Donc
ce que les innocents identifiaient comme un sapin de Noel assez moche était en réalité un plug anal, dressé
au centre de la place Vendôme, un "enculeur" comme l’a traduit le toujours vert
et excellent Delfeil de Ton, qui s’est visiblement
acharné à respecter la loi Toubon. Comme le relève le même, l’artiste a été étrangement reconnu par un inconnu (vous le
reconnaîtriez, vous,Mc Carthy ?, bizarrement agressé au cri de « vous
n’êtes pas français) et l’œuvre en question a été curieusement démontée, sans
avoir été abimée. Certes,
l’ agression est toujours à déconseiller , si toutefois véritable
agression il y a eu, mais
personnellement je suis toujours un peu étonné de l’attitude de ces
provocateurs qui viennent pleurer chez maman Police lorsque leurs provocations
suscitent réaction. Bref, tout cela , plug anal compris, ne sent pas très bon
Cela
sent même fortement le margoulin et la Triplice de la bêtise, de la vulgarité
et du fric. Ce magnifique endroit historique qu’était la Monnaie, à Paris, n’a
rien trouvé de mieux, pour inaugurer sa « rénovation » que
d’accueillir une exposition de cet artiste, où des plugs anals en chocolat sont
produits en série. Si le cœur vous en dit ? Maintenant, pour une véritable
sensation esthétique, allez plutôt déguster les
œuvres des chocolatiers de génie qui abondent dans le quartier, les
historiques Debauve et Gallais, les Pierre Marcolini, Patrick Roger, Pierre
Leroux, et pardon pour tous ceux que je n’ai pas cité : ce sont eux les
véritables artistes.
Quant
à la rénovation, parlons-en, la superbe et vénérable maison se trouve
enturbannée d’une très voyante enseigne lumineuse, dont un hôtel de passe ne
voudrait pas. On nous apprend qu’un restaurant de luxe, et c’est peut dire, va
s’y installer, ainsi que de nombreux commerces. C’est bien le commerce !
mais les métiers qui ont donné leur âme, leur valeur, leur beauté à la Monnaie,
le frappe de médailles, la ciselure, la fonderie, l’orfèvrerie, c’était pas mal
non plus. Naguère, quatre cents ouvriers
travaillaient à la Monnaie, pour des médailles et statuettes inspirées par les
plus grands artistes contemporains. Combien sont-ils maintenant, relégués dans
un bloc métallique végétalisé !Et le très arrogant directeur de se vanter
d’avoir donné « un coup de jeune « à la Monnaie !
Au
moins a-t-on échappé à la très impérialiste Cour des Comptes, qui monopolise à Paris
un patrimoine immobilier incroyable et guignait la Monnaie. Mais il faudra tout
de même grandement remercier, à l’occasion, M. Valery Giscard d’Estaing pour
avoir sauvé l’Hôtel de la Marine de pareils outrages. Pour cela, toutes les
constitutions européennes lui seront pardonnées !
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