Australie-la
foudre s'abat sur les énergies renouvelables
C’est
ce titre assez drôle qu’ont utilisé nombre de journaux pour relater des
événements qui ne le sont pas du tout, des pannes gravissimes à répétition qui
ont provoqué un effondrement du réseau en Australie du Sud. Pas une fois, pas
deux fois, trois fois !
L'Australie
du Sud (capitale Adélaïde,1,6 million d'habitants) a connu un premier black-out général le 1er novembre 2015, suite
à une panne de vent. Le 30 sept.
2016, panne géante, l’une des plus
grande de l’époque moderne ; suite à un violent orage, la totalité des
habitants d'Australie-Méridionale ont été privés d'électricité pendant
plusieurs heures. Une nouvelle panne de vent a frappé l'Australie du Sud le premier
décembre 2017 vers 22H et 200,000 foyers
ont vu leur fourniture électrique coupée. Outre les dangers que cela
représente, le coût de ces pannes est gigantesque ; ainsi, lors d’un incident
en octobre 2016, les consommateurs d'électricité d'Australie du Sud ont été
assommés par un surcoût de 4,5 millions de dollars pour une seule journée, pour
stabiliser le réseau.
Pourquoi
? L'Australie du Sud est un des champions mondiaux des énergies renouvelables.
Cet état dépend pour 45% de l'éolien,
dont la production dispose d'une priorité et est subventionnée. Le reste de la
production était assuré par des centrales classiques (charbon, fuel, gaz).
Comme elles ne fonctionnent plus assez, elles ne sont plus rentables et
ferment. Malheureusement, il semble
difficile d'assurer la stabilité du système électrique avec des sources dont la
production n'est pas contrôlable et au stade de plus de 40% d’énergie
renouvelable, c’est mission impossible. Comme le montrent ces effondrements
à répétition, L'Australie du Sud traverse une crise aiguë de stabilité de son
réseau électrique. L’éolien, au moins jusqu'ici, n'est pas en mesure d'assurer
la stabilisation d'un réseau électrique en fréquence. La disparition des
producteurs conventionnels s'est donc traduit par des instabilités qui ont
conduit le régulateur du réseau à des délestages de grande ampleur et à des
frais ahurissants de stabilisation.
Plus de 30% d’énergie
renouvelables (non pilotables), c’est l’effondrement du réseau
Le
bilan de ces énergies renouvelables à plus de 40% pour la fourniture
d’électricité :
- des régions entières plongées dans le noir à
plusieurs reprises. La stabilisation du
réseau électrique est devenue un cauchemar.
-
Le prix de l'électricité facturé aux particuliers a quadruplé et les
consommateurs pauvres ne peuvent plus payer leurs factures. Les consommateurs
d’énergie d'Australie du Sud avaient la dette moyenne d’électricité la plus
élevée du pays. Ils étaient plus susceptible qu'ailleurs en Australie d’être
sur un programme d'aide aux nécessiteux et plus susceptible d’avoir leur
électricité coupée pour cause de non paiement.
-
Les emplois verts ne sont pas au rendez-vous. Le nombre d’Australiens du Sud
employées dans le secteur des énergies renouvelables a chuté ces dernières
années. Le secteur de l'énergie solaire est le principal contributeur à cette
baisse, après un pic à 2010 personnes employées en 2011-12 puis une chute à 470
l'an dernier. Les emplois créés le sont principalement en Chine, ou baissent
lorsque les subventions diminuent.
Résultat
des courses : une réaction du gouvernement face à l’opinion publique qui
s’indigne : « c'est un problème auquel nous sommes confrontés : la sécurité
énergétique. C'est bien de débattre d'un avenir à faible émission de carbone et
nous y sommes tous favorables, mais la priorité du gouvernement doit être que
la lumière reste allumée. »
Donc, l’Australie
a relancé ses centrales à charbon, pour pouvoir équilibrer son réseau !!!!! et
tant pis pour le climat. Ou les énergies renouvelables, ou le climat, il faut
choisir !
Selon
des données EDF, le grand grand maximum d’énergies renouvelables non pilotables
que peut supporter un réseau tout en gardant une chance raisonnable de ne pas s’effondrer,
c’est 30%. C’est dire qu’avec 70 % de nucléaire pilotable quasi instantanément,
la France bénéficie d’un avantage compétitif immense et qui permet d’atteindre les
objectifs de protection du climat.
C’est
dire aussi à quelle point la pseudo loi de transition énergétique qui veut
faire descendre le nucléaire à 50% est stupide, dangereuse, économiquement
suicidaire, et qu’elle va à l’encontre des objectifs qu’elle proclame en terme
notamment de protection du climat.
A
quand enfin une politique énergétique rationnelle, qui tienne compte des expériences
étrangères catastrophiques , la libéralisation du marché de l’électricité en
Californie, les énergies renouvelables en Australie ( effondrement du réseau)
et en Allemagne ( relance du charbon)
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