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vendredi 12 mai 2023

Autres conséquences environnementales des éoliennes off shore

 1) le Balsa et la déforestation en Amazonie

Certaines éoliennes, particulièrement off shore utilisent massivement du balsa Les trois pales de 81 mètres de long des éoliennes offshore de Siemens Gamesa contiennent au total près de 6 tonnes de balsa (approx. 40 m³). Cela correspond pour l’éolienne entière à environ 40 arbres !  D’autres constructeurs d’éoliennes utilisent également le balsa, mais en quantités moindres : environ 9  m³ pour Nordex et 2.5 m³ pour Vestas en 2021).

Et ça se voit : Le plus gros consommateur mondial de balsa est l’entreprise Siemens Gamesa. Le groupe éolien germano-espagnol a consommé près de 26 000 tonnes de balsa en 2021 (soit environ 150.000 arbres). Cette consommation massive de Bals par l’éolien s’accompagne d’exploitation sauvage et de déforestion en Amazonie

Pour aller plus loin,

https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1255/vos-eoliennes-contiennent-elles-du-balsa-damazonie#

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2022/10/du-balsa-dans-les-eoliennes-oui-et-pas.html


3) Eoliennes géantes, SF6 et réchauffement climatique

En marin, on recourt désormais aux turbines de type 4, dont la puissance atteint 10 MW, en attendant des turbines de 20 MW. Ces nouvelles turbines, généralement constituées d’un moteur synchrone à aimant permanent, sont très faciles à connecter au réseau, notamment parce qu’elles sont autonomes en énergie.

Pour gagner de la place, on recourt à des tableaux électriques appelés GIS (Gas Insulated Switchgear), dans lesquels un gaz spécial, le SF6 (hexafluorure de soufre, au fort pouvoir isolant) permet de raccourcir fortement ces distances. Or, le SF6 est le plus puissant gaz à effet de serre et son utilisation, après un premier moratoire obtenu par l’industrie éoleinne allemande, devrait  être interdit à partir de 2030.

Les mesures de l'air au-dessus de l'Allemagne ont déjà identifié le pays comme le pire contrevenant en Europe en ce qui concerne le SF6. Avec les 30.000 éoliennes allemandes, l´effet du SF6 qui s´en échappe est plus important que celui du trafic aérien intérieur de l´Allemagne.

Pour aller plus loin

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2022/11/les-eoliennes-vertes-voir-2-le-sf6.html

 


3) Eoliennes off shore et métaux rares

Les nouvelles turbines de forte puissance pour l’éolien off shore utilisent des aimants permanents et nécessitent donc des métaux rares. L’éolien off shore est de loin la technique de production d’électricité présentant la plus grande fragilité vis-à-vis de matériaux et métaux stratégiques, avec des dépendances stratégiques fortes pour le cuivre, le cobalt, certains métaux ( terres) rares (néodyme, dysprosium…) (Métaux pour une énergie propre: voies pour relever le défi des matières premières en Europe-KU Leuwen University, 2022). Christian Buch, PDG de Siemens Renouvelable affirmait en novembre 22 «N’oubliez jamais que les énergies renouvelables comme l’éolien ont besoin, en gros, de 10 fois plus de matériaux par rapport à ce dont les technologies conventionnelles ( dont le nucléaire)  ont besoin »

Cette frénésie de métaux pose de réelles questions sur la viabilité et la durabilité d’un développement massif de  l’éolien offshore, qui se verra confronter à de sérieux goulots d’étranglement physiques et économiques. Et aussi, bien sûr, l’explosion nécessaire des extractions minières dans des pays où la protection de l’environnement est pour le moins laxiste pose de sérieux problèmes écologiques

Guillaume Pitron : La guerre des métaux rares: La face cachée de la transition énergétique

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2023/05/rapport-rapport-rystad-energy-pour-wind.html

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2022/06/metaux-pour-une-energie-propre-voies.html

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