Donfeng
et la Volvo Race
La Volvo Race ,
c’est à l'origine la mythique Whitbread
Round the World Race fondée en 1973. Dans son format actuel, elle compte 9 étapes, représente environ 120
jours de mer et a la réputation d’être la course la plus extrême à la voile
autour du monde en équipage et avec escale : 45.000 miles soit environ 83.000
kilomètres, 4 océans, 6 continents avec 12 villes escales...
Le bateau chinois de
Dongfeng, skippé par le Français Charles Caudrelier, s'est imposé dimanche1er
juillet comme le grand vainqueur de la 13e édition de la Volvo Ocean Race, au
terme d'une dernière étape pleine de suspense, bouclée à La Haye. Devant des
dizaines de milliers de personnes rassemblées sur la digue, Dongfeng est devenu
le premier bateau battant pavillon chinois à remporter une épreuve nautique de
cette importance.
La victoire s’est jouée
de très peu entre entre MAPFRE, Team Brunel et Dongfeng Race Team. Grâce à une
prise de risque stratégique maximale au moment de négocier les zones interdites
à la navigation en Mer du Nord, Dongfeng Race Team a décroché dimanche à La
Haye sa première victoire d’étape depuis le départ d’Alicante en octobre et du
même coup remporté l’édition 2017-2018 de la course autour du monde en
équipage.!
En s’engageant en 2014
dans la Volvo Ocean Race, Dongfeng, le fabricant de voitures et de camion,
actionnaire également de Peugeot-Citroën, avait un double projet : développer
sa communication à l’international et former des marins chinois. C’est à des
Français, Bruno Dubois, directeur du Team, et Charles Caudrelier, le skipper,
que la mission a été confiée. .oers de la première participation en 2014,
l’équipage franco-chinois avait déjà obtenu une troisième place qui avait
surpris – d’autant que le bateau avait dématé au large du Cap Horn et avait du
se détourner vers Ushuaïa ; ; à la deuxième participation, c’est une victoire !
Bravo à cette
collaboration franco-chinoise victorieuse et à l’équipage ( franco-chinois,
mais pas seulement- quelques anglais !, une hollandaise, une Suisse ) : Charles
Caudrelier, skipper, Marie Riou, Jérémie
Beyou, Pascal Bidégorry, Kevin Escoffier, Chen Jinhao, Fabien Delahaye, Franck
Cammas, Liu Xue, Jack Bouttell, Daryl Wislang, Justine Mettraux, Stu Bannatyne,
Carolijn Brouwer.
La
Chine démarre le premier EPR
L’EPR comporte des
éléments de sûreté bien plus importants que les réacteurs de génération 2,
notamment une double enceinte de béton et un réceptacle sous la chaudière
nucléaire pour récupérer les éléments hautement radioactifs en cas de fonte du
cœur. Ce sont ces éléments de sûreté, une exploitation plus informatisée, une
baisse des coûts de maintenance et une très forte puissance (1 650 MW
électrique, 4 500 MW thermique) qui en font ses principaux atouts
Ces deux EPR avait été
vendus par Areva à la Chine en 2007. Ils sont le fruit d’une coopération
franco-chinoise lancée dès le début des années 1980, qui a d’abord débouché sur
la construction de quatre « tranches » de deuxième génération sur les sites de
Daya Bay et Ling Ao. Elle s’est prolongée dans le cadre de la Taishan Nuclear
Power Joint Venture Company Limited, une coentreprise détenue à 70 % par China
General Nuclear Power Corporation (CGN) et à 30 % par EDF.
Le premier béton avait
été coulé à Taishan en 2009, soit presque deux ans après Flamanville et quatre
ans après le finlandais d’Olkiluoto. Parti le dernier, l’EPR chinois arrive le
premier bien qu’ayant aussi connu quelques retards : des malfaçons ont été détectées
en 2015 sur la cuve des réacteurs, un élément central pour la sûreté. Conçues
par Areva, les chaudières de Taishan ont toutefois été fabriquées en Chine par
Dongfang Electric Corporation et n’ont pas connu les concentrations anormales
de carbone sur le fond et le couvercle détectées sur la cuve de Flamanville,
qui a été forgée dans l’usine Framatome (ex-Areva NP) du Creusot. Les Chinois
ayant mieux travaillé, curieusement, ils ont été davantage freinés car leur
position de pionnier service du réacteur : « Dans la mesure où aucune unité de
génération d’énergie avec la technologie EPR n’a été mise en opération
commerciale dans le monde, Taishan doit conduire plus d’expériences et de
vérifications du design et de l’équipement. »
Ces retards doivent être relativisés : les
EPR, des réacteurs à eau pressurisée, sont conçus pour fonctionner au moins
soixante ans
La Chine est l’un des
rares pays à prendre au sérieux ses engagements climatiques et, grâce à un
effort gigantesque (voyez le développement des scooters et véhicule
électriques) à contenir puis diminuer ses dégagements de gaz à effets de serre.
Le nucléaire civil joue un rôle
primordial important dans cette stratégie, o ù la France, pionnière en ce
domaine, joue un rôle encore important et ancien- voir mon précédent blog (Le
nucléaire franco-chinois : histoire d’un extraordinaire succès)
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