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jeudi 27 février 2020

L’Éolien off Shore : Avis de tempête ?


À fin 2019, l’Europe disposait de 5 047 éoliennes offshore connectées aux réseaux électriques de 12 pays. Le Royaume-Uni et l’Allemagne comptent respectivement pour 44% et 34% de l’ensemble des éoliennes offshores implantées en Europe ; derrière suivent le Danemark (45 éoliennes, 374 MW), la Belgique (44 éoliennes, 370 MW) et le Portugal (1 éolienne de 8 MW).  La France dispose à l'heure actuelle d'une seule installation connectée au réseau électrique (démonstrateur de Floatgen de 2 MW). Siemens Gamesa et MHI Vestas ont fourni 90% des nouvelles éoliennes connectées au réseau électrique en Europe en 2019. Le groupe danois Ørsted est quant à lui le premier exploitant de parcs éoliens offshore en Europe (16% du total à fin 2019), devant RWE (12%), Vattenfall et Macquarie Capital (7% chacun)
.
Tout cet effort  pour 2% de toute l’électricité consommée en Europe. Et encore, rappelons qu’il s’agit d’une énergie intermittente qui produit quand le vent souffle, et pas forcément quand vous avez besoin d’électricité.
Et qu’il s’agit d’une énergie chère, très chère et hautement subventionnée (voir la suite)

Jancovici : S’il y a un truc qu’il faut arrêter tout de suite, c’est bien ça !

Alors, la France doit-elle se lancer dans un programme éolien off-shore ? Ben la réponse de Jean-Marc Jancovici est claire : « L’éolien offshore aujourd’hui, c’est 25 milliards d’euros qui vont partir dans ce dispositif qui a encore moins d’intérêt que l’éolien terrestre. S’il y a un truc qu’il faut arrêter tout de suite, c’est bien ça ! Avec ces 25 milliards d’euros vous avez de quoi payer 6000 euros de prime de conversion du fuel en pompe à chaleur aux quatre millions de ménages français qui sont chauffés au fuel, qui sont souvent des ruraux, souvent précaires. Qu’on augmente mon taux d’imposition pour ça, moi je veux bien ! Mais qu’on me prélève un centime de plus pour payer l’éolien offshore, ce truc de Shadock »….J’aurais fourni la totalité de la pompe à 10 à 15 millions de ménages français. J’aurais sorti la totalité du fioul et les deux tiers du gaz et gagné une partie de ma course contre la montre. J’aurais évité 15 % des importations de pétrole, donc, selon les années, de 3 à 6 milliards d’euros, voire 9 milliards d’euros. J’aurais évité la moitié des importations de gaz, créées macroéconomiquement de l’emploi et évité du CO2 »

Les conditions de l’éolien en mer expliquent des coûts particulièrement élevés. Une éolienne en mer doit résister non seulement au vent (ça il vaut mieux !) mais aussi aux vagues, à la corrosion du sel, et donc il faut utiliser plus de matériaux et plus de traitements à puissance installée égale, sans parler du support immergé.
A cause de ces raisons, et aussi de la zone d’implantation, la construction en mer augmente la dépense en carburant par rapport à la construction à terre, et augmente aussi la dépense en carburant pour la maintenance.

Il résulte de ces « surcoûts » à la construction que l’éolien off-shore, malgré un taux de charge augmenté (Vesta annonce de 30% à 50%, ce qui soit dit en passant correspond peut-être au cas du Danemark mais pas au cas de la France, où les meilleurs sites dépassent tout juste 35% de facteur de charge), fournit certes une énergie plus importante par éolienne installée, mais avec un « contenu en carbone par kWh » qui reste à peu près identique. Les éoliennes soient off-shore ou à terre, elles produisent toujours de l’électricité intermittente. De ce fait, dès qu’il y a 1 MW d’éolien installé quelque part, il faut obligatoirement, pour assurer la continuité de la fourniture d’électricité, installer un peu moins de 1 MW « d’autre chose » ailleurs. Installer 24 GW d’éolien suppose donc d’avoir « ailleurs » pas loin de 20 GW de puissance de pointe provenant d’une autre source pour pallier les variations du vent, et au surplus cette « autre source » devra fonctionner 70% à 80% du temps pendant que l’éolien assurera sur 20% à 30% du temps.

Éolien en mer : le tour de passe-passe de Macron – la charge du raccordement au réseau

La Cour des Comptes estimait en 2018 (Rapport sur le coût des ENR)  que les six parcs d'ores et déjà attribués au large des côtes françaises devraient coûter 2 milliards d'euros par an sur 20 ans, soit un montant total de 40,7 milliards, pour une part de 2% du mix énergétique !!!

Donc, on était parti pour 40 milliards d’euros (Md€) ce qui élevait le coût de production de l’électricité à 22 c€/kWh, alors que cette électricité est vendue… 4 à 6 c€/kWh sur le marché.Ca faisait quand même un peu cher ( d’où Jancovici : il faut arrêter tout cela), alors, miracle macronien et roulement de tambour : le président Macron a annoncé le 20 juin 2018 que, après négociations avec les promoteurs, leur coût a été ramené de 40 Md€ à 25 Md€ par miracle, sans qu’aucun des opérateurs ne se plaignent ou ne se retirent des projets. On nous fait même savoir qu’on les a menacé de relancer les appels d’offres.

Un miracle, on vous dit…Sauf que, changement : les raccordements des éoliennes off-shore au réseau d’électricité seront à la charge de RTE, alors que ces opérations coûteuses destinées à ramener l’électricité à terre vers le réseau RTE par câbles « ensouillés » sont normalement à la charge du producteur.

Donc, le miracle n’est en fait qu’un vrai tour de passe passe qui en fait arrange bien les producteurs. Ces coûts de raccordements sont assez peu prédictibles, d’autant que  la France a des systèmes côtiers plus compliqués que les sites peu profonds et souvent sableux de la Mer du Nord et de la Baltique. . En particulier, les producteurs veulent installer des éoliennes flottantes ancrées sur des fonds de grande profondeur au large de l’Aude et des Pyrénées Orientales (la meilleure région française pour le vent), mais l’opération se révélait onéreuse et risque. Eh bien, risque et coût seront pris en charge par le réseau et donc le contribuable, selon la bonne recettte des affairistes et des margoulins de l’éoline : risque publics, profits privés. C’est pas beau !

Et voilà comment, par un tour de passe-passe, Macron a faussement réduit la facture de 40 Md€ à 25 Md€ ! La méthode est détestable car elle camoufle le véritable coût de l’éolien off-shore. Cette dépense considérable va augmenter le coût du TURPE payé par tous les consommateurs d’électricité pour subventionner les énergies renouvelables, en plus de la célèbre taxe « CSPE » toujours en vigueur sur les factures d’électricité de tous les Français.


Mais la Commission Européenne,  d’habitude si sourcilleuse, considérant qu’il n’y a pas (trop) « distorsion de concurrence » vient de valider les aides très substantielles que la France (donc ses contribuables) accorde aux promoteurs de ses six premiers champs éoliens offshore : 22,3 milliards d’euros pour 3GWe installés ! Le document bruxellois contient d’ailleurs une phrase foncièrement révélatrice indiquant que la Commission donne finalement son accord, car le total de la contribution de ces six champs (estimée à 2% de la production électrique nationale) restera marginal, en se gardant bien de mettre ce chiffre en regard des montants extravagants des aides accordées.

Si l’éolien terrestre coûte cher, l’éolien en mer coûte un pognon de dingue. Beaucoup plus que l’EPR !

Et comme d’habitude, les comptes fantatisques de l’Ademe !

« L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) vient d’actualiser son étude sur les coûts des technologies renouvelables, nous annonce-t-on. Pour les six parcs attribués lors des deux premiers appels d’offre (2011 et 2013), les tarifs moyens pondérés sont après la renégociation de 2018, 148 €/MWh et 134 €/MWh respectivement, sur 20 ans d’exploitation. »

Commentaire : ben oui, on a vu ci-dessus le tour de passe- passe. Le raccordement à la chatrge du réseau. L’électricité la plus chère de toutes, pour 2ù, at pas quand on en a besoin, quand le vent veut bien…
« L’étude indique qu’en se basant sur la littérature existante, le coût complet de production d‘un megawatt-heure, plus connu sous l’appellation de LCOE (Levelized Cost Of Energy) d’un parc en exploitation pourrait être de 56 à 88 €/MWh, en 2030, et descendre entre 35 et 54 €/MWh en 2050 ».

Commentaire ; on dit on répète ; pour l’électricité, le LCOE n’est pas pertinent, et ne peut en aucun cas servir de base à quelque comparaison que ce soit. Parce que l'unité vraiment pertinente n'est pas le MWh produit, mais le MWh livré en un lieu donné à une date donnée… Parce que, quelle que soit la solution adoptée pour pallier l'intermittence, elle a un coût. Or celui-ci n'est pas inclus dans le calcul du LCOE (cf. https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/11/nucleaire-parlons-finances-2-la-grande.html ; https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/les-couts-lisses-de-l-electricite-774441.html)

Et surtout, vous ne pouvez comparer ainsi une énergie intermittente  qui vous fournit de l’électricité quand ça veut bien (20% du tps) et pas quand vous en avez besoin (au point qu il faut parfois payer pour que quelqu’un la prenne) et une énergie pilotable comme le nucléaire.

« En revanche, le tarif d’achat pour le projet de Dunkerque accordé l’an dernier à EDF Renouvelables /Innogy / Enbridge est de 44 €/MWh sur 20 ans, devant huit candidats. »

Commentaire : alors, là, c’est vraiment louche ! Incroyable ! Ah oui, c’est EDF qui a répondu ? Donc quand même, ce petit soupçon : est-ce qu’une fois de plus EDF n’aurait pas été un peu racketté , juste pour faire plaisir à l’Ademe ?

Eolien off shore : si j’étais investisseur…eh bien, je me méfierais ! Un eldorado pas si doré et les malheurs de Dong.

Dans un article intitulé Eolien en mer, le nouvel eldorado ? ( avec un point d’interrogation, notez !) Forbes pose quelques questions sur l’éolien maritime aux USA. Revenant sur un précédent rapport très optimiste, le Ministère de l’Energie américain (DOE) a réduit l’estimation du potentiel de développement de l’éolien offshore de 2,000 GW à 54 GW, du fait des contraintes géologiques, océanographiques et légales.

C’est qu’il existe de  nombreux freins au développement de l’éolien en mer. Les permis de construire des projets off-shore sont tout aussi difficiles à obtenir que pour les projets on-shore. Le bureau de l’énergie océanique américain (BOEM) a déjà retardé de plusieurs mois le lancement des projets Empire State et Vineyard. L’organisation fédérale se fait également le porte-voix de nombreuses activités marines telles que le transport ou la pêche, qui s’inquiètent du bouleversement de leur cadre de travail. Ainsi, en Nouvelle Angleterre, navigateurs et marins s’élèvent contre l’édification de 84 turbines au milieu de leurs routes et zones de pêches.

Au-delà des mécontentements des riverains, l’éolien en mer nécessite de nombreux investissements dans les infrastructures portuaires et électriques. Autre frein : plus de la moitié de la côte californienne – là où le vent souffle le plus fort – est en zone militaire protégée.

Cela vaut aussi peut-être la peine de s’intéresser aux malheurs du leader de l’éolien maritime Ørsted (anciennement DONG Energy). Autrefois propriétaire de l’Etat Danois, la firme n’est plus nationalisée qu’à 51%. En 2014, le gouvernement danois a autorisé Goldman Sachs à prendre une participation de 18 % dans le capital de la société, décision qui a provoqué un mécontentement populaire et la démission de plusieurs ministres du Parti populaire socialiste (écosocialiste) opposés au projet. (En mars la presse danoise révèle que le prix de la participation aurait été largement sous-évalué, faisant perdre le pouvoir aux sociaux-démocrates).

Fin 2019, les cours du géant danois Orsted, pionnier de l’éolien offshore ont plongé en fin d’année en raison de la réévaluation de la production de son parc éolien en mer. Ce dernier aurait sous-évalué les pannes à répétition entraînées par les vents violents du large. Les marchés s’interrogent donc sur la viabilité de ce business model dont la robustesse financière reste encore à démontrer. Selon l’agence environnementale américaine, le coût actualisé de l’énergie éolien en mer reste 2,7 fois plus élevé que l’éolien conventionnel. 
Très confraternel, Orstedt  qu ’il baissait son taux de rendement interne prévu pour plusieurs projets en Europe et à Taïwan. La question sous-jacente est une sous-estimation des effets de sillage et de blocage. Son porte-parole a  insisté sur le fait que le problème n’est pas propre à l’entreprise, mais plutôt à l’ensemble de l’industrie, ajoutant que ses prévisions sont généralement plus prudentes que celles de ses concurrents.

« Notre tâche principale est de nous assurer que nous ne prenons que des projets où nous créons effectivement de la valeur. Il n’est dans l’intérêt d’aucun actionnaire, ni de notre organisation d’opérer avec des prévisions de production gonflées et de gagner des projets sur cette base »

Bon ben voilà, les investisseurs sont prévenus.

Impossible de terminer ce  billet sur les éoliennes off shore  sans rappeler tout de même leurs nuisances.

(« un port comme Le Tréport, c’est 200 marins, il est fréquenté par 75 navires de pêche sur l’année et représente un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. Lorsqu’on nous a présenté le projet, nous avons tout de suite compris que s’ils mettaient les éoliennes là, nous signions notre arrêt de mort. Uniquement avec le chantier nous serions obligés d’arrêter de travailler pendant 2 ou 3 ans…

Katherine Poujol de « Gardez les Caps » conclut en se référant au rapport du député Aubert : « pas d’éoliennes dans les zones de pêches artisanales et une distance d’éloignement minimale de 50 km en mer. » Une distance qui, au demeurant, en ferait de vrais projets offshores.

Nous avons organisé un voyage dans un parc éolien en activité bénéficiant de conditions similaires aux nôtres, avec une courantologie et des fonds marins comparables. En mars 2017, nous avons ainsi visité le parc de Thannet sur proposition de l’Institut maritime de prévention (IMP) et nous étions une dizaine de pêcheurs. Nous sommes revenus en pleurant : le port de pêche s’est vidé, il n’y a plus que du fileyeur, nous n’avons vu aucun bateau de pêche en activité. »




mardi 25 février 2020

Invasion de criquets en Afrique et bonne conscience écologique- ou comment les écologistes européens se fichent de tuer des centaines de milliers d’Africain.


Une invasion biblique de criquets pèlerins menace la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est

Alors là, on ne rit plus, c’est la grosse catastrophe style plaie d’Egypte qui arrive. Depuis plusieurs semaines, d’épais nuages de criquets affamés se sont répandus depuis l’Éthiopie et la Somalie jusqu’au Kenya et l’Ouganda, dévastant de larges zones de cette région. L’ONU a fait part, lundi, de sa vive inquiétude.

Ce sont des essaims de criquets d’une ampleur historique, totalisant plusieurs milliards d’insectes qui se sont répandus depuis l’Éthiopie et la Somalie jusqu’au Kenya et l’Ouganda depuis dimanche 9 février. Pour donner un ordre de grandeur, l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a estimé qu’un seul de ces essaims couvrait une surface de 2.400 km2, la taille du Luxembourg. Cet  essaim contiendrait quelque 200 milliards de criquets - et chacun dévore chaque jour l’équivalent de son propre poids (deux grammes), soit un total de 400.000 tonnes de nourriture. Il est capable de parcourir 150 kilomètres par jour.

L’Éthiopie et la Somalie - où les autorités ont décrété l’urgence nationale - n’avaient pas vu d’essaims de criquets pèlerins d’une telle ampleur depuis 25 ans, et le Kenya n’avait pas eu à affronter de menace acridienne d’une telle force depuis 70 ans, selon la FAO. Au Kenya,ce sont  les éleveurs qui sont frappés de plein fouet par une invasion qui détruit les moyens de subsistance de leurs animaux – un impact d’autant plus élevé que les éleveurs venaient de subir trois années de sécheresse et qu’il faut habituellement jusqu’à cinq ans pour se remettre d’une telle épreuve.

Selon l’ONG Acted, 65% de la production agricole dans le comté de Madera, au Kenya, est affectée par cette invasion. En Somalie, dans la région de Gedo, «entre 35% et 60% des zones de productions agricoles ont été endommagées depuis le début de cette crise». Acted rappelle que ce nouveau fléau «pourrait aggraver la faim et la malnutrition dans une région où 25,5 millions de personnes sont déjà en situation de grave insécurité alimentaire». Le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, a aussi fait part de sa vive inquiétude : « Il y a 13 millions de personnes dans ces pays concernés qui ont des difficultés d’accès à la nourriture. Dix millions de ces personnes résident dans des zones touchées par les criquets». En précisant avoir débloqué récemment en urgence 10 millions de dollars pour cette calamité, le responsable de l’ONU a averti que «si une réponse rapide» n’intervenait pas, la communauté internationale allait être confrontée à «un énorme problème plus tard dans l’année».

Fenitrothion et pyrifos- les  héros de la lutte anti criquet, des molécules qui sauvent les hommes !

Laissez-moi alors vous présenter fénitrothion et chlorpyrifos-ethyl. Bon, pour n’importe quel chimiste, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, et ils n’ont pas l’air très sympa (de fait, ils sont toxiques mais….

Le fénitrothion est très efficace contre les criquets, à condition d’être utilisé assez tôt.. Il tue les criquets dans les quarante minutes à six heures de pulvérisation, à condition d’être utilisé assez tôt. Les effets du fénitrothion  varient de 85 à 74% sur P. tschadensis respectivement aux phases I (1-12 jours) et II (16-24 jours) et de 76 à 65 % sur P. grandis mixta aux mêmes intervalles de temps.  Avec le chlorpyrifos éthyle, ces effets ont fluctué de 85 à  76% sur P. tschadensis (de la phase I à la phase II) et de 69 à 79% sur P. grandis mixta (phase I à phase II). Après, chacun a ses charmes en termes d’inconvénients. Il semble que le fénitrothion soit un peu moins persistant dans les sols (disparition en en quelques jours), et moins soluble dans l’eau. Cependant, il est hautement écotoxique pour les abeilles, mortel par contact au μg/litre pour les invertébrés aquatiques, et à partir d'une centaine de μg/L pour les poissons.

Donc la seule solution pour éviter une gigantesque famine en Afrique, c’est de les pulvériser, et vite. Chaque jour, quelques (cinq actuellement)  avions sillonnent le ciel, en larguant des centaines de litres, y compris sur les zones habitées : pour les autorités, la fin justifie les moyens. En quelques heures, les pesticides peuvent tuer les criquets de la zone ciblée. En deux semaines, les réserves du Kenya ont été épuisées.

Heureusement, le gouvernement kenyan a pu  acheter en urgence du fénitrothion  au Japon.

Pourquoi au Japon ? Ben, c’est qu’il est interdit en Europe, comme maintenant le pyrifos. Notons que ça n’a pas toujours été le cas et que, par exemple, en 1988, la Commission Européenne se vantait d avoir  décidé l'envoi de fénitrothion au Niger, au Tchad et au Soudan (30.000 litres environ pour chaque pays) à partir d'un stock d'urgence constitué dans la Communauté, une intervention représentant une contribution de l'ordre d'environ 500.000 Ecus.

Ben oui, mais depuis la bonne conscience écolo est passé par là, st s’il n’en tenait qu’aux écolos bobos, à EELV, à Greenpeace et à leurs complices, s’il n’en tenait qu’à l’Europe…Eh bien, les Africains pourraient bien crever ! En masse. Heureusement, il y a le Japon (et sans doute la Chine, mais en ce moment, elle a ses propres problèmes)




Des campagnes irresponsables- le cas du chlorpyrifos

En 2016, suite à un reportage du magazine télévisé alarmiste Cash Investigation, le Ministère de l'Agriculture envisage l'interdiction du Chlorpyriphos. Cette interdiction devient effective, sauf pour la culture de l'épinard (NB, j’ai toujours su qu’il fallait se méfier des épinards, mais surtout des brocolis…qu’est-ce qu’on met sur les brocolis, dîtes- moi, Cash investigation ?)

Ensuite, le chlorpyrifos va être interdit dans l’Union européenne à partir de 2020. Une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait conclu, début août, qu’il présentait « des risques pour la santé » (exact). Les réglementations entérinant la décision devraient être formellement adoptées en janvier 2020, selon la Commission. Les Etats membres interdiront alors les produits contenant les substances au niveau national, cette action relevant de leur compétence. Ils pourront accorder un « délai de grâce » de trois mois pour apurer les stocks. A la suite de quoi les produits ne pourront plus ni être mis sur le marché ni être utilisés dans l’UE.

Les ONG écolos bigots ont salué « une victoire pour les générations futures ». « L'Europe démontre (enfin) son leadership sur les questions de santé publique, afin de prouver aux citoyens qu'elle peut les protéger, qu'elle peut défendre leurs droits face à l'avidité morbide de quelques multinationale.

Un compromis a cependant été imposé par le Sénat : il est possible que l’interdiction soit décalée à 2025 et de proposer des dérogations, sans date limite, aux entreprises qui engagent, dans un délai de six mois après la publication de la loi, des investissements dans des solutions de substitution, notamment dans le biocontrôle et la recherche. 

Le président de l'UIPP (Union des industries de protection des plantes) Nicolas Kerfant, a souligné  « Nous avons absolument besoin d'une définition européenne du biocontrôle" et d'une "vision claire" de ce que le gouvernement veut faire en matière d'agroécologie, a-t-il prévenu, sinon "nous ne pourrons pas lancer de programmes de recherche engageant nos entreprises sur 15 ans ».

Commentaire : Ben, je dirais que c’est le bon sens même !

Un autre amendement a provoqué un vif débat : la France devrait pouvoir  continuer, pour au moins trois ans, de fabriquer sur son sol des pesticides interdits dans l'Union Européenne qu'elle pourra ensuite exporter dans les pays étrangers.

Commentaires scandalisés des écolos bigots. On distinguera Brune Poirson : « C'est une décision qui s'explique mais c'est une décision que je regrette…Ça m'énerve parce que c'est encore ce point noir là que toutes nos oppositions vont utiliser pour faire croire qu'on ne fait rien sur les questions climatiques en France. (...) Nous sommes le gouvernement qui est (sur le) pied de guerre sur la question climatique et nos oppositions utilisent des petites choses pour faire un écran de fumée »

???? M’enfin, quel est le lien avec la transition Climatique ? Décidément, entre Elisabeth borne, Emmanuelle Wargon, Brune Poirosn, ce ministère, c’est le grand concours du n’importe quoi et de la Fake science.

Et quand même,  la situation africaine devrait les faire réfléchir.  Et il n’y a pas que la situation africaine..

Pour freiner l'épidémie de chikungunya à  la Réunion de 2000 à 2006, le fenitrothion  a été utilisé à très grande échelle (264 kg de matière active importés à La Réunion rien qu'en 2003) en mobilisant d'importants moyens militaires (40 brigades d’intervention actives du 23 janvier au 15 février 2006)

Bref, à force d’ignorance, de propagande, de fanatisme écolo bigots, on peut se donner bonne conscience en interdisant des molécules. Sauf qu’interdire, c’est ignorer que certains pays peuvent avoir un besoin urgent et vital de ces produits tant qu’on n’a pas mieux !

Et c’est comme cela qu’en toute bonne conscience, on peut condamner à mort des milliers d’hommes.

Cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire. On peut diminuer et surtout rationaliser l’usage de ces molécules. On peut, et on doit aussi encourage la recherche de nouveaux composés aussi efficaces mais moins toxiques… mais cela supposerait d’arrêter cet immonde agrobashing contre les industries agroalimentaires - comment pourraient-ils investir dans des recherches qui peuvent durer de dix à quinze ans si la démagogie écolo veut leur disparition ?

On trouvera aussi une discussion intéressante sur le sujet dans Europe’s anti-science plague descends on Africa, https://www.europeanscientist.com/en/features/europes-anti-science-plague-descends-on-africa/James Njoroge

Extrait : « L’Europe est assez riche pour décimer sa propre agriculture et devenir encore un plus grand importateur net de produits alimentaires qu’elle ne l’est déjà. Pour les Africains sans un tel luxe, c’est une question de vie ou de mort.
L’Europe a été paralysée par des affirmations fantaisistes et sans fait d’ONG militantes qui font avancer les agendas politiques. Il faut qu’elle se réveille… Le monde naturel et organique sans pesticides ni OGM qu’ils promeuvent est arrivé en Afrique. C’est un nuage de destruction. Le reste du monde doit prendre des mesures pour éviter que cette crise ne devienne la pire forme de tragédie, une crise qui aurait pu être évitée. »

Ben, non, ni  l’Europe, ni la France n’ont pas les moyens de devenir antiscience, et l’Afrique encore moins. Ce serait un vrai crime contre l’esprit et l’Humanité.  



vendredi 21 février 2020

Consultation Publique sur le nouveau mécanisme de l’ARENH- ou l’aggravation de la politique ultra libérale et un vrai risque de démantèlement d’EDF.


Le gouvernement ayant décidé de lancer une consultation publique sur ce sujet en apparence très technique mais tout à fait fondamental qu’est l’ARENH, un petit rappel et quelques explications s’imposent….

La consultation sur le nouveau projet est ouverte jusqu’au 17 mars 2020, à l’adresse suivante : consultation-regulation-nucleaire-existant@developpement-durable.gouv.fr. Tout le monde peut participer.

Rappel : l’ARENH ques aco ? Et comment ça n’a pas marché !


Donc l’ARENH (Accès régulé au nucléaire historique) est un système qui a été mis en place avec la loi NOME et l’adaptation de la directive européenne contraignant les pays membres à l’ouverture à la concurrence du « marché de l’électricité –la libéralisation du marché de l’électricité  avatar électrique de la politique ultra libérale de la Commission Européenne.

Une conception qui fait l’impasse  sur le fait que l’électricité n’est pas tout à fait un marché comme les autres, pour des raison fondamentales (nécessité d’équilibre instantané, de stabilité du réseau, intensité capitalistique, monopoles naturels de réseau et de certaines installations, fortes contraintes de sécurité- hydraulique et nucléaire) et pour des raisons de service public (continuité du service, égalité des usagers, péréquation tarifaire,  géographique).

Il a été alors considéré qu’EDF, en tant qu’opérateur historique, bénéficiait d’un privilège qui rtisquait fort d’étouffer ses éventuels concurrents. L’ ARENH permet aux concurrents d’EDF de se procurer du courant nucléaire à un prix censé ne pas léser EDF tout en leur donnant, à efficacité égale, la possibilité de concurrencer l’opérateur historique (42 euros/MWh depuis plusieurs années). La part de la production nucléaire EDF susceptible d’être mise à disposition des fournisseurs alternatifs était plafonnée à un peu moins du quart de la production totale du parc nucléaire (100TWh). Le recours à l’ARENH est bien sûr optionnel. Les fournisseurs alternatifs n’ont intérêt à l’utiliser que lorsque les prix de marché sont plus élevés que 42 € MWh.

Donc l’ ARENH est un système qui oblige EDF à subventionner ses concurrents en leur vendant à prix cassé du courant nucléaire lorsque ça les arrange (lorsque le prix de gros est élevé) – et ceci au détriment d’EDF, donc du patrimoine historique des Français. C’est un mécanisme que le PDG historique d’EDF, Marcel Boiteux, avait ainsi résumé : « on ne crée pas de la concurrence pour faire baisser les prix, on augmente les prix pour favoriser la concurrence ». Et dont l’actuel PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy (EDF) a ainsi constaté les effets parfaitement prévisibles : « Des concurrents, j’en ai, mais des concurrents qui produisent, j’en cherche ».

En effet, les fameux concurrents, dopés à l’ARENH qui leur assurait des électrons nucléaires peu chers et sans risques financier n’ont évidemment pas pris la peine (ou très peu) d’investir et de construire de nouvelles installations de production. Ils se sont goinfrés sur le patrimoine historique d’EDF et des Français, au point que le fameux plafond de 100 TWh ne leur a bientôt plus suffi et qu’ils en ont réclamé l’extension, ce que le gouvernement était prêt à leur accorder…sauf que  la Commission Européenne risquait de tousser. De plus, ce dispositif devait être temporaire, le temps que la concurrence libre et non faussé !!!! accomplisse les miracles que ses doctrinaires attendaient : la Loi NOME stipulait que le dispositif ARENH doit s’arrêter en 2025.

Or de miracle, il n’y eût point (comme vu plus haut et comme on devait s’y attendre au vu des expériences désastreuses de libéralisation de l’électricité (Californie 1996 avec effets désatsreux jusqu’en 2019 !).

Donc grand danger pour la libéralisation de l’électricité et les fameux concurrents parasitaires d’EDF.

Que faire ? Eh bien, c’est là qu’intervient la réforme de l’ARENH, soumise à consultation.

Le principe c’est quoi ? Eh bien, c’est celui de tous les fanatiques et doctrinaires lorsqu’ils commencent à se rendre compte  de l’absurdité de leurs théories. Puisque l’ARENH  et la libéralisation du marché de l’électricité ne fonctionnent pas, c’est la preuve qu’il faut plus d’ARENH et plus de libéralisation.

Et c’est ainsi que l’ARENH devint serpent…

Quand l’ARENH devient « serpent »…La réforme de l’AREH expliquée par Jacques Percebois
Ces premières considérations sont extraites d’un remarquable article de Jacques Percebois ;

Les objectifs de la réforme :  1) permettre au consommateur français de continuer à bénéficier de l’avantage compétitif du nucléaire amorti, et du même coup d’une électricité décarbonée ; 2) garantir la rentabilité du parc nucléaire existant qui devient une « essential facility », une sorte de « bien commun » ou service public d’intérêt général dont les coûts complets doivent être couverts ; de ce point de vue, le nucléaire existant est « sanctuarisé » ; éviter que cet actif nucléaire ne procure une rente de rareté excessive à l’opérateur historique (EDF), dans un contexte où la fermeture des centrales à charbon en Europe (notamment en Allemagne) et la hausse prévisible du prix du pétrole pourraient se traduire par une envolée de prix sur le marché de gros européen de l’électricité. L’opérateur historique comme ses concurrents seront à « armes égales » sur le marché final.

Commentaire : il s’agit bel et bien de protéger non les consommateurs, mais les concurrents non producteurs d’EDF face à l’envolée prévisible des coûts de l’électricité – eh non, les renouvelables non pilotables ne sont pas du tout compétitif face au nucléaire. Et pour cela, de  renforcer et généraliser le pillage du patrimoine public d’EDF au profit d’intérêts privés.

Le nouveau mécanisme : « Dans le cadre du nouveau mécanisme, la quasi-totalité de la production nucléaire (l’EPR de Flamanville est concerné) est écoulée sur le marché de gros (on parle d’un « ruban » qui exclut les contrats à long terme signés par EDF, lesquels ne représentent guère plus de 10 à 20 TWh par an sur un total annuel de l’ordre de 380 TWh) »

Ce volume d'électricité est « ouvert » aux différents fournisseurs d'électricité qui peuvent en bénéficier, au prorata de leurs portefeuilles de clients. Le prix réellement payé par chaque fournisseur (donc ses clients) doit, in fine, fluctuer entre un prix plafond et un prix plancher, les deux bornes étant distantes de 6 euros par MWh au maximum.
Avec ce système, EDF devient un acheteur de droit commun du nucléaire français lorsqu’il vend de l’électricité à ses clients et l’entreprise devra respecter une séparation stricte entre ses activités de producteur nucléaire et celles de fournisseur d’électricité (c’est la dualité « bleu-vert » du projet de restructuration). »

Commentaire : le lien avec le projet de démantèlement d’EDF Hercule est alors évident, au point que l’on se dit que c’est l’ARENH et la nécessité idéologique de persévérer (sed diabolicum) dans la libéralisation de l’électricité qui justifie Hercule, et aucune autre considération.

 Les points à préciser : « Plusieurs questions sont ouvertes et devront donc être débattues dans les prochains mois. Les prix « plancher » et « plafond » seront fixés par la CRE en euros constants par MWh sur une période pluriannuelle ; il faudra préciser les mécanismes de révision de ces prix pour tenir compte notamment des investissements nouveaux liés aux recommandations de l’ASN ou à la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs.

La marge de 6 euros par MWh entre le plafond et le plancher du corridor paraît faible quand on connait la forte volatilité des prix de gros de l’électricité et la forte variabilité des coûts dans cette industrie. Notons que rien ne semble dit sur l’hydraulique dans ce projet ; le même mécanisme va-t-il s’appliquer ? »

Commentaire : En effet, avec cette marge de 6 euros, EDF ne peut bénéficier des prix de gros élevés que justifie le caractère pilotable du nucléaire, qui fournit de l’électricité quand on en a besoin et pas seulement quand le vent soufle.  Avec ce nouveau système de l’ARENH, les concurrents ( toujours non producteurs, pourquoi le deviendraient-ils ?) pèseront de tout leur poids pour un serpent faible et ameuteront l’opinion contre l’augmentation du prix de l’électricité ( qu’ils auront eux-mêmes provoqué en n’investissant pas dans des capacités pilotables). Dans ces conditions, le financement du renouvèlement du nucléaire historique et l’investissement nécessaire dans un nouveau nucléaire risquent de devenir difficile, transformant Hercule en mourir du nucléaire et non en secteur préservé.

Conclusion : « Ainsi la dimension « régulation » du marché de l’électricité se renforce avec ce système puisque cela revient à créer 100% d’ARENH… Cela prouve qu’il est difficile de s’appuyer sur des mécanismes de marché de court terme pour financer des investissements de très long terme. La part régulée du prix du kWh TTC payé par le consommateur final va encore croître puisque les péages d’accès aux réseaux de transport et de distribution et les taxes échappent déjà à une stricte logique de marché.

Encore un effort et on s’apercevra que les monopoles (publics) intégrés et régulés ont des vertus »

Commentaire : Ah ben là, pas mieux ! M. Percebois est un très digne universitaire, Professeur émérite à l’Université de Montpellier (CREDEN). Si c’est lui qui le dit !

La réforme de l’ARENH expliquée par François Dos Santos, ex-responsable (CGT) du comité central d’entreprise. : « cette libéralisation est un simulacre car elle repose pour l’essentiel sur un détournement de la rente liée aux capacités de production d’EDF »

Tout aussi remarquable et claire interview de François Dos Santos, dans Bastamag


Avec ses propres capacités de production, EDF dispose d’un avantage compétitif. Pour qu’il existe une concurrence dans le marché de détail, on a inventé en 2010 le système « Arenh » [Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, mis en place sous le mandat de Sarkozy, ndlr] : EDF doit céder à bas prix un quart de sa production nucléaire à ses concurrents pour que ceux-ci puissent la vendre au détail et lui piquer des clients. C’est donc EDF qui, de fait, subventionne ses concurrents en attendant qu’ils se dotent de leurs propres moyens de production.
Le système « Arenh » doit prendre fin 2025. A cette date, les fournisseurs privés doivent s’être dotés de leur propre capacité de production. La « concurrence libre et non faussée » sera donc censée exister. Problème : pas grand-chose n’a été construit. Total dispose de quelques centrales au gaz, mais il n’est pas dans son intérêt économique ni climatique de les faire fonctionner si leur coût d’exploitation est supérieur au prix du marché. Mieux vaut alors acheter l’électricité sur le marché de gros que de faire tourner une centrale à énergie fossile. Seul Engie [Ex GDF, privatisé, ndlr] dispose d’un vrai avantage avec ses barrages hydroélectriques, qui ont un faible coût de fonctionnement.

Donc, pour eux, le projet Hercule, c’est formidable : EDF en tant que fournisseur d’énergie – la holding « vert » – sera dans la même position que ses concurrents, puisqu’elle devra acheter la majeure partie de son électricité à EDF « bleu ». Hercule est donc un artifice pour permettre aux fournisseurs privés de se développer.
Cela signifie-t-il que les nouveaux fournisseurs privés vont, de fait, profiter des masses considérables d’argent public engagés par le passé, en particulier dans les centrales nucléaires ?

Oui, cette libéralisation est un simulacre car elle repose pour l’essentiel sur un détournement de la rente liée aux capacités de production d’EDF. On permet également à des actionnaires de rentrer au capital des activités qui ont les profits les plus rapides. On demande à la puissance publique de supporter les investissements de long terme et de privatiser le fruit de ce risque financier, qui bénéficiera à tous les fournisseurs d’énergie, et plus seulement à EDF en tant que service public.

Précisons qu’il n’est pas très compliqué de devenir un fournisseur d’électricité « alternatif ». Vous installez quatre traders dans une pièce qui achètent de l’électricité en gros en fonction des fluctuations du marché, et un chef dans une autre pièce qui gère un contrat de sous-traitance avec un centre d’appel délocalisé à l’étranger, qui va démarcher des clients.

Le projet Hercule représente-t-il une menace pour les salariés ?

Le modèle économique et social des activités commerciales d’EDF n’aura plus d’avenir. Aujourd’hui, tous ses conseillers clientèles sont basés en France. Le projet Hercule signifie un plan social dans les années qui viennent et une précarité de l’emploi. C’est déjà le cas avec la fermeture d’agences commerciales de proximité. De plus en plus d’activités téléphoniques sont sous-traitées. »

Commentaire : quand l’universitaire plutôt libéral et le syndicaliste CGT expliquent la même chose et arrivent à la même conclusion…

Ben cette réforme de l’ARENH, il ne faut peut-être pas la faire, tenir compte de l’échec de la libéralisation de l’électricité et revenir au service public….

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