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samedi 30 juin 2018

Eloge du Service Public 1) Un pays sovieto-communiste…. la Suisse


L’exemple de la Suisse : « Un service public de qualité - image de marque de la Suisse »

La Commission Européenne et la secte libérale qui y détient le pouvoir en veulent visiblement aux services publics français, et particulièrement à notre façon d’administrer les monopoles naturels (autoroutes, chemin de fer,  réseau téléphonique, énergie hydraulique, aéroports, gazoducs) par des sociétés étatiques. Leur credo, car c’est un véritable acte de foi,  c’est la concurrence libre et  totale. Si vous avez envie de vous rafraichir les idées, allez donc faire un tour dans les alpages suisses, ou du moins sur le site Internet du gouvernement suisse.. Et vous trouverez, de la part de ce pays comment dire, quasiment communiste ?- un éloge grandiose de leur conception du service public.
Extraits  :

« Le service public en Suisse : Quand on parle du service public, on entend aussi les termes de service universel, de desserte de base, de secteur public ou de fonction publique. Ces termes se recoupent, se chevauchent, se confondent. A quoi correspondent-ils? Du ramassage des poubelles au service postal en passant par l'audiovisuel, les transports en commun, la culture, l'éducation ou la distribution d'eau courante, le terrain est aussi varié que vaste. »

Une fonction d'utilité collective et sociale

Le Service public  regroupe d’une manière générale toutes les activités ayant pour but d'être au service de la société. Il vise la satisfaction de certains besoins de la collectivité nationale dans une perspective d'intérêt général. Il a donc une fonction d'utilité collective et sociale. Le service public dépend de l'Etat qui en a la responsabilité. En Suisse, le Conseil fédéral entend plus précisément par service public "des services de base de qualité (…) comprenant certains biens et prestations d’infrastructure, accessibles à toutes les catégories de la population et offerts dans toutes les régions du pays à des prix abordables (…)".

La desserte de base :  Un ensemble des prestations de base auxquelles la population a droit

En Suisse, c'est à la Confédération de la garantir et de s'assurer que l'ensemble de la population soit desservi avec les prestations importantes. Font notamment partie de la desserte de base en Suisse, l'accès à l'eau potable, l'élimination des eaux usées, les transports publics, la radio et la télévision, l'électricité, les hôpitaux, l'école, la formation, la police, la téléphonie avec connexion internet à haut débit, les services de secours, les pompiers, les bibliothèques, le contrôle aérien, l'élimination des déchets, le réseau routier, les prestations postales, la promotion de la culture et du sport.

Les infrastructures : les installations, équipements et services nécessaires au bon fonctionnement d'une organisation, d'un pays. La desserte de base nécessite des infrastructures. Elles regroupent entre autres exemples les administrations, les établissements de formation, la main-d'œuvre, le système de production d'énergie, le système des transports (routes, voies d'eau, réseau ferroviaire et aéroports permettant le transport des marchandises et des personnes).

Pour préserver des infrastructures et un service public de qualité, la Confédération mandate des prestataires. Les entreprises qui remplissent ces tâches pour le compte de l'Etat bénéficient souvent d'un monopole pour pouvoir couvrir les coûts des infrastructures. (…).

Le monopole, strictu sensu, désigne la situation d'un marché où la concurrence n'existe pas, où une seule entreprise est maîtresse de l'offre. Par exemple, jusqu'à récemment, La Poste, une ex-régie fédérale, détenait le monopole du marché postal, c'est-à-dire qu'elle était la seule à pouvoir délivrer le courrier, les timbres, les colis. Aujourd'hui, elle n'a plus qu'un monopole partiel. Mais pour que la population ait accès à une desserte de base de qualité et à des prix uniformes dans tout le pays, La Poste bénéficie du droit à l'exclusivité pour certains services, notamment pour tout ce qui concerne le service universel et le service public.

Le secteur public  est l’'ensemble des entreprises dans lesquelles l'Etat exerce une influence prépondérante
Son rôle est de fournir à la population un service public et de lui permettre un accès aux services de base tels que l'éducation ou la santé, le tout à un moindre coût.

Trains circulant à l’heure, courrier distribué ponctuellement, télécommunications de haut niveau: la qualité du service public sur l’ensemble du territoire contribue à l’image de marque de la Suisse et elle est également une condition de la qualité de vie élevée et de la prospérité de l’économie. Ces prestations sont principalement fournies par les entreprises liées à la Confédération - la Poste, les CFF et Swisscom.

Le service public – c’est-à-dire l’approvisionnement de base dans les domaines des transports publics, de la poste et des télécommunications – occupe une position particulière en Suisse. La population veut disposer d’un approvisionnement de qualité dans toutes les régions du pays, y compris dans celles où ces services ne sont pas rentables. L’Etat veille à ce que les prestations soient de qualité et partout disponibles à des prix raisonnables. C’est une condition importante de la qualité de vie élevée dans toute la Suisse et de la prospérité de notre économie.

L’approvisionnement de base est principalement assuré par Swisscom, la Poste et les CFF. La Confédération assigne à ces entreprises des objectifs relatifs à l’offre de prestations. Elle leur accorde en même temps une grande liberté de gestion afin qu’elles puissent faire face à la concurrence.

La Poste, les CFF et Swisscom sont organisés en sociétés anonymes dont la Confédération doit détenir la majorité des actions (actuellement: Poste et CFF 100 %, Swisscom 51 %)

allez, une petite dernière : 
Spécificité du service public : Le membre du personnel de l'Etat se met au service de l'intérêt général et non d'intérêts particuliers ou sectoriels. Sa motivation diffère de celle qui est attendue des collaborateurs du secteur privé. Elle constitue le sens du service public.
Les principes qui régissent son activité sont les suivants : La légalité - agir dans le respect des lois ; L'égalité - traiter de façon équivalente chaque administré, La transparence - informer le public des normes qui fondent les actes et décisions administratives, La proportionnalité - limiter son action à ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs définis.

Ces principes accompagnent une valeur fondamentale : le respect de la personne.

Un referendum sur la suppression de le redevance : Non à 71.6%

Non seulement la Suisse est fière de ses service publics, mais, en plus, figurez-vous, c’est un pays démocratique où les citoyens peuvent décider par referendum d’un grand nombre de sujets ; et chose encore plus étrange, lorsqu’un referendum donne un certain résultat, les pouvoirs publics s’y conforment et ne font pas le contraire.

En mars 2018, donc referendum il y eut sur l‘initiative « no Billag », proposant la suppression de la redevance finançant la Radio Télévision Suisse nationale – ce qui aurait entrainé la fin du service public de la radio et de la télévision. Là comme ailleurs, la génération NetFlix ne regarde plus beaucoup la télé, et ne voit pas l’intérêt de financer ce qu’elle ne consomme pas : «  je veux choisir les media que je finance ». Les défenseurs du service public firent valoir que RTS était le seul média qui couvre la diversité culturelle et linguistique de la Suisse ; que l’enjeu était plus élevé qu’une simple redevance, que la question était aussi  « de savoir comment en tant que population on s’informe » et que deviennent les valeurs de cohésion et de bien commun, dans une société fragmentée, qui se regroupe en bulles et espaces de conviction, sur les réseaux sociaux?

Réponse : alors qu’en France notamment, les esprits brillants des grands éditorialistes formatés au libéralisme prévoyaient déjà la fin du service  public suisse audiovisuel, résultat sans appel :
 l’Initiative No Billag est rejetée par 71,6% des votants et tous les cantons.

Donc comment dire ? La Confédération Suisse est fière de ses services publics, qui « contribuent à l’image de marque de la Suisse et constituent une condition de la qualité de vie élevée et de la prospérité de l’économie ». La Confédération Suisse est fière d’assurer à tous ses citoyens des prestations de bases de qualité, définies par la législation, même lorsque les circonstances géographiques rendent ce service non rentable. La Confédération Suisse (on parle de la Suisse, hein !) n’excommunie pas  le mot monopole et considère que ceux-ci peuvent être le meilleur moyen d’assurer le service public. La Confédération Suisse considère comme faisant partie des services publics l‘internet à haut-débit, les autoroutes, le train, la Poste, les aéroports, la culture, la production électrique ( en partie hydroélectriques)-

 Compris, les macroniens !

Brefs, tous ces services publics dont nous étions si fiers et que nous ne cessons de démanteler et de privatiser les uns après les autres sous la pression de la secte libérale au pouvoir à Bruxelles et ailleurs.

Bon, on quitte l’Union Européenne et on rejoint la Confédération Suisse !

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vendredi 29 juin 2018

Raisons de détester l’Eurokom 7 : L’Eurokom, son immigration, sa démographie


Europe et Eurokom

Dans un de mes précédents blogs, je m’enflammais sur les propos de Macron à Epinal sur « l’Europe qui nous a donné la Paix ». Face aux politiciens truqueurs qui sciemment mélangent l’Europe, réalité géographique, historique, culturelle et la Communauté européenne et ses institutions (notamment la Commission européenne), vouées uniquement à construire un grand marché selon le dogme d’une véritable secte libérale, je propose donc de différencier l’Europe réelle des peuples et des nations et l’Eurokom, les institutions de la Communauté Européenne.

L’Europe stupide - La crise des réfugiés de 2015- la désunion européenne

Dans les années 2010, un grand  nombre de migrants — certains étant des réfugiés — arrivent dans l'Union européenne via la mer Méditerranée et les Balkans, depuis l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud. L'Europe fait alors face à l'une des plus importantes crises migratoires de son histoire contemporaine. En 2015, la chancelière allemande, Mme Merkel, annonce fièrement qu’elle compte accueillir de 800 000 à 1 millions de migrants – Wir shaffen das- nous y arriverons ! (31 août 2015). 

Cette démarche semble obéir à deux motifs principaux : 1) l’effondrement démographique de l’Allemagne[ : si rien n'est fait, la population allemande va décliner passant de 81,1 millions d'habitants mi-2015 à 76 millions d'habitants en 2050. À cette date, la population française devrait atteindre 77 millions. La baisse de la population aurait, selon Jean-Louis Thiériot, deux grandes conséquences économiques : des problèmes de financement des retraites et un moindre dynamisme économique ; un motif économique : d’ores et déjà, le patronat allemand estime manquer de main d’œuvre- entendre de main d’œuvre bien corvéable, qui ne réclame pas d’augmentation de salaire.

Rapidement, l’Allemagne se trouve submergée. Puisque Merkel veut des réfugiés, l’Autriche et la Hongrie, qui sont débordés par les migrants arrivés via la route des Balkans, vont lui en donner. Dans les gares centrales de Vienne et de Budapest, où ils s’entassent, ils sont encouragés à prendre le train pour l’Allemagne. Merkel, courageusement laisse à son ministre de l’intérieur le soin d’annoncer le rétablissement provisoire des contrôles à ses frontières avec l’Autriche- l’Autriche et la Hongrie se débrouilleront avec les migrants dont ils ne voulaient pas.

Et Angela Merkel, qui avait violemment critiqué les pays de l’Est, la Hongrie pour avoir établi  une barrière avec la Serbie, la Bulgarie pour avoir établi une barrière avec la Turquie, qui avait répété plusieurs fois dans son discours devant le Parlement Européen Wir schaffen das- eh bien non l’Allemagne n’ y arrive pas.  L’Allemagne, l’Allemagne seule  avait décidé pour toute l’Europe d’accueillir massivement les migrants, en fonction de ses seuls intérêts- c’est une catastrophe.
 Et  quand l’Allemagne, l’Allemagne seule voudra décider pour les autres pays de leur fixer des quotas de migrants… eh bien peut-on s’étonner qu’un certain nombre d’entre eux l’envoient promener, et  pas très poliment

L’Europe indigne -La catastrophe politique devient une catastrophe humanitaire

 La route des Balkans étant efficacement  fermée grâce aux barrières bulgares, hongroises, autrichiennes et grecques avec la Turquie ( comme quoi, les barrières frontalières sont efficaces, pour peu qu’on ait la volonté de les tenir) et à un accord avec le peu agréable sultan turc qui n’hésite pas à nous faire chanter, la brillante aventure lybienne de Nicolas Sarkozy et Bernard Henri Levy ayant laissé ce pays dans l’état que l’on sait, c‘est la route mortelle de la méditerranée que les migrants prennent en masse.

D'après l'Organisation internationale pour les migrations, environ 3 072 personnes sont mortes ou ont disparu en mer Méditerranée en 2014 en tentant d'immigrer en Europe24. Le 3 octobre 2013, une embarcation transportant quelque 500 migrants clandestins africains fait naufrage près de Lampedusa. Cette catastrophe fait 366 morts. Les accidents les plus graves ont lieu en avril 2015, avec la mort d'environ 1 200 personnes. Le premier naufrage se produit le 13 avril, suivi de plusieurs autres naufrages les 16, 19 (le plus meurtrier) et 20 avril. Beaucoup de ces navires de migrants voyageaient depuis la Libye vers l'île de Lampedusa, ou le port d'Augusta (Italie) bien que les incidents du 20 avril se produisirent au large de l'île de Rhodes, dans l'est de la Méditerranée

Le Wir Shaffen das, de bêtise politique est devenu bêtise criminelle, en encourageant les pauvres de toute l’Afrique à tenter leur chance à travers la Méditerranée. De généreuses initiatives de sauvetage en mer se sont transformée en complicité d’immigration clandestine et même de meurtre…puisqu’en fait elles entretiennent l‘immonde trafic des passeurs auxquelles elles sont censées remédier- tant et si bien qu’il est à peu près certain que davantage de migrants meurent en mer que si elles n‘existaient pas, et que bien des rafiots précaires des trafiquants d’hommes ne se risqueraient pas en mer, si les bateaux dits humanitaires n’étaient pas là. Des bateaux humanitaires allemands (et français) qui viennent débarquer leur triste cargaison, pas en Allemagne, pas en France, mais en Italie.

L’Italie, confrontée à une immigration massive inédite qu’elle est seule à supporter, au moins en première ligne, devant faire face à l’irresponsabilité de l’Allemagne, au cynisme, aux leçons de morale et maintenant aux injures de l’Allemagne et de la France, s’accrochant à l‘hypocrisie du traité de Dublin, l’Italie refuse maintenant de jouer le jeu dont elle est la seule perdante ; et c’est la triste odyssée  de l’Aquarius et autres bateaux errants à travers la Méditerranée (juin 2018). Une Italie souffrant aussi de la crise économique qui s’éternise, avec une explosion de la pauvreté
 Il est temps de mettre fin à ce cirque tragique par l’égoïsme et l’irresponsabilité des Allemands et l’impuissance une fois de plus amplement démontrée de l’Europe.

L’Europe qui ment et trompe : Junker  a menti !

Au beau milieu de la crise migratoire, les institutions européennes ont tenté de minimiser la situation et ont sciemment menti. Selon le site Politico, le chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, Martin Selmayr, a falsifié dans un mail adressé aux dirigeants de l'UE les chiffres du nombre de migrants illégaux entrés dans l'UE par la Turquie en décembre 2015, parlant d'une baisse de 52249 migrants à fin octobre, contre 9 093 à mi-décembre. Le chiffre réel serait du triple, soit 27 069 migrants. Selon Politico, le but de cette communication, s'appuyant sur des documents inexacts fournis par Frontex, est de donner une image efficace du rôle d'État-tampon que joue la Turquie dans l'arrêt des migrations illégales, en vue de convaincre les États membres d’adopter le plan Juncker pour accueillir les migrants au sein de l'Union européenne. Comment les pays européens, en particulier de l’Est pourraient-ils avoir confiance et se laisser dicter leur politique en matière d’immigration ?

 Le  grand remplacement, ça ne marche pas !

Le Wir Schaffen das s’avère aussi une catastrophe économique, sociale et nationale. Si l’Allemagne était tentée d’encourager l’immigration pour remédier à sa démographie catastrophique, c’est raté. Les Allemands auraient dû déjà être échaudés par les difficultés grandissantes de l’assimilation des Turcs, et surtout de la deuxième génération, très efficacement organisée par les réseaux du néo-sultan turc.

Le 21 septembre 2015, le quotidien allemand de gauche Die Tageszeitung écrit : « Étant donné l’afflux massif de réfugiés, la société allemande arrive à sa limite maximale d’accueil ». Après les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne, dont les assauts sont coordonnés et commis par des groupes de 2 à 40 hommes, décrits comme nord-africains ou arabes et dont les suspects sont principalement des demandeurs d’asile ou des immigrés en situation illégale selon la police, Angela Merkel annonce vouloir faciliter les expulsions d'immigrés coupables d'agression.

Après une période de déclarations euphoriques des représentants du grand patronat allemand concernant les avantages économiques que représenteraient l'arrivée en masse de nouvelles forces de travail, ceux-ci commencent à reconnaître en 2016 que l'intégration des migrants sera beaucoup plus longue et difficile que prévu : ainsi 80 % d'entre eux n'ont pas le niveau d'un simple ouvrier spécialisé allemand. Ils ne parlent pas la langue locale, ni ne connaissent l'alphabet latin et un nombre non négligeable d'entre eux sont analphabètes. Selon un institut de recherche économique allemand, « il faut cinq à sept ans à un réfugié pour produire plus qu'il ne coûte à l'État ».

En février 2016, un sondage réalisé auprès de 220 économistes en Allemagne révèle qu'une majorité des professeurs allemands d'économie voit l'afflux actuel des demandeurs d'asile de manière critique. 40 % attendent de la venue des immigrés plutôt des inconvénients pour l'Allemagne, contre 23 % des avantages, le reste demeurant indécis. Dans l'ensemble, la plupart des économistes jugent de façon critique la politique d'asile allemande, à la différence de celle du Canada et de l'Australie, ces deux pays ayant une forte sélection selon le niveau de qualification des immigrants. D'une manière générale, il existe un consensus chez les économistes allemands concernant « la piètre employabilité des "réfugiés" », ce qui se traduit par un sous-emploi qui devrait perdurer un certain nombre d’années

L’Europe, un continent d’immigration malgré ses peuples

L’Europe est devenue l’une des premières destinations migratoires du monde depuis ces vingt dernières années. La demande d’asile a explosé dans les années 1990, dans des proportions inconues jusque-là (Afrique des grands lacs, Balkans, Proche et Moyen-Orient, Amérique caraïbe), atteignant plus de 500 000 demandes par an avant de connaître une relative décrue depuis les années 2000. Quant aux installés, dans l’Europe des 27, sur 450 millions d’habitants, on compte environ 25 millions d’étrangers, dont un quart d’Européens communautaires. Ces étrangers sont inégalement répartis dans les pays d’accueil : ainsi l’Allemagne est le premier pays d’immigration, avec 7,5 millions d’étrangers, 9 % de sa population totale, suivie par la France (3,5 millions, 6 % de la population totale), l’Espagne (passée d’1,5 million en 2002 à plus de 4 millions aujourd’hui) et le Royaume-Uni (2,8 millions, 4 % de la population totale), la Suisse (1,4 million, près de 20 % de la population), l’Italie (1,5 million d’étrangers, 2,4 % de la population) et la Grèce (800 000 étrangers, 8 % de la population totale). Mais la proportion d’étrangers n’est pas toujours liée à leur poids numérique (Luxembourg, 30 % d’étrangers, Autriche 10 %, Finlande 2 %). Malgré la mondialisation, chaque pays a un peu « ses » étrangers. Et surtout, ces chiffres ne tiennent pas comppte des naturalisations.

Avec Schengen, la maitrise des frontières est devenue une compétence européenne. A l’évidence, c’est un échec total. Au surplus, c’est un déni de démocratie de plus. Qui et comment a-t-il été décidé que l’Europe devait devenir une terre d’immigration majeure ? Et au nom de quoi ? Les peuples ont-ils été consultés, ont-ils donné leur accord  ? Et l’immigration selon quelles modalités ? Au Canada, en Australie, terres d’immigrations il existe une véritable politique, par nationalité, par degré de formation, par compétences. En Europe rien, c’est l’arbitraire et le harcèlement administratif  pour les immigrés qui tentent de suivre les règles et quasiment aucun risque d’expulsion pour les illégaux.

En matière d’immigration l’Europe est littéralement folle, avec une personnalité hautement dissociée entre le culte ultra libéral qui exige un nouveau prolétariat plus corvéable et nos traditions de protection sociale, entre les impératifs étatiques devenus européens de maî­trise des frontières et les lois du marché, entre l’affichage des droits de l’homme et les difficultés de la lutte contre l’immigration clandestine ; tout ceci étant entretenu par un pervertissement du vocabulaire, ainsi que l’a fait remarquer Hubert Vedrine la confusion entre les termes réfugiés, migrants, clandestins, a pour finalité d'éviter de reconnaître la spécificité du droit d'asile et est entretenue  par ceux qui pensent qu'il faut accueillir tout le monde. A ce jeu, là, c’est le vrai droit d’asile qui risque d’être perdant.
Les idéologues du grand remplacement feraient bien de réfléchir : et disons que des articles comme ceux du Monde du 27.06.2018 s’indignant de découvrir une plage polonaise uniquement peuplée de blancs, eh bien ce racisme à rebours me fait vomir, et pas seulement moi.

Démographie européenne : une pente suicidaire

 Au 1er janvier 2017, la population de l'Union européenne (UE) est estimée à 511,8 millions d'habitants par Eurostat1. Elle se classe derrière la Chine (1 384 millions) et l'Inde (1 318 millions) mais devant les États-Unis (325 millions). L'État membre le plus peuplé est l'Allemagne (82 millions) et le moins peuplé est Malte (0,4 million). Le taux de croissance de la population européenne est l'un des plus faibles du monde mais c'est aussi dans l'UE que les habitants vivent le plus longtemps (mis à part dans quelques régions d'Asie : Japon, Singapour et Hong Kong).

Aucun des pays européens n’atteint le taux de remplacement de ses générations. La France, avec 1.96 en est le plus proche, suivie par l’Irlande (1.92), la Suède (1.85), le Royaume Uni (1.8), la Belgique (1.70). Après , ça plonge carrément pour arriver à ce qu’il faut bien appeler un quasi-suicide démographique : l’Italie, l’Espagne et la Pologne sont autours de 1.30, l’Allemagne à 1.5 !

En 2016 pour la première fois, en Europe, le nombre de cercueils a dépassé celui des berceaux. Il est intéressant de relever que c’est le cas en Allemagne depuis 1971, de l’Italie depuis 1991, de l’Espagne depuis 2016, de la Russie depuis 1991.

En 2018, un rapport français s’est inquiété de la situation démographique européenne, pas d’un point de vue culturel, ethnique, social, non, cela est tabou, mais, puisque c’est le seul langage que l’Eurokom comprenne d’un point de vue économique.

Citations : « L'Europe va voir décliner sa population d'ici 2050 avec un impact direct sur sa productivité et sa croissance, ce qui devrait alerter les responsables politiques, selon une étude économique. L'Europe se dépeuple dans l'indifférence de sa classe politique perdant ainsi en croissance, en influence et en débouchés commerciaux, tandis que d'autres continents, comme le continent américain, maintiennent leur prospérité grâce à la croissance de leur population. Le constat qualifié de « suicide démographique " par les deux économistes qui en souligne les dangers se base sur les projections de l'ONU. 

 Contrairement à l'Amérique du Nord qui verrait sa population augmenter de 75 millions d'habitants d'ici 2050, l'Europe pourrait stagner autour de 500 millions d'habitants et perdre 49 millions de personnes en âge de travailler dans la tranche des 20-64 ans ", écrivent Jean-Michel Boussemart de l'institut COE-Rexecode et Michel Godet, ancien professeur au CNAM. Comme pour convaincre les décideurs européens de s'atteler sérieusement à cette question démographique et à « investir dans une politique familiale ", l'étude met en lien direct la hausse de la démographie dans l'histoire récente et celle de la croissance économique. Au cours des décennies 80 et 90, « la croissance du PIB des Etats-Unis est supérieure d'environ un point à celle de l'Europe. L'explication est pour plus de la moitié démographique », assurent les auteurs qui rappellent que la progression de la population est « de l'ordre de 1 % par an aux Etats-Unis, soit deux à trois fois plus élevée qu'en Europe ».

L’Europe est incapable de résister à une immigration envahissante et coûteuse, elle a été incapable de mettre en place une politique familiale qui évite sa transformation en  une zone de dépeuplement, de basse pression démographique – une politique familiale qui aujourd’hui passe évidemment par une plus grande égalité homme-femmes – le redressement de la natalité en Suède est à cet égard encourageant. L’Europe meurt de ses institutions.

Oui, il est vraiment temps de quitter cette Europe-là, cet Eurokom !



mardi 26 juin 2018

Révolte des cadres (2) : Suicides à France Telecom, l’ancienne direction en procès pour harcèlement moral


J’avais écrit le 9 mai un blog intitulé : Les cadres à la SNCF et ailleurs- malaise et colère- vers la révolte dans lequel je me faisais l’écho de la colère, l’incompréhension et le refus des cadres devant une orientation rompant radicalement avec le service public, et les mettant en cause avec une campagne de mensonges systématiques portant sur la dette de la SNCF et le coût du statut. La réaction de la CFE-CGC, centrale pourtant jusqu’ici assez peu revendicatrice me semblait assez emblématique de ce qui s’annonce : la révolte des cadres et leur rupture avec les orientations ultra libérales et financières des entreprises. Cette révolte des cadres est je le crains, une rubrique qui va devenir régulière. Elle aurait du d’ailleurs subvenir bien plus tôt, comme le rappelle l’affaire des suicides de France Telecom.

Enfin ! Sept cadres seront jugés, dont l’ancien patron Didier Lombard, pour "harcèlement moral".

Il s'agit de la première affaire de harcèlement moral institutionnalisé qu'aura à trancher un tribunal, neuf ans après les premières plaintes. Rappelons les faits : en 2008 et 2009, l'entreprise avait connu une vague de suicides – 35 reconnus par les syndicats et la direction. Dans ses réquisitions, le parquet reproche à France Télécom d'avoir mis en place dès 2007 par des "agissements répétés" une politique d'entreprise qui a eu pour effet de "déstabiliser" les employés et de "créer un climat professionnel anxiogène", selon une source proche de l'enquête. Trente-neuf victimes sont notamment citées: dix-neuf se sont suicidé, douze ont tenté de le faire, et 8 salariés ont subi un épisode de dépression ou ont été en arrêt de travail.

Ces réquisitions sont particulièrement sévères pour Didier Lombard considéré comme « le principal responsable de la mise sous pression de l’entreprise.. ;il est celui qui a pris l’engagement devant les milieux financiers de faire baisser la masse salariale de l’entreprise pour dégager7 milliards de cash-flow. » Devant ses cadres, en 2006, il annonce que d’ici à trois ans 22000 salariés devront avoir quitté l’entreprise et 14000 devront avoir changé de poste, soit une personne sur trois. Le ton est violent « Il faut qu’on sorte de la,position mère poule. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte ».

Le résultat, c’est le « crash program » (en anglais, ça fait moderne et bienveillant ?) du DRH Olivier Barberot, également renvoyé devant le tribunal. La rémunération des DRH a été indexée sur le nombre de départs qu’ils obtenaient, les cadres dirigeants ont été formés à « brusquer pour provoquer une réflexion, à supprimer le poste pour faire bouger ». Les plus anciens furent spécifiquement ciblés, aussi les pères ou mères de famille à qui on proposait un poste à 200 km de chez eux pour qu’ils le refusent. Les syndicats ont systématiquement été écartés. « les dirigeants ont délibérément fait échouer les négociations avec les organisations syndicales et imposé une décision unilatérale ». Face aux alertes volontairement ignorées et à une situation devenue intenable, les médecins du travail ont démissionné. Les objectifs de réduction des effectifs étaient devenus une fin en soi, quels que soient les moyens pour y parvenir: incitations répétées au départ, mobilités forcées, surcharge ou absence de travail, réorganisations tout azimuts... Des tableaux "circulaient parmi les cadres": "on a fait tant de départs, il en reste tant à faire", avait résumé un ex-cadre informatique dans le Nord de la France.

Sébastien Crozier syndicaliste CFE-CGC chez Orange se rappelle de la méthode de Didier Lombard et de sa direction. "Il changeaient de force les postes, les changeaient de géographie, interdisaient aux managers d'occuper un poste pendant plus de trois ans pour briser les liens sociaux entre le management et les équipes qu'ils conduisaient pour forcer les gens à partir en retraite prématurément"
Didier Lombard avait finalement dû quitter la direction opérationnelle du groupe en mars 2010, fragilisé par le scandale et une "énorme bourde", de son propre aveu, lorsqu'il avait évoqué "une mode du suicide".

Harcèlement moral ou homicide involontaire ?

Donc, au côté de Didier Lombard, six autres dirigeants et cadres ( dont son n°2, Louis Pierre Wenes, son DRH, Olivier Barberot) sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris.

C’est une première et espère-t-on ce sera un avertissement utile s’il aboutit à une condamnation de prison ferme. Merci aux syndicats (Sud, CGT, FO, CFE-CGC) qui ont mené ensemble ce rude long, trop long,  et désespérant combat ! Avec raison, ils  soulignent d’ailleurs que c’était bien le moins que la justice puisse faire et qu’une condamnation pour homicide involontaire aurait été justifiée.

C’est le sens de la réaction de la CFE-CGC. « Il est indispensable que les magistrats instructeurs en charge du dossier tirent toutes les conséquences des éléments figurant dans la procédure et décident de renvoyer les personnes physiques et morale mises en examen devant la juridiction correctionnelle des chefs combinés d'homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement moral…. Les pièces de la procédure pénale ne permettent pourtant pas de se limiter à la seule qualification de harcèlement moral, terriblement réductrice, alors que la démonstration est clairement faite d'un mépris délibéré qui a mis en danger la vie des personnels aux seules fins de respecter des objectifs de compression salariale et d'augmentation corrélative des bénéfices destinés à satisfaire les actionnaires, dont l'État". La CFE-CGC espère être entendue pour que de tels drames "ne se reproduisent plus dans une entreprise française",

Espérons en effet que l’issue du procès pour M. Lombard et ses principaux collaborateurs sera suffisamment lourde compte-tenu de la gravité des faits et dissuasive pour éviter que ces drames se reproduisent ailleurs ; et que nos  nouveaux managers, si bienveillants soient-ils, retrouvent le sens de ce qui est permis et de ce qui est indigne.

Autre remarque : sous la nouvelle direction de M. Hommeril la CFE-CGC se montre nettement plus revendicative ; il semble qu’elle ait pris le juste mesure de la révolte des cadres. Et l’affaire Orange appelle d’autres commentaires : quid d’un droit d’opposition de conscience, que la CFE-CGC avait plus ou moins demandé,  pour les cadres quand de pareilles méthodes leurs sont imposées ? Et que penser de la loi sur le secret des affaires, qui pourrait empêcher la révélation de pratiques similaires à M. Lombard ( de telles méthodes, ce sont des secrets stratégiques d’entreprise à ne surtout pas révéler !)


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samedi 23 juin 2018

Les margoulins des éoliennes ont gagné… provisoirement


Une réalité physique qui s’impose-quelques chiffres

Puisque débat (très manipulé) sur la politique énergétique il y a, autant avoir présent à l’esprit quelques ordres de grandeur. Le coefficient de production d'une éolienne moderne (2 MW)  est de 20%, soit une production réelle de 0,4 MW/an (moyenne sur l'année). Pour remplacer une centrale telle celle de Fessenheim (puissance nominale 1800 MW et coefficient de production de 90%), il faut donc 4000 éoliennes. Pour des éoliennes qui mesurent maintenant près de 180-200mètre en bout de pales, supposons-les espacées de 300mètres, ce qui est un minimum.

Donc, pour remplacer une seule centrale nucléaire, et pas la plus moderne, et pas la plus puissante, avec des éoliennes de 2 MW, il faudra les aligner de Nice à Perpignan (2 x 475 km) sur deux rangées tout le long de la côte méditérannéenne + le tour de Corse (325 km), soit 1350 km, ou encore de Gênes en Italie jusqu'à la pointe sud de l'Espagne,.

Des éoliennes de 2 MW alignées (à raison d'une tous les 300 m) le long de l'ensemble des côtes françaises (Mer du Nord + Atlantique + Méditérannée + Corse)  produiraient moins d'électricité que le seul site de Gravelines (6 x 900 MW).!

On peut raffiner les chiffres, arguer d’un taux un peu plus éleve de vent en mer ( mais une maintenance plus difficile !)d' éoliennes un peu plus puissantes, les ordres de grandeurs sont là et très clairs  
Alors quand Macron et Hulot annoncent triomphalement la mise en place de 6 parcs d’éoliennes maritimes (Saint-Brieuc- 62 éoliennes, Courseulles-sur-Mer -75, Fécamp-83, Saint-Nazaire-80, Tréport-62, Yeu-Noirmoutier-62 éoliennes) et que Hulot proclame que ces projets représentent «la puissance de deux réacteurs nucléaires », il ment effrontément, ou a fumé la moquette, ou autre chose. A propos, il me semble qu’une loi contre les fake news est en préparation, Hulot devrait se méfier.

Parlons coût maintenant. Une éolienne ne fonctionne pas continuellement à sa puissance nominale, mais suivant la force  du vent. Le parc éolien marin allemand de Bard Offshore 1, de 400 MWe, considéré comme particulièrement performant "produit jusqu'à 1,5 TWh par an". ( D'après son site web). Race Bank, le très récent parc éolien marin britannique de 573,3 MW "pourrait produire 1,9TWh/an" . Admettons que les six parcs français égaleront ces bonnes performances. En ce cas, ils pourraient, presque,  produire 10TWh/an. Le coût initial pour l'Etat est de 25  milliards auquel s'ajoutera la prise en charge .par RTE du raccordement au réseau: deux cent millions d'euros pour chacun des six parcs. Ce qui amène la facture totale à 26,5 milliards d'euros.

Donc, 26,5 milliards d'euros pour une production annuelle maxima de l'ordre de 10TWh (prévision très très optimiste). Les  investissements relatifs à la centrale nucléaire EPR sont de 10,5 milliards d'euros pour une même  production de 10 TWh- soit moins de la moitié ! La durée d'exploitation  d'un EPR est de soixante ans. Celui d'un parc éolien terrestre est en moyenne de 20 ans- et sans doute moins en maritime compte-tenu de l‘agressivité du milieu salin.

Le parc éolien français a donc un coût remarquablement élevé: plus du double de l'EPR de Flamanville pour une production similaire et une durée de vie deux fois moins élevée.

Et les écologistes de salon parisiens ( ceux qui ne risquent pas de vivre à côté d’une éolienne) qui hurlaient contre le prix à 100eur du kwh de Flamanville ne disent rien contre les 150 à 200 eur/kwh de l’éolien. Ce seront les consommateurs qui paieront, mais alors, quid de la précarité énergétique ?
(Une source d' information précieuse : Lionel Taccoen et les sites géopolitique de l’énergie ou connaissances des énergies. 

Les margoulins des éoliennes- escroqueries à tous niveaux

Mensonge sur les nombres : Puissance nominale et puissance réelle : Lorsque les militants et la presse annoncent la construction d'un parc d'éoliennes de tant de MW, capable d'alimenter une ville de vingt mille habitants, il faut comprendre que ces éoliennes alimenteront une ville de vingt mille habitants, seulement les quelques rares heures où le vent aura la force exacte permettant la production nominale des éoliennes. Une éolienne de 2 MW est capable de fournir 2 MW... quand il y a du vent, le bon vent, pas trop faible, pas trop fort. Le reste du temps, elle produit moins de 2 MW, et même rien du tout.  Le reste du temps, il faut trouver d'autres énergies ; lorsque l'on construit une éolienne, il faut construire aussi, ou maintenir en service, des centrales-béquilles au gaz  ( et encore en Allemagne, c’est souvent du charbon !!!!) de puissance équivalente, pour garantir la fourniture d'électricité lorsqu'il n'y a pas, ou pas assez, de vent.

Donc- conséquence 1 on comprend maintenant pourquoi GDF/Suez pousse tellement à la construction d’éolienne….pour vendre des centrales à gaz ! Conséquence 2 – lorsque vous remplacez une centrale nucléaire par des éoliennes… plus une centrale à gaz, vous envoyez au diable vauvert la décarbonation de l’énergie et la lutte contre le chaos climatique !

Les éoliennes ne créent pas de nuisances – faux ultra faux ! Les éoliennes implantées aujourd’hui en France mesurent jusqu’à 180 mètres de haut en bout de pales. En Belgique et en Allemagne, des engins de 200 mètres apparaissent (soit les deux tiers d’une tour Eiffel). Il en résulte une altération du cadre de vie et une dépréciation des habitations proches. Des décisions de justice ont admis des pertes de valeur allant jusqu’à 40 %. De plus, ces engins ne seront jamais enlevés. La caution réglementaire n’est aujourd’hui que de 50 000 € par éolienne. Or, le coût d’enlèvement est d’environ 150 000 € par éolienne (le socle de béton restant enfoui). Aux États-Unis, 14 000 éoliennes sont abandonnées et rouillent sur pied.

Accepter un projet éolien c’est donc l’assurance de dégrader le paysage et la qualité de vie pour très longtemps. Lorsqu’on voit la difficulté à faire sauter un bunker allemand….les socles de bêton resteront à jamais !

Et l’on ne parle pas ici des conséquences sur la santé. Pour les habitations proches, lumière perpétuelle la nuit, bruit et effet stroboscopique. Le député Marc Le Fur (LR Bretagne) s’en est inquiété dans un projet de loi qui à ma connaissance n’a pas abouti. Extraits : « Il y a dix ans, les territoires ruraux accueillaient l’implantation d’éoliennes comme un élément de modernité et un atout en termes de recettes fiscales, puisque les communes sur les territoires desquelles les projets voyaient le jour bénéficiant d’importantes rentrées en termes d’impôts.

L’enthousiasme et l’effet de mode sont aujourd’hui passés et même le caractère d’énergie de substitution des éoliennes géantes est de plus en plus sujet à caution. Dans le même temps, les remontées des territoires sont très négatives et les élus locaux expriment aujourd’hui un grand désarroi face aux pressions conséquentes qu’exercent les promoteurs pour installer de plus en plus de machines dont la hauteur ne cesse d’augmenter…. Les éoliennes deviennent de plus en plus imposantes et atteignent désormais 120, 140, 160, 180, 200, voire 210 mètres, des hauteurs telles qu’il est apparu un peu partout en Europe que leur présence devenait intolérable à une distance de 500 mètres des habitations. Il existe effectivement clairement un problème d’acceptabilité sociale et les implantations d’éoliennes sont de plus en plus perçues comme des agressions. Cette acceptabilité sociale se double d’une véritable question de santé publique puisque l’Académie nationale de médecine a recommandé en 2006 une distance de protection de 1 500 mètres. … Ainsi, au Danemark, la distance doit être égale à trois fois la hauteur totale de l’éolienne et aux États-Unis, les comtés de Californie ont instauré des distances variant de une à quatre fois la hauteur de l’éolienne, trois fois étant la norme standard. Par ailleurs en Suède, certaines communes imposent une installation à 750 mètres des habitations et d’autres à 1 000 mètres….Notre pays ne peut rester à l’écart de ce mouvement responsable en maintenant le principe d’une distance de 500 mètres entre les éoliennes et les constructions à usage d’habitation, les immeubles habités et les zones destinées à l’habitation définies dans les documents d’urbanisme. C’est pourquoi la présente proposition de loi vise à exiger une distance minimale de 1 000 mètres entre les éoliennes et les habitations, les immeubles habités.
Recommandation de l’Académie des sciences : 1500 mètres des habitations, pas 500 totalement inadapté aux nouvelles éoliennes !

L’éolien, c’est bon pour l’économie et pour les collectivités locales : faux ! Les éoliennes sont fabriquées en Allemagne, au Danemark et en Espagne. De plus, les équipes de montage viennent surtout de pays de l’Est, sous le régime des travailleurs détachés ! Il n’ y a pas et il n’y aura pas de filière française éolienne, et c’est heureux, car c’est une source d’énergie absurde, excepté en complément sur des petites iles… , Enfin, les ressources engrangées par les communes sont artificielles et constituent en réalité un transfert de ressources :  c’est l’ensemble des contribuables et des consommateurs français qui s’appauvrit en finançant les revenus versés aux promoteurs des éoliennes.

La vérité est qu’en plus, les éoliennes sont filles non du vent, mais largement de la corruption. Marc Le Fur : « les élus locaux expriment aujourd’hui un grand désarroi face aux pressions conséquentes qu’exercent les promoteurs pour installer de plus en plus de machines dont la hauteur ne cesse d’augmenter… La Cour des Comptes a souligné cette dérive dans son rapport du 25 juillet 2013 – les maires se livrant, pour des raisons fiscales, à une sorte de course à l’éolien - et le service central de prévention de la corruption a alerté les pouvoirs publics en juillet 2014 sur la multiplication des « prises illégales d’intérêts » d’élus locaux impliqués dans le développement de la filière éolienne.-voir un reportage très éclairant de « droit de savoir ». En 2014, le Service Central de prévention de la corruption a lancé l'alerte sur les prises illégales d'intérêt dans le secteur de l'éolien, et les plaintes se sont multipliées dans la France entière. .  A Laramière, 6 élus dont le maire ont été condamnés. Ils viennent d'avertir la presse qu'ils renoncent à faire appel du jugement. A Saint Georges d'Annebeck et Ally-Mercoeur, des élus ont été condamnés pour prise illégale d'intérêt et pour recel de prises illégales d'intérêt…Quelle a été la réaction du syndicat de promoteur France Energie Eolienne. (FEE) ? Une lettre aux députés pour …changer le délit de prise illégale d’intérêt. : Citations « A cet égard, l'imprécision qui entoure actuellement la définition de la prise illégale d'intérêts est une faille qu'utilisent les détracteurs de l'éolien au détriment des maires ; il appartient bien sûr au Législateur de juger de l'opportunité d'y remédier.  Pour France Energie Eolienne, le syndicat le problème n'est pas que des élus soient en situation de prise illégale d'intérêt et coupable d'un délit pénal dans le cadre d'un projet éolien. Pour lui, la difficulté c'est que des citoyens lanceurs d'alerte dénoncent des faits infractionnels, des lanceurs d’alerte que France Energie Eolienne qualifie de « militants antirépublicains. » !!! Ben voyons, pourquoi se gêner !

Et les margoulins des éoliennes ont été entendus !

Dès 2013, les alors députés François Brottes (ex PS) et le très particulier Denis Beaupin ont agi pour supprimer les ZDE ou la règle des 5 mâts minimum et pour réduire les droits de recours des opposants de l'éolien ont d'ailleurs été déposés par ces derniers suite aux demandes répétées des syndicats professionnels. Dans la loi Macron, Denis Baupin a déposé un amendement visant à réduire à 2 mois les délais de recours contre les permis de construire/ICPE et à supprimer l'affichage du permis de construire sur le terrain comme point de départ de ce délai. Plus gratiné encore, il s’est trouvé en 2014 un député (Philippe Bies, PS) pour demander le fichage des membres des associations anti-éoliennes.  La présidence Macron, à la demande insistante de Hulot,  a entériné ces projets puisqu’elle a fait supprimer un niveau de juridiction pour les recours contre des projets éoliens terrestres, comme c’est déjà le cas pour l’éolien en mer. Le gouvernement a aussi « clarifié » (comprendre «  ») les règles en matière de renouvellement ou de modification d’un parc éolien et allégé, les contraintes posées par l’aviation civile et le ministère de la défense sont, en partie, allégées. « On va gagner facilement 18 mois, voire 2 ans", s'est félicitée Marion Lettry, du Syndicat des énergies renouvelables.

Bref, ce plan éolien est techniquement et économiquement absurde, néfaste pour la décarbonation de l’énergie et le climat, il spolie considérablement les riverains et met en danger leur  santé, et pour les éoliennes en mer, les pêcheurs, il est soutenu par l’argent de la corruption et les puissants intérêts gaziers et par une écolocrature qui n’hésite pas à priver les opposants de leurs droits et à sacrifier l’environnement.

Bon, ben si c’est comme ça, il va falloir refaire Plogoff !