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samedi 13 janvier 2018

Electricité : vers le grand noir- Le contre exemple australien

Australie-la foudre s'abat sur les énergies renouvelables

C’est ce titre assez drôle qu’ont utilisé nombre de journaux pour relater des événements qui ne le sont pas du tout, des pannes gravissimes à répétition qui ont provoqué un effondrement du réseau en Australie du Sud. Pas une fois, pas deux fois, trois fois !
L'Australie du Sud (capitale Adélaïde,1,6 million d'habitants) a connu un premier  black-out général le 1er novembre 2015, suite à une panne de vent.  Le 30 sept. 2016,  panne géante, l’une des plus grande de l’époque moderne ; suite à un violent orage, la totalité des habitants d'Australie-Méridionale ont été privés d'électricité pendant plusieurs heures. Une nouvelle panne de vent a frappé l'Australie du Sud le premier décembre 2017 vers 22H et  200,000 foyers ont vu leur fourniture électrique coupée. Outre les dangers que cela représente, le coût de ces pannes est gigantesque ; ainsi, lors d’un incident en octobre 2016, les consommateurs d'électricité d'Australie du Sud ont été assommés par un surcoût de 4,5 millions de dollars pour une seule journée, pour stabiliser le réseau.

Pourquoi ? L'Australie du Sud est un des champions mondiaux des énergies renouvelables. Cet état dépend pour 45% de l'éolien, dont la production dispose d'une priorité et est subventionnée. Le reste de la production était assuré par des centrales classiques (charbon, fuel, gaz). Comme elles ne fonctionnent plus assez, elles ne sont plus rentables et ferment. Malheureusement, il semble difficile d'assurer la stabilité du système électrique avec des sources dont la production n'est pas contrôlable et au stade de plus de 40% d’énergie renouvelable, c’est mission impossible. Comme le montrent ces effondrements à répétition, L'Australie du Sud traverse une crise aiguë de stabilité de son réseau électrique. L’éolien, au moins jusqu'ici, n'est pas en mesure d'assurer la stabilisation d'un réseau électrique en fréquence. La disparition des producteurs conventionnels s'est donc traduit par des instabilités qui ont conduit le régulateur du réseau à des délestages de grande ampleur et à des frais ahurissants de stabilisation.

Plus de 30% d’énergie renouvelables (non pilotables), c’est l’effondrement du réseau

Le bilan de ces énergies renouvelables à plus de 40% pour la fourniture d’électricité :
-  des régions entières plongées dans le noir à plusieurs reprises.  La stabilisation du réseau électrique est devenue un cauchemar.
- Le prix de l'électricité facturé aux particuliers a quadruplé et les consommateurs pauvres ne peuvent plus payer leurs factures. Les consommateurs d’énergie d'Australie du Sud avaient la dette moyenne d’électricité la plus élevée du pays. Ils étaient plus susceptible qu'ailleurs en Australie d’être sur un programme d'aide aux nécessiteux et plus susceptible d’avoir leur électricité coupée pour cause de non paiement.
- Les emplois verts ne sont pas au rendez-vous. Le nombre d’Australiens du Sud employées dans le secteur des énergies renouvelables a chuté ces dernières années. Le secteur de l'énergie solaire est le principal contributeur à cette baisse, après un pic à 2010 personnes employées en 2011-12 puis une chute à 470 l'an dernier. Les emplois créés le sont principalement en Chine, ou baissent lorsque les subventions diminuent.
Résultat des courses : une réaction du gouvernement face à l’opinion publique qui s’indigne : « c'est un problème auquel nous sommes confrontés : la sécurité énergétique. C'est bien de débattre d'un avenir à faible émission de carbone et nous y sommes tous favorables, mais la priorité du gouvernement doit être que la lumière reste allumée. »
Donc, l’Australie a relancé ses centrales à charbon, pour pouvoir équilibrer son réseau !!!!! et tant pis pour le climat. Ou les énergies renouvelables, ou le climat, il faut choisir !

Selon des données EDF, le grand grand maximum d’énergies renouvelables non pilotables que peut supporter un réseau tout en gardant une chance raisonnable de ne pas s’effondrer, c’est 30%. C’est dire qu’avec 70 % de nucléaire pilotable quasi instantanément, la France bénéficie d’un avantage compétitif immense et qui permet d’atteindre les objectifs de protection du climat.
C’est dire aussi à quelle point la pseudo loi de transition énergétique qui veut faire descendre le nucléaire à 50% est stupide, dangereuse, économiquement suicidaire, et qu’elle va à l’encontre des objectifs qu’elle proclame en terme notamment de protection du climat.

A quand enfin une politique énergétique rationnelle, qui tienne compte des expériences étrangères catastrophiques , la libéralisation du marché de l’électricité en Californie, les énergies renouvelables en Australie ( effondrement du réseau) et en Allemagne ( relance du charbon)

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