Le plus important séisme jamais subi au Japon
Entre le 11 et le 15 mars, les toits des réacteurs 1,2 et 3 explosent les uns après les autres, ces explosions sont provoquées par de l’hydrogène rejeté volontairement pour faire baisser la pression malgré la charge du nuage engendré en radionucléides. Le 15 mars, les travailleurs du site sont évacués, seuls 50 restent sur place pour stabiliser la situation. En même temps, un ordre d’évacuation initialement de 2km, puis très rapidement de 20 km autour de la centrale est donné.
A noter : A Fukushima même, les réacteurs 5 et 6, construits postérieurement aux quatre premiers réacteurs, sur une plate-forme située à une dizaine de mètres plus haut, n'ont pas été atteints. Une autre centrale nucléaire Onagawa, plus proche de l’épicentre que Fukushima (80 km) n’a subi aucun dommage.
A Fukushima :
ce n‘est pas l’accident nucléaire, c’est le tsunami et l’évacuation qui a
tué !
Tiens, une fois n’est pas coutume, on va se baser sur un Check news de Libération !
«Dans la population générale, il n’y a pas de décès attribué à l’exposition aux rayonnements ionisants», explique Dominique Laurier, chef du service de recherche sur les effets biologiques et sanitaires des rayonnements ionisants de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. »
« Les fuites de la centrale ont très vite entraîné l’évacuation de 70 000 personnes provenant du premier cercle de 20 kilomètres autour de la centrale évacué dès le début de la catastrophe. Ensuite des nouvelles zones d’évacuation volontaire ou obligatoire ont été tracées entraînant un nouveau mouvement de population, dont l’estimation varie selon les sources. »
« Sur les trois
premières années, un article de recherche estime à environ 1600 le nombre de
décès attribuables à l’évacuation. En 2018, la chercheuse Cécile Asanuma-Brice
parle de 2 211 le nombre de décès «en raison de la mauvaise gestion du refuge».
L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, évoque en 2019
un bilan de «2 267 décès indirects dus à des suicides ou à une dégradation des
conditions de santé suite à l’évacuation». En effet, le taux de suicide a
augmenté tout de suite après l’accident chez les hommes évacués et trois ans
après l’accident chez les femmes, selon un article de recherche de 2018.
La prise en compte de ces décès imputables aux déplacements de population (environ 2200, donc) est un des principaux arguments des opposants à la thèse selon laquelle l’accident nucléaire n’aurait fait aucun mort.
Donc, on est bien, ou à peu près, d’accord : Aucune mort des conséquences de l’accident nucléaire, et cela est parfaitement compatible avec les mesures de radioactivité effectuées pour l'UNSCEAR.
(Comité scientifique des
Nations unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants) : les
doses reçues par la population étaient trop faibles pour entraîner
un risque significatif de cancer ou un impact sanitaire quelconque, y compris
pour les populations non évacuées qui n'auront été exposées qu'à quelques
milli-sieverts. Et en passant, aucun cancer de la thyroïde, aucun effet sur les
malformations : pour les bilans thyroïdiens effectués sur
368 000 enfants, les résultats sont en tout point comparables à celles des
autres régions du Japon non touchées par les retombées de l’accident.
Concernant les femmes enceintes, les mêmes constats sont portés sur les fausses
couches, les naissances prématurées et les malformations qui ne traduisent,
dans la région étudiée, aucune
recrudescence par rapport aux moyennes nationales.
Donc : Tsunami : 18 079 morts, Accident nucléaire : 2 morts (2 ouvriers de la centrale, un d’un cancer peut-être dû à son irradiation, ) Evacuation : 1,600 à 2200 morts.
Mais le pire est que les morts de l’évacuation ont été des morts inutiles qui auraient pu et dû être évitées.
Le 11 mars, la préfecture de Fukushima émet à 20 h 50 un ordre d'évacuation pour les personnes situées dans un rayon de 2 km autour du réacteur ; à 21 h 23 le premier ministre étend ce rayon à 3 km avec mise à l'abri jusqu'à 10 km. Le lendemain, 12 mars, il est étendu à 10 km à 5 h 44 puis à 20 km à 18 h 25, le confinement étant porté jusqu'à 30 km. De même il est demandé aux autorités locales de distribuer des comprimés d’iode lors de l'évacuation. Ainsi en deux jours, le rayon de la zone à évacuer a été porté de 2 à 20 km
L’évacuation peut tuer plus que la catastrophe, c’est la leçon retenue par une équipe de chercheurs anglais, qui s’interroge sur ce qu’il faudrait faire en cas d’accident nucléaire majeur à Hinkley Point.
Cf. https://www.bristolpost.co.uk/news/bristol-news/people-near-nuclear-power-station-853901.amp
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0957582017300782 (J-value assessment of
relocation measures following the nuclear power plant accidents at Chernobyl
and Fukushima Daiichi)
L’équipe dirigée par Philip Thomas, professeur de gestion des risques à l'Université de Bristol, a étudié les résultats à long terme pour les dizaines de milliers de personnes évacuées à la suite des catastrophes de Tchernobyl en Ukraine, et la catastrophe plus récente de Fukushima Daiichi, à la suite du tsunami au Japon en 2011. Et ils ont conclu que si les radiations auxquelles ils pourraient être exposés s'ils restaient sur place ne pourraient que réduire de quelques mois leur espérance de vie, il ne fallait pas entreprendre un vaste programme d'évacuation de masse. (Ce calcul statistique peut sembler un peu raide, mais il compare deux situations, avec et sans évacuation, et l'article propose aussi un seuil d'irradiation pour lequel l'évacuation est justifiée, mais c'est un peu plus complexe- moins de 555 kBq /m2 ne justifient surement pas une évacuation).
Concernant Fukushima, les auteurs rappellent que « aucun décès par rayonnement ne s’est produit pendant ou après l’accident, mais un certain nombre de décès ont été directement attribués à la réinstallation et à la réinstallation subséquente de la population de Fukushima. Hasegawa et coll. (2015) ont établi qu’après l’accident, la mortalité chez les personnes âgées déplacées qui ont besoin de soins infirmiers a augmenté d’environ un facteur 3 au cours des trois premiers mois suivant la réinstallation et est demeurée environ 1·5 fois plus élevée qu’avant l’accident. Ainsi, après leur évacuation de l’hôpital de Futaba, cinquante patients étaient décédés au 31 mars 2011… En septembre 2012, il y avait eu 1121 décès parmi les personnes déplacées à Fukushima attribués à l’épuisement physique et mental causé par l’évacuation . Un rapport de Parungao suggère que le problème pourrait se poursuivre jusqu’à la 3ème année, donnant une estimation de 1656 décès prématurés dus au stress de déplacement enregistré dans les 3 premières années après l’accident de Fukushima Daiichi.
La réalité des morts de l’évacuation n’est pas à discuter. Selon la Croix-Rouge, les principales causes en sont l'épuisement mental et physique liée à l'évacuation forcée (cause principale de la mort immédiate de 34 morts, principalement des personnes âgées troublées par la perturbation apportée à leur condition de vie, hypothermie, déshydratation), les conditions d'évacuation elles-mêmes, celles d’hébergement en abris d'urgence ou en logement temporaire, l'épuisement dû aux déplacements, l'aggravation de maladies existantes consécutives à la fermeture d'hôpitaux et les suicides.
A la limite, seule l’évacuation initiale du 11 mars dans un rayon de 2 km pouvait-être justifiée, comme évacuation de précaution, compte-tenu des incertitudes de mesure de la radioactivité à ce moment, et elle n’aurait pas dû durer plus de deux semaines. Injustifiées et mortelles les évacuations forcées du 12 mars (rayon de 10 km, puis à 20 km à 18 h 25) ! Et encore plus injustifié, le 11 avril, l’évacuation volontaire au-delà des 30 km !
N.B. concernant Tchernobyl, les auteurs arrivent à la conclusion que l’évacuation était injustifiée pour 75% des 335,000 évacués. Et concernant Hinkley Point « Les habitants à proximité de la centrale nucléaire de Hinkley Point feraient mieux de rester sur place que d’évacuer vers Bristol en cas de catastrophe nucléaire. Evacuer à Bristol leur enlèverait statistiquement plusieurs mois d’espérance de vie, alors que rester sur place dans le cas d’une catastrophe de type Fukushima n’aurait aucune conséquence ». De fait, ne serait-ce que les effets de la pollution de Bristol seraient très supérieurs à ceux qu’entraineraient une exposition radioactive faible, comme ce fut le cas pour la quasi-totalité des évacués de Fukushima !
Alors que faut-il faire ? Mesure de la radioactivité, radioprotection, décontamination
Les auteurs de l’étude avertissent : « Ces mesures d’évacuation et de relocalisation sont en train de devenir le choix politique principal après un grand accident nucléaire. Cela ne devrait absolument pas être le cas. L'assainissement devrait être le mot ; »
Pour toutes les centrales modernes (cf. pas Tchernobyl), compte-tenu des niveaux de radioactivité susceptibles d‘être relâchés, l’évacuation n’est pas la bonne solution. Il suffit de recourir aux moyens classiques de radioprotection, de décontaminations et de mitigation des risques : prise de comprimés d’iode si justifié par l’émission d’iode radioactif, nettoyage des sols et des poussières, interdiction de de certains aliments, tels le lait etc., le tout basé sur une politique intensive de mesure de la radioactivité.
Les résistants de Soma: « Ce démon était l'anxiété causée par la peur des radiations. »
Il faut lire le témoignage poignant du maire de Soma, une petite ville de 37.000 habitants, à 45 km de Fukushima. Dans cette communauté soudée, au mode de vie traditionnel, complètement dévastée par le tsunami, la question de l’évacuation a été posée. Et grâce au sang-froid des édiles, qui ont réclamé des moyens d’évaluer eux-mêmes la radioactivité, décidé rationnellement et refusé de céder à la panique, aucun mort supplémentaire n’a été à déplorer.
« Mais nous ne nous rendions pas compte que nous serions assaillis par un deuxième « démon », cette fois du comté lointain de Futaba, à 45 km de là. Ce démon était l'anxiété causée par la peur des radiations. Alors que la catastrophe nucléaire s'intensifiait sans relâche, les reportages frénétiques qui ont duré toute la journée ont suscité la terreur, non seulement chez les personnes vivant près de la centrale, mais dans tout le pays. À partir du moment où le gouvernement national a ordonné aux habitants dans un rayon de 20 km autour de la centrale d'évacuer, les citoyens de Soma ont commencé à vouloir s'enfuir loin, et ce sentiment a commencé à se répandre…Pour ce qui est de la question nucléaire, nos concitoyens éprouvent maintenant beaucoup d'anxiété à cet égard, et j'aimerais l'envisager en fonction de deux objectifs distincts. L'une consiste à veiller à ce que nos concitoyens ne subissent aucun dommage à leur santé en raison des radiations de la centrale; l'autre est de s'assurer qu'ils ne finissent pas par changer la façon dont ils vivent leur vie quotidienne en raison de l'anxiété au sujet des radiations…C'est la voie que Soma suit. Le problème nucléaire ne change rien à cela. Nous continuerons à planter un pied fermement devant l'autre pour suivre le parcours que nous avons choisi »
L’évacuation de Fukushima a été une décision catastrophique qui a coûté la vie à des milliers de personnes fragiles (sans compter les dépressions) qui n’auraient subi aucun dommage si elles n‘avaient pas été évacuées.
Les autorités de tous pays doivent en être maintenant conscientes. En cas de catastrophe nucléaire, l’évacuation ne doit être décidée qu’en cas de réel danger d’irradiation. Et la première chose à faire c’est d’écouter et de faire confiance aux autorités qui disposent des données de radioactivité , plutôt qu’aux marchands de peur qui sont aussi des donneurs de mort.
Les morts de Fukushima ( ceux de l’évacuation, pas du séisme ou du tsunami) sont donc surtout des morts de la peur dont sont responsables les marchands de peur, les créateurs de paniques, les exploiteurs de terreur et leurs organisations qui ne cessent de vivre et prospérer sur le mensonge et une nucléarophobie irrationnelle( Greenpeace et les écolos bigots)
Notons aussi cette conclusion un peu désabusée des auteurs : « la compréhension du risque nucléaire par la plupart des cliniciens — et par le grand public — n’a pas progressé de façon aussi approfondie ou aussi largement que l’adoption de la technologie nucléaire. » Et pourtant, les effets biologiques et toxicologiques des rayonnements sont parmi les phénomènes les mieux étudiés et connus, et depuis très longtemps- beaucoup s’en faut que celle de la plupart des substances chimiques soit aussi bien connue !
L’arrêt par précaution des réacteurs nucléaires japonais a tué plus que Fukushima !
Avant l’accident de Fukushima, le pays comptait 54 réacteurs disponibles, tous ont d’abord été été arrêtés et très peu ont été remis en route.
Cette décision est responsable de beaucoup plus de morts que l’accident nucléaire et que l’évacuation elle-même.
Tout d’abord, cela a entraîné une hausse du prix de
l’électricité et dans les années qui ont suivi, 4800 personnes seraient mortes de froid selon le NBER (Bureau National
d'Etudes Economiques) en raison de l’accroissement de la précarité énergétique
(https://atlantico.fr/article/decryptage/energie--l-arret-du-nucleaire-au-japon-responsable-de-beaucoup-plus-de-morts-que-la-catastrophe-de-fukushima-tristan-kamin)
L’électricité
nucléaire (29% en 2010) a été remplacée, par le gaz (+17,2%), le charbon (+6%),
le pétrole (+2,6%) et les renouvelables non hydrauliques (+2,2%). En
conséquence, les émissions de gaz à
effets de serre ont augmenté : le Japon est avec l’Allemagne l’un des pays
industrialisés les plus émetteurs de CO2, à 9 tonnes par habitant, soir le
double de la France. Et l‘augmentation du charbon au lieu de sa diminution
prévue a augmenté la pollution !
La décision non justifiée d’arrêter l’ensemble des centrales a donc fait encore beaucoup plus de mort que l’incident nucléaire et l’évacuation, qui ne seront jamais comptabilisés. Il a été estimé que le charbon entraîne 23 000 morts prématurées en Europe chaque année, 3900 en Allemagne.- au Japon, ce serait environ 6000 morts prématurées par ans-dont 360 directement dues à l’arrêt des centrales nucléaires (https://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/07/05/le-charbon-entraine-23-000-morts-prematurees-en-europe-chaque-annee_4964092_1652666.html)
Eh oui, le nucléaire est l’énergie qui fait le moins de victime par kW.h généré !
Addendum : note sur le système électrique japonais : (https://centreasia.eu/japon-bilan-de-lenergie-nucleaire-dix-ans-apres-fukushima/Florian Veslin)
Un réseau …baroque
Le réseau électrique japonais est totalement isolé. L’Archipel n’a aucun lien avec ses voisins, même le plus proche, la Corée du Sud (les grandes villes de Fukuoka côté japonais et Busan côté coréen ne sont pourtant distantes que de 200 km environ). Cet isolement n’est pas dû à des difficultés techniques mais politiques. Le Japon ne pouvant se reposer sur des interconnexions pour palier une baisse de production ou une hausse de la demande, la génération d’électricité doit toujours être suffisamment forte et aisément pilotable pour éviter les black-out.
En addition, de graves problèmes structurels limitent les échanges électriques entre les différentes régions ; le Japon est coupé en deux pour ses fréquences : l’est est à 50Hz et l’ouest est à 60Hz, cas unique dans un pays industrialisé. Les différents réseaux agissent dans une relative indépendance, n’étant reliés que par trois convertisseurs de fréquences, et seulement entre les régions de Chūbu (centre, région de Nagoya) et du Kantō (aire urbaine de Tōkyō), d’une capacité de 1,2 GW (voir annexes pour les unités de l’énergie). Et même parmi les régions utilisant la même fréquence, les échanges peuvent être problématiques, comme entre Honshū et l’île septentrionale d’Hokkaidō : deux uniques lignes existent, d’une capacité de 0,9 GW. Enfin, Okinawa est totalement isolée du réseau principal.
De plus, l’ouverture à la concurrence a provoqué un affaiblissement des acteurs historiques. par exemple, Tokyo EPCO a été réorganisé en holding, contrôlant trois entités distinctes : génération (soumise à concurrence), distribution (monopole) et vente (soumise à concurrence). On peut se demander si une telle réforme est bien favorable et même compatible avec le nucléaire.
Un programme ambitieux dans le nucléaire, mais une autorité de sûreté défaillante
En 2010, 54 réacteurs nucléaires produisaient 47,4GWe d’électricité, soit environ 30% de la génération totale d’électricité dans le pays. Trois autres réacteurs étaient en construction (2,9GWe), et une douzaine d’autres (15,9GWe) étaient envisagés. Le plan stratégique énergétique du Japon de 2010 prévoyait qu’en 2030, les sources de production bas carbone (renouvelables et nucléaires) produiraient environ 70% de l’électricité du pays, dont 50% venant du nucléaire.
Tous les grands producteurs nippons avaient alors leur centrale nucléaire, excepté Okinawa EPCO et EPDC (ce dernier ayant néanmoins un réacteur en construction). Tokyo EPCO (TEPCO) possédait trois sites, dont Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande centrale du monde avec 7 réacteurs et 8.212 MW de puissance installée totale.
Le régulateur japonais de l’énergie atomique, instauré dès 1957, a connu plusieurs restructurations au fil des ans qui n’ont jamais permis de le rendre pleinement efficient. Etabli comme un comité administratif, son spectre d’actions trop réduit l’empêche de prévenir l’accident du Mutsu de 1974 (légère fuite radioactive sans aucune exposition conséquente très mal gérée lors de la première sortie du premier navire japonais à propulsion atomique- aucune victime). Refondé en 1978 sous l’autorité du Premier ministre, il est de nouveau défaillant lors de l’accident de criticité de JCO en 1999 qui cause la mort de deux personnes et entraine un rejet radioactif. Le régulateur est alors de nouveau refondé sous le nom de NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency) et placé sous le contrôle du Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI). Cette dépendance du régulateur à l’organe gouvernemental chargé de faire la promotion de l’énergie nucléaire a été sévèrement critiquée, pointant les risques évidents de conflits d’intérêts.
Par ailleurs, de graves problèmes de communication entre les agences étatiques empêchaient la NISA d’être correctement informée sur les recherches scientifiques récentes, notamment sur un rapport de décembre 2010 de la Japanese Nuclear Energy Safety Organization (JNES) sur les probabilités statistiques de tsunami sur les centrales nucléaire et leurs conséquences.
Ainsi, lors de la conception de la centrale, le risque de raz-de-marée avait été établi en fonction des données recueillies après le séisme du Chili de 1960, qui avait provoqué un tsunami de 3 mètres de hauteur sur la côte du Tōhoku. En conséquence, la centrale avait été construite 10 mètres au-dessus du niveau de la mer, et les mesures anti-tsunami étaient calibrées pour une vague n’excédant pas 5,7 mètres. A cette époque, la menace des groupes terroristes d’extrême-gauche au Japon (Armée Rouge Unifiée) avait poussé la direction de TEPCO à focaliser les défenses de la centrale contre une menace humaine, la catastrophe naturelle paraissant trop peu probable.
Pourtant, en 1993, de nouvelles recherches scientifiques avaient conclu à la possibilité que le site puisse être touché par une vague de 15,7 mètres. Toutefois, ni TEPCO, ni la NISA n’avaient engagé le renforcement des mesures de sécurité ou changé de place les générateurs de secours, installés dans le sous-bassement de la centrale et donc très vulnérables en cas d’inondation.
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/11/tchernobyl-et-fukushima-quand-les-fake.html, https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/12/le-nucleaire-est-la-plus-sure-des.html, https://vivrelarecherche.blogspot.com/2018/07/fukushima-et-la-campagne-de-la-peur.html
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