Les ambiguïtés de Thierry Burlot et du Modem
M. Thierry Burlot, Vice président en charge de l'environnement au Conseil
régional de et président de l'Agence française de la biodiversité, ex- PS, réfléchit à une
candidature possible LREM-Modem aux élections régionales. Commentaire du
Modem : « il faudra être clair sur les visions que nous partageons et
défendre une grande coalition, notamment sur la transition écologique »
En effet, et cette clarté
passe par toute la lumière sur les positions très favorables à l’éolien et au
saccage des côtes bretonnes de M.
Thierry Burlot.
M. Le Floch Prigent se paie Thierry Burlot
à propos de la zone éolienne de Saint -Brieuc
Dans un article sur la
revue en ligne Entreprendre ; M. Loic Le Floch Prigent critique la défense de la zone éolienne de Saint
Brieuc par M. Burlot : …
Citation
L’auteur des propos les
plus affligeants à cet égard, a sans aucun doute été le Vice-Président Thierry
Burlot,
« L’idée originale
d’une nécessité impérieuse de donner une autonomie électrique à la Région ne
tient pas la route une minute, un parc éolien en mer, intermittent, ne
satisfait la demande que de façon marginale (quelques pour cents quand il y a
du vent) et nécessite la sécurité apportée par le nucléaire, le gaz ou le
charbon. Ce sont les Centrales de Cordemais (charbon/bois en Loire Atlantique)
et demain de Landivisiau (gaz, en construction) qui sont les vrais
investissements de sécurité d’approvisionnement
En l’occurrence, sur ce
projet, il est important de respecter, comme il le souhaite surement, l’environnement,
les hommes et la démocratie
Dans le mot environnement
on doit aussi mettre le paysage, le sacré de sites qui ont conduit à écarter déjà
pour les éoliennes très justement le Mont Saint-Michel et Saint Malo, il aurait
dû en être de même pour les Caps de Fréhel et d’Erquy.
Les hommes, et d’abord les
pêcheurs qui avertissent depuis dix ans de conditions dans lesquelles cette
opération les fragilise et qui n’ont jamais été écoutés, en particulier par un
Conseil d’Etat qui constate les irrégularités procédurales sans jamais en tirer
les conséquences.
Prendre des décisions
dévastatrices et ensuite avec Breizh Biodiv et autres initiatives vouloir
réparer les âneries commises n’est pas respectueux des professionnels de la mer
et de ceux qui l’aiment.
La démocratie enfin car
les municipalités voisines ont été élues pour faire échec à la construction des
éoliennes et sont balayées par toutes les instances s’estimant supérieures sont balayées par toutes les
instances s’estimant supérieures. La politique des « compensations » annoncées
et quelquefois demandées est indigne.
On peut comprendre pour
certains élus la dureté de revenir sur
une décision à laquelle ils ont cru,
mais l’évidence devrait s’imposer au Conseil Régional de Bretagne , un projet
cher, mal amorcé, mal ficelé, mal engagé, ne peut que mal finir »
Sans doute M. Le Floch
Prigent fait-il allusion à des déclarations du type Parc éolien en baie de
#SaintBrieuc : "Les études qui sont faites, par l'Ifremer et par tous les
organismes scientifiques qui vont être présentées (…) au comité de suivi
démontrent que l'impact de ce parc est très limité." Thierry Burlot,
Vice-Président de la Région #Bretagne. »
Ce à quoi les pêcheurs ont répondu : Alain
COUDRAY, Président du Comité des Pêches des Côtes d’Armor, 14 janvier 2021. « L’annulation
du projet d’Ailes Marines-IBERDROLA doit être la seule issue possible en
réponse à l’opposition des marins pêcheurs costarmoricains …les pêcheurs
costarmoricains jouent leur avenir. Le projet éolien n’est pas compatible avec
les enjeux de préservation des habitats et des espèces marines et ni avec les
activités de pêche du département : 1) Les incertitudes sur les possibilités de pêche
autour les iles Anglo-Normandes demeurent 2) Les pêcheurs ont conscience mieux que personne
de la fragilité de leur écosystème, c’est pourquoi, ils s’évertuent à protéger
et exploiter cet environnement de manière durable.
Intervention de Thierre Burlot : Tous les poncifs
des margoulins de l’éolien !
https://twitter.com/elus_socdem_bzh/status/1334912927170768899
« Cette fragilité énergétique elle est connue et l’on sait aujourd’hui que la
Bretagne dispose de gisements autour de ses ressources naturelles, notamment
l’éolien off-shore et c’est pour cette raison que l’on a souhaité développer
des projets d’envergure. C’est le projet éolien offshore en baie de
Saint-Brieuc, (62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc, mise en service en 2023
qui pourra assurer la consommation électrique annuelle de 850.000personnes (250
emplois à Brest, 1100 emplois en France) »
Commentaire : non ! c’est pas la consommation
annuelle 850.00 personnes, c’est la
consommation de 850.000 personnes seulement quand les éoliennes tournent à leur
puissance nominale, c’est-à-dire moins de 20% du temps, et pas quand les personnes
en question en ont besoin, mais quand le vent le veut bien. Et non encore pour
les emplois : dans son rapport de 2018, la Cour des Comptes estimais que seuls
15% des emplois promis par les champions des ENR étaient des emplois industriels
pérennes.
« Cette fragilité énergétique, il faut bien y
travailler. Pour industrialiser l’ouest de la Bretagne, il faut de l’énergie…Donc
aujourd’hui le projet éolien en baie de
Saint-Brieuc et le projet éolien prévu du côté de Lorient devraient nous
permettre de renforcer notre capacité énergétique
en Bretagne.
Commentaire : là, il y en a un peu assez du couplet de la
Bretagne qui a refusé Plogoff et qui doit le payer ! La Bretagne est dans une situation
particulière, excentrée, péninsulaire qui, en terme de circulation, de réseau routier
ou électrique implique des contraintes particulières. Et sauf à défendre l‘indépendance
de la Bretagne – et encore-, on ne voit pas pourquoi elle devrait être autonome
énergétiquement
« L’offshore est une technique maitrisée qui ne
menace pas la pêche »
Commentaire :ben si ! On peut notamment se reporter au
colloque au Parlement Européen, « Les pêcheries et l’éolien en mer peuvent-ils
coexister ? » (22 janvier 2020). Et à des témoignages sur les parcs existants : Jaap, (Stellendam ) « Nous
sommes en train de nous faire exclure de la mer. Le domaine dans lequel nous
pouvons travailler devient de plus en plus petit. Nous pouvons tous voir ce
qu'il advient du poisson lorsque les éoliennes sont en place ». Olivier
Becquet (Le Tréport) : « En mars 2017, nous avons ainsi visité
le parc de Thanet sur proposition de l’Institut maritime de prévention (IMP) et
nous étions une dizaine de pêcheurs. Nous sommes revenus en pleurant : le port
de pêche s’est vidé, il n’y a plus que du fileyeur, nous n’avons vu aucun
bateau de pêche en activité… Il n’y a plus de filière, plus de criée, plus de
jeunes qui entrent dans ce métier ».
Le problème est encore plus critique pour les éoliennes
flottantes qui impose des restrictions
de pêche supérieures à celles d’une éolienne sur fondations, en raison des très
grands câbles et chaines d’ancrages susceptibles d’être déplacés par des
chaluts. Une zone de sécurité d’environ 1 km de diamètre s’applique,
interdisant aussi le mouillage et les activités sous-marines.
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/11/eolien-en-mer-les-pecheurs-se-battent.html
« La Bretagne ne peut pas rater cette échéance. Je rappellerais
qu’en Europe, il y a plus de 4000 mâts qui sont installés en offshore. Et ce
que vous dites, M. Pennelle en annonçant que la pêche ne peut plus se développer
en baie de Saint-Brieuc, c’est faux ! «
Commentaire : On ne peut pas comparer l’Offshore, dans la
Manche et la Mer du Nord à la Bretagne ! Même la Commission Européenne, pourtant très favorable
à l’éolien, a constaté, en validant des tarifs d’achats particulièrement
élevés, entre 131 et 155 euros par mégawattheure (MWh) : « Ce soutien
élevé par rapport à ceux pratiqués en mer du Nord ou en Baltique se justifient
par deux particularités des côtes françaises, explique la Commission : des vents
plus faibles et une nature de sol plus complexe (sols rocheux carbonatés au
lieu de sols sableux ou argileux) ».
« C’est une alternative au nucléaire ».
Commentaire : Non, sûrement pas ! Le nucléaire produit par
tous temps et est pilotable, l’éolien est intermittent et non pilotable. Le
nucléaire est bon marché, l’éolien off shore est monstrueusement cher Le parc
de Groix & Belle-Île bénéficiera d’un tarif d’achat de 240 €/MWh de la
totalité de sa production (même quand on n’en aura pas besoin) sur vingt ans.
En comparaison, le prix de marché se situe aux alentours de 50 €/MWh, et EDF
est contrainte de vendre 25 % de sa production nucléaire et hydraulique 42
€/MWh à ses concurrents. Et l’éolien ne participe pas à la décarbonation de l’électricité,
bien au contraire. Si l’on supplée son intermittence assez classiquement par du
gaz, on est à 300g CO2/kw.h contre 6 pour le nucléaire.
Donc, oui ou non, M Thierry Burlot et le Modem qui le soutiennent sont-ils
favorables au projet éolien Bretagne Sud, 60 éoliennes géantes de plus de 200m
de haut entre Groix et Belle-Île. Ou sont-ils de l‘avis de M. François Goulard :
« Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté insurpassable.
Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé »
NB : les têtes de
liste EELV ont également été désignées. De Mme Claire Desmares-Poirrier, je n’ai
vu que cette prise de position très gênée aux entournures : « Les
écologistes sont favorables à l’éolien. A Saint-Brieuc, c’est la manière de
faire qui ne passe pas. C’est un échec de gouvernance, les gens concernés n’ont
pas été consultés. Il faudrait rediscuter le projet ». On lui posera la
question pour le projet éolien Bretagne Sud.
C’est de cela qu’on parle !
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/01/eoliennes-geantes-de-bretagne-sud-groix.html
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