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mardi 28 mai 2019

EnergieWende : un modèle à ne pas suivre. Et la leçon australienne

Energiewende : « tout est en train de dérailler »

"Travail bâclé in Germany". Voilà à peu près ce que signifie le titre de couverture du tout dernier numéro du Spiegel, le plus puissant hebdomadaire allemand. En arrière-plan, on voit une forêt d’éoliennes cassées et de pylônes électriques déconnectés. Une image qui en dit long sur la conscience qu’a aujourd’hui l’opinion allemande de l’échec de l’"Energiewende", ce basculement énergétique décidé par notre voisin au début du millénaire et radicalement accéléré en 2011 après la décision d’Angel Merckel de sortir du nucléaire. Dès 2018, l’Allemagne avait dû admettre que ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre ne seraient pas tenus dans les délais annoncés –elle avait même ouvert de nouvelles mines de charbon... Aujourd’hui, les experts sont en mesure de dresser un bilan des huit premières années de la transition accélérée voulue par Berlin, et il est à peu près désastreux. "Tout le projet est en train de dérailler", écrit le Spiegel.

Et ce n’est pas exagéré : L’Allemagne a investi depuis 2010 plus de 30 milliards par an dans le bastringue et l’on prévoit une facture globale de plus de 500 milliards à l’horizon 2025 –pour partie constituée de subventions et crédits publics, pour le reste financé par les ménages et les entreprises sous forme de hausse de prix. Une étude chiffre même à plus de 3.000 milliards d’euros (oui, 3.000 milliards!) les investissements requis d’ici à 2050, si l’Allemagne persiste dans son intention d’accroissement de la part du solaire et de l’éolien dans son mix énergétique. Des sommes faramineuses. Or, le résultat est spécialement déprimant: malgré les centaines de milliards déjà mis sur la table, les émissions de gaz à effet de serre de l’Allemagne sont au même niveau… qu’en 2009. L’Allemagne s’est certes hérissée d’éoliennes et elle accueille des milliers de km2 de panneaux solaires. Mais beaucoup ne sont pas reliés au système de distribution, ou pas convenablement, faute que le réseau ait suivi. En outre, là où elles sont connectées, ces installations ne couvrent les besoins que de manière intermittente (pas de solaire la nuit, pas de vent quand il ne souffle pas…) ce qui requiert, en complément et faute que le stockage soit rentable ou même possible, des capacités complémentaires souvent fossiles (affreux charbon et horrible lignite en tête). Une bérézina.


Sortie du charbon en Allemagne : objectif 2038. Près de 20 ans pour sortir du charbon

En Allemagne, la commission « croissance, changement structurel et emploi » a remis son rapport définitif( le 26 janvier. Elle y propose que la production d’électricité à partir du charbon soit arrêtée d’ici à fin 2038  Explications.

En 2018, le charbon (lignite et houille réunis) a compté pour près de 38% de la production allemande d’électricité. Selon la commission mise en place en juin 2018 par Angela Merkel pour préciser les contours d’une « sortie du charbon », il est possible pour l’Allemagne de se passer de ce combustible à l’horizon 2038.
La commission y propose, dans un premier temps, de réduire d’ici à fin 2022 de plus de 12,5 GW la puissance totale du parc allemand de centrales à charbon (qui avoisine actuellement 42,6 GW). Entre 2023 et fin 2030, les arrêts de centrales au charbon devraient se poursuivre à un niveau assez similaire (portant ainsi à près de 17 GW la puissance cumulée du parc charbon à fin 2030).

La commission indique que sa feuille de route devra faire l’objet d’examens réguliers (en 2023, 2026 et 2029) par des experts indépendants afin de tenir compte des évolutions du système électrique et en particulier des conséquences de la sortie du nucléaire prévue à l’horizon 2022 (cette énergie comptait encore pour 13,3% de la production électrique allemande en 2018).

Le gouvernement devrait suivre ces différentes recommandations (qui n’ont pas de caractère contraignant NB le charbon et le lignite allemand, ça peut donc durer encore plus, plus longtemps….) issues d’un compromis entre les différentes parties prenantes. Pour compenser la sortie du charbon et du nucléaire, l’Allemagne parie sur un développement massif des énergies renouvelables : le pays s’est fixé pour objectif de produire 65% de son électricité à partir de ces filières en 2030 (contre environ 40% en 2018).

Quel coût pour la « transition » ?

Au cours des 20 prochaines années, au moins 40 milliards d’euros d’aides fédérales sont envisagées pour accompagner la sortie du charbon dans les régions charbonnières (est et ouest de l’Allemagne). Des négociations vont avoir lieu avec les exploitants de centrales (« plus les centrales seront arrêtées tardivement, plus la compensation sera faible »). Aux premiers rangs de ces exploitants figure RWE qui juge pour sa part « raisonnable de réexaminer en 2032 » (tiens, tiens, y-a-bon lignite) la date de sortie du charbon.
La commission appelle par ailleurs à préserver les consommateurs allemands (entreprises et ménages) de la hausse des prix de l’électricité associée à une sortie « accélérée » du charbon. Elle estime à ce titre qu’« une subvention d’au moins 2 milliards d’euros par an est nécessaire pour compenser cette augmentation ». Les ménages allemands sont d’ores et déjà les Européens qui paient leur électricité le plus cher après le Danemark : 0,30 €/kWh au 1er semestre 2018 selon les dernières données d’Eurostat, soit 70% de plus qu’en France.

Tiens, tiens, ça a peut-être à voir avec le fait que la part des renouvelables dans le mix électrique outre-rhin a approximativement doublé depuis le début des années 2010, et qu’en plus le coût associé aux réseaux électriques est particulièrement élevé, notamment en raison du raccordement onéreux des parcs éoliens offshore.

 La sortie du charbon en Allemagne sera donc difficile et coûteuse, reconnaît la commission, mais nécessaire en vue de réduire les émissions allemandes de gaz à effet de serre. L’an dernier, le gouvernement avait reconnu son incapacité à atteindre l'objectif de 40% de réduction des émissions nationales d’ici à 2020 (par rapport à 1990)…

Ben oui, ils ont même pas commencé à diminuer. Non seulement, mais ces dernières années ils ont continué à ouvrir à tire larigo des mines de charbon et de lignite, tant que c’était encore autorisé. Donc, forcément, ça leur prendra encore plus de temps à sortir du charbon ( on va quand même pas les fermer tout de suite celles qui viennent d’ouvrir….)

A partir d’une situation similaire, le Royaume-Uni est sorti de la production électrique à partoir du charbon en quatre ans. Donc c’est possible… à condition de mettre en place une taxe carbone et d’investir dans le nucléaire. (cf.) https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/02/leurope-de-lenergie-encore-un-echec.html

Bilan : avec son Energiewende tout renouvelable, l’Allemagne ne baisse pas ses émissions de CO2 par habitant qui restent supérieures d’un tiers à celles de la France et ceux-ci payent pourtant leur électricité 70%  plus cher qu’en France. Face à cette catastrophe, l’Allemagne continue et retarde indéfiniment sa sortie du charbon. Et fuck the climate

Disons le, avec son Energiewende si renouvelable, si applaudie par les écologistes irresponsables ( ils ne le sont pas tous), avec ses si plébiscités,, si populaires, si présentés comme modèles Grunen tout verts, l’Allemagne continue dans sa spécialité historique, le crime contre l’humanité

Tiens, une leçon pour nos politiciens, qu’ils comprendront peut-être…

Australie : Transition énergétique : mieux qu’un long discours, une élection…


J’avais dans un blog précédent (https://vivrelarecherche.blogspot.com/2018/01/electricite-vers-le-grand-noir-le.html) exposé comment l’Australie du sud ( un des Etats Australiens), parti dans un délire écolo-affairiste, avait décidé de devenir un champion de l’éolien et du solaire ( et pourtant ils sont pas défavorisés dans ces domaines..).
Ayant eu la très mauvaise idée de dépasser les 40% d’éolien, ils ont récolté ce qu’ils sont semé, c’est-à-dire des effondrements systémiques du réseau une fois, deux fois, trois fois, des black out total, plus de jus, plus rien, même dans les hopitaux.

A cela s’est ajouté un quadruplement du prix de l'électricité facturé aux particuliers et des consommateurs pauvres ne pouvant plus payer leurs factures….

Alors, ils ont fait quoi ? Ben, relancé le charbon !

Et puis vote il y a eu, élections fédérales le 18 mai 2019. La coalition du Parti Libéral au pouvoir de Tony Morrisson était donnée perdante par tous les sondages qui prédisaient une large victoire du Travailliste Bill Shorten… qui a  finalement perdu.

La raison : Bill Shorten ambitionnait de faire de l’île une « superpuissance des énergies renouvelables..

 »…A la vue de l’expérience sudiste, les électeurs ont bien compris et bien choisi : ils ont rejeté une ruineuse politique climatique fondée sur des énergies éoliennes et photovoltaïques entraînant une hausse du prix de l’électricité et des coupures de courant et cette raison semble bien le principal facteur expliquant le retournement inattendu (par les sondages) des électeurs.
Déjà, le 9 octobre 2017, le journal The Australian qualifiait le développement des éoliennes et panneaux photovoltaïques de « plus grande escroquerie mondiale ».

Allez, on résiste pas au plaisir : Morrison, Centre droit, 76 députés ; Shorten, Centre Gauche, 67 députés ;  Di Natale , Verts, 1 député


Après une expérience douloureuse, il y en a qui ont compris …



jeudi 23 mai 2019

Jours de Colère- Mai 2019


Les otages du Burkina-Faso : fallait-il les accueillir ?

Macron voulait, comme malheureusement  tout président, ses otages libérés, et les accueillir au pied de l’avion et il l’a fait. Sauf que l’opération s’est vraiment mal passée, puisqu’elle a entraîné la mort de Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales, membres du prestigieux commando Hubert de la Marine nationale, tués lors de l’opération. Une opération ordonnée par Emmanuel Macron, ce qui lui revenait en tant que Chef des Armées.
C’est une responsabilité terrible ; si on ne peut reprocher au Président de la République d’avoir pris cette décision, on peut et on doit exiger, compte-tenu de son résultat, une réflexion sur son bien-fondé, sa rapidité, les conditions qui peuvent expliquer son échec de façon à éviter de le reproduire. Ce n’est pas attenter au rôle du président de la République que de s’assurer que ce type de décision terrible est pris dans les meilleures conditions, et ce devrait être le rôle de l’opposition que de demander une Commission d’Enquête.

Compte-tenu des faits, Macron devait-il accueillir solennellement les otages libérés ? Il l’a certes fait avec sobriété, mais on peut quand même penser qu’il aurait dû s’abstenir d’un geste qui devait être réservé à saluer un succès et une célébration sans tâche, et que l’intégralité des hommages auraient en ce cas dû être réservés aux deux militaires  qui ont donné leur vie».

Signalons le silence de Florence Parly, la ministre de la défense sur ce sujet, et le courage de Jean-Yves Le Drian, qui n’est pourtant plus à la Défense, et qui a rappelé que  «la plus grande précaution doit être prise dans ces régions pour éviter que de tels enlèvements n’aient lieu et pour éviter des sacrifices de nos soldats (…). Il faut que tous ceux qui veulent faire du tourisme dans ces pays s’informent auparavant». C’était une parole nécessaire un langae de responsabilité, qu’il est seul à avoir tenu. Le seul.

Rappelons aussi que Sophie Petronin, installée à Gao depuis 2004 où elle s’occupe d’une organisation aidant les enfants souffrant de malnutrition, a été enlevée par des groupes islamistes le 24 décembre 2016- il y a maintenant 2 ans et demi ! Elle est agée de 76 ans et est atteinte d’un cancer, son état de santé est mauvais. Son fils Sébastien Chadaud Pétronin estime que M. Macron lui a manifesté « le même mépris que celui qu'il a affiché face aux Gilets jaunes ». Il a regretté que le Quai d'Orsay n'ait pas donné suite à la proposition des ravisseurs de libérer sa mère en novembre 2018. Le 26 décembre 2018, Sébastien Chadaud Pétronin indique à RTL au sujet de sa mère que les ravisseurs "ne veulent pas la garder" en raison de son état de santé qui se détériore et qu'Emmanuel Macron est "le seul à avoir le pouvoir de vie et de mort sur ma mère". Autre déclaration, antérieure : « M. Macron a le droit de sacrifier l'otage, en sa qualité de chef des armées, mais le sacrifice est la résultante d'un refus de négociation. Donc il a aussi un devoir de transparence, et je crois que dans la situation d'urgence, où on a tous peur qu'elle soit en train de mourir, s'il y a refus de négociation, je pense qu'il est temps maintenant de l'acter. »

Lors de la cérémonie d’hommage aux deux militaires tués en opération, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, M. Macron a mentionné le nom de Sophie Pétronin, indiquant que « La France ne l’oublie pas ». On en est heureux, mais tout de même cela fait très longtemps qu’elle est aux mains de ses geôliers. Ce n’est surement pas facile, mais le moins qu’on puisse dire est que M Macron n’a pas été très heureux jusqu’à présent en de domaine. Ou incompétent, indifférent et aventureux

Et encore Notre Dame

Le projet de loi pour la restauration de Notre-Dame a été adopté par l’Assemblée nationale par une très large majorité, LREM votant à nouveau en bloc comme des Playmobil pour ce qui est une loi d’exception qui suscite de larges inquiétudes.

Le texte contient deux dispositifs qui passent difficilement : la création d’un nouvel établissement public dédié (article 8) et l’habilitation donnée au gouvernement pour mener le chantier par ordonnances (article 9). En commission, l’un et l’autre article ont fait l’objet d’amendements de suppression. Dans l’hémicycle, même alarme. «Notre conviction, chez Les Républicains, c’est qu’il n’est pas utile de voter une loi d’exception pour atteindre nos objectifs», a dit Brigitte Kuster. «Vous nous demandez de vous donner un chèque en blanc pour déroger à la réglementation de l’environnement, de la protection du patrimoine, aux modalités de la participation du public, au code des marchés publics» et même aux règles d’urbanisme.

Rien que cela !

Adieu  les règles du code du patrimoine, adieu l’archéologie préventive, adieu le code de l’urbanisme, adieu le code de la commande publique (il y en a qui vont pouvoir gagner beaucoup d’argent à ses copains), adieu le contrôle des Bâtiments de France…
Pour peindre les volets de votre maison à 100 mètres de l’église ou du château il vous faut, et c’est heureux, l’autorisation des Bâtiments de France, mais pour Notre Dame, Macron va pouvoir faire absolument tout ce qu’il veut, sans limites…

Plus d’un millier de conservateurs, professeurs d’histoire de l’art, architectes viennent de signer une tribune dans le Figaro pour demander au président de la République d’éviter la « précipitation » dans la restauration et de le faire dans les règles de protection du patrimoine.
« N’effaçons pas la complexité de la pensée qui doit entourer ce chantier derrière un affichage d’efficacité… Il faut prendre le « temps de trouver le bon chemin et alors, oui, fixons un délai ambitieux pour une restauration exemplaire ».

Même les très gentils et plutôt macroniens Stéphane Bern et Jack Lang se sont émus : Stéphane Bern et Jack Lang inquiets pour la reconstruction de Notre-Dame. Stéphane Bern : « Cela nous inquiète. Le risque est de créer des précédents. Il y a beaucoup de précipitation. Les lois d'exception, ça m'angoisse toujours. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation", a déclaré l'animateur de télévision. Les donateurs veulent la reconstruction de la cathédrale à l'identique. Et il faut se garder des starchitectes qui veulent laisser leur nom sur ce bâtiment. Un peu d'humilité est requise devant 850 ans d'histoire »…. » . Jack Lang : « Ma seule réserve porte sur la liberté qui serait accordée de s'affranchir des règles du marché public,  inutiles pour réaliser un grand chantier comme Notre-Dame. L'ex-ministre a par ailleurs reconnu s'interroger sur « l'adéquation d'un concours international d'architectes au projet de rénovation de la flèche de la cathédrale. »

Rien à faire, Macron veut sa loi d’exception,  une reconstruction en cinq ans, en envoyant sur les roses ( les rosaces ?) les conservateurs du patrimoine, une cathédrale « plus belle encore », un « geste architectural contemporain pour la reconstruction de la flèche »

Donc, on peut être inquiet. Très ! Ce type aura vraiment tout détruit….

Une petite dernière : un amendement proposait qu'il n'y ait pas de publicité sur le chantier, sachant qu’il y aura suffisamment d’argent pour le financer. Eh bien non : rapporteur et ministre avis défavorable, députés godillots LREM  votent contre ! Allez, les Play mobil

Campagne européenne : le scandale d’Ibiza   Heinz-Christian Strache.

Oh, le bienvenu scandale, le leader de la droite nationale autrichienne, Starche, donc, filmé dans une villa aux Baléares an train de discuter avec la fausse fille d’un faux oligarque russe, et lui indiquant comment financer son parti en dehors des procédures prévues par la loi, répondant favorablement à sa proposition de prendre financièrement, puis politiquement le contrôle du principal journal de gauche, lui promettant en retour des contrats dans les travaux publics  pour la supposée firme de son supposé oligarque de père.

Diffusion de la bande vidéo pendant la campagne électorale, immense scandale, démission de Strache, chute du gouvernement autrichien et de la coalition conservateurs, droite nationale, meeting unitaire des droites européennes un peu gâché.

Bon l’imbécillité valant punition, Strache devra, au moins un certain temps, mettre de côté sa carrière politique, ce qu’il a fait en démissionnant aussi de la direction du FPO.

Maintenant, quelques remarques :

1) Vous prenez un Strache convenablement et même plus alcoolisé dans une boite de nuit d’Ibiza, vous lui faites croire qu’une superbe blonde, allure de mannequin et  fille d’oligarque russe flashe pour lui, vous l’emmenez dans sa prétendue villa  bourrée ( la villa, pas Strache, quoique) de micros et de caméra et…vous lui faites dire n’importe quoi !

Oh, c’est ça maintenant les méthodes des démocrates, de ceux qui donnent sans arrêt des leçons de démocratie aux « illibéraux » ! Mazette, ça promet !

2) Comme oligarque il n’y  avait pas, corruption il n’y a pas eu, et tout est resté au stade de délire alcoolisé, sans le moindre début de réalisation. Finalement, le seul délit qui ait été commis est celui  d’enregistrement clandestin, de diffusion d’enregistrement clandestin et de provocation à divers délits… et peut-être un poil de conduite alcoolique ou indécente. C’est une remarque que je n’ai pas beaucoup lue.

3) Les réalités politiques étant ce qu’elles sont, je suis prêt à parier que cela n’aura qu’un effet limité et temporaire sur le vote en faveur de FPO. Et sans compter l’écœurement que de telles méthodes peuvent susciter.

dimanche 19 mai 2019

Anti-vert !: Pour (ne pas) en finir avec le glyphosate ! Chronique du triomphe de l’ignorance (2)


A peine annoncé dans mon blog précédent

que ce serait ma dernière chronique sur le glyphosate, allez, je repique, tant la montée de l’ignorance et du fanatisme anti-science, anti-progrès, anti-humanité me met en colère.

Donc, remarquable tribune de M. Jean-Louis Bernard, vice-président de l’Académie d’Agriculture sur https://www.lopinion.fr intitulée

«En quarante ans, on n’a rien trouvé de plus efficace que le glyphosate» :

Comment expliquer le règne sans partage du glyphosate parmi les herbicides ?

Le glyphosate a rencontré le succès dès sa mise sur le marché en 1974 car il avait des qualités uniques par rapport à ses compétiteurs. C’est, tout d’abord, un produit systémique : il a une largeur de spectre inégalée. La plupart des végétaux le captent sur la surface de leur feuille, puis il est entraîné par la sève et se dirige vers les zones en croissance pour dérégler le métabolisme de la plante et la faire disparaître. Le tout, sans toucher aux semences qui sont en terre. De plus, il est très peu cher.

Ce que l’on recherche avec le glyphosate, c’est un allègement de la charge de travail. Avant qu’il existe, il fallait, pour créer un lit de semences, procéder à des passages d’outils croisés après le labour. On utilisait une herse, puis un disque, puis à nouveau une herse, dans un sens puis dans l’autre afin d’ameublir la surface du sol. Cela impliquait la destruction des semences en cours de germination. Peu de gens le font encore, car cela demande énormément de temps. Et le matériel s’use vite. Le glyphosate permet de se limiter à un passage. En somme, il simplifie le travail et limite les coûts de production. (NB et épargne les sols !)

Les cultures les plus dépendantes sont celles qui se développent sur des terrains fragiles : des terrains pente ou caillouteux, par exemple. Pour supprimer l’herbe, un herbicide non sélectif et non résiduel comme le glyphosate est beaucoup plus pratique que de revenir au travail du sol. Les grandes cultures comme les céréales ou le colza sont également très dépendantes. Se passer du glyphosate gonflerait leur coût de production. A moins que l’on trouve des solutions mécaniques. Ce qui signifie acheter de nouvelles machines, dont les agriculteurs se sont délestés.

Existe-t-il des herbicides équivalents à ce jour ?

On comptait quatre herbicides à spectre large comme le glyphosate il y a vingt ans. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un. A ma connaissance, il n’existe aucune molécule qui puisse le remplacer. Lorsque le glyphosate est apparu sur le marché, tous ses compétiteurs ont lancé des lignes de recherche pour le concurrencer. Mais en quarante ans, on n’a rien trouvé de plus efficace. Il est certain que nous ne trouverons pas d’équivalent dans les années qui viennent.

Nous ne pourrions pas nous adapter à une interdiction pure et simple. Si on le supprime, on doit revoir tout le système de production agricole. Il n’y a pas de méthode alternative. Il faudrait revenir à des pratiques d’il y a vingt ou trente ans : le travail du sol systématique. On perdrait toute compétitivité face à nos voisins européens. Enfin, je m’interroge sur la raison scientifique d’une telle interdiction : le CIRC est bien seul pour qualifier le glyphosate de cancérogène probable.

(Oui, en effet ; il n’y a aucune preuve de toxicité du glyphosate, ii y a accumulation de preuves qu’il n’est pas ou très peu toxique…)

Glyphosate, une interdiction politique sans fondement scientifique

Le Président Macron s’est fait le héraut inattendu du combat contre le glyphosate. Sous la pression française, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe, initialement prévu  pour 15 ans a été ramené le 27 novembre 2017 à 5 ans … et à 3 ans pour la France !

Strictement politique et symbolique, cette décision se désolidarise des choix européens, va à l’encontre des avis des agences d’évaluation française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales et s’éloigne une fois de plus de  l’expertise scientifique.

S’attaquer en priorité au glyphosate s’avère surprenant s’agissant d’un désherbant rendant de nombreux services aux agriculteurs. Le plus utilisé et le plus étudié au monde, il est connu pour son efficacité, sa polyvalence, son faible prix et son bon profil toxicologique et écotoxicologique.

Alternatives au glyphosate : retour au travail du sol ; trente ans en arrière !

Le Président Macron a déclaré imprudemment «dans 3 ans, dans au moins 90% voire 95% des cas on aura trouvé une alternative au glyphosate ? ». On en a pris l’habitude : c’est n’importe quoi !

Le rapport de l’INRA de novembre 2017 sur les alternatives au glyphosate illustre les difficultés  et les nombreuses impasses techniques auxquels les agriculteurs seraient confrontés.

En fait, pour quiconque sait lire, il constitue un désaveu complet des positions présidentielles.

C’est le retour au travail du sol qui serait la principale alternative, que ce soit pour détruire  l’enherbement et les couverts végétaux avant semis, pour désherber vignes et vergers ou pour rénover des prairies.
Un travail mécanique plus exigeant en main d’oeuvre, en carburant, plus onéreux, émetteur de CO2, peu favorable à la structure du sol et difficile voire impossible à effectuer en diverses situations (sol humide, terrains pentus ou caillouteux, vergers avec système d’irrigation au sol, …).

Les hypothétiques alternatives au glyphosate, reposant essentiellement sur le travail mécanique, consommateur de carburant et émetteur de CO2, marquent un net recul sur le plan environnemental.

Pire, les techniques de conservation des sols - combinant abandon du labour (semis direct) et couvert végétal en interculture qui nécessitent, certes, l’emploi d’une faible dose de glyphosate - seront condamnées, alors qu’elles concilient bénéfices économiques (réduction des coûts de mécanisation), agronomiques (activité biologique et fertilité des sols améliorées, érosion réduite) et écologiques (séquestration du CO2 atmosphérique dans le sol, abri et nourriture pour la faune sauvage).
Par cette décision, les méthodes agronomiques qui satisfont le mieux la transition écologique en agriculture sont condamnées alors qu’elles devraient être promues !!!

Eh oui, le glyphosate est aussi une molécule écologique !

Et la meilleure ( la pire) ? Didier Guillaume !

Interviewé jeudi 16 mai sur Europe 1, le ministre de l’agriculture , Didier Guillaume a eu à confirmer sa position à l’égard de l’usage du glyphosate par les agriculteurs. « L’OMS, l’organisation mondiale de la santé, a classé le glyphosate comme probablement cancérogène. Est-ce que cela suffit pour décider d’en interdire l’usage ? », lui demande la journaliste.
« Oui, ça suffit ! C’est le principe de précaution. À partir du moment où c’est probablement cancérogène, le Gouvernement et moi-même sommes là pour défendre et protéger la sécurité et la santé de nos concitoyens », a-t-il répondu.

1) Non, aucune agence compétente ne classe le glyphosate comme cancérigène
2° Non, ce n’est pas du tout, du tout, le principe de précaution, qui imposerait de continuer des études sur la toxicité du glyphosate,..par ailleurs, déjà l’une des molécules les plus étudiées.

Là, je craque :Imbécile ! incompétent, démagogue, lâche, ignorant, scientifiquement inepte, tuer d’agriculteur, bigot, rétrograde, adversaire du progrès et de l’humanité affameur des peuples,
Macronien ! (Sa seule excuse, son prédécesseur Stéphane Travers a payé sa compétence et son opposition aux fanatiques écologistes …)

Et j’arrête sur le glyphosate, il est décidément  néfaste à ma santé tellement le flot d’ignorance crasse et de manipulation me met en fureur.
Cette haine de soi, cette haine de la science, cette haine du progrès, cette haine de l’humanité risque bien de tout emporter. Jamais, du moins dans l‘histoire récente, on a vu un tel obscurantisme se répandre et menacer l'avenir de l’Humanité et des populations à venir qu’il faudra nourrir !


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Anti-vert ! Pour (ne pas) en finir avec le glyphosate ! Chronique du triomphe de l’ignorance


Dernières chroniques de l’absurdité et un rapporteur courageux !

Ceux qui ont suivi les épisodes précédents comprendront : non pas pour en finir avec le glyphosate (un des herbicides les plus efficaces et les moins dangereux pour la santé et l’environnement, mais pour en finir avec le sujet du glyphosate).

Donc trois dernières nouvelles :

1) le 30 avril, l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) continue de constater qu’il n’y a pas de risques pour la santé publique lorsque le glyphosate est utilisé dans le respect des normes et que le glyphosate n’est pas cancérigène. Elle recommande cependant de nouvelles mesures d’utilisation pour réduire son risque environnemental et notamment l’impact de l’herbicide sur les insectes pollinisateurs. »

L’EPA signe et resigne et confirme et reconfirme très courageusement le point de vue de l’Autorité Européenne de sécurité des aliments (EFSA), de l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA), des agences similaires suisse, australienne, canadienne et à vrai dire de toutes les agences   , qui a également conclu à l’absence de preuve de danger du glyphosate. Bien évidemment, tous vendus, stipendiés par Monsanto

2) Le 14 mai, troisième condamnation pour le Roundup et Monsanto- Bayer : un jury américain l’a condamné lundi à verser 2 milliards de dollars à un couple de septuagénaires atteints d’un cancer.

Les procès en sorcellerie continuent. Au nom de quoi et comment, avec quelle compétence un juge peut-il ainsi décider à l’encontre de toutes les autorités scientifiques légitimes ? Il y a là une forfaiture grave qui devrait lui valoir révocation. C’est une fois de plus le triomphe de l’obscurantisme. Et c’est extrêmement grave ! Demain les mêmes juges, le même type de juge condamnera des fabricants de vaccin ( provoquant l’autisme ! hein Mme Rivasi), des fabricants d’antennes électriques, de micro ondes, de laser sur n’importe quelle absurdité scientifique !

3)13 mai : Annonce du rapport de l’Office français parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques et un beau barouf à propos des déclarations du rapporteur Pierre Médevielle sénateur de Haute-Garonne : « aucune étude scientifique ne prouve formellement sa cancérogénicité, ni en France, ni en Europe ni dans le monde…Le glyphosate est moins dangereux que la charcuterie » Tollé général !
Rappelons que M. Médevielle est pharmacien de profession, impliqué depuis longtemps dans l’évaluation scientifique, et qu’il sait un peu ce qu’est un cancérogène, et comment on le caractérise.
Une autre membre de la Commission, Anne Genetet a également une formation scientifique, de médecin. Si elle n’a pas pris la parole le 13 mai, voici ce qu’elle déclarait peu de temps avant : « À ce jour, seul le Centre international de recherche sur le cancer, qui dépend de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a classé en 2015 ce produit comme cancérogène probable, contre l’avis de toutes les agences sanitaires (en Europe et aux États-Unis) chargées de l’homologation des pesticides. Rappelons au passage que le caractère cancérogène supposé concerne l’exposition directe. Ce n’est pas le fait de manger un produit qui a poussé dans un champ traité qui pourrait poser problème. Rappelons aussi que l’OMS a classé la viande rouge comme cancérogène probable, exactement au même niveau que le glyphosate. Il faut donc comprendre cette qualification à la hauteur de ce qu’elle signifie. »
C’est assez clair, non !

Alors, M. Médevielle s’est fait crucifier sur le thème : il a pété un plomb, le rapport parlementaire ne parle pas du tout de cela, il s’agit simplement d'éclairer le Parlement sur 'l'indépendance et l'objectivité des agences européennes chargées d'évaluer la dangerosité des substances mises sur le marché'.

Or, dans le rapport, on trouve ceci, un simple rappel factuel :

« Les agences ont donc jusqu’à présent écarté le risque cancérigène en cas d’exposition au glyphosate dans les conditions normales d’exposition de cette substance….. »

Et d’autre part, même si les rapporteurs proposent des améliorations dont certaines sont déjà d’ailleurs mises en œuvre, la tonalité est générale est quand même celle de la reconnaissance du professionnalisme et de la qualité du travail des agences :

 « Les vingt dernières années ont été marquées en France et au sein de l’Union européenne par une institutionnalisation de l’expertise des risques autour d’agences spécialisées, combinant l’application de méthodes de plus en plus sophistiquées et la standardisation des techniques et des référentiels. »

Donc, même si les propos de M. Médevielle ne sont pas dans le rapport, ils en découlent assez logiquement, et sa conclusion semble partagée par les rapporteurs ayant une culture scientifique. Et j’ajouterai par l’immense majorité de tous les scientifiques de quelque compétence sur le sujet qui se sont intéressé au dossier

Parmi les crucificateurs, on distinguera Cedric Villani, président de l’Office français parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, qui a fait preuve en l’occurrence de lâcheté et de démagogie insignes. Merci la twittosphère qui a vivement réagi, par exemple : « Vous faites hontes à l’éthique scientifique en respectant si peu les travaux de vos confrères biologistes chimistes et agronomes…. Vous leur crachez à la figure »
Pas mieux à dire. On peut être très grand mathématicien et petit homme, c’était un peu le cas de Laplace…dont Villani préside l’Institut.

Les recommandations du rapport :

1) Donner aux agences la possibilité de déclencher des études destinées à améliorer la connaissance des dangers et des expositions, à travers un fonds de recherche inter-agences. 2) Mettre en commun dans des systèmes d’information partagés les études et données disponibles sur l’ensemble des produits réglementés.3) Mieux identifier les effets de perturbation endocrinienne, les effets cancérogènes, mutagènes ou génotoxiques en les quantifiant précisément et en développant des outils de compréhension des risques cumulés. 4)  Développer les méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour l’identification des risques sanitaires et environnementaux ; 5)  Encourager la mise à jour régulière des lignes directrices pour ne pas retarder l’adoption de nouvelles méthodes et de tests sensibles et fiables. 6) Développer les instruments de surveillance en situation réelle des effets des produits réglementés : vigilances, biosurveillance, études épidémiologiques. Améliorer la transparence des travaux d’évaluation . 7) Mettre à disposition du public l’intégralité des données figurant dans les dossiers soumis aux agences d’évaluation, afin de permettre une contre-expertise citoyenne.8) Faire la transparence sur les liens d’intérêt et contrôler les liens d’intérêt déclarés dans le cadre d’obligations déontologiques fortes pesant sur les personnels et experts des agences.Conforter les agences dans leur rôle d’expertise des risques.9) Renforcer l’attractivité pour les scientifiques de la participation aux travaux d’expertise menés par les agences.10) Structurer le dialogue entre organes d’évaluation, pour
éviter les divergences d’appréciation sur les risques qui perturbent la prise de décision.11) Donner aux agences des compétences étendues pour l’identification des risques émergents. Rendre l’évaluation des risques accessible et compréhensible. 12) Mieux structurer le débat public sur les risques, en amont des prises de décision. 13) Expliquer et clarifier les résultats des évaluations de risques effectuées par les agences.

Rien de révolutionnaire donc, des remarques de bon sens, des missions renforcées qui impliqueraient, notons-le, des moyens renforcés, des vœux désirables, mais pieux en l’état des techniques, une meilleure communication (pas si facile, si l’autorité scientifique est systématiquement mise en doute par les bigots et les complotistes de tous poils)

En plus général et en plus court, je proposerais ceci : l’évaluation des risques est un service public qui doit être correctement assuré. Mais comme on a affaire à des gouvernements qui n’aiment pas beaucoup la notion de service public….

Notons, en ce qui concerne le CIRC, la seule agence à avoir classé le glyphosate comme cancérigène probable (comme la viande rouge et le travail de nuit, rappelons-le), deux remarques assez assassines du rapport : « Il a ainsi été reproché au CIRC d’avoir fait participer à ses travaux le Dr Christopher Portier, impliqué par ailleurs dans des lobbies antiglyphosate et intervenant dans des procédures judiciaires lancées contre les fabricants de glyphosate ; - enfin, le classement des agents cancérogènes par le CIRC fait lui aussi l’objet d’une remise en cause, considérant qu’il ne s’agit que d’un classement théorique, qui ne prend pas en compte la réalité des expositions de l’homme aux différents agents ou encore la fréquence et la gravité des cancers pouvant être causés par les agents incriminés.

En guise de remarques finales ( mais j’ai bien peur d’tre obligé d’y revenir !^

Monsanto a-t-il truqué les tests réglementaires relatifs aux glyphosate ( comme Volkswagen avec ses moteurs) : Non, mille fois non !

Monsanto a-t-il eu connaissance de tests prouvant la toxicité ou le caractère cancérigène du glyphosate, et les a-t-il dissimulé : Non !

N’importe quel chercheur ne peut que s’indigner et s’inquiéter  de l’utilisation qui a été faite lors d’un des procès de mels internes qui ne montraient qu’une discussion normale entre une directrice scientifique tempérant le langage quelque peu enthousiaste d’une responsable de marketing..

Existe-t-il des tests prouvant le caractère cancérogène du glyphosate ? Non ! Et pourtant, c’est peut-être la molécule qui a été la plus étudiée !

Existe-t-il des études épidémiologiques faisant ressortit un caractère cancérigène du glyphosate ? Non ! ( il existe un avis minoritaire discordant sur l’une des études)

Concernant un produit  aussi répandu que le glyphosate, l étude épidémiologique parait évidemment la voix royale pour vérifier l’absence de toxicité/pouvoir cancérogène. Le rapport parlementaire rappelle à juste titre que ce n’est pas si facile : « l’épidémiologie trouve aussi seslimites en matière d’évaluation des risques. Ainsi, dans sa fiche-repère « pesticides et risques de cancer », l’Institut national du cancer indique bien que si « les études épidémiologiques attestent d’un lien entre l’exposition aux pesticides, notamment en milieu professionnel, et l’apparition de cancers, elles doivent être regardées avec précaution. En effet, leurs principales limites concernent la difficulté d’établir un lien avec des molécules précises, la caractérisation de l’exposition aux pesticides chez un individu tout au long de sa vie, en incluant les périodes critiques (grossesse, enfance), et les multiexpositions. De plus, les personnes sont exposées potentiellement à d’autres facteurs de risque (exposition à d’autres substances chimiques telles que solvants, rayonnements ultraviolets, zoonoses, polluants atmosphériques, médicaments, tabagisme, alcool […]. La complexité des expositions multiples et séquentielles au cours de la vie à ces produits appelle une réflexion spécifique en matière de recherche ».

Il existe d’excellents didacticiels sur la notion de puissance statistique d’une étude. Compte-tenu de son utilisation, les données épidémiologiques sur le glyphosate sont très très puissantes, donc le risque de ne pas voir une éventuelle toxicité est très très faible .

En l’état actuel des connaissances, rien ne permet d’affirmer que le glyphosate est cancérigène !

Les agences d’évaluation ont-elles recopiés in extenso des études fournies par Monsanto ?

Oh là là Messieurs, attention,  là on atteint des sommets de mauvaise foi,  d’ignorance de manipulation ! La réponse est… évidemment oui ! Les études réglementaires et leurs conclusions sont censées être reproduites telles quelles et d’ailleurs, autant que possible, sont fournies sous des formats non modifiables afin de préserver l’intégrité des données ! On peut ensuite les commenter, mais à part…

Faut-il faire davantage confiance aux tests de Monsanto ou aux tests pratiqués par des laboratoires universitaires ?

Accrochez-vous ! La réponse est évidemment aux tests de Monsanto…qui ne sont d’ailleurs pas les test de Monsanto, mais les tests imposés à Monsanto par la réglementation. Ils sont standardisés, calibrés, parfaitement reproductibles, leur interprétation est immédiate, leur pertinence quant aux effets biologiques certaine et universellement reconnue.
Les chercheurs eux testent des protocoles, nouveaux, originaux, que seuls de petites équipes maitrisent. Leur pertinence quant aux effets toxiques chez l’homme est incertaine, pas encore reconnue…. Ce n‘est pas un vain mot : les instances universitaires se trouvent confrontées à une très sérieuse crise de la reproductibilité (plus de 60% des études non reproduites précisément dans la cas du cancer !)

Toutes les agences officielles considèrent qu’il n’existe aucune preuve de la toxicité ou du caractère cancérigène du glyphosate sauf le CIRC qui le place en cancérigène probable (et no certain !). Qui ment ?

Probablement  personne, mais il existe des avis plus pertinents que d’autres ! Selon le CIRC, le glyphosate le classement en cancérigène problème du glyphosate rappelons-le, dans la même catégorie que le travail de nuit ou la viande rouge.  Le CIRC s’efforce d’estimer un risque global tenant compte de la cancérogénicité « intrinséque » et de l’exposition au produit de la population : ainsi s’explique que des produits fortement cancérigènes mais très peu utilisés se retrouvent dans la même catégorie qu’un produit extrêmement utilisé mais dont la cancérogénicité intrinsèque est non démontrée. De plus, le CIRC n’utilise pas toutes les données les plus sûres des enquêtes réglementaires, ce qui est quand même un peu fâcheux. Ce classement  du CIRC fait  l’objet d’une remise en cause, considérant qu’il ne s’agit que d’un classement théorique, qui ne prend pas suffisamment en compte la réalité des expositions de l’homme aux différents agents (par rapport aux études épidémiologiques) ou encore la fréquence et la gravité des cancers pouvant être causés par les agents incriminés (par rapport aux études biologiques).
Mon opinion : C’est en fait une espèce de cote mal taillée, qui est tout de même utile pour un grand nombre de substances, mais qui ne fonctionne pas dans le cas de substances très étudées et très répandues.

Les décisions de justice condamnant Monsanto à de fortes indemnisation pour des cas de cancers sont –elles basées sur des preuves scientifiques ?

Non, pas la moindre. Pas plus qu’elles ne sont basées sur la moindre preuve de fraude. Ces décisions à l’encontre du consensus scientifique reconnu sont une véritable menaces pour la santé publique ( demain, les vaccins ? les médicaments, les ondes radios, les lasres, l’électricité..)

Et l’immense scandale des Monsanto papers ? Monsanto a-t-il empêché des études sur le caractère mutagène et génotoxique du glyphosate ?

Non, Monsanto n’a rien empêché du tout, et comment l’aurait-il pu ? Par contre, oui, il a surveillé et critiqué, et souvent à juste titre, les milliers d’études qui paraissaient ( et qu’il n’a pas empêchées !).
Commentaire du rapport sénatorial : « Les Monsanto papers mettent surtout en évidence une pratique de la société Monsanto consistant à suivre une stratégie de communication scientifique problématique, reposant sur le « ghostwriting », c’est-à-dire la rédaction d’articles favorables par l’entreprise, signés ensuite par des scientifiques de renom pour donner une crédibilité forte aux documents ainsi publiés. Un cabinet de consultant, Intertek, a joué ce rôle de recruteur de scientifiques destinés à exercer une mission d’influenceur »

Ah oui, ça c’est pas bien ! Un peu agressif comme pratique marketing ! Pas très glorieux pour certains scientifiques !
On peut (et on doit) quand même suspecter la sincérité chez la plupart d’entre eux. Le glyphosate en tant qu’herbicide représente un tel progrès majeur, à la fois sur le plan de l’efficacité et de la sécurité, une telle révolution des pratiques agricoles qu’il ne peut que susciter l’enthousiasme immense de tous ceux qui travaillent dans ce domaine. Après, le degré zéro de l’ éthique consiste quand même à écrire les papets que l’on signe et à signer les papiers que l’on écrit….
En passant, ça irait mieux si les chercheurs n’étaient pas obligé de passer une part considérable de leurs temps à mendier des fonds dans une jungle bureaucratique nationale, européenne, internationale et si la financement de la rechrche était davantage assuré par des financements pérennes !

Et le dernier (pour l’instant) scandale sur le fichier de Monsanto sur les opposants au glyphosate ?

Ben, beauf, je sais pas moi. Que Monsanto ait maintenu une base de données bien fournies sur les articles concernant le glyphosate et ceux qui travaillent ou écrivent dans ce domaine, c’est quand même le BA ba ? On douterait de leur professionnalisme s’ils ne l’avaient pas fait, non ?
Après, s’il s’agit d’un véritable fichier , avec recherche d’informations privées, alors là c’est autre chose. Que l’on poursuive alors Monsanto !
Pour ça et pas pour autre chose !

Le glyphosate, pourquoi tant de haine ? A cause des OGM et cultures génétiquement modifiées !

Ce n’est pas le glyphosate en tant qu’herbicide qui provoque tant de passion  (et c’est pourtant cet usage qui est interdit pour les particuliers !).
C’est vraiment une molécule miracle ! Malgré tous leurs efforts, durant plus de trente ans  aucun concurrent de Monsanto n’a pu proposé quelque chose d’approchant
C’est l’utilisation par Monsanto du glyphosate en conjonction avec des cultures OGM résistantes au glyphosate, un véritable miracle ! Vous plantez votre maïs résistant OGM, vous passez du glyphosate, et hop, plus de mauvaises herbes, plus de labours, un rendement augmenté de 20% à la louche, au moins les premières années, et, cerise sur le gateau, des produits plus sûrs moins contaminés par les mycotoxines..

Donc Monsanto et le glyphosate font l’objet d’une haine vigilante et parfois délirante de tous les anti-OGM qui ont juré la perte de Monsanto, la vilaine sorcière

Ce débat sur les OGM, sur leur réel intérêt ou pas, sur leurs réels dangers, ou pas., il faudra l’avoir, mais c’est un sujet différent de celui de la toxicité non démontrée et très improbable du glyphosate !

Et bravo au Sénateur Médevielle pour son courage !

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