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jeudi 23 septembre 2021

Il faut faire Cigéo ! C'est la meilleure solution pour les générations futures ! Contribution à l’enquête sur la déclaration d‘utilité publique

 Est actuellement en cours une enquête publique sur le Projet de déclaration d’utilité publique (DUP) du projet de centre de stockage en couche géologique profonde des déchets radioactifs de haute et de moyenne activité à vie longue (Cigéo)

Tout le monde peut contribuer sur le registre électronique https://www.registre-numerique.fr/dup-cigeo/deposer-son-observation.  Le  registre a été ouvert 15/09/2021 par la commission d'enquête, et  sera clos le 23/10/2021 à 12 heures

Contribution : Il faut faire Cigéo ! C'est la meilleure solution pour les générations futures !

1) Un consensus scientifique et une maturité scientifique et technique

Extrait du rapport du JRC, organe d'expertise scientifique de la Commission Européenne : "À l’heure actuelle, l existe un large consensus scientifique et technique selon lequel l’enfouissement des déchets radioactifs de haut niveau et de longue durée dans les formations géologiques profondes est considéré comme un moyen approprié et sûr de les isoler de la biosphère pendant de très longues périodes "

Extrait du rapport NEA/OCDE sur les déchets nucléaires : "Le consensus scientifique d’aujourd’hui est que les dépôts géologiques profonds (DGR)-Deep Geolical Repository) sont une approche sûre et efficace pour éliminer..définitivement les déchets de haute activité (HLW)...Les principes de sécurité et les solutions technologiques pour la gestion à long terme des HLW et SNF (haute activité et fuel usagé) sont maintenant bien établis...Le consensus scientifique et technologique sur la sécurité de de l’élimination géologique profonde du SNF/HLW été développé sur plus d’un demi-siècle"

2) une expertise et une contre-expertise socioéconomique ( expertise de l’Andra, contre-expertise du Secrétariat général à l’investissement SGPI)

"À l’échelle internationale, le stockage en couche géologique profond est une option privilégiée par tous les différents Etats ayant recours à l’atome. Les autres solutions avancées, comme l’entreposage, la séparation / transmutation ou encore le stockage en forage, souffrent encore d’un déficit de maturité opérationnelle ou d’un manque de prise en considération des générations futures.

Le projet Cigéo vise à stocker en couche géologique profonde les déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue avec une sûreté passive sur le très long terme. Cette option ne nécessite aucune intervention de la société une fois l’ouvrage fermé...

Cigéo constitue ainsi une forme d’assurance face à un risque de dégradation de la société à l’horizon de 150 ans. Le coût de cette assurance a été estimé à une prime unique de 118 euros par habitant. Cigéo se présente comme le choix de gestion offrant la plus forte attention aux générations futures

Le projet Cigéo offre un contrat d’assurance aux générations futures...La raison d’être de Cigéo est liée à sa capacité de protéger de façon passive les générations futures en cas de décroissance, et donc à la capacité de fermer le site dès que possible"

3) Un problème géologique traité par la géologie

Cigéo consiste à placer des déchets dont la radioactivité redevient normale au bout de 10000-15000 ans dans des verres (du basalte ! stabilité de l'ordre de millions d'années) , puis dans de l'acier, puis dans du béton, puis dans des couches géologiques qui n'ont pas bougé depuis 100 millions d'années. Les déchets radioactifs sont ainsi définitivement éliminés de la biosphère. Cigéo reproduit  un processus naturel tel celui des réacteurs d'Oklo, au Gabon, avec bien plus de garanties. Avec l'enterposage profond on ne cache rien, on n’oublie rien, on ne lègue rien...on laisse juste la géologie régler un problème géologique.

4) Des retombées économiques importante pour un projet précurseur et de grande ampleur

Les activités de l’Andra en Meuse/Haute-Marne soutiennent 2 216 emplois dont près de 900 à l’échelle des deux départements Au niveau des communautés de communes Portes de Meuse et Joinville-en-Champagne, l’Andra soutient 7 % des emplois du territoire et 10 % du PIB local.

5) On ne peut plus se permettre de procrastiner.

C'est le maintien de stockages en surface qui présente des dangers...et c’est pourquoi les adversaires idéologiques du nucléaire sont contre Cigéo...ils perdraient l’un de leurs principaux arguments :

Déclaration devant le Sénat du Président de l’ASN (B. Doroszczuk, 7 avril 2021) : « Tous les sujets abordés sur l’énergie nucléaire en France ont un point commun : ils ont tous fait l’objet d’études approfondies et l’heure a sonné pour le gouvernement et les politiques, aujourd’hui, qui doivent prendre des décisions. Autrement dit, l’absence de décision et d’anticipation en matière de politique énergétique, l’absence de choix concernant l’énergie pilotable qui intégrera le paysage français demain, l’indécision sur le nouveau nucléaire, sur les solutions relatives aux déchets, l’absence de visibilité pour le tissu industriel français, etc., auront très clairement des conséquences irréversibles d’ici 2035/2040 « 

Il faut faire Cigéo, la France pionnière dans le domaine du retraitement nucléaire le doit !

Cf aussi sur ce blog : https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/04/cigeo-expertise-de-landra-contre.html ; Cigéo : expertise de l’Andra, contre-expertise du Secrétariat général à l’investissement (SGPI) : deux avis très positifs !

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/08/conference-citoyenne-sur-la-phase.html : Conférence citoyenne sur la phase industrielle pilote (Phipil) de Cigéo; c'est oui ! (avec certaines réserves)

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/03/le-nucleaire-et-ses-dechets-2-cigeo-et.html : Le nucléaire et ses déchets (2) : Cigéo et le Grand Débat






dimanche 12 septembre 2021

Conseil National de la Protection de la Nature : autosaisine du CNPN sur le développement de l’énergie offshore en France et ses impacts sur la biodiversité, le patrimoine naturel et les paysages (Juillet 2021)

http://www.avis-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2021-17_avis_autosaisine_cnpn_eolien_offshore_france_du_06_juillet_2021.pdf

Inquiétudes face à un programme offshore dément- encore pire que la PPE

Le  CNPN s’est interrogé  sur les conséquences sur la biodiversité et les paysages que pourrait représenter le fort développement de l’énergie offshore souhaité par la Commission Européenne dans sa Stratégie de l’Union Européenne sur les énergies renouvelables en mer annoncée le 19 novembre 2020. En effet, son objectif vise à multiplier considérablement l’énergie offshore dans la Communauté Européenne d’ici 2050 pour atteindre 300 GW en éolien (contre 12 GW actuellement) et 40 GW d’énergie océanique (ex. marémotrices, houle), soit une multiplication par cinq du parc éolien offshore européen actuel d’ici 2030 et par 25 d’ici 2050.

Ces projections vont bien au-delà de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) française révisée le 21 avril 2020. Celle-ci n’envisageait d’ici 2028 qu’environ 15 GW, soit au moins une trentaine de parcs éoliens offshore équivalant à celui de St-Brieuc (dont ceux déjà décidés pour lesquels la biodiversité n’a pas été correctement prise en compte)

L’objectif de la Communauté Européenne pour la France pourrait atteindre 62 GW en fourchette haute des scénarios de RTE, soit environ 7100 éoliennes si l’on tient compte d’une puissance moyenne future de 8 MW ou encore l’équivalent de 130 Saint-Brieuc.

La conclusion du CNPN est claire : L’adéquation des objectifs éoliens offshore avec l’objectif de zéro perte nette de biodiversité inscrit aux articles L. 110- 1 et L. 163-1 du code de l’environnement paraît difficile voire impossible à atteindre au regard de la connaissance actuelle des incidences et surtout des moyens techniques d’expertise et de pilotage permettant d’y remédier efficacement, ainsi que l’objectif de préservation du paysage marin.

Les Constats du CNPN :

Des effets importants sur la biodiversité marine et des connaissances très insuffisantes : Les impacts potentiels sur la biodiversité représentés par le développement de l’éolien offshore en France, tel que prévu par la PPE de 2020 (révisable en 2023) et de l’objectif fixé par la C.E. en 2020 pour l’horizon 2030 et 2050 pouvant aller jusqu’à 57 GW ou 62 GW, peuvent être très importants sur la biodiversité marine, en premier lieu sur l’avifaune reproductrice, migratrice et hivernante provenant de l’Europe entière ainsi que les chauves-souris migratrices ou locales par mortalité ou perte d’habitat (par évitement des parcs), sur les mammifères marins par perte partielle d’habitats, et sur les habitats marins et espèces les composant, notamment les poissons, crustacés et mollusques par modifications physiques, hydrologiques et chimiques… Nos connaissances des impacts potentiels restent très partielles et un volet d’études important est nécessaire pour mieux appréhender les particularités des trois façades maritimes françaises, par rapport aux milieux plus spécifiques de la Mer du Nord sur lesquels porte une grande partie du parc offshore européen actuel et donc des études (elles-mêmes souvent lacunaires) des impacts environnementaux des EMR (Energies Marines Renouvelables)

L’obligation de préserver la biodiversité ignorée par l’administration  : La description et l’évaluation de la démarche administrative de planification de l’éolien offshore jusqu’ici conduite en France… ont privilégié les activités socio-économiques sans prendre réellement en compte la biodiversité, pourtant prioritaire au titre des Directives Oiseaux et Habitats, et de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016 renforçant la démarche « Eviter, Réduire, Compenser » (ERC) dans l’objectif, notamment, de zéro perte de biodiversité, que le CNPN est tenu d’apprécier dans ses avis sur les dossiers d’aménagement qui lui sont soumis.

Le CNPN constate  que le « développement des EMR (Energies Marines Renouvelables) a jusqu'ici échoué à intégrer développement économique, transition énergétique et préservation de l'environnement dans une démarche vertueuse… les actuels Documents Stratégiques de Façades (DSF) n’ont pas réussi à prendre en compte l’impact cumulé des activités économiques déjà existantes sur la biodiversité…L’état initial de l’environnement et des paysages (depuis les principaux points du littoral) et les enjeux environnementaux principaux n’ont pas été pris en compte, et notamment les espèces protégées (contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne). Ceci est en contradiction avec des engagements européens (Natura 2000) concernant les zones de reproduction, de migrations et d’hivernage de l’avifaune, des chauves-souris, et des mammifères marins.

Points particuliers soulevés par le CNPN

Tailles des éoliennes et  poupées russes (ou quand un petit parc en cache un plus grand)

Le CNPN fait remarquer que la plupart des données sur les effets des éoliennes ont été acquises sur des générations précédentes de beaucoup plus faibles tailles


Le problème des « poupées russes » est celui du  cumul de parcs sur un même secteur choisi initialement au vu du seul impact du parc initial.

 Le fait de rajouter des parcs à ceux déjà installés (« poupées russes ») comme le prévoit la France sans vraiment l’annoncer clairement (cf. la volte-face des élus d’Oléron découvrant le procédé en 2021 lors de l’annonce du Débat Public), pour  lesquels les impacts environnementaux ne sont évalués et soumis à débat public que pour les parcs initiaux, ou au mieux seront estimés simplement par addition du nombre de parcs supplémentaires lors des dossiers ultérieurs en « saucissonnant » les études d’impacts à la charge de chaque nouveau porteur de projet, peut conduire à une sous-estimation grave des impacts globaux cumulés, qui pourraient être exponentiels et non linéaires, ou franchir des seuils délétères, par exemple pour les oiseaux dont certaines espèces peuvent éviter des petits parcs mais pas une accumulation de parcs contigus augmentant considérablement l’effet barrière et les forçant alors à pénétrer dans les parcs pour s’alimenter  ou pour les franchir en migration.

Localisation des parcs : l’impact sur la biodiversité n’est pas considéré en amont, les parcs français sont trop proches des côtes

« Contrairement à certains pays européens où la biodiversité est prise en compte en amont dans le choix des localisations de parcs, comme l’Allemagne, ce n’est pas le cas jusqu’à présent en France où ce choix s’est fait en fonction des contraintes socio-économiques ou militaires, la démarche ERC (Eviter, Réduire, Compenser)  ne s’effectuant que trop tardivement lors des études d’impacts et de demande de dérogations espèces protégées intervenant in fine par les porteurs de projets éoliens privés. La possibilité de trouver les zones les moins impactantes se trouve fortement réduite au sein des macro-zones qui leur sont imposées, et la réduction des impacts sur la biodiversité n’est pas leur priorité. Les porteurs de projet s’abritent en effet derrière un intérêt public majeur de lutte contre le réchauffement climatique, sans que l’on sache d'ailleurs la contribution réelle de l'éolien en mer à celui-ci, compte tenu de l’intermittence et du nécessaire complément par d’autres sources d’énergie notamment du gaz fortement émetteur de GES. On ne comprend pas pourquoi tous les parcs actuellement décidés l’ont été dans la zone des 12 miles de la côte, à une distance de 10 à 20 km de celles-ci. S’éloigner des côtes (notamment avec l’éolien flottant) est une nécessité pour plusieurs raisons, dont l'impact majeur sur les oiseaux et les chauves-souris, mais seulement jusqu’à une certaine distance pour ne pas impacter les cétacés qui se trouvent surtout plus au large. La protection des différents compartiments de la biodiversité est donc un exercice difficile, qui est à effectuer en amont du choix des emplacements des futurs parcs.

"Par facilité technique et financière, tous les parcs français actuellement décidés l’ont été dans la zone des12 miles, entre 10 à 20 km des côtes, alors que la moyenne en Europe est de 41 km. Pour atténuer l’impact sur les oiseaux marins et les chauves-souris, il faut absolument s’éloigner de la zone des 12 miles, sans être trop au large non plus pour ne pas impacter les cétacés."

Problème des zones Natura 2000 : il n’y a que la France où les margoulins de l’éolien ont réussi à faire ignorer la protection Natura 2000

Si NATURA 2000 n’interdit pas les éoliennes et autres utilisations d’énergies renouvelables par principe, comme aucune activité socio-économique au demeurant, l’examen au cas par cas des projets d’éoliennes dans les zones NATURA 2000 doit prouver qu’elles n’ont pas d’effets contraires au principe de protection de la biodiversité qui a justifié leur classement et la DGXI a rappelé dans son guide que la démarche ERC (Eviter, Réduire, Compenser) doit être faite en amont alors que la France l’applique in fine lorsqu’on ne peut plus revenir sur le choix de la zone. La transgression de ce principe de non installation de parcs éoliens en zones NATURA 2000 par la France (à notre connaissance il n’y a qu’un seul parc éolien dans une ZPS en Europe, en Allemagne) et d’absence d’étude d’incidence préalable au niveau des macro-zones, contredisent toutes les positions ministérielles antérieures au ministère Ségolène Royal. Trois projets de parcs sont en infraction à ce principe, Dunkerque, Port-Saint Louis du Rhône (face à la Camargue) et le projet d’Oléron

L’avifaune : Enjeux particuliers présentés par les trois façades maritimes françaises pour les oiseaux marins- Les côtes françaises, c’est pas la mer du Nord !

Alors que la grande majorité des éoliennes offshore actuellement déployées en Europe sont dispersées sur de grandes surfaces en Mer du Nord avec une distance moyenne à la côte de 41 km (et même 90 km pour le Hornsea park anglais), où la densité des oiseaux marins est relativement faible compte tenu de leur large dispersion sur cette mer, le cas de la France montre des particularités régionales très différentes liées notamment à la proximité des côtes des projets éoliens actuels et aux profondeurs importantes dans  certains secteurs, et au fait que certains couloirs constituent un passage obligé pour les oiseaux marins migrateurs aux deux passages d’automne et de printemps, deux facteurs qui augmentent les densités par rapport à la moyenne des espaces maritimes européen…

Ainsi, le Golfe de Gascogne constitue une zone de haltes migratoires, d’hivernage et d’estivage majeure en Europe, essentielles pour certaines espèces venues des régions arctiques et en route vers l’Afrique, telles que la Mouette de Sabine…. La côte Atlantique est essentielle pour l’hivernage des Puffins majeurs nichant dans l’hémisphère sud, et pour celui des Alcidés provenant d’une grande partie de l’Europe , comme l’a malheureusement montré contre toute attente l’hécatombe occasionnée par la marée noire de l’Erika en décembre 1999, qui a provoqué la mort de 150 000 à 300 000 Alcidés dont 80% de Guillemots de Troïl, dix fois plus que celle de l’Amoco Cadiz sur le Finistère nord. A l’époque on ignorait totalement ce stationnement privilégié des Alcidés, ce qui avait mis en défaut la ministre de l’environnement déclarant les premiers jours que « ce n’était pas la catastrophe du siècle »

Les caractéristiques des populations d’oiseaux et de mammifères marins en Mer du Nord diffèrent en partie de celles françaises en termes d’espèces et du rôle de la France comme zone de passage obligé pour les migrateurs qui sont concentrés sur le goulot d’étranglement de la Manche. A Dunkerque transitent 1,3 millions d’oiseaux en migration d’automne sur un front de quelques km, sans compter les oiseaux britanniques pour le reste de la Manche. Et cela se renouvelle en migration de printemps avec des effectifs plus faibles. Toutes ces raisons font que l’estimation des impacts potentiels est difficile à effectuer, mais qu’elle ne pourra qu’être plus élevée qu’en Mer du Nord, et que le principe de précaution devrait donc largement prévaloir.

La loi est claire sur le fait qu’un projet dont les impacts sur la biodiversité ne peuvent être compensés ne peut être autorisé. Il n’est pas acceptable que des porteurs de projets éoliens offshore cherchent à échapper à une demande de dérogation d’espèces protégées compte tenu de la persistance de perte de biodiversité faute de mesures compensatoires réalistes,

L’objectif de la Commission Européenne qui pourrait se  traduire par l’équivalent de 34 000 éoliennes offshore en 2050 dont 7100 pour la France semble clairement incompatible avec la survie de nombreuses espèces d’oiseaux marins dont la dynamique de population est liée à un taux de mortalité très faible des adultes.

Impact des éoliennes offshore sur le milieu marin en général

Les impacts sont difficiles à évaluer  et peuvent être très variés :  changements affectant le milieu aérien : visibilité des structures,  éclairage,  mouvement des pales ; changements affectant la colonne d'eau, turbidité de l'eau, production primaire, remise en suspension ou le dépôt des sédiments ; changements du niveau sonore pendant la construction et la production : si les rideaux de bulle sont généralement considérés comme efficaces,  le Conseil National de Protection de la Nature  note que la nouveauté du problème posé par le plan gouvernemental réside dans la taille et le nombre des projets.

Et le fameux Effet récif ? : Effet récif, effet structure, et prolifération d’espèces invasives.

Les structures immergées représentent un effet « récif », souvent mis en avant par les porteurs de projet, voire de concentration de poissons mais qui sont également des tremplins « relais spatialisés » pour le développement d’espèces exotiques invasives

L’effet « récif « a été mis en avant en Mer du Nord,  relativement à la colonisation des structures immergées par des organismes filtreurs, qui attirent d’autres espèces en créant un milieu propre aux substrats durs. Mais la diversité baisse après une première phase d’installation, en raison de la compétition d’espèces invasives… L’effet récif ne peut pas être généralisé à des fonds marins rocheux. Ses effets sur les poissons, crustacés et mollusques peuvent être positifs en milieux sableux mais difficile à distinguer de l’effet réserve engendré simultanément par l’arrêt des prélèvements par la pêche. De plus, cet effet « réserve naturelle » est annulé par une pêche plus intensive autour des parcs ou contrainte de se reporter dans des zones sub-optimales auparavant peu utilisées

Le CNPN souligne d’ailleurs, dans un contexte de multiplication des déploiements de structures et de parcs éoliens,  les effets délétères que pourraient générer la prolifération et l’extension d’espèces invasives du fait de la modification de la connectivité dans ces écosystèmes. Des espèces autochtones peuvent aussi disparaître de champs éoliens (ex la Petite vive Echiichthys vipera sur les parcs belges

Pollutions chimiques : L’effet récif pourrait aussi être contrarié par la présence d’ « anodes sacrificielles ». Il manque des données écotoxicologiques et des données environnementales permettant d'établir des seuils robustes pour l'aluminium (et ses espèces chimiques). L’évaluation du risque chimique est aujourd'hui limitée par manque de données marines suffisantes.

Particularités de la France dans le contexte énergétique européen

Le CNPN invite à poser sérieusement la question du débat nécessaire entre le coût-bénéfice du rôle des EMR dans la lutte contre le réchauffement climatique dans le mix énergétique actuel et futur concernant ici la seule production électrique, par rapport aux enjeux régaliens de la biodiversité et des paysages. Cette question devrait faire l’objet d’un débat public transparent pour l’ensemble de la société. C’est notamment ce qu’a demandé le CESER Nouvelle Aquitaine dans un rapport remarquable sur la question

Le CNPN rappelle que globalement, en Europe,  la grande majorité des pays présentent un bilan carbone de consommation électrique mauvais, mais avec de très fortes disparités (allant en 2018 de 944 g de CO2 par KWh pour la Pologne et 453 g pour l’Allemagne, à seulement 38 g pour la Suède et entre 30 et 53 g pour la France, les deux meilleurs élèves du point de vue climatique.

Ceci est évidemment dû au mix électrique français et au nucléaire pour lequel la production de CO2 par KWh produit (calculée sur la base de l’analyse du cycle de vie) est de 6 -12 g eq.CO2/ kWh pour (12-50 g au niveau mondial) contre 14-59 g pour l'éolien, 6-35 g pour l’hydroélectricité, 41-85 g pour le solaire, 230 g pour la biomasse, 418-800 g pour le gaz, 650-730 g pour le fuel, et 820-1060 g pour le charbon. Les prévisions des émissions de CO2 par kW/h pour les parcs éoliens offshore actuellement programmés sont de 1,5 à 2 fois supérieures à celle de l’énergie nucléaire (14-19 g eq.CO2/kWh).

Alors le CNPN pose carrément la question : chaque pays doit-il être responsable de ses choix énergétiques ou doit-on accepter de reporter les efforts sur l’ensemble des pays européens par solidarité ? Autrement dit, la France, qui figure parmi les trois pays européens (dans et hors C.E.) les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serres (GES) pour la production électrique décarbonée et le meilleur au monde des pays développés en émission de CO2 par unité de PIB depuis 1990 selon le Ministère de la Transition Ecologique (Stratégie Nationale Bas Carbone 2020 p.7), doit-elle payer en termes de biodiversité et de paysage pour les pays hautement émetteurs de GES ? Devons-nous laisser imposer jusqu’à 7100 éoliennes sur les côtes françaises alors que nous sommes parmi les meilleurs élèves en matière de décarbonation de l’électricité ?

Les recommandations du CNPN

Le CNPN recommande notamment

- de mettre la démarche ERC (Eviter, Réduire Compenser) en amont en tenant compte de la biodiversité, en développant la dimension du E de l’Eviter, avant d’envisager les zones de développement de l’éolien, comme l’exigent les directives Natura 2000, la Directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001 et la loi de 2016 sur l’absence nette de perte de biodiversité.

- la fin de la stratégie des poupées russes : Le principe de ne consulter lors des Débats Publics de la CNDP que les caractéristiques et les impacts supposés du premier parc, sans prendre en compte réellement ceux des parcs qui s’y ajouteront, ce que nous avons appelé la stratégie des « poupées russes », doit être plus transparent et faire l’objet d’un nouveau débat public à chaque adjonction de parcs, notamment pour tenir compte de la course au gigantisme des éoliennes que maitrise mal la facilité des « permis enveloppe » qui autorisent une puissance totale à installer mais pas suffisamment ses modalités.

- il convient d’éviter absolument les zones Natura 2000, et notamment les ZPS Oiseaux, qui par définition représentent les zones les plus riches en termes de biodiversité, sélectionnées après une démarche rigoureuse de près de dix ans sur critères scientifiques objectifs.

- il est absolument nécessaire que les porteurs de projets fassent avant la phase de dépôt de demande de permis, un état des lieux très précis de la biodiversité, au minimum en termes de densité, de fonctionnalité et de répartition des taxons sur un rayon d’une dizaine de km (à 30 km pour les mammifères marins), puis le même suivi régulier pendant toute la phase d’exploitation, ainsi qu’un suivi rigoureux des mortalités d’oiseaux et de chauves-souris par méthode automatisée (et non plus seulement par modélisation CMR), afin de pouvoir mesurer l’impact réel de leur parc par un organisme indépendant qui analyserait les données.

- il paraîtrait prudent de ne pas communiquer à la Communauté Européenne une planification géographique trop précise pour l’instant, puisque les conditions que prévoyait la directive DCSMM de 2014 fixant le délai de mars 2021 n’ont pu être satisfaites, et de prévoir un moratoire sur les futurs parcs n’ayant pas encore été choisis par appels d’offre, dans l’attente des principales études permettant de les localiser en prenant réellement en compte la biodiversité.

- Donner un réel statut d’opposabilité aux DSF (Documents Stratégiques de Façades), en déterminant quelles activités pour quels espaces sont concernés, avant leur adoption par les préfets coordinateurs…. Les DSF constituant de puissants documents supérieurs de planification avec des régimes d'opposabilités terrestre et surtout marin, ils doivent constituer des documents de référence complets et aboutis.

samedi 4 septembre 2021

Des environnementalistes contre l’éolien off shore : La Commission supérieure des sites, perspectives et paysages : avis sur l’éolien en mer

La CSSPP contre l’industrialisation de la mer

Le billet précédent https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/09/france-nature-environnement-la-bonne.html traitait de la forfaiture de la Fédération Nature Environnement (FNE) sur les sujets de l’éolien off-shore et des positions contraires d’autres associations comme Sea Shepherd

Maintenant, c’est une vénérable institution dédiée à la défense des paysages (à l’époque, on ne parlait pas encore environnement…) qui s’attaque à la sulfateuse à la politique de l’éolien off-shore). La Commission supérieure des sites, perspectives et paysages a été instituée par la loi du 2 mai 1930 réorganisant la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire et pittoresque. Elle comporte huit membres représentant les ministères  chargés de l’environnement, l’architecture, l’urbanisme, les collectivités locales, le tourisme, l’agriculture, les transports), quatre députés, quatre sénateurs, quatorze personnalités qualifiées.

Donc, la CSSPP a émis le 16 juin 2021 un avis assez roboratif sur ce qu’il faut bien appeler les conséquences d’une industrialisation de la mer pour le patrimoine naturel et paysager

Avis du 16 juin 2021 de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages (CSSPP) sur l’éolien en mer

https://www.sitesetmonuments.org/Avis-du-16-juin-2021-de-la-Commission-superieure-des-sites-perspectives-et-paysages-CSSPP-sur-l-eolien-en-mer

 Résumé  et principales propositions

- La Commission supérieure des sites, perspectives et paysages s’inquiète du développement des projets éoliens offshore tels que proposés par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, et du potentiel jusqu’à 57 GW suite aux propositions de la Commission Européenne pour 2050, qu’elle juge disproportionnés eu égard aux enjeux de préservation du patrimoine naturel et paysager.

NB : Pour fixer les ordres de grandeur , le projet de 62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc  représente seulement 0,5 GW installés, tout comme celui d’Yeu-Noirmoutier - –donc plus de 100 Saint-Brieuc !

 - La Commission estime que la transition énergétique ne doit pas conduire à porter gravement atteinte au littoral français dont la valeur paysagère, artistique, mémorielle et touristique est au premier plan en Europe, sous peine de remettre en cause plus d’un siècle d’efforts constants de protection du littoral par l’Etat.

 - La Commission recommande la prise en compte du paysage dès l’état des lieux des Documents Stratégiques de Façades au moment des choix des zones ayant vocation à accueillir de l’éolien en mer, et que l’éolien flottant à grande distance des façades du littoral français soit privilégié.

-Enfin la Commission souligne que pour de nombreux projets, le ministère de l’environnement  propose des distances plus (trop) proches des côtes que la plupart des autres pays européens (de 30 à 20 km voire 10 km pour Dunkerque, ce qui provoque un conflit violent avec les Belges)

Ainsi, la Commission appelle :

-  à généraliser une cartographie précise des sites à enjeux paysagers sur le littoral, depuis lesquels la valeur du regard terrestre sur la mer et la contemplation de la mer sont importantes, tels que les sites classés, les fronts de mer ou les belvédères, les pointes, les caps et les îles.

- à  tenir systématiquement compte du paysage et de l’ensemble des impacts sur le paysage au niveau national et au niveau déconcentré DREAL-DIRM-DDTM, en amont des projets, au moment des choix des zones ayant vocation à accueillir de l’éolien en mer :

« Il est nécessaire que cette prise en compte intervienne dès la phase d’élaboration de l’état des lieux des Documents Stratégiques de Façades, dans une perspective de grand paysage, et soit présentée lors des concertations sur les macro-zones et de l’élaboration des études techniques, y compris aux Commissions départementales de la nature, des paysages et des sites (CDNPS)… ces apports devront faire partie des documents nécessaires produits par les maitres d’ouvrage lors des débats publics qui, depuis la loi ESSOC, sont situés en amont du choix des zones d’appels d’offre par le ministre ».

Extraits significatifs

https://www.sitesetmonuments.org/Avis-du-16-juin-2021-de-la-Commission-superieure-des-sites-perspectives-et-paysages-CSSPP-sur-l-eolien-en-mer

« La Commission estime que les paysages littoraux se caractérisent par un rapport unique entre un trait de côte fini et un horizon marin infini, une harmonie du mariage entre la terre et la mer. En s’imposant entre les deux, les éoliennes en mer modifient radicalement la nature et la valeur de ces paysages maritimes, jusqu’alors non industrialisés. Visibles depuis la côte, nos eaux territoriales participent pleinement à la qualité de nos paysages terrestres côtiers. Les paysages marins et leur littoral, peints par les plus grands artistes tels Monet, Maufra, Moret, Gauguin, Turner, ont une valeur artistique, touristique et mémorielle inestimable. »

Commentaire : exemple pour Bretagne Ouest (Groix-Belle Ile), on parle de ça  (Port-Coton à Belle-Île)


« La Commission considère que le développement de l’éolien en mer a un impact important sur le paysage, en raison de la taille des éoliennes, de leur mouvement et de l’absence d’écrans végétaux ou de reliefs contrairement aux paysages terrestres, qui les rendent visibles parfois jusqu’à 70 km (ex : études menées en Bretagne Sud qui permettent d’estimer la visibilité depuis la côte). L’ensemble de ces éléments, le clignotement des éoliennes et, dans certains cas, les effets de reflets sur l’eau, peuvent entrainer une pollution visuelle et lumineuse, notamment nocturne. »

Commentaire : Sur de nombreux dossiers, et en particulier sur Groix-Belle-Île, il a été montré que les photomontage de la maitrise d’œuvre réalisés par Géophom, dont les promoteurs éoliens sont les clients, minimisent l’impact visuel par divers moyens : surexposition, gabarit sous-estimé, vision panoramique…

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/01/eoliennes-geantes-de-bretagne-sud-groix.html

 


« Certains membres de la Commission estiment que le choix des sites des premiers parcs a été fait sans tenir suffisamment compte de ces enjeux paysagers (Fécamp, Courseulles, Saint-Nazaire, Yeu-Noirmoutier, Dieppe le Tréport, Saint-Brieuc et Dunkerque), pour beaucoup en face de sites classés voire mémoriels (plages du débarquement), et trop proches des côtes (de 30 à 20 km voire 10 km pour Dunkerque) »

Commentaires : c’est beaucoup plus proche que dans les pays nordiques

« La Programmation Pluriannuelle de l’Energie révisée en 2020 prévoit notamment des zones d’implantation d’éoliennes s’étendant des côtes d’Aquitaine jusqu’au Pas-de-Calais ainsi qu’en Méditerranée ; elle ne doit pas remettre en cause les efforts constants de protection des paysages du littoral par l’Etat, depuis la loi de 1906 relative à la protection des sites, puis complétés par l’action du Conservatoire du Littoral et la loi Littoral. Ils estiment que ces conséquences seront décuplées avec les propositions communiquées en 2020 par la Commission Européenne pour 2050 selon lesquelles la France disposerait d’un potentiel jusqu’à 57 GW en offshore, autant que le parc nucléaire français »

« La Commission souligne que depuis la loi pour un État au service d’une société de confiance de 2018 (ESSOC), les débats publics préalables sur de vastes zones potentielles permettent aux services de l’Etat de prendre du recul et d’intégrer ces enjeux paysagers majeurs. En 2020, ces enjeux ont également été pris en compte lors des débats publics en Normandie pour défendre un classement UNESCO à l’initiative d’un élu local ou en Bretagne Sud, par des associations de protection de la nature et des paysages. »

Certains membres de la Commission remarquent que malheureusement le choix final de la « zone ministre » pour lancer l’appel d’offre notamment en Bretagne sud est encore trop près des côtes, alors que la technologie de l’appel d’offre concerne l’éolien flottant et que la macro-zone s’ouvrait bien plus au large. Pourtant dès les premiers débats publics, l’enjeu paysager a été au cœur des échanges, et a cristallisé les oppositions et les principaux recours juridiques.

Commentaire : Ce massacre d’un des plus beaux paysages marins est insupportable et inconcevable : il s’agit  d’une soixantaine d’éoliennes flottantes de plus de 200 mètres de hauteur entre Belle-Ile-en-Mer et Groix ! François Goulard : « Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé ».

Sur ces sujets , voir aussi https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/10/non-limplantation-des-60-eoliennes.html, https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/10/eolien-maritime-la-mer-nest-pas-vide-et.html, https://vivrelarecherche.blogspot.com/2020/08/les-plans-delirants-dune-lunion.html

France Nature Environnement, la bonne alliée des margoulins de l’Eolien sur Terre comme sur Mer,

 « France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement », c’est ce qu’ils prétendent sur leur site. Eh bien, ce n’est plus vrai .

 Florilège de citations issu de documents divers de la FNE, d’interviews, de communiqués de presse…

 "Le développement de l'éolien en France est soumis à la réglementation la plus stricte d'Europe."(Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement)

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/l-eolien-en-france-la-transition-energetique-merite-coherence-et-clarte-841043.html

Commentaire : Faux !! par ex la distance de 500m aux habitations est l'une des plus  laxistes au mode

La FNE soutient les mesures de simplification annoncées par le ministre pour encourager le développement de parcs éoliens offshore : « Les mesures de simplification annoncées par le ministre doivent encourager le développement de parcs éoliens offshore…. France Nature Environnement souscrit à une politique plus ambitieuse de développement des parcs éoliens offshore, parce qu’elle participe à l’indispensable diversification et relocalisation de nos modes de production énergétique. La France doit néanmoins se donner véritablement les moyens pour atteindre son objectif. Ce que propose France Nature Environnement n’est pas une contrainte de plus, c’est un accélérateur de changement. »

https://fne.asso.fr/communiques/%C3%A9olien-en-mer-le-d%C3%A9fi-de l%E2%80%99acceptabilit%C3%A9

Commentaire : Donc la FNE soutient la transformation des plus beaux paysages côtiers en zones industrielles à rythme accéléré

« Saint –Brieuc : France Nature Environnement – Bretagne tient à réaffirmer sa position sur le développement des énergies renouvelables : face à l’urgence climatique, la transition énergétique est indispensable… gardons à l’esprit que si les éoliennes marines engendrent un impact visuel, cet impact doit être mis en regard d’autres impacts objectivement bien plus graves, tels ceux provoqués par les énergies fossiles, mais aussi par la pollution radioactive de la Manche, du fait du rejet permanent de tritium en mer à partir du complexe nucléaire de la Hague… »

https://www.vivarmor.fr/2021/04/30/parc-eolien-en-baie-de-st-brieuc-fne-bretagne-reaffirme-la-necessite-dune-transition-energetique-concertee/

Commentaire : Ben pas vraiment de commentaire, les titres de la presse sur le fiasco du chantier de Saint-Brieuc suffiront. On notera que ce qui guide la FNE, ce n’est pas la défense de l’environnement mais la phobie du nucléaire alors qu’il est l’instrument le plus efficace de la décarbonation de l’électricité

 


"France Nature Environnement et 8 acteurs de la transition énergétique appellent le gouvernement à adopter une posture constructive et à prendre des décisions opérationnelles pour un développement de l'éolien ancré localement"

https://fne.asso.fr/communiques/tribune-l%C3%A9olien-en-france-la-transition-%C3%A9nerg%C3%A9tique-m%C3%A9rite-coh%C3%A9rence-et-clart%C3%A9

 Commentaire : l’éolien, ça avance pas assez vite, il y aurait des résistances, il faut des mesures !

"Grâce à l’effet de foisonnement (effet de lissage des variabilités de la production lié à la présence de trois régimes de vent en France), au recours à d’autres moyens de production renouvelable comme l’hydroélectricité et à des mesures de réduction des consommations...la variabilité de production de l’éolien ne nécessite pas de construire de nouvelles centrales thermiques"

https://fne.asso.fr/dossiers/l%C3%A9olien-terrestre-enjeux-et-impacts

Commentaire : pur et simple mensonge!

« Sébastien Genest, président de FNE déclare : « Pendant que les grandes déclarations sur l'avenir de la planète s'enchaînent à New York, les lobbies s'attaquent à l'avenir d'une énergie renouvelable ici, tout près de chez nous, au Sénat… Plutôt que de se faire le relais d'arguments irrationnels contre les éoliennes, certains sénateurs feraient mieux d'élever le débat »

http://www.arnaudgossement.com/archive/2009/09/22/projet-de-loi-grenelle-2-un-vent-mauvais-souffle-sur-les-eol.html

 Commentaire : Wahoo @FNEasso, vous le défendez bien le lobby des  margoulins de l'éolien..

 "Un grand nombre d'obstacles comme le classement des éoliennes...dans la police des installations classées, durcissement des règles relatives à la visibilité et aux zones de développement réservé, mise en concurrence des énergies renouvelables entre elles empêchent les projets d'éoliennes d'avancer"

 https://www.actualites-news-environnement.com/21531-reactions-fne-opposition-eoliennes.html

 Commentaire : Envoyons balader toutes les réglementations et ça ira mieux ! Et vous vous prétendez une association de défense de l'environnement  @FNEasso ! Et la concurrence c’est bon pour le nucléaire, pas pour l’éolien ! quel aveu !

 Arnaud Gossement, porte parole de FNE : «A force de multiplier les contraintes juridiques qui pèsent sur la filière, il sera bientôt plus facile de construire une centrale nucléaire qu'une éolienne !   Se pose-t-on autant de questions sur le respect des paysages ou le démantèlement des installations lorsque l'on parle de centrales nucléaires ? (…) La réponse est non''.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/divergence_eolien_8399.php4

 Commentaire : décourage le commentaire ! On lui explique quand même pour l’empreinte au sol

« Sortir du nucléaire, en somme, c'est accomplir notre transition énergétique. »

https://fne.asso.fr/dossiers/les-contre-v%C3%A9rit%C3%A9s-du-nucl%C3%A9aire

Commentaire : raté, le nucléaire est au fond la seule transition énergétique clairement réussie, climatiquement, écologiquement, économiquement ! 


"Le parc naturel marin (PNM) des estuaires picards et de la mer d'Opale a rendu un avis négatif. sur le projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport. Sur les 62 éoliennes qui doivent être installées au large du Tréport, un tiers se trouve dans la zone du PNM….. France Nature Environnement regrette ce choix qui met en difficulté la filière des énergies marines renouvelables et l’atteinte de l’objectif de 40% d’électricité renouvelable d’ici 2030."

http://civicrm.fne.asso.fr/civicrm/mailing/view?reset=1&id=6809

Commentaire : c’est pas beau, ça ! Quand on envoie balader les parcs naturels maritimes pour les transformer en zones industrielles, @FNEasso approuve  

" Un parc éolien est une aire marine protégée…FNE Bretagne a récemment réaffirmé son soutien au développement.. des énergies renouvelables, en particulier au parc éolien au large de Saint-Brieuc, dont la construction a commencé. En dépit de l’éventuelle pollution intervenue le 14 juin ? Cet incident fait partie des risques potentiels d’un chantier que nous avions listés…"

https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/peche/39978-denez-lhostis-un-parc-eolien-est-une-aire-marine-protegee

Commentaire : vraiment cool @FEEasso sur la défense de l’environnement…Tous les environnementalistes ne sont pas d’ accord par exemple Sea Shepherd

"Non, les éoliennes ne fonctionnent pas 25% du temps : elles fonctionnent 75 à 95% du temps mais pas à capacité maximale"

Commentaires : ouaf, ouaf, Et avec des variations brutales et difficilement gérables

« Intégration de la biodiversité dans le développement de l'énergie éolienne en France. Désireux de favoriser le déploiement de l’énergie éolienne en minimisant ses impacts potentiels sur la biodiversité, France Nature Environnement et GDF SUEZ ont réalisé ensemble ce document… »

Commentaire : quand la FNE s’associe aux gaziers pour faire la propagande de l’éolien ! Mais pourquoi les gaziers ? J’ai besoin d’expliquer ? Intermittence…

https://fne.asso.fr/publications/int%C3%A9gration-de-la-biodiversit%C3%A9-dans-le-d%C3%A9veloppement-de-l%C3%A9nergie-%C3%A9olienne-en-france

Dites  @FNEasso, est-ce que vos adhérents qui sont venus vers vous pour défendre le cadre de vie, les paysages. etc connaissent bien vos positions ? Sinon, ils peuvent se tourner vers d'autres associations...Il y en a beaucoup, comme la FED, Vent libre, Le vent tourne, Gardez les caps ! Les gardiens du large, Le Mont Champot…les Vents de la colère

Sea-Shepherd et l’éolien en mer

En ce qui concerne plus spécifiquement le problème de l’éolien maritime, il est intéressant de comparer avec les positions de l’association environnementaliste Sea-Shepherd…

« Sea Shepherd a récemment exprimé ses inquiétudes sur les différents projets d’éoliennes en mer prévus en France en raison de leur impact colossal sur la vie marine et les dérogations de destruction d’espèces protégées accordées par l’Etat français aux promoteurs du secteur. Pour cette raison nous nous étions joints à la manifestation contre le projet à Saint-Brieuc organisée par le Comité des Pêches des Côtes d’Armor fin mai.

L’Aeolus, navire de forage actuellement en baie de Saint-Brieuc a déclaré une fuite d’huile de 100 litres ce lundi, représentant une nappe de 15,9 km de long et de 2,8 km de large, indique un communiqué de la préfecture maritime….

Ce projet tel qu’il doit être réalisé, à cet endroit précis qui abrite une biodiversité fragile et des espèces particulièrement sensibles aux nuisances générées par les éoliennes, est un véritable scandale écologique » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. « L’alibi de la lutte contre le changement climatique est irrecevable face à la destruction du milieu marin, premier organe de régulation du climat. Il est urgent que le grand public saisisse l’importance de l’enjeu et que des informations complètes et transparentes soient enfin données aux Français ».

Si une plainte commune de Sea Shepherd avec le comité des pêches peut surprendre, elle n’en n’est pas pour autant dénuée de sens.

« Les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc ont été jusqu’ici les plus farouches opposants à ce projet d’éoliennes. Si nos priorités divergent, nous avons un objectif commun avec tous ceux qui veulent garder la mer vivante. Ce projet est un véritable écocide contre lequel un vent de colère citoyen devrait s’élever. Les pêcheurs ne doivent pas être seuls à livrer cette bataille, elle nous concerne tous » conclut Lamya Essemlali.

https://seashepherd.fr/2021/06/15/projet-eolien-en-baie-de-saint-brieuc-responsable-dune-pollution-maritime-sea-shepherd-porte-plainte/

« Nous avons commencé à aborder le sujet de l’éolien, il y a seulement quelques mois. En creusant, on s’est rendu compte qu’on est face à un enjeu majeur. Tel qu’il est conçu en France, il va y avoir un impact catastrophique sur le littoral et la vie marine…Notre rôle est d’alerter et de rendre ce sujet complexe le plus compréhensible possible. L’industrie éolienne utilise des passe-droits ! Tout ça est un alibi de la lutte contre le changement climatique. Sous ce prétexte, on autorise ce genre de projets. Le fait qu’une association écologique s’empare du sujet, je pense que ça interpelle….

L’éolien en mer  sacrifie la vie marine, qui est le premier organe de régulation du climat et qui est une alliée. La plupart des gens n’ont aucune notion de ce que les éoliennes vont avoir comme impacts environnementaux, mais aussi sur le prix de la facture d’électricité. L’éolien est devenu un symbole de la transition énergétique mais c’est un mythe !

Les pêcheurs veulent préserver leur milieu marin. Nous voulons préserver la biodiversité marine. Nous sommes face à un opposant commun. Iberdrola a quand même obtenu des dérogations pour la destruction de 59 espèces ! (NB à Saint Brieuc)… Le projet de la baie de Saint-Brieuc doit aller ailleurs. Pas forcément en mer. À terre, installer de l’éolien devient aussi compliqué. Les gens n’en veulent plus près de chez eux. Le problème c’est qu’on commence à raser des forêts, à les mettre sur des montagnes… On aimerait un moratoire sur les projets éoliens. Que l’on se pose, qu’on revoie toute la copie, et qu’on exclue d’emblée certains sites de ces projets industriels, comme ici en baie de Saint-Brieuc.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc/pour-sea-sheperd-lutter-contre-l-eolien-en-baie-de-saint-brieuc-c-est-maintenant-ou-jamais-952ec532-0015-11ec-89f6-98e781273c08

NB : Sea-Sheperd a diffusé des enregistrements sous-marins de bruit de forage à Saint-Brieuc . terrifiant ( eh oui, le bruit se propage beaucoup mieux sous l’eau !

On ne peut pas sacrifier la vie marine au prétexte de lutter contre le changement climatique. La vie marine est LE meilleur rempart au changement climatique. À ceux qui se demandent encore pourquoi on se mobilise contre ces projets, la réponse est là :  "Les projets d'usines éoliennes en mer tels qu'ils sont prévus en France vont gâcher un siècle d'efforts de préservation du littoral" CNPN-Conseil National pour la Préservation de la Nature