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dimanche 8 juillet 2018

Vive la Coopération franco-chinoise !


Donfeng et la Volvo Race

La Volvo Race , c’est  à l'origine la mythique Whitbread Round the World Race fondée en 1973. Dans son format actuel,  elle compte 9 étapes, représente environ 120 jours de mer et a la réputation d’être la course la plus extrême à la voile autour du monde en équipage et avec escale : 45.000 miles soit environ 83.000 kilomètres, 4 océans, 6 continents avec 12 villes escales...

Le bateau chinois de Dongfeng, skippé par le Français Charles Caudrelier, s'est imposé dimanche1er juillet comme le grand vainqueur de la 13e édition de la Volvo Ocean Race, au terme d'une dernière étape pleine de suspense, bouclée à La Haye. Devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées sur la digue, Dongfeng est devenu le premier bateau battant pavillon chinois à remporter une épreuve nautique de cette importance.

La victoire s’est jouée de très peu entre entre MAPFRE, Team Brunel et Dongfeng Race Team. Grâce à une prise de risque stratégique maximale au moment de négocier les zones interdites à la navigation en Mer du Nord, Dongfeng Race Team a décroché dimanche à La Haye sa première victoire d’étape depuis le départ d’Alicante en octobre et du même coup remporté l’édition 2017-2018 de la course autour du monde en équipage.!

En s’engageant en 2014 dans la Volvo Ocean Race, Dongfeng, le fabricant de voitures et de camion, actionnaire également de Peugeot-Citroën, avait un double projet : développer sa communication à l’international et former des marins chinois. C’est à des Français, Bruno Dubois, directeur du Team, et Charles Caudrelier, le skipper, que la mission a été confiée. .oers de la première participation en 2014, l’équipage franco-chinois avait déjà obtenu une troisième place qui avait surpris – d’autant que le bateau avait dématé au large du Cap Horn et avait du se détourner vers Ushuaïa ; ; à la deuxième participation, c’est une victoire !

Bravo à cette collaboration franco-chinoise victorieuse et à l’équipage ( franco-chinois, mais pas seulement- quelques anglais !, une hollandaise, une Suisse ) : Charles Caudrelier, skipper,  Marie Riou, Jérémie Beyou, Pascal Bidégorry, Kevin Escoffier, Chen Jinhao, Fabien Delahaye, Franck Cammas, Liu Xue, Jack Bouttell, Daryl Wislang, Justine Mettraux, Stu Bannatyne, Carolijn Brouwer.

La Chine démarre le premier EPR

Le 7 juin 2018,  la Chine a démarré le premier réacteur nucléaire de dernière génération  EPR de la planète à Taishan. Il entrera en service commercial cet été, notamment pour alimenter la mégapole de Canton, dans la dynamique province du Guangdong qui fait figure d’« atelier du monde ». Le second réacteur de Taishan doit être raccordé au réseau en 2019.

L’EPR comporte des éléments de sûreté bien plus importants que les réacteurs de génération 2, notamment une double enceinte de béton et un réceptacle sous la chaudière nucléaire pour récupérer les éléments hautement radioactifs en cas de fonte du cœur. Ce sont ces éléments de sûreté, une exploitation plus informatisée, une baisse des coûts de maintenance et une très forte puissance (1 650 MW électrique, 4 500 MW thermique) qui en font ses principaux atouts

Ces deux EPR avait été vendus par Areva à la Chine en 2007. Ils sont le fruit d’une coopération franco-chinoise lancée dès le début des années 1980, qui a d’abord débouché sur la construction de quatre « tranches » de deuxième génération sur les sites de Daya Bay et Ling Ao. Elle s’est prolongée dans le cadre de la Taishan Nuclear Power Joint Venture Company Limited, une coentreprise détenue à 70 % par China General Nuclear Power Corporation (CGN) et à 30 % par EDF.

Le premier béton avait été coulé à Taishan en 2009, soit presque deux ans après Flamanville et quatre ans après le finlandais d’Olkiluoto. Parti le dernier, l’EPR chinois arrive le premier bien qu’ayant aussi connu quelques retards : des malfaçons ont été détectées en 2015 sur la cuve des réacteurs, un élément central pour la sûreté. Conçues par Areva, les chaudières de Taishan ont toutefois été fabriquées en Chine par Dongfang Electric Corporation et n’ont pas connu les concentrations anormales de carbone sur le fond et le couvercle détectées sur la cuve de Flamanville, qui a été forgée dans l’usine Framatome (ex-Areva NP) du Creusot. Les Chinois ayant mieux travaillé, curieusement, ils ont été davantage freinés car leur position de pionnier service du réacteur : « Dans la mesure où aucune unité de génération d’énergie avec la technologie EPR n’a été mise en opération commerciale dans le monde, Taishan doit conduire plus d’expériences et de vérifications du design et de l’équipement. »

 Ces retards doivent être relativisés : les EPR, des réacteurs à eau pressurisée, sont conçus pour fonctionner au moins soixante ans

La Chine est l’un des rares pays à prendre au sérieux ses engagements climatiques et, grâce à un effort gigantesque (voyez le développement des scooters et véhicule électriques) à contenir puis diminuer ses dégagements de gaz à effets de serre. Le nucléaire civil  joue un rôle primordial important dans cette stratégie, o ù la France, pionnière en ce domaine, joue un rôle encore important et ancien- voir mon précédent blog (Le nucléaire franco-chinois : histoire d’un extraordinaire succès)

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