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vendredi 1 mars 2019

Jours de Colères- février 2019- la fête aux juppéistes


Valérie Pecresse et punir la Grande Bretagne pour le brexit ou la bêtise de la droite juppéiste

Du sang, de la sueur et des larmes. Voilà ce que souhaite aux Britanniques, coupables de vouloir quitter l'Union européenne, la présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Ce mercredi 6 février, celle qui se pose en rivale de Laurent Wauquiez présentait ses vœux à son mouvement, "Libres !", en profitant pour livrer sa vision de ce que doit être le Brexit : « «Je souhaite une Europe qui ne cède pas à la pression du Royaume-Uni car quand on la quitte, cela doit être douloureux !".

Réponse dans  Le Monde, jeudi 14 février 2019, de Charles Moore, ancien rédacteur en chef du Daily Telegraph : Dans certains pays d’Europe, les referendum ne sont plus que des soupapes de sécurité. Le gouvernement fait quelques concessions, puis impose un second vote. Si cela devait se produire en Grande Bretagne, ce serait un scandale, car nous avons horreur d’être intimidés. Presque tous les jours, dans les pubs,  dans les magasins, les trains,  les églises, les cabinets médicaux, j’entends les gens dire. « ils essaient de nous empêcher de quitter ll‘Europe, mais nous avons voté pour ça ! »…

Pour la plupart des électeurs du Brexit, les évènements qui ont eu lieu depuis le référendum de 206 n’ont fait que confirmer tout le mal qu’ils pensaient de l’UE, : l’argent qui nous a été réclamé,  les tentatives pour nous faire rester, la prétention de nous dicter les règles qui prévaudraient à la frontière entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande, ainsi qu’entre l’Ulster et le reste du Royaume-Uni. Que diraient les Français si la Grande Bretagne leur expliquait comment traiter les marchandises transitant de la Bretagne vers une autre partie du territoire. Le langage insultant de Jean-Claude Juncker, le dédain de Michel Barnier, et maintenant la relégation aux enfers par Donald Tusk ont donné raison à toutes les caricatures qui avaient été faites d’une Bruxelles toute puissante. Que l’on puisse rester après tout sonne comme une plaisanterie pour des millions d’entre nous.

Il semble désormais logique de sortir de l’Union sans accord et de s’en remettre aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce dans nos relations avec le continent. Nous sommes nombreux à vouloir une issue plus positive, mais nous ne voulons pas d’une paix carthaginoise. Le no-deal serait dur pour nous, mais cela a des avantages précis. Cela signifie que l’on garderait nos 39 milliards de livres, que nous serions libres de conclure nos propres accords commerciaux, et que nous saurions à quoi nous en tenir plutôt que de traverser une transition qui nous serait démuni. Il se peut que nous soyons plus pauvres à court-terme, mais nous serions libres…Nous aurions exercé la liberté qui devrait appartenir à toutes les nations européennes, de reprendre en main notre avenir. »

Alors voilà : on pourrait penser que le peuple britannique ayant démocratiquement décidé de quitter l’Union Européenne, le reste de l’Europe ferait en sorte  que les conséquences soient les meilleures ou les moins mauvaises possibles, de recherche un accord gagnant /gagnant selon le vocabulaire que la Commission comprend.

Eh bien non, et cela,  et d’autres commentaires des fonctionnaires européens éclairent bien les choses :  il s’agit bel et bien de punir.  La politique de l’UE et de la Commission, c’est qu’il devrait être interdit de quitter l’Union Européenne (l’Eurokom), sauf à souffrir beaucoup.. Et ce qu’elles qu’en soient les conséquences, en particulier pour la France ; au hasard : le Royaume Uni est le principal pays développé avec lequel notre solde commercial est positif, les zones de pêche et les intérêts respectifs des pêchers français et anglais sont inextricablement entremêlés, les ports français seront très fortement impactés ( en cas de Brexit dur, il est question de limiter le transport transmanche à Rotterdam, Anvers et Zeebrugge) ; c’est nous qui sommes les plus proches des côtes anglaises, et en cas de Brexit, c’est Calais puissance dix qui s’annonce, etc., etc.

Donc en cas de Brexit dur, la Grande Bretagne perdra, et la France perdra aussi, et ce seront les deux principaux perdants. Mais la France y perdra beaucoup plus, parce qu’elle continuera à subir les contraintes de l’Union Européenne, tandis que la Grande Bretagne s’en libèrera

Pauvres Pécresse, pauvres imbéciles de la droite libérale juppéiste, ultra droits dans leurs bottes ultra libérales…Qu’ils dégagent !

Bonne retraite avec régime spécial et complémentaire à Juppé !

Et pour finir, bonne retraite à Alain Juppé, lui si sûr d’être le meilleur de son camp et si humilié par les dernières primaires de la droite. Le voilà nommé par la grâce de Macron au Conseil Constitutionnel ( eh ben tiens, ça doit faire plaisir aux ex socialistes qui se sont tapés Juppé sous Chirac). Une petite très petite manœuvre pour diviser la droite, très ancien monde.

Donc résumons : Juppé en tant que maire de Bordeaux touchait 3 694 euros par mois  et 4935 euros par mois comme président de Bordeaux Métropole, plus quelques picaillons (3 654 euros par mois, tout de même !! d’une UMP en faillite – les militants apprécieront.)  Bon, le tout plafonné à 8 435 euros par mois car les indemnités d'un élu local sont plafonnées à cette somme, le reste distribué à sa convenance.

Au Conseil Constitutionnel, M. Juppé touchera 13 300 euros environ pour le Conseil ; ah oui, mais attention, le cumul des indemnités n’est plus plafonné ; calcul du Nouvel Obs, un journal très méchant avec les juppéistes) ; M Juppé touchera donc 3 654 de l'UMP, 6 200 de sa retraite parlementaire, et environ 13 300 euros de ses indemnités de Sage), le total s'élève à environ 23.200 euros. A 74 ans !
Pour quelqu’un qui s’indignait des privilèges extravagants des régimes exceptionnels de retraite des cheminots et autres, c’est pas mal !

Enfin, il faut bien reconnaitre que M. Juppé possède des compétences particulières qui justifient totalement sa nomination au Conseil Constitutionnel. C’est un expert en matière de financements illégaux:

Rappel  : En 1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il est considéré comme un élément clé d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris). Il est contraint de quitter la vie politique en 2004, la cour d'appel de Versailles l'ayant condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts, avec des considérations asse sévères :
           
« Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés.»

On peut aussi rappeler les régimes immobiliers de faveur dont il a su profiter : ce magnifique appartement de six pièces rue Jacob dans le 6ème arrondissement de Paris pour un loyer très amical, un appartement du domaine privé de la ville de Paris, rénové aux frais du bailleur.4

Juppé et les juppéistes : qu’ils dégagent !

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