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lundi 30 janvier 2017

Rumford, le scandaleux bienfaiteur d’Harvard

« Jeudi, se réunissait le comité de lecture du Prix littéraire de la biographie historique, à l’initiative des Amis de Brantôme et autour de Catherine Distinguin, la secrétaire de l’association. Cette dernière avait préalablement fait un tri parmi les nombreuses parutions de la saison dans cette catégorie d’ouvrages.

Pas moins de 28 livres ont été passés au crible. Au final, sont présélectionnés « Rilke, une existence vagabonde » de Catherine Sauvat (éd. Fayard), « Germanicus » de Yann Rivière (éd. Perrin), « L’intrépide chevauchée » de Benjamin Disraëli de Charles Zorgbibe (éd. de Fallois), « Juger la reine » d’Emmanuel de Waresquiel (éd. Tallandier), « Isabelle Eberhardt, un destin dans l’Islam » de Tiffany Tavernier (éd. Tallandier) et « Rumford, le scandaleux bienfaiteur d’Harvard » d’Éric Sartori (éd. de la Bisquine).

Trois ouvrages doivent être proposés à un jury d’ici le mois de mai. Les lecteurs du comité 2016–2017 sont au nombre de sept. Ils ont du pain sur la planche. »

Extrait de Sud-Ouest, 14/11/2016


La concurrence est rude ! Mais merci déjà au Comité de lecture du Prix littéraire de la biographie historique pour son intérêt pour ce grand scientifique injustement oublié,  à la vie extraordinaire, qu’est Rumford, pour avoir considéré que l’histoire des sciences peut aussi être une histoire intéressante et tout public, et que la culture scientifique fait partie de plein droit de la culture !

samedi 28 janvier 2017

Valse avec Hamon

Lire bien sûr Valls avec Hamon.

Manuel Valls, parce qu’une République forte et une France juste est un beau mot d’ordre, qui rappelle l’ordre juste de Ségolène Royal ; pour la défense de la laïcité ; pour une politique responsable de sécurité, pour une politique économique qui n’entraine pas la ruine de la France et des Français, pour la capacité à gouverner, pour la politique de la feuille de paix contre celle de la feuille d’impôt, parce que, non, le travail ne disparaît pas dans nos sociétés, Cré non ! ( ce serait plutôt le burn out qui menace !), mais que de nouvelles formes d’organisation apparaissent, et qu’il faudra lutter pour qu’elles respectent une indispensable justice sociale.

Manuel Valls, parce que le revenu universel est une aberration et une catastrophe économique, parce qu’il revient au partage de la misère et à la résignation face aux changements de l’ordre d’un monde que l’on renonce à comprendre et à organiser. A-t-on noté qu’il sera financé par des transferts du patrimoine des français ? Quel patrimoine ? Pas celui des plus riches, qui peut si facilement s’enfuir à la moindre menace ; non, bien évidemment, le patrimoine taxable, enraciné,  celui des classes moyennes. Oui, un partage de la misère et aussi l’effondrement des classes moyennes dont l’histoire enseigne ce qu’il produit : l’effondrement des classes moyennes produit des monstres politiques : fascisme, trumpisme.

Manuel Valls, parce qu’il est indispensable que la gauche, soit en capacité de gouverner ; parce que, compte-tenu du manque d’appétence des Français pour le  programme ultra libéral de Fillon et de l’effondrement de sa réputation de prétendue probité (lui qui condamnait tant les Tibéri !), il est même possible que la gauche gagne  l’élection présidentielle et qu’il ne faut pas qu’elle soit éliminée du premier tour- en cas de confrontation Fillon Le Pen, maintenant, nul ne sait ce qui pourrait se passer. Les Français méritent autre chose qu’un tel choix. Parce qu’il peut seul éviter un effondrement du PS.

Donc oui, Manuel Valls, mais avec un PS où Hamon a pleinement sa place. Car,  même si ses solutions sont catastrophiques et absurdes, il a bien senti à quel point le monde du travail est devenu toxique et barbare, à quel point la santé au travail devient un problème,  des caissières contraintes de rester à leur caisse pendant une fausse couche aux cadres désespérés par la parcellisations des tâches, le burn out causé tant par l’accumulation que par l’absurdité du travail.


Oui Valls, avec Hamon, oui à un PS où coexistent ces deux directions si nécessaires, la capacité à gouverner et la réflexion à long terme et l’utopie, qui indiquent un chemin, un espoir. Mais à chacun son rôle.

samedi 21 janvier 2017

Fessenheim- lettre ouverte aux administrateurs d’EDF.

Ci-joint copie intégrale de la Lettre ouverte aux administrateurs d’EDF adressée le 20 janvier 2017 par les membres du Comité d’établissement de Fessenheim.

N.B cette lettre s’inscrit dans le contexte de très forte pression de la part de certains membres  du gouvernement sur les administrateurs d’EDF pour obtenir l’accord du Conseil d’Administration à la fermeture de Fessenheim, ainsi que notamment mentionnés par le Canard Enchaine. La lettre des élus syndicaux se passe de commentaire, sinon celui-ci : si pour tenir une promesse stupide, dépourvue de toute rationalité, ce gouvernement devait forcer la fermeture de Fessenheim, il ne devrait pas s’étonner de voir encore fondre le nombre des électeurs de gauche et le PS disparaître. Ce sera mérité !

Lettre ouverte aux administrateurs d’EDF

Madame, Monsieur,

En acceptant le mandat d’administrateur au Conseil d’Administration d’EDF, vous avez pris l’engagement d’oeuvrer dans l’intérêt de notre entreprise, notre pays et nos concitoyens. Vous exercez vas fonctions avec loyauté et indépendance et êtes conscient d’engager une responsabilité personnelle.

Mardi 24 janvier 2017, vous serez appelés à statuer sur une fermeture anticipée du CNPE (Centre Nucléaire de Production d’Electricité) de Fessenheim, dîte demande d’abrogation de l’autorisation d’exploitation (DAAE) ainsi que sur le protocole d’indemnisation lié. Votre décision sera lourde de conséquences.

Chacune des instances représentatives du personnel consulté, dont celle du site industriel concerné, s’est prononcée à ‘unanimité contre cette fermeture. Nous vous demandons instamment de bien considérer à votre tour votre choix.

La fermeture anticipée de la Centrale Nucléaire de Fessenheim serait incohérente et irresponsable.

Après l’accord COP 21 à Paris, la France se doit d’être exemplaire dans ses choix de politique énergétique en faveur de la réduction de l ‘emprise carbone et de l(‘efficacité énergétique.  Dès lors, rien ne justifie la fermeture anticipée d’une centrale nucléaire, moyen de production électrique très peu émetteur de CO2.

Après le rachat d’Areva, la décision de construire Hinkley point C et au vu du marché de l’électricité, le contexte économique de notre entreprise ne nous permet pas de nous passer de moyens de production rentables. Par ailleurs, l’indemnité proposée pour la fermeture anticipée du site de Fessenheim ne couvre en aucun cas le préjudice subi par l‘entreprise.

Un tel gâchis financier, industriel, social et climatique reviendrait à spolier EDF, à pousser l’entreprise à sacrifier ses propres intérêts patrimoniaux et plus largement à mépriser l’ensemble des agents d’EDF et des prestataires de la filière nucléaire française, ainsi que l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Malgré les attaques répétées, tout particulièrement ces cinq dernières années, les agents d’EDF et des entreprises prestataires (2200 emplois) ont assuré à Fessenheim parmi les meilleures performances en terme de sûreté et de production du parc nucléaire.

En cette période hivernale (avec une vague de froid normale pour la saison !) aucun des sites de production c’électricité dont dispose notre pays n’est de trop pour garantir l’approvisionnement tout en respectant la sûreté. Les agents du CNPE de Fessenheim et leurs collègues prestataires sont fiers de participer avec l’ensemble des sites de production nucléaires, thermiques, hydrauliques et autres énergies renouvelables, à l’approvisionnement du réseau électrique et donc de nos concitoyens.

Nous vous demandons de refuser le sacrifice de notre patrimoine, d’autant plus qu’il n’y a aucune urgence à prendre cette décision.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, notre très haute considération


Les membres du Comité d’Etablissement du CNPE de Fessenheim.


Conservation du sang de cordon Ombilical : les margoulins contre la science

Un dossier pour le CCNE_ bénévolat contre affairisme

 Bonne chance à M. Jean-François Delfraissy, qui succède à  Jean-Paul Ameisen à la tête du Comité Consultatif National d’Ethique. Car il va tout de suite se heurter à un problème important et délicat : celui de la congélation du sang de cordon ombilical. La loi de bioéthique de 2011 autorisé le prélèvement et la conservation du sang de cordon ombilical, mais uniquement pour effectuer un don anonyme et gratuit, mais pas dans le but d’un usage médical futur pour le donneur lui-même. Or le TGI (tribunal de grande instance de Grasse) vient d’autoriser, le 21 novembre 2016, un couple à conserver le sang du cordon ombilical de son enfant à naître, pour un usage médical futur, « au regard des nécessités thérapeutiques dûment justifiées ». Il s’agissait en l’occurrence, dans une famille où existent des antécédents de cancer, de garder une source de cellules souches pour une future auto-greffe éventuelle.

Le sang du cordon ombilical contient des cellules souches habituellement localisées dans la moelle osseuse. Elles produisent les cellules du sang : globules rouges, globules blancs et plaquettes. Prélevées à la naissance, ces cellules souches, dites «hématopoïétiques», peuvent être utilisées comme une alternative extrêmement intéressante à la greffe de moelle osseuse pour traiter des maladies du sang, comme les leucémies ou les lymphomes, des maladies génétiques ou des déficiences immunitaires. Cette technique bien validée (plus de 20.000 greffes)  permet de remplacer les dons de moelle osseuse. C’est pourquoi la loi française a autorisé la constitution de banques publiques et non lucratives  de sang de cordons ombilicaux, provenant de dons anonymes et gratuits lors de l’accouchement – une pratique généreuse à encourager.

Mais jamais, au grand jamais, cette seule technique validée ne justifie la conservation du sang ombilical pour le donneur lui-même. Au contraire, la greffe de sang de cordon n’est active dans les leucémies que parce que le donneur et le receveur sont deux individus immunologiquement distincts (on parle de greffe «allogénique»). Et, en cas de maladie génétique, quel serait l’intérêt de conserver des cellules porteuses des même anomalies ?

Le consensus de la communauté scientifique

Il semble y avoir un fort consensus de la communauté scientifique sur cette matière. Dans un article très pédagogique du Figaro,  Luc Douay, hématologiste et membre correspondant de l'Académie nationale de médecine, affirme :
« Tout naturellement, beaucoup s'interrogent sur l'intérêt de conserver le sang de cordon de son propre enfant. Il s'agirait alors de mettre de côté ses précieuses cellules souches. Il n'est plus question ici de faire un don, mais bien de payer des banques privées à usage personnel pour congeler et conserver le cordon au cas où… En quelque sorte un pari sur une «assurance-vie cellulaire» ! Y a-t-il des raisons scientifiques et médicales avérées de proposer cela à des parents anxieux de protéger leur enfant ? La réponse est formellement non. »

Évelyne Marry (La Croix) : «  la conservation à des fins autologues (pour le donneur lui-même) n'a pas "d'intérêt scientifique". "Il est bien évident que l'on ne va pas greffer à un enfant malade ses propres cellules-souches porteuses de l'anomalie à l'origine de sa maladie »
François Goffinet, chef de service de la maternité de Port-Royal à Paris. : « Nous sommes de longue date confrontés à ce type de demande, que nous refusons. Je m’interroge sur les conséquences de cette décision de justice, qui pourrait encourager toutes sortes de requêtes irrationnelles. »

Jean Léonetti, remarquable rapporteur de la loi de 2011,  a estimé qu’il s’agissait « d’une transgression éthique et d’une illusion scientifique »  (Le Monde, 18 décembre 2016).
J’ai consacré récemment un article aux margoulins des cellules souches, prévoyant une série d’attaques de leur part en France et en Europe. Il semble que nous y soyons. Car il existe, aux USA et en Angleterre, des sociétés privées et très lucratives en forte expansion qui constituent des banques payantes de cellules de cordon, proposant de  les conserver  pour un futur usage personnel.  Quel usage futur ? Aucun n’est connu.  Si l’on ajoute à cela que seulement 7% des cordons prélevés sont conservés par les banques publiques pour des raisons de qualité, et que personne ne connaît les effets d’une conservation à long terme, il semble que nous ayons là affaire à une escroquerie et à une  exploitation indigne de l’angoisse des familles.
J'évoquai dans un blog récent les attaques des margoulins des cellules souches. En voilà un autre exemple.

Au nom de quoi jugent-ils ?

Il reviendra sans doute au CCNE de se prononcer sur cette affaire. Mais en attendant, on se demande bien à quelles « nécessités thérapeutiques dûment justifiées » faisait allusion le juge du TGI de Grasse qui a rendu son arrêt, et l’on se demande encore plus quelle compétences qui permettait d’aller ainsi contre la loi, avec comme effets prévisible de créer un antécédents qui permettra aux crocodiles et requins de la bio-escroquerie de prospérer et le risque de déstabiliser le système très utile du don anonyme et gratuit pour le traitement des leucémies. Mais au nom de quoi, de quelle compétence médicales les juges peuvent ainsi ignorer l’avis des experts et la loi elle-même ?

L’indépendance de la justice n’autorise pas n’importe quoi, et surtout pas le fait d’aller contre une loi que le juge est censé faire respecter. La loi est l’expression de la volonté du peuple français, et le juge est censé au nom de ce même peuple  Ce jugement de Grasse est scandaleux, et plus scandaleux encore le fait que le parquet n’ait pas fait appel. Il y a là, de la part de plusieurs magistrats, des fautes graves qui devraient entrainer des sanctions à la mesure des enjeux.

Personnellement, cela des fait des années que la justice rendue en mon nom ( pour 1/60 millionième) par une corporation de magistrats qui prétendent s’exonèrer de tout contrôle, hormis par eux-mêmes, me fait simplement vomir. Rappelons tout de même que l’institution judiciaire française a infligé un blâme minimal au fameux et toxique juge d’Outreau, tandis que M. le juge Van Ruymbecke ( Urba gracco, le financement du Parti républicain entre autres) que M. Le procureur de Montgolfier, à qui l’on doit toute de même la condamnation pour fraude de HSBC eurentt bien des ennuis….

Entendons-nus, c’est l’institution judicaire en tant que telle que je vise, et sa prétention à ne rendre aucun compte. Pas les magistrats individuels, en tous cas, pas tous, loin de là.


Anne Hidalgo : Dégage !

Bon, on a maintenant compris qui est le Parisien et socialiste cher à Anne Hidalgo. Il vit et travaille à Paris et n’a pas à se déplacer dans l’atroce banlieue dans la journée. Si par malheur, il vit (un peu) en dehors de Paris, il est proche du métro ( et encore, pas n’importe lequel, pas la ligne 13 par exemple) et n’a pas à fréquenter les RER A, B,C D et leurs horaires erratiques et retards catastrophiques- ou alors, il a un job cool sans trop de contraintes horaires.

Il est d’ailleurs aussi en bonne santé, suffisamment pour supporter le confort de plus en plus rudimentaire des bus et métro dernières générations- à force de supprimer des places assises, on se rapproche nettement de la  bétaillère. Suffisamment aussi pour tolérer dans le métro un air beaucoup plus pollué et beaucoup plus toxique (amiante, ozone…) que par n’importe quel journée à circulation restreinte.- une fois, Air Parif s’est risqué à des mesures, et personne n’a jamais osé recommencé.

Il n’a pas non plus d’enfants à transporter de gymnase en conservatoire, ni donc de courses à accumuler pour la semaine, ni de personnes âgées à charge,  ou alors  un domestique (au noir ?) s’en occupe pour lui, ou il utilise intensivement les services merveilleux et ma foi très abordables de l’économie uberisée. Dans ces conditions, il n’a pas besoin de voiture, mais peut-être a-t-il tout de même un hummer des plus récents.- car il en a les moyens.

Ajoutons à cela de belles séries de mensonges, régulièrement pointés par le Canard Enchainé. Ainsi, pour montrer que l’interdiction de la circulation sur berges n’a pas provoqué une pollution supplémentaire en raison des embouteillages générés, Anne Hidalgo n’a considéré que les sondes Air Paris…sur les berges libérées de la circulation et non pas sur les axes où la circulation s’est reportée. De même, pour justifier la privatisation des amendes de stationnement, a-t-elle inventé des chiffres faux et délirants de non paiement !

Et elle continue ! non seulement, la circulation sur berge sera interdite, mais le long des Tuileries, les voies de circulations seront encore réduites par un tramway.

Et quoi encore ? Un goût de chiotte et des compromissions bizarres ; ainsi cet hiver le hideux marché de Noël s’est démesurément étendu le long des Champs, occupant même toute le Rond Point, où sont d’habitude les plus belles illuminations. Mais il est vrai que rien n’est trop beau pour le forain Marcel Campion, celui de la grande roue et du marché de Noël, qui, dès qu’on veut lui appliquer la loi commune, appelle ses amis à bloquer la place de la Concorde et obtient gain de cause.. Tiens une idée pour les automobilistes exclus de Paris ou dont on pourrit la vie sans leur offrir des alternatives acceptables en transports en communs.

Et encore, ces idées baroques d’herbes folles aux pieds des arbres, ou de jardinières moches pour cultivateurs bobos.


Si c’est ça le socialisme à Paris, il ne passera plus par moi ! 
D'ailleurs, il semble que même Delanoé commence à s'énerver, puisqu'il s'est déplacé exprès pour faire échec à la candidate d'Anne Hidalgo contre Mme El Khomry pour les investissements aux législatives.