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samedi 13 juillet 2019

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) juge le nucléaire nécessaire pour répondre au défi climatique


Il y a quand même quelque chose qui bouge dans le débat climatique, une évidence qui enfin, contre l’ignorance, contre les marchands de peur, contre les margoulins de l’éolien, contre le fanatisme de certains écologistes s’impose : le rôle indispensable de l’énergie nucléaire. Lorsque c’est l’Agence Internationale de l’Energie qui l’affirme, il est difficile de l’ignorer (rapport du 28 mai 2019 : L’énergie nucléaire dans un système énergétique propre ».

Et c’est ainsi que des media très très prudent, quasi-officiels comme Connaissance des énergies ou Le Monde de l’énergie se sentent quand même obligés de rendre compte des analyses de l’AIE, avec il est vrai quelques pincettes ou plutôt guillemets incongrus. Ainsi, pour Connaissances des énergies :

Le recours au nucléaire jugé « nécessaire » par l'AIE dans la transition bas carbone

Ben oui, quoi : nécessaire, indispensable, essentiel, primordial, obligatoire, vital….

Résumé du rapport de l’AIE : 1) Augmenter de 80% la production nucléaire d’ici à 2040        

Le parc nucléaire mondial est actuellement composé de 452 réacteurs répartis entre 31 pays. En 2018, ce parc a généré près d’un dixième de l’électricité dans le monde (18% dans les économies qualifiés d’« avancées » par l’AIE. Les filières « bas carbone » dans leur ensemble (nucléaire et renouvelables) ont compté pour 36% de la production mondiale d’électricité l’an dernier. Cette contribution était  identique il y a 20 ans , déplore l’AIE, la croissance des productions éolienne et solaire n’ayant depuis que compensé « le déclin » du nucléaire. Les chantiers de nouvelles centrales nucléaires ont « considérablement ralenti au cours des années 1980 » et plus encore dans les années 1990. Les nouvelles constructions ont connu un nouvel essor dans les années 2000 dans les « économies en voie de développement », indique l’AIE

Commentaire : donc la consommation carbonée et par conséquent les rejets de gaz à effet de serre n’ont pas bougé d’un poil ; malgré tout le battage autour des énergies renouvelables, il n’y a pas de décarbonation de l’énergie. Ben oui, et l’explication est assez simple :  témoin l’Allemagne et sa mirifique transition énergétique à quelques 33% de renouvelables. Pour chaque GW de renouvelable non pilotable, il faut également garder ou construire  un GW de pilotables ; et en Allemagne, c’est du gaz ou du charbon : pas bon du tout pour le climat ; voire même criminel !

Dans son rapport, l’AIE estime que le recours à l’énergie nucléaire lors des dernières décennies a permis d'éviter l’émission supplémentaire de 63 milliards de tonnes de CO2 entre 1971 et 2018. « Sans nucléaire, les émissions liées à l’électricité aurait été supérieures de près de 20% durant cette période et le total des émissions liées à l'énergie de 6% », estime l’AIE. Selon l’AIE, l’Union européenne a évité d’émettre près de 22 milliards de tonnes supplémentaires de CO2 en ayant recours au nucléaire entre 1971 et 2018, ce qui équivaut à plus de 40% des émissions liées à son secteur électrique durant cette période.

Commentaire : Merci la France, Merci le nucléaire ; sans lui, le défi du réchauffement climatique serait encore plus dur …

Selon l’Agence, pour respecter les engagements climatiques,  la part des sources de production bas carbone devrait être portée à 85% de la production électrique mondiale à l’horizon 2040 pour se rapprocher des objectifs internationaux de lutte contre le dérèglement climatique. Dans cette optique, la production électrique devrait être décarbonée à un rythme « trois fois plus rapide qu’à présent.L’AIE juge en particulier qu’il serait nécessaire d’augmenter de 80% la production nucléaire mondiale d’ici à 2040

Une des recommandations centrales de l’AIE dans son nouveau rapport  est d’autoriser les extensions de durée de vie des centrales existantes « aussi longtemps que possible » au regard de la sûreté des installations. Cette décision est « considérablement moins coûteuse que la construction de nouvelles centrales », souligne l’AIE qui met en garde contre les nombreuses fermetures de réacteurs prévues dans les économies « avancées ».
L'AIE appelle dans le même temps à soutenir les nouvelles constructions de réacteurs nucléaires, en s’assurant que « les processus d'obtention de licences ne conduisent pas à des retards de projets et à des augmentations de coûts non justifiées par des exigences de sûreté ». L’Agence appelle également à encourager l’innovation dans de nouvelles conceptions de type « SMR » (petits réacteurs modulaires) et souligne l’importance de « maintenir le capital humain » et les capacités d’ingénierie dans la filière nucléaire.

Résumé du rapport de l’AIE : 2) Une condamnation énergique des politiques de réduction        du nucléaire  – donc de la PPE française.

Malgré son habituelle prudence toute diplomatique, l’AIE est quand même particulièrement claire. Elle constate que l’énergie nucléaire est une ressource énergétique en perte de vitesse : le vieillissement du parc nucléaire mondial et le faible nombre de projets électronucléaires en cours de construction entraînent une réduction de la part de l’atome dans le mix électrique mondial et que c’est pourtant la tendance inverse qui serait souhaitable dans le cadre de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.
La part du nucléaire dans l’approvisionnement mondial en électricité a diminué ces dernières années (…).  Cette tendance a donc freiné la transition vers un système électrique propre : malgré la croissance de l’énergie solaire et éolienne, la part des énergies décarbonées dans le mix électrique mondial en 2018, 36%, est la même qu’il y a 20 ans”, expliquent les auteurs du rapport. L’AIE estime que pour accélérer la décarbonation de notre société, et notamment du secteur de la production d’électricité, il est aujourd’hui indispensable d’enrayer la chute du nucléaire ; d’autant plus qu’il s’agit d’un outil quasiment indispensable pour contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport à la période préindustrielle : sans nucléaire, les experts de l’AIE estiment en effet que l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris coûtera beaucoup plus cher et demandera des efforts trop importants à la communauté internationale.
Si la tendance au déclin du nucléaire se confirme, le parc électronucléaire mondial verra sa puissance diminuer de plus de 60% au cours des 20 prochaines années… ce qui augmentera considérablement les émissions de dioxyde de carbone !

Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence, appelle ainsi les gouvernements à modifier leurs politiques énergétiques et à reconsidérer le rôle du nucléaire dans le secteur de la fourniture d’électricité.
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Enfin, l’AIE attire l’attention des gouvernements sur l’importance de maintenir les compétences et l’expertise des professionnels du secteur nucléaire.

En effet, et nous avons vu comment en France l’étouffement du nucléaire, par refus des financements nécessaires, de lancer de nouveaux projets toujours indéfiniment retardés, cette tactique hypocrite des écologistes facilitées par la lâcheté, l’ignorance et la démagogie des politiques a failli mettre à bas l’industrie nucléaire français.

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