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vendredi 29 juin 2018

Raisons de détester l’Eurokom 7 : L’Eurokom, son immigration, sa démographie


Europe et Eurokom

Dans un de mes précédents blogs, je m’enflammais sur les propos de Macron à Epinal sur « l’Europe qui nous a donné la Paix ». Face aux politiciens truqueurs qui sciemment mélangent l’Europe, réalité géographique, historique, culturelle et la Communauté européenne et ses institutions (notamment la Commission européenne), vouées uniquement à construire un grand marché selon le dogme d’une véritable secte libérale, je propose donc de différencier l’Europe réelle des peuples et des nations et l’Eurokom, les institutions de la Communauté Européenne.

L’Europe stupide - La crise des réfugiés de 2015- la désunion européenne

Dans les années 2010, un grand  nombre de migrants — certains étant des réfugiés — arrivent dans l'Union européenne via la mer Méditerranée et les Balkans, depuis l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud. L'Europe fait alors face à l'une des plus importantes crises migratoires de son histoire contemporaine. En 2015, la chancelière allemande, Mme Merkel, annonce fièrement qu’elle compte accueillir de 800 000 à 1 millions de migrants – Wir shaffen das- nous y arriverons ! (31 août 2015). 

Cette démarche semble obéir à deux motifs principaux : 1) l’effondrement démographique de l’Allemagne[ : si rien n'est fait, la population allemande va décliner passant de 81,1 millions d'habitants mi-2015 à 76 millions d'habitants en 2050. À cette date, la population française devrait atteindre 77 millions. La baisse de la population aurait, selon Jean-Louis Thiériot, deux grandes conséquences économiques : des problèmes de financement des retraites et un moindre dynamisme économique ; un motif économique : d’ores et déjà, le patronat allemand estime manquer de main d’œuvre- entendre de main d’œuvre bien corvéable, qui ne réclame pas d’augmentation de salaire.

Rapidement, l’Allemagne se trouve submergée. Puisque Merkel veut des réfugiés, l’Autriche et la Hongrie, qui sont débordés par les migrants arrivés via la route des Balkans, vont lui en donner. Dans les gares centrales de Vienne et de Budapest, où ils s’entassent, ils sont encouragés à prendre le train pour l’Allemagne. Merkel, courageusement laisse à son ministre de l’intérieur le soin d’annoncer le rétablissement provisoire des contrôles à ses frontières avec l’Autriche- l’Autriche et la Hongrie se débrouilleront avec les migrants dont ils ne voulaient pas.

Et Angela Merkel, qui avait violemment critiqué les pays de l’Est, la Hongrie pour avoir établi  une barrière avec la Serbie, la Bulgarie pour avoir établi une barrière avec la Turquie, qui avait répété plusieurs fois dans son discours devant le Parlement Européen Wir schaffen das- eh bien non l’Allemagne n’ y arrive pas.  L’Allemagne, l’Allemagne seule  avait décidé pour toute l’Europe d’accueillir massivement les migrants, en fonction de ses seuls intérêts- c’est une catastrophe.
 Et  quand l’Allemagne, l’Allemagne seule voudra décider pour les autres pays de leur fixer des quotas de migrants… eh bien peut-on s’étonner qu’un certain nombre d’entre eux l’envoient promener, et  pas très poliment

L’Europe indigne -La catastrophe politique devient une catastrophe humanitaire

 La route des Balkans étant efficacement  fermée grâce aux barrières bulgares, hongroises, autrichiennes et grecques avec la Turquie ( comme quoi, les barrières frontalières sont efficaces, pour peu qu’on ait la volonté de les tenir) et à un accord avec le peu agréable sultan turc qui n’hésite pas à nous faire chanter, la brillante aventure lybienne de Nicolas Sarkozy et Bernard Henri Levy ayant laissé ce pays dans l’état que l’on sait, c‘est la route mortelle de la méditerranée que les migrants prennent en masse.

D'après l'Organisation internationale pour les migrations, environ 3 072 personnes sont mortes ou ont disparu en mer Méditerranée en 2014 en tentant d'immigrer en Europe24. Le 3 octobre 2013, une embarcation transportant quelque 500 migrants clandestins africains fait naufrage près de Lampedusa. Cette catastrophe fait 366 morts. Les accidents les plus graves ont lieu en avril 2015, avec la mort d'environ 1 200 personnes. Le premier naufrage se produit le 13 avril, suivi de plusieurs autres naufrages les 16, 19 (le plus meurtrier) et 20 avril. Beaucoup de ces navires de migrants voyageaient depuis la Libye vers l'île de Lampedusa, ou le port d'Augusta (Italie) bien que les incidents du 20 avril se produisirent au large de l'île de Rhodes, dans l'est de la Méditerranée

Le Wir Shaffen das, de bêtise politique est devenu bêtise criminelle, en encourageant les pauvres de toute l’Afrique à tenter leur chance à travers la Méditerranée. De généreuses initiatives de sauvetage en mer se sont transformée en complicité d’immigration clandestine et même de meurtre…puisqu’en fait elles entretiennent l‘immonde trafic des passeurs auxquelles elles sont censées remédier- tant et si bien qu’il est à peu près certain que davantage de migrants meurent en mer que si elles n‘existaient pas, et que bien des rafiots précaires des trafiquants d’hommes ne se risqueraient pas en mer, si les bateaux dits humanitaires n’étaient pas là. Des bateaux humanitaires allemands (et français) qui viennent débarquer leur triste cargaison, pas en Allemagne, pas en France, mais en Italie.

L’Italie, confrontée à une immigration massive inédite qu’elle est seule à supporter, au moins en première ligne, devant faire face à l’irresponsabilité de l’Allemagne, au cynisme, aux leçons de morale et maintenant aux injures de l’Allemagne et de la France, s’accrochant à l‘hypocrisie du traité de Dublin, l’Italie refuse maintenant de jouer le jeu dont elle est la seule perdante ; et c’est la triste odyssée  de l’Aquarius et autres bateaux errants à travers la Méditerranée (juin 2018). Une Italie souffrant aussi de la crise économique qui s’éternise, avec une explosion de la pauvreté
 Il est temps de mettre fin à ce cirque tragique par l’égoïsme et l’irresponsabilité des Allemands et l’impuissance une fois de plus amplement démontrée de l’Europe.

L’Europe qui ment et trompe : Junker  a menti !

Au beau milieu de la crise migratoire, les institutions européennes ont tenté de minimiser la situation et ont sciemment menti. Selon le site Politico, le chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, Martin Selmayr, a falsifié dans un mail adressé aux dirigeants de l'UE les chiffres du nombre de migrants illégaux entrés dans l'UE par la Turquie en décembre 2015, parlant d'une baisse de 52249 migrants à fin octobre, contre 9 093 à mi-décembre. Le chiffre réel serait du triple, soit 27 069 migrants. Selon Politico, le but de cette communication, s'appuyant sur des documents inexacts fournis par Frontex, est de donner une image efficace du rôle d'État-tampon que joue la Turquie dans l'arrêt des migrations illégales, en vue de convaincre les États membres d’adopter le plan Juncker pour accueillir les migrants au sein de l'Union européenne. Comment les pays européens, en particulier de l’Est pourraient-ils avoir confiance et se laisser dicter leur politique en matière d’immigration ?

 Le  grand remplacement, ça ne marche pas !

Le Wir Schaffen das s’avère aussi une catastrophe économique, sociale et nationale. Si l’Allemagne était tentée d’encourager l’immigration pour remédier à sa démographie catastrophique, c’est raté. Les Allemands auraient dû déjà être échaudés par les difficultés grandissantes de l’assimilation des Turcs, et surtout de la deuxième génération, très efficacement organisée par les réseaux du néo-sultan turc.

Le 21 septembre 2015, le quotidien allemand de gauche Die Tageszeitung écrit : « Étant donné l’afflux massif de réfugiés, la société allemande arrive à sa limite maximale d’accueil ». Après les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne, dont les assauts sont coordonnés et commis par des groupes de 2 à 40 hommes, décrits comme nord-africains ou arabes et dont les suspects sont principalement des demandeurs d’asile ou des immigrés en situation illégale selon la police, Angela Merkel annonce vouloir faciliter les expulsions d'immigrés coupables d'agression.

Après une période de déclarations euphoriques des représentants du grand patronat allemand concernant les avantages économiques que représenteraient l'arrivée en masse de nouvelles forces de travail, ceux-ci commencent à reconnaître en 2016 que l'intégration des migrants sera beaucoup plus longue et difficile que prévu : ainsi 80 % d'entre eux n'ont pas le niveau d'un simple ouvrier spécialisé allemand. Ils ne parlent pas la langue locale, ni ne connaissent l'alphabet latin et un nombre non négligeable d'entre eux sont analphabètes. Selon un institut de recherche économique allemand, « il faut cinq à sept ans à un réfugié pour produire plus qu'il ne coûte à l'État ».

En février 2016, un sondage réalisé auprès de 220 économistes en Allemagne révèle qu'une majorité des professeurs allemands d'économie voit l'afflux actuel des demandeurs d'asile de manière critique. 40 % attendent de la venue des immigrés plutôt des inconvénients pour l'Allemagne, contre 23 % des avantages, le reste demeurant indécis. Dans l'ensemble, la plupart des économistes jugent de façon critique la politique d'asile allemande, à la différence de celle du Canada et de l'Australie, ces deux pays ayant une forte sélection selon le niveau de qualification des immigrants. D'une manière générale, il existe un consensus chez les économistes allemands concernant « la piètre employabilité des "réfugiés" », ce qui se traduit par un sous-emploi qui devrait perdurer un certain nombre d’années

L’Europe, un continent d’immigration malgré ses peuples

L’Europe est devenue l’une des premières destinations migratoires du monde depuis ces vingt dernières années. La demande d’asile a explosé dans les années 1990, dans des proportions inconues jusque-là (Afrique des grands lacs, Balkans, Proche et Moyen-Orient, Amérique caraïbe), atteignant plus de 500 000 demandes par an avant de connaître une relative décrue depuis les années 2000. Quant aux installés, dans l’Europe des 27, sur 450 millions d’habitants, on compte environ 25 millions d’étrangers, dont un quart d’Européens communautaires. Ces étrangers sont inégalement répartis dans les pays d’accueil : ainsi l’Allemagne est le premier pays d’immigration, avec 7,5 millions d’étrangers, 9 % de sa population totale, suivie par la France (3,5 millions, 6 % de la population totale), l’Espagne (passée d’1,5 million en 2002 à plus de 4 millions aujourd’hui) et le Royaume-Uni (2,8 millions, 4 % de la population totale), la Suisse (1,4 million, près de 20 % de la population), l’Italie (1,5 million d’étrangers, 2,4 % de la population) et la Grèce (800 000 étrangers, 8 % de la population totale). Mais la proportion d’étrangers n’est pas toujours liée à leur poids numérique (Luxembourg, 30 % d’étrangers, Autriche 10 %, Finlande 2 %). Malgré la mondialisation, chaque pays a un peu « ses » étrangers. Et surtout, ces chiffres ne tiennent pas comppte des naturalisations.

Avec Schengen, la maitrise des frontières est devenue une compétence européenne. A l’évidence, c’est un échec total. Au surplus, c’est un déni de démocratie de plus. Qui et comment a-t-il été décidé que l’Europe devait devenir une terre d’immigration majeure ? Et au nom de quoi ? Les peuples ont-ils été consultés, ont-ils donné leur accord  ? Et l’immigration selon quelles modalités ? Au Canada, en Australie, terres d’immigrations il existe une véritable politique, par nationalité, par degré de formation, par compétences. En Europe rien, c’est l’arbitraire et le harcèlement administratif  pour les immigrés qui tentent de suivre les règles et quasiment aucun risque d’expulsion pour les illégaux.

En matière d’immigration l’Europe est littéralement folle, avec une personnalité hautement dissociée entre le culte ultra libéral qui exige un nouveau prolétariat plus corvéable et nos traditions de protection sociale, entre les impératifs étatiques devenus européens de maî­trise des frontières et les lois du marché, entre l’affichage des droits de l’homme et les difficultés de la lutte contre l’immigration clandestine ; tout ceci étant entretenu par un pervertissement du vocabulaire, ainsi que l’a fait remarquer Hubert Vedrine la confusion entre les termes réfugiés, migrants, clandestins, a pour finalité d'éviter de reconnaître la spécificité du droit d'asile et est entretenue  par ceux qui pensent qu'il faut accueillir tout le monde. A ce jeu, là, c’est le vrai droit d’asile qui risque d’être perdant.
Les idéologues du grand remplacement feraient bien de réfléchir : et disons que des articles comme ceux du Monde du 27.06.2018 s’indignant de découvrir une plage polonaise uniquement peuplée de blancs, eh bien ce racisme à rebours me fait vomir, et pas seulement moi.

Démographie européenne : une pente suicidaire

 Au 1er janvier 2017, la population de l'Union européenne (UE) est estimée à 511,8 millions d'habitants par Eurostat1. Elle se classe derrière la Chine (1 384 millions) et l'Inde (1 318 millions) mais devant les États-Unis (325 millions). L'État membre le plus peuplé est l'Allemagne (82 millions) et le moins peuplé est Malte (0,4 million). Le taux de croissance de la population européenne est l'un des plus faibles du monde mais c'est aussi dans l'UE que les habitants vivent le plus longtemps (mis à part dans quelques régions d'Asie : Japon, Singapour et Hong Kong).

Aucun des pays européens n’atteint le taux de remplacement de ses générations. La France, avec 1.96 en est le plus proche, suivie par l’Irlande (1.92), la Suède (1.85), le Royaume Uni (1.8), la Belgique (1.70). Après , ça plonge carrément pour arriver à ce qu’il faut bien appeler un quasi-suicide démographique : l’Italie, l’Espagne et la Pologne sont autours de 1.30, l’Allemagne à 1.5 !

En 2016 pour la première fois, en Europe, le nombre de cercueils a dépassé celui des berceaux. Il est intéressant de relever que c’est le cas en Allemagne depuis 1971, de l’Italie depuis 1991, de l’Espagne depuis 2016, de la Russie depuis 1991.

En 2018, un rapport français s’est inquiété de la situation démographique européenne, pas d’un point de vue culturel, ethnique, social, non, cela est tabou, mais, puisque c’est le seul langage que l’Eurokom comprenne d’un point de vue économique.

Citations : « L'Europe va voir décliner sa population d'ici 2050 avec un impact direct sur sa productivité et sa croissance, ce qui devrait alerter les responsables politiques, selon une étude économique. L'Europe se dépeuple dans l'indifférence de sa classe politique perdant ainsi en croissance, en influence et en débouchés commerciaux, tandis que d'autres continents, comme le continent américain, maintiennent leur prospérité grâce à la croissance de leur population. Le constat qualifié de « suicide démographique " par les deux économistes qui en souligne les dangers se base sur les projections de l'ONU. 

 Contrairement à l'Amérique du Nord qui verrait sa population augmenter de 75 millions d'habitants d'ici 2050, l'Europe pourrait stagner autour de 500 millions d'habitants et perdre 49 millions de personnes en âge de travailler dans la tranche des 20-64 ans ", écrivent Jean-Michel Boussemart de l'institut COE-Rexecode et Michel Godet, ancien professeur au CNAM. Comme pour convaincre les décideurs européens de s'atteler sérieusement à cette question démographique et à « investir dans une politique familiale ", l'étude met en lien direct la hausse de la démographie dans l'histoire récente et celle de la croissance économique. Au cours des décennies 80 et 90, « la croissance du PIB des Etats-Unis est supérieure d'environ un point à celle de l'Europe. L'explication est pour plus de la moitié démographique », assurent les auteurs qui rappellent que la progression de la population est « de l'ordre de 1 % par an aux Etats-Unis, soit deux à trois fois plus élevée qu'en Europe ».

L’Europe est incapable de résister à une immigration envahissante et coûteuse, elle a été incapable de mettre en place une politique familiale qui évite sa transformation en  une zone de dépeuplement, de basse pression démographique – une politique familiale qui aujourd’hui passe évidemment par une plus grande égalité homme-femmes – le redressement de la natalité en Suède est à cet égard encourageant. L’Europe meurt de ses institutions.

Oui, il est vraiment temps de quitter cette Europe-là, cet Eurokom !



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