Valérie Pecresse et punir la Grande Bretagne pour
le brexit ou la bêtise de la droite juppéiste
Du sang, de la sueur et des larmes.
Voilà ce que souhaite aux Britanniques, coupables de vouloir quitter l'Union
européenne, la présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France,
Valérie Pécresse. Ce mercredi 6 février, celle qui se pose en rivale de Laurent
Wauquiez présentait ses vœux à son mouvement, "Libres !", en
profitant pour livrer sa vision de ce que doit être le Brexit : « «Je souhaite une Europe qui ne cède pas à la
pression du Royaume-Uni car quand on la quitte, cela doit être douloureux
!".
Réponse dans Le Monde, jeudi 14 février 2019, de Charles
Moore, ancien rédacteur en chef du Daily Telegraph : Dans certains pays
d’Europe, les referendum ne sont plus que des soupapes de sécurité. Le
gouvernement fait quelques concessions, puis impose un second vote. Si cela
devait se produire en Grande Bretagne, ce serait un scandale, car nous avons
horreur d’être intimidés. Presque tous les jours, dans les pubs, dans les magasins, les trains, les églises, les cabinets médicaux, j’entends
les gens dire. « ils essaient de nous empêcher de quitter ll‘Europe, mais nous
avons voté pour ça ! »…
Pour la plupart
des électeurs du Brexit, les évènements qui ont eu lieu depuis le référendum de
206 n’ont fait que confirmer tout le mal qu’ils pensaient de l’UE, : l’argent
qui nous a été réclamé, les tentatives
pour nous faire rester, la prétention de nous dicter les règles qui prévaudraient
à la frontière entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande, ainsi
qu’entre l’Ulster et le reste du Royaume-Uni. Que diraient les Français si la
Grande Bretagne leur expliquait comment traiter les marchandises transitant de
la Bretagne vers une autre partie du territoire. Le langage insultant de
Jean-Claude Juncker, le dédain de Michel Barnier, et maintenant la relégation
aux enfers par Donald Tusk ont donné raison à toutes les caricatures qui
avaient été faites d’une Bruxelles toute puissante. Que l’on puisse rester
après tout sonne comme une plaisanterie pour des millions d’entre nous.
Il semble
désormais logique de sortir de l’Union sans accord et de s’en remettre aux
règles de l’Organisation Mondiale du Commerce dans nos relations avec le
continent. Nous sommes nombreux à vouloir une issue plus positive, mais nous ne
voulons pas d’une paix carthaginoise. Le no-deal serait dur pour nous, mais
cela a des avantages précis. Cela signifie que l’on garderait nos 39 milliards
de livres, que nous serions libres de conclure nos propres accords commerciaux,
et que nous saurions à quoi nous en tenir plutôt que de traverser une
transition qui nous serait démuni. Il se peut que nous soyons plus pauvres à
court-terme, mais nous serions libres…Nous aurions exercé la liberté qui
devrait appartenir à toutes les nations européennes, de reprendre en main notre
avenir. »
Alors voilà :
on pourrait penser que le peuple britannique ayant démocratiquement décidé de
quitter l’Union Européenne, le reste de l’Europe ferait en sorte que les conséquences soient les meilleures ou
les moins mauvaises possibles, de recherche un accord gagnant /gagnant selon le
vocabulaire que la Commission comprend.
Eh bien non, et
cela, et d’autres commentaires des
fonctionnaires européens éclairent bien les choses : il s’agit bel et bien de punir. La politique de l’UE et de la Commission,
c’est qu’il devrait être interdit de quitter l’Union Européenne (l’Eurokom),
sauf à souffrir beaucoup.. Et ce qu’elles qu’en soient les conséquences, en
particulier pour la France ; au hasard : le Royaume Uni est le principal
pays développé avec lequel notre solde commercial est positif, les zones de
pêche et les intérêts respectifs des pêchers français et anglais sont inextricablement
entremêlés, les ports français seront très fortement impactés ( en cas de Brexit
dur, il est question de limiter le transport transmanche à Rotterdam, Anvers et
Zeebrugge) ; c’est nous qui sommes les plus proches des côtes anglaises,
et en cas de Brexit, c’est Calais puissance dix qui s’annonce, etc., etc.
Donc en cas de
Brexit dur, la Grande Bretagne perdra, et la France perdra aussi, et ce seront
les deux principaux perdants. Mais la France y perdra beaucoup plus, parce qu’elle
continuera à subir les contraintes de l’Union Européenne, tandis que la Grande
Bretagne s’en libèrera
Pauvres Pécresse,
pauvres imbéciles de la droite libérale juppéiste, ultra droits dans leurs bottes
ultra libérales…Qu’ils dégagent !
Bonne retraite avec régime spécial et complémentaire
à Juppé !
Et pour finir,
bonne retraite à Alain Juppé, lui si sûr d’être le meilleur de son camp et si
humilié par les dernières primaires de la droite. Le voilà nommé par la grâce
de Macron au Conseil Constitutionnel
( eh ben tiens, ça doit faire plaisir aux ex socialistes qui se sont tapés
Juppé sous Chirac). Une petite très petite manœuvre pour diviser la droite,
très ancien monde.
Donc résumons :
Juppé en tant que maire de Bordeaux touchait 3 694 euros par mois et 4935 euros par mois comme président de Bordeaux
Métropole, plus quelques picaillons (3 654 euros par mois, tout de même !!
d’une UMP en faillite – les militants apprécieront.) Bon, le tout plafonné à 8 435 euros par mois
car les indemnités d'un élu local sont plafonnées à cette somme, le reste
distribué à sa convenance.
Au Conseil Constitutionnel,
M. Juppé touchera 13 300 euros environ pour le Conseil ; ah oui, mais
attention, le cumul des indemnités n’est plus plafonné ; calcul du Nouvel
Obs, un journal très méchant avec les juppéistes) ; M Juppé touchera donc 3
654 de l'UMP, 6 200 de sa retraite parlementaire, et environ 13 300 euros de
ses indemnités de Sage), le total s'élève à environ 23.200 euros. A 74 ans !
Pour quelqu’un qui
s’indignait des privilèges extravagants des régimes exceptionnels de retraite
des cheminots et autres, c’est pas mal !
Enfin, il faut
bien reconnaitre que M. Juppé possède des compétences particulières qui
justifient totalement sa nomination au Conseil
Constitutionnel. C’est un expert en matière de financements illégaux:
Rappel : En
1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de
biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que
secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de
Paris aux finances, de 1983 à 1995.
Il est considéré comme un élément clé
d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la
mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats
publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une
entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris). Il est
contraint de quitter la vie politique en 2004, la cour d'appel de Versailles
l'ayant condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité
pour prise illégale d'intérêts, avec des considérations asse sévères :
« Il est regrettable qu'au moment où le
législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques
délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques,
M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au
Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités
intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant
la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation
de faits avérés.»
On peut aussi
rappeler les régimes immobiliers de faveur dont il a su profiter : ce
magnifique appartement de six pièces rue Jacob dans le 6ème arrondissement de
Paris pour un loyer très amical, un appartement du domaine privé de la ville de
Paris, rénové aux frais du bailleur.4
Juppé et les
juppéistes : qu’ils dégagent !
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