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dimanche 7 février 2021

La zone éolienne Bretagne Sud Groix- Belle-Île et les Elections Régionales en Bretagne

 Les ambiguïtés de Thierry Burlot et du Modem

M. Thierry Burlot, Vice président en charge de l'environnement au Conseil régional de et président de l'Agence française de la biodiversité, ex- PS, réfléchit à une candidature possible LREM-Modem aux élections régionales. Commentaire du Modem : « il faudra être clair sur les visions que nous partageons et défendre une grande coalition, notamment sur la transition écologique »

En effet, et cette clarté passe par toute la lumière sur les positions très favorables à l’éolien et au saccage des côtes bretonnes  de M. Thierry Burlot.

M. Le Floch Prigent se paie Thierry Burlot à propos de la zone éolienne de Saint -Brieuc

Dans un article sur la revue en ligne Entreprendre ; M. Loic Le Floch Prigent  critique la défense de la zone éolienne de Saint Brieuc par M. Burlot : …

https://www.entreprendre.fr/eoliennes-en-mer-de-la-baie-de-saint-brieuc-deliberations-troublantes-au-conseil-regional-de-bretagne/

Citation

L’auteur des propos les plus affligeants à cet égard, a sans aucun doute été le Vice-Président Thierry Burlot,

« L’idée originale d’une nécessité impérieuse de donner une autonomie électrique à la Région ne tient pas la route une minute, un parc éolien en mer, intermittent, ne satisfait la demande que de façon marginale (quelques pour cents quand il y a du vent) et nécessite la sécurité apportée par le nucléaire, le gaz ou le charbon. Ce sont les Centrales de Cordemais (charbon/bois en Loire Atlantique) et demain de Landivisiau (gaz, en construction) qui sont les vrais investissements de sécurité d’approvisionnement

En l’occurrence, sur ce projet, il est important de respecter, comme il le souhaite surement, l’environnement, les hommes et la démocratie

Dans le mot environnement on doit aussi mettre le paysage, le sacré de sites qui ont conduit à écarter déjà pour les éoliennes très justement le Mont Saint-Michel et Saint Malo, il aurait dû en être de même pour les Caps de Fréhel et d’Erquy.

Les hommes, et d’abord les pêcheurs qui avertissent depuis dix ans de conditions dans lesquelles cette opération les fragilise et qui n’ont jamais été écoutés, en particulier par un Conseil d’Etat qui constate les irrégularités procédurales sans jamais en tirer les conséquences.

Prendre des décisions dévastatrices et ensuite avec Breizh Biodiv et autres initiatives vouloir réparer les âneries commises n’est pas respectueux des professionnels de la mer et de ceux qui l’aiment.

La démocratie enfin car les municipalités voisines ont été élues pour faire échec à la construction des éoliennes et sont balayées par toutes les instances s’estimant  supérieures sont balayées par toutes les instances s’estimant supérieures. La politique des « compensations » annoncées et quelquefois demandées est indigne.

On peut comprendre pour certains élus  la dureté de revenir sur une décision à laquelle ils ont  cru, mais l’évidence devrait s’imposer au Conseil Régional de Bretagne , un projet cher, mal amorcé, mal ficelé, mal engagé, ne peut que mal finir »

Sans doute M. Le Floch Prigent fait-il allusion à des déclarations du type Parc éolien en baie de #SaintBrieuc : "Les études qui sont faites, par l'Ifremer et par tous les organismes scientifiques qui vont être présentées (…) au comité de suivi démontrent que l'impact de ce parc est très limité." Thierry Burlot, Vice-Président de la Région #Bretagne. »

Ce à  quoi les pêcheurs ont répondu : Alain COUDRAY, Président du Comité des Pêches des Côtes d’Armor, 14 janvier 2021. « L’annulation du projet d’Ailes Marines-IBERDROLA doit être la seule issue possible en réponse à l’opposition des marins pêcheurs costarmoricains …les pêcheurs costarmoricains jouent leur avenir. Le projet éolien n’est pas compatible avec les enjeux de préservation des habitats et des espèces marines et ni avec les activités de pêche du département : 1)  Les incertitudes sur les possibilités de pêche autour les iles Anglo-Normandes demeurent 2)  Les pêcheurs ont conscience mieux que personne de la fragilité de leur écosystème, c’est pourquoi, ils s’évertuent à protéger et exploiter cet environnement de manière durable.

Intervention de Thierre Burlot : Tous les poncifs des margoulins de l’éolien !

https://twitter.com/elus_socdem_bzh/status/1334912927170768899

« Cette fragilité énergétique elle est connue et l’on sait aujourd’hui que la Bretagne dispose de gisements autour de ses ressources naturelles, notamment l’éolien off-shore et c’est pour cette raison que l’on a souhaité développer des projets d’envergure. C’est le projet éolien offshore en baie de Saint-Brieuc, (62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc, mise en service en 2023 qui pourra assurer la consommation électrique annuelle de 850.000personnes (250 emplois à Brest, 1100 emplois en France) »

Commentaire : non ! c’est pas la consommation annuelle  850.00 personnes, c’est la consommation de 850.000 personnes  seulement quand les éoliennes tournent à leur puissance nominale, c’est-à-dire moins de 20% du temps, et pas quand les personnes en question en ont besoin, mais quand le vent le veut bien. Et non encore pour les emplois : dans son rapport de 2018, la Cour des Comptes estimais que seuls 15% des emplois promis par les champions des ENR étaient des emplois industriels pérennes.

« Cette fragilité énergétique, il faut bien y travailler. Pour industrialiser l’ouest de la Bretagne, il faut de l’énergie…Donc aujourd’hui le projet éolien en baie de Saint-Brieuc et le projet éolien prévu du côté de Lorient devraient nous permettre  de renforcer notre capacité énergétique en Bretagne.

Commentaire : là, il y en a un peu assez du couplet de la Bretagne qui a refusé Plogoff et qui doit le payer !  La Bretagne est dans une situation particulière, excentrée, péninsulaire qui, en terme de circulation, de réseau routier ou électrique implique des contraintes particulières. Et sauf à défendre l‘indépendance de la Bretagne – et encore-, on ne voit pas pourquoi elle devrait être autonome énergétiquement

« L’offshore est une technique maitrisée qui ne menace pas la pêche »

Commentaire :ben si ! On peut notamment se reporter au colloque au Parlement Européen, « Les pêcheries et l’éolien en mer peuvent-ils coexister ? » (22 janvier 2020). Et à des témoignages  sur les parcs existants : Jaap, (Stellendam ) « Nous sommes en train de nous faire exclure de la mer. Le domaine dans lequel nous pouvons travailler devient de plus en plus petit. Nous pouvons tous voir ce qu'il advient du poisson lorsque les éoliennes sont en place ». Olivier Becquet (Le Tréport) :  « En mars 2017, nous avons ainsi visité le parc de Thanet sur proposition de l’Institut maritime de prévention (IMP) et nous étions une dizaine de pêcheurs. Nous sommes revenus en pleurant : le port de pêche s’est vidé, il n’y a plus que du fileyeur, nous n’avons vu aucun bateau de pêche en activité… Il n’y a plus de filière, plus de criée, plus de jeunes qui entrent dans ce métier ».

Le problème est encore plus critique pour les éoliennes flottantes qui  impose des restrictions de pêche supérieures à celles d’une éolienne sur fondations, en raison des très grands câbles et chaines d’ancrages susceptibles d’être déplacés par des chaluts. Une zone de sécurité d’environ 1 km de diamètre s’applique, interdisant aussi le mouillage et les activités sous-marines.

 https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/11/eolien-en-mer-les-pecheurs-se-battent.html

« La Bretagne ne peut pas rater cette échéance. Je rappellerais qu’en Europe, il y a plus de 4000 mâts qui sont installés en offshore. Et ce que vous dites, M. Pennelle en annonçant que la pêche ne peut plus se développer en baie de Saint-Brieuc, c’est faux ! « 

Commentaire : On ne peut pas comparer l’Offshore, dans la Manche et la Mer du Nord à la Bretagne ! Même la Commission Européenne, pourtant très favorable à l’éolien, a constaté, en validant des tarifs d’achats particulièrement élevés, entre 131 et 155 euros par mégawattheure (MWh) : « Ce soutien élevé par rapport à ceux pratiqués en mer du Nord ou en Baltique se justifient par deux particularités des côtes françaises, explique la Commission : des vents plus faibles et une nature de sol plus complexe (sols rocheux carbonatés au lieu de sols sableux ou argileux) ».

« C’est une alternative au nucléaire ».

Commentaire : Non, sûrement pas ! Le nucléaire produit par tous temps et est pilotable, l’éolien est intermittent et non pilotable. Le nucléaire est bon marché, l’éolien off shore est monstrueusement cher Le parc de Groix & Belle-Île bénéficiera d’un tarif d’achat de 240 €/MWh de la totalité de sa production (même quand on n’en aura pas besoin) sur vingt ans. En comparaison, le prix de marché se situe aux alentours de 50 €/MWh, et EDF est contrainte de vendre 25 % de sa production nucléaire et hydraulique 42 €/MWh à ses concurrents. Et l’éolien ne participe pas à la décarbonation de l’électricité, bien au contraire. Si l’on supplée son intermittence assez classiquement par du gaz, on est à 300g CO2/kw.h contre 6 pour le nucléaire.

Donc, oui ou non, M Thierry Burlot et le Modem qui le soutiennent sont-ils favorables au projet éolien Bretagne Sud, 60 éoliennes géantes de plus de 200m de haut entre Groix et Belle-Île. Ou sont-ils de l‘avis de M. François Goulard : « Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé »

NB : les têtes de liste EELV ont également été désignées. De Mme Claire Desmares-Poirrier, je n’ai vu que cette prise de position très gênée aux entournures : « Les écologistes sont favorables à l’éolien. A Saint-Brieuc, c’est la manière de faire qui ne passe pas. C’est un échec de gouvernance, les gens concernés n’ont pas été consultés. Il faudrait rediscuter le projet ». On lui posera la question pour le projet éolien Bretagne Sud.

C’est de cela qu’on parle !

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/01/eoliennes-geantes-de-bretagne-sud-groix.html






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