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vendredi 7 novembre 2014

Par ici la Monnaie


Donc ce que les innocents identifiaient comme un sapin de Noel  assez moche était en réalité un plug anal, dressé au centre de la place Vendôme, un "enculeur" comme l’a traduit le toujours vert et excellent Delfeil de Ton,  qui s’est visiblement acharné à respecter la loi Toubon. Comme le relève le même, l’artiste  a été étrangement  reconnu par un inconnu (vous le reconnaîtriez, vous,Mc Carthy ?, bizarrement agressé au cri de « vous n’êtes pas français) et l’œuvre en question a été curieusement démontée, sans avoir été abimée.  Certes, l’ agression est toujours à déconseiller , si toutefois véritable agression il y a eu,  mais personnellement je suis toujours un peu étonné de l’attitude de ces provocateurs qui viennent pleurer chez maman Police lorsque leurs provocations suscitent réaction. Bref, tout cela , plug anal compris, ne sent pas très bon

Cela sent même fortement le margoulin et la Triplice de la bêtise, de la vulgarité et du fric. Ce magnifique endroit historique qu’était la Monnaie, à Paris, n’a rien trouvé de mieux, pour inaugurer sa « rénovation » que d’accueillir une exposition de cet artiste, où des plugs anals en chocolat sont produits en série. Si le cœur vous en dit ? Maintenant, pour une véritable sensation esthétique, allez plutôt déguster les  œuvres des chocolatiers de génie qui abondent dans le quartier, les historiques Debauve et Gallais, les Pierre Marcolini, Patrick Roger, Pierre Leroux, et pardon pour tous ceux que je n’ai pas cité : ce sont eux les véritables artistes.

Quant à la rénovation, parlons-en, la superbe et vénérable maison se trouve enturbannée d’une très voyante enseigne lumineuse, dont un hôtel de passe ne voudrait pas. On nous apprend qu’un restaurant de luxe, et c’est peut dire, va s’y installer, ainsi que de nombreux commerces. C’est bien le commerce ! mais les métiers qui ont donné leur âme, leur valeur, leur beauté à la Monnaie, le frappe de médailles, la ciselure, la fonderie, l’orfèvrerie, c’était pas mal non plus.  Naguère, quatre cents ouvriers travaillaient à la Monnaie, pour des médailles et statuettes inspirées par les plus grands artistes contemporains. Combien sont-ils maintenant, relégués dans un bloc métallique végétalisé !Et le très arrogant directeur de se vanter d’avoir donné « un coup de jeune «  à la Monnaie !

Au moins a-t-on échappé à la très impérialiste Cour des Comptes, qui monopolise à Paris un patrimoine immobilier incroyable et guignait la Monnaie. Mais il faudra tout de même grandement remercier, à l’occasion, M. Valery Giscard d’Estaing pour avoir sauvé l’Hôtel de la Marine de pareils outrages. Pour cela, toutes les constitutions européennes lui seront pardonnées !

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