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samedi 28 janvier 2017

Valse avec Hamon

Lire bien sûr Valls avec Hamon.

Manuel Valls, parce qu’une République forte et une France juste est un beau mot d’ordre, qui rappelle l’ordre juste de Ségolène Royal ; pour la défense de la laïcité ; pour une politique responsable de sécurité, pour une politique économique qui n’entraine pas la ruine de la France et des Français, pour la capacité à gouverner, pour la politique de la feuille de paix contre celle de la feuille d’impôt, parce que, non, le travail ne disparaît pas dans nos sociétés, Cré non ! ( ce serait plutôt le burn out qui menace !), mais que de nouvelles formes d’organisation apparaissent, et qu’il faudra lutter pour qu’elles respectent une indispensable justice sociale.

Manuel Valls, parce que le revenu universel est une aberration et une catastrophe économique, parce qu’il revient au partage de la misère et à la résignation face aux changements de l’ordre d’un monde que l’on renonce à comprendre et à organiser. A-t-on noté qu’il sera financé par des transferts du patrimoine des français ? Quel patrimoine ? Pas celui des plus riches, qui peut si facilement s’enfuir à la moindre menace ; non, bien évidemment, le patrimoine taxable, enraciné,  celui des classes moyennes. Oui, un partage de la misère et aussi l’effondrement des classes moyennes dont l’histoire enseigne ce qu’il produit : l’effondrement des classes moyennes produit des monstres politiques : fascisme, trumpisme.

Manuel Valls, parce qu’il est indispensable que la gauche, soit en capacité de gouverner ; parce que, compte-tenu du manque d’appétence des Français pour le  programme ultra libéral de Fillon et de l’effondrement de sa réputation de prétendue probité (lui qui condamnait tant les Tibéri !), il est même possible que la gauche gagne  l’élection présidentielle et qu’il ne faut pas qu’elle soit éliminée du premier tour- en cas de confrontation Fillon Le Pen, maintenant, nul ne sait ce qui pourrait se passer. Les Français méritent autre chose qu’un tel choix. Parce qu’il peut seul éviter un effondrement du PS.

Donc oui, Manuel Valls, mais avec un PS où Hamon a pleinement sa place. Car,  même si ses solutions sont catastrophiques et absurdes, il a bien senti à quel point le monde du travail est devenu toxique et barbare, à quel point la santé au travail devient un problème,  des caissières contraintes de rester à leur caisse pendant une fausse couche aux cadres désespérés par la parcellisations des tâches, le burn out causé tant par l’accumulation que par l’absurdité du travail.


Oui Valls, avec Hamon, oui à un PS où coexistent ces deux directions si nécessaires, la capacité à gouverner et la réflexion à long terme et l’utopie, qui indiquent un chemin, un espoir. Mais à chacun son rôle.

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