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dimanche 16 septembre 2018

Plus une seule éolienne en France ! 1 l’ éolien maritime


La grande escroquerie de l’éolien en mer-Floatgen

Mensonge sur le financement : La première éolienne flottante en mer (dite “off-shore“) en France a été inaugurée en grande pompe à Saint-Nazaire le 12 octobre 2017 par le secrétaire d’État à la Transition énergétique Sébastien Lecornu et quelques célébrités locales. Le coût total de l’aventure nommée “Floatgen” est estimé autour de 40 millions d’euros (M€), dont la moitié pour l’éolienne elle-même. L’autre moitié se répartit entre le flotteur en béton, les divers raccordements et les ancrages. Le projet bénéficie d’une subvention de 10 M€ apportés par l’Union européenne, et de 8 M€ par le Programme d’investissements d’avenir de l’État.

En clair, près de la moitié du coût prévisionnel de ce projet est financé par les impôts des Français alors que les principaux bénéficiaires sont étrangers (allemands et danois).

Mensonge sur les performances : Bien que cette éolienne de 140 mètres de haut en bout de pale soit censée alimenter de 2000 à 4000 foyers selon les sources, qu’en est-il exactement ? Tout d’abord, les jours sans vent, ce qui arrive aussi de temps à autre en mer au large de Saint-Nazaire, cette éolienne n’alimentera strictement personne. Ensuite, ses concepteurs annoncent un facteur de charge prévu de 32%. Donc cette éolienne est censée fonctionner un jour sur trois à sa puissance nominale. Et ce chiffre est optimiste puisque même en Écosse (où il y a beaucoup de vent…), les éoliennes atteignent à peine ce rendement (le parc de Robbin Ring atteint 30%). Mais admettons. La puissance de l’éolienne étant de 2 MW, la production annuelle serait d’environ 5600 MWh. Pour produire autant de MWh que le futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (11 millions MWh par an, même s’il n’y a pas de vent ni de soleil), il faudra plus de 2000 éoliennes “Floatgen” pour un coût de 40 à 80 milliards d’euros ! Le coût pourrait être divisé par deux par un effet d’échelle. Mais même en divisant par deux… le prix du kilowatt-heure payé par le consommateur augmentera rapidement.

Mensonge sur les coûts : Enfin, cerise sur le gâteau, la production de cette machine sera officiellement achetée obligatoirement à 240 €/MWh (!)… quand elle produira, soit six fois le prix actuel du marché qui est d’environ 40 €/MWh. Là encore, la différence sera payée par le consommateur / contribuable via une taxe (la Contribution au Service Public de l’Electricité, CSPE) sur sa facture d’électricité. Avec ce prix d’achat préférentiel (et démentiel) de 240 €/MWh, pourquoi faut-il encore des subventions pour la construction ? 

L’EPR est prévu pour durer 60 ans. Quelle sera durée de vie pour cette éolienne en mer ? Faudra-t-il la changer dans 20 ans ou 30 ans, si elle a résisté jusque là aux assauts des tempêtes maritimes ?
Alors que l’économie de la France est dans une phase critique, des milliards d’euros vont être dilapidés pour fabriquer quelques pourcents d’une électricité intermittente, inappropriée à la demande de l’utilisateur, et donc de mauvaise qualité. De plus, elle est cinq à six fois plus chère que le prix du marché actuel (rappel : 240€/MWh contre 40 €/MWh). Ces sommes démentielles seront prélevées sur la facture d’électricité des Français pour être englouties en mer. Une hausse vertigineuse du tarif de l’électricité a déjà commencé via la CSPE, alors que 9 millions de consommateurs sont déjà en situation énergétique précaire et doivent être socialement assistés…. Ce qui contribue aussi à l’augmentation de la CSPE dont c’était l’objectif à l’origine !

Le naufrage du bon sens

Le coût complet de mise en place des moyens complémentaires (réseau électrique, aménagement d’infrastructure portuaire, subventions, construction de nouvelles centrales thermiques de production d’électricité pour compenser l’intermittence) est aujourd’hui encore mal identifié. Il représente cependant, à l’horizon 2030, plusieurs dizaines de milliards d’euros que devra supporter le contribuable français. La commission de régulation de l’énergie (CRE) a déjà prévu un surcoût de 8 milliards d’euros dû aux énergies renouvelables (incluant le solaire) pour la seule année 2018.
Le développement de ces éoliennes “off-shore“, encore moins compétitives que les éoliennes terrestres, est un non sens économique qui conduit à une destruction d’emplois par atteinte de la compétitivité des entreprises de notre pays. Comment des idéologues œuvrant habilement en coulisses (gouvernement, Commission européenne,…) sur le dos des citoyens contribuables ont-ils pu gangréner l’esprit de nos dirigeants à ce point ?
L’éolienne flottante “Floatgen” inaugurée à Saint-Nazaire représentera le premier totem en mer qui matérialise le naufrage du bon sens.
Cet article est repris quasi intégralement de Éolienne offshore : le naufrage du bon sens !" Par Michel Gay. (http://www.politique-actu.com/osons/eolienne-offshore-naufrage-sens-michel/1703297/)

On peut le compléter par cette remarque et cette question extraits du Grand débat sur la Politique de Transition énergétique :
« Pour l’heure, les seuls retours dont on dispose concernent les parcs éoliens en mer à l’étranger, notamment en Mer du Nord. Or les professionnels britanniques ont fait part aux pêcheurs français de retours inquiétants concernant certains parcs éoliens en mer.. »
« Pour le site de Paimpol, NAVAL GROUP avoue 300 M€ , mais il a été précédé sur le site par EDF. L’évaluation totale sera sans doute difficile à effectuer si on veut tenir compte des différentes aides reçues, régionales ou en provenance des collectivités, tant pour les machines que pour les infrastructure à terre : usine à Cherbourg, aménagements de terre-pleins, en particulier à Brest (220 M€). Pouvez-vous confirmer ces performances, très faibles : moins de 0,2 % de productivité pour NAVAL GROUP et à notre connaissance du même ordre pour SABELLA ? Ces résultat sont-ils suffisants pour engager un développement industriel ?
Commentaire des modérateurs du Débat : « L’absence de réponse du maître d’ouvrage dans le temps du débat et les déboires industriels récents de l’usine de Cherbourg semblent avoir d’une certaine façon répondu au questionnement du débat public ».

Pas d’autres commentaires !

M. Hulot ne manque pas de  culot ou  d’inconscience quand il dénonce les lobbys, lui qui a tant aidé l’un des plus absurdes et des plus néfastes, le lobby de l’éolien, au point de tordre la loi pour faciliter ses méfaits et limiter les recours possibles. Il était temps que s’arrête tant d’incompétence, un tel manque de connaissances scientifiques de base qui  rend incapable de remettre en cause ce qui doit l’être et de promouvoir une politique scientifiquement fondée de lutte contre le réchauffement climatique.
Bye bye M. Hulot, et plus une éolienne ni terrestre, ni maritime en France !

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