s’exercer. Les organisations approuvant ou justifiant ces actions devraient se voir privées a minima de tout financement public .

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