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lundi 2 mai 2022

GIEC 2022 : Quelles solutions face au réchauffement climatique ? 1) Quelques commentaires suivi de 2) Que dit le Giec sur le nucléaire ?

 Un collage malheureux de l’AFP : "trois ans pour conserver un monde vivable" ?

Ce rapport a été malheuseusement annoncé par l’AFP avec un titre accrocheur : « Il ne nous reste que trois ans pour conserver un monde vivable » ou « L'humanité dispose de moins de trois années pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre » ou  « Climat : les émissions doivent plafonner d'ici trois ans pour que le monde reste "vivable"  lequel a été repris par nombre de journalistes et d’hommes politiques qui se complaisent dans le catastrophisme ou sont de sincères partisans de l’heuristique de la peur chère à Hans Jonas et aux extrémistes écolos. Ce que ça prouve surtout, c’est qu’ils ne lisent pas les rapports du GIEC alors qu’ils prétendent en faire leur bible. Car cette phrase n’y figure pas. Elle résulte d’un collage entre une interview d’un membre individuel du GIEC et une phrase du rapport sur les scenarios maintenant l’évolution de la température à moins de 1°.5°C par rapport à l’ère industrielle.

1) Réaction de François-Marie Bréon  concernant la situation française : « En France, ça fait plus  de 10 ans que les émissions baissent. Il est évident que la France doit faire plus, mais ce critère de 3 ans n’est pas à propos ».

https://twitter.com/fmbreon/status/1513362439659823109?t=amnBEJkua09vTuCAIqoZsw&s=09

2) Une affirmation pas cohérente avec les conclusions du rapport : Réponse en forme de mise au point dans une Tribune au Monde de climatologues, signée en en particulier par Valérie Masson-Delmotte 

« Avons­-nous, pour autant, « trois ans seulement pour garantir un monde vivable », comme on a pu l’entendre dans les médias ? Cette affirmation... en forme de compte à rebours particulièrement alarmiste ne figure pas dans le rap­port. C’est pourtant ce qu’affir­mait, dans son titre, la première dépêche de l’Agence France ­Presse nsur le sujet, publiée à l’instant même où le rapport était rendu public [le 4 avril] : peak before 2025 for “liveable fu­ ture” » (« Les émissions doivent at­ teindre un sommet avant 2025 pour qu’un “avenir vivable” soit envisageable »). Abondamment reprise dans les médias nationaux et internationaux, elle sonne comme un nouvel avertissement dressé par la communauté scien­tifique à l’humanité, assorti d’une date butoir encore plus proche. Cette affirmation n’est, cepen­dant, pas cohérente avec les conclusions du rapport, et elle contribue même à en obscurcir les principaux messages…. le rapport identifie un ensemble d’« actions [qui] peuvent être prises dès à présent » pour « changer les trajectoires de développement, accélérer la réduction des émissions et les transitions dans tous les secteurs ».

Ces options existent, dans tous les secteurs (énergie, bâtiments, industrie, transports, agriculture, services, villes), au niveau de la demande comme de l’offre. Les actions à mener pour en faciliter la mise en œuvre sont connues, par exemple réorienter les investissements et financements sous-jacents. Les mettre en œuvre rapidement et simultanément constitue en revanche un immense défi. Il n’est pas utile d’y ajouter, en plus, une date butoir artificielle. »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/27/il-n-est-jamais-trop-tard-pour-agir-en-faveur-du-climat_6123859_3232.html

S. Foucart : le GIEC est responsable…des difficulté de l’écologie politique en France

Réaction surprenante (quoique) de l’inénarrable et néanmoins dangereux Stéphane Foucart qui rend le GIEC…responsable des difficultés de l’écologie politique en France

«  La popularisation des travaux d'organes d'expertise comme le  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), n’est peut­-être pas non plus étrangère à la disparition de  la question climatique du débat  politique. En particulier, dans son dernier opus publié début avril.. où le GIEC présente des scénarios  de développement susceptibles d’atténuer le réchauffement en  cours."

Alors bon c'est bien ennuyeux ces experts qui expertisent, surtout lorsqu'ils proposent des solutions et empêchent de catastropher en rond...

Aboutissement logique d'une dérive irrationnelle, anti scientifique et sectaire.

 

Que l’excellent Gorce a justement excellement illustré :



https://twitter.com/EricSartori3/status/1515358537039458316

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/17/la-ligne-editoriale-des-grands-medias-audiovisuels-a-rendu-presque-impossible-l-affirmation-d-un-debat-politique-sur-l-environnement_6122502_3232.html

François Marie Bréon :Video très pédagogique sur le fonctionnement du GIEC : Interview de François-Marie Bréon, climatologue: "Pourquoi le GIEC publie-t-il des scénarios 100 % renouvelables, peu plausibles ?"

https://twitter.com/pnc_france/status/1407288640074661892?t=Ta9pMhkU3J0cmTPoUSLVAQ&s=09


Commentaire : Comme expliqué, la propagande type « trois ans pour conserver un monde vivable » est contreproductive et inacceptable d’autant qu’elle conduit facilement à de mauvaises décisions …mais qui servent très bien l’intérêt de quelques-uns. Comme par exemple investir dans des zones industrielles éoliennes sans quasiment aucun intérêt climatique et en détruisant des dizaines d’ années de protection de l’environnement terrestre et marin plutôt que d’investir dans la construction et la recherche de nouveau nucléaire, ou de capture du carbone, ou de biocarburants à partir d’algues ETC ;, investissements à plus long terme mais beaucoup plus efficaces .


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