Renouvelables
et faux marché expliquent largement les hausses du prix de l’électricité, et en
particulier celles de 2019.
(ou l’explication du très étrange mystère selon lequel, plus il y a d’éolien « pas cher » dans le mix électrique, plus son prix est élevé)
Une augmentation du prix de l’électricité a été
décidée (6 % en juin, 1 ou 2 % de plus en août). Elle résulte d’une double
aberration idéologique, d’une politique doublement irrationnelle et d’un double
gaspillage scandaleux : d’une part, l’aberration du développement des
énergies nouvelles, particulièrement éolien et la volonté idiote et délétère
pour les enjeux climatiques, de baisser la part du nucléaire. D’autre part, le
dogme libéral de la libéralisation de l’électricité et du tout marché. Explication, aidée par un certain nombre
d’interventions.
La
responsabilité des renouvelables.
Eh oui, c’est curieux, mais ça marche dans tous
les pays, plus il y na de renouvelable, qui devient prétendument de plus en
plus rentable, plus le prix de l’électricité augmente. Etrange !
L’électricité renouvelable, plus exactement, le
renouvelable intermittent, c’est-à-dire le photovoltaïque et l’éolien. augmentent les coûts d’une quadruple
façon.
Le coût direct de production de l’éolien et du
photovoltaïque est élevé, même s’il tend à baisser. Les renouvelables ne se développent que grâce à des subventions
massives. Ces subventions prennent la forme d’un achat garanti de toute la
production à un prix élevé (actuellement 90 euros/kWh pour l’éolien, et 290
euros/kWh pour l’éolien offshore). Cet achat est financé par une taxe prélevée sur les
ventes de toutes les formes d’électricité, dont le montant est affecté aux
renouvelables. On connaît donc bien le surcoût de cette électricité. Il est
actuellement de près de 7 milliards (TVA comprise, car le fisc taxe cette
taxe), et il augmente régulièrement.
La multiplication des éoliennes et des panneaux solaires a un impact sur le réseau de transport d’électricité. Avant les renouvelables, l’électricité était produite en 150 ou 200 points du territoire (20 sites nucléaires, autant de centrales à charbon et au gaz, un peu plus de barrages) ; avec les renouvelables, elle est produite en 10 000 points. Pour faire face à cet agrandissement du réseau, RTE dépense environ 1 milliard par an, coût qui est évidemment répercuté en une augmentation équivalente des prix.
Les renouvelables bénéficient d’une priorité d’accès au réseau, qui doit acheter tout ce qu’ils produisent, au moment où ils le produisent. Les autres sources d’électricité (nucléaires, thermique) doivent alors immédiatement diminuer d’autant leur production. Cet effet d’éviction fait que leurs coûts fixes sont amortis sur un moindre nombre d’heures de fonctionnement, et donc que leurs coûts moyens augmentent. Augmentation elle aussi nécessairement répercutée dans les prix de vente.
On a enfin introduit un mécanisme de « garantie de capacité » qui consiste à payer les entreprises qui s’engagent à pallier les insuffisances de l’intermittence éolienne et solaire. Ce coût est encore faible, mais en augmentation rapide. Il contribue bien évidemment à l’augmentation des prix de vente.
(cf Remy Prud’homme, https://www.contrepoints.org/2019/06/11/346546-qui-a-fait-augmenter-le-prix-de-lelectricite)
Ajoutons
cette manipulation, cette fake new gigantesque, cette intox de l’Ademe sur le coût des renouvelables dont
j’ai parlé dans un blog précédent.
(https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/02/les-clowneries-de-lademe.html). C’est
que dans le coût des renouvelables, il faut tenir compte du prix auquel on peut
vendre l’électricité, qui doit être produite au moment où l’on en a besoin.
Lorsque les ENR variables tournent à
plein régime, et que le besoin d’électricité est faible, la valeur de
l’électricité produite est très faible…Il est arrivé même qu’elle soit négative ;
le 1er janvier 2018 , en France ! EDF était obligé de payer
pour que l’Espagne achète le courant que les éoliennes produisaient
à plein tube – alors que toute le monde était sous la couette et que
personne n’en avait besoin.
La
responsabilité du dogme libéral du marché
D’une façon générale, un marché concurrentiel
élimine les rentes et stimule l’innovation, entraînant une baisse des
prix. Rien de tel en matière d’électricité. Il n’y a pratiquement qu’un
seul producteur en France : EDF. Les
autres acteurs ne sont pour l’essentiel pas des industriels, mais des
commerçants, ou plus exactement des financiers. Ils achètent – et revendent à un prix plus élevé – de l’électricité
intermittente subventionnée, de l’électricité produite à l’étranger, et l’électricité
produite par EDF, obligée par la loi de leur vendre le quart de sa production
nucléaire à 42 euros/kWh.
La concurrence a été introduite pour faire baisser les prix ; mais le système est si tordu qu’il faut augmenter les prix pour que vive la concurrence ! Outrée, l’Autorité de la Concurrence, qui croit aux vertus de la concurrence, a rédigé une critique vengeresse (bien écrite et bien argumentée) de la proposition de la CRE. Mais le gouvernement ne l’a pas entendue, et a choisi l’intérêt des financiers plutôt que celui des consommateurs.
La concurrence a été introduite pour faire baisser les prix ; mais le système est si tordu qu’il faut augmenter les prix pour que vive la concurrence ! Outrée, l’Autorité de la Concurrence, qui croit aux vertus de la concurrence, a rédigé une critique vengeresse (bien écrite et bien argumentée) de la proposition de la CRE. Mais le gouvernement ne l’a pas entendue, et a choisi l’intérêt des financiers plutôt que celui des consommateurs.
Ce point a d’ailleurs été bien souligné par
François Carlier, délégué général de l'association de consommateurs CLCV jeudi
30 mai sur franceinfo. Il a dénoncé « un
système un peu fou où l'on augmente les prix d'EDF pour faire vivre la
concurrence".
« Est-ce l'ouverture du secteur de
l'électricité à la concurrence qui entraîne un surcoût pour les
consommateurs ?
Oui, parce qu'on est dans un système un peu fou où l'on augmente les prix pour faire vivre la concurrence. Les opérateurs alternatifs ont certains types de problèmes, en l'occurrence le fait qu'ils n'ont pas assez accès au nucléaire. Ils font donc face à un surcoût. Donc pour qu'ils continuent d'être compétitifs, on augmente le tarif d'EDF, ça permet aux opérateurs alternatifs de pouvoir dire : "Je vous fais 5 ou 10% moins cher que le tarif EDF". Mais en fait, ils peuvent faire ça uniquement parce qu'on a augmenté le tarif d'EDF. (…) On n'est pas les seuls à s'étonner de cette mesure. L'Autorité de la concurrence a rendu deux avis pour critiquer cette décision de la Commission de l'énergie et pour en souligner les fragilités juridiques. »
L’aberration
de l’ARENH : EDF
subventionne ses concurrents pour qu'ils lui prennent des parts de marché.
La loi Nome, qui encadre le calcul des tarifs
de l’électricité a instauré un accès régulé à l’électricité nucléaire
historique (Arenh). Ce dispositif permet aux concurrents d’EDF d’acheter, à
prix fixe, une partie de l’électricité nucléaire produite par l’opérateur historique
dans une limite de 100 Twh par an, au total (soit un quart de la production
nucléaire).
C’est de toute façon tout bénef et sans risque
pour les « concurrents » . Lorsque les éoliennes crachent, ils
vendent de l’éolien- si ça intéresse quelqu’un. Si le prix de marché spot passe au-dessus du prix ARENH ((42€/MWh)
fortement subventionné, qui couvre à peine le coût de production d’EDF, eh bien
les « concurrents » vendent du
nucléaire plus cher qu’ils ne l’achètent à EDF ( et parfois, en prétendant
que c’est de l’énergie verte !).Et ils peuvent le faire à chaque instant,
sans délai, comme arrêter à tout instant. Jackpot !
Ce qui a fait dire au PDG
d’EDF : « Des concurrents,
j’en ai, mais des concurrents qui produisent, j’en cherche » ! L’
Arenh a été qualifiée de « vrai
péril » et de « principal handicap » d'EDF, un dispositif qui
revient à ce que des investissements publics subventionnent des acteurs privés
dont certains disposent de moyens considérables, empêche EDF de profiter du
produit de son travail et n'incite pas ses concurrents à construire de
production nouvelle à leurs risques ».
A
ses yeux, prolonger ce dispositif au-delà de 2025 ne serait « pas
défendable » et serait même « inconvenant ». Et d'en appeler à
une régulation équitable et durable qui « permette aux Français de bénéficier du nucléaire dont ils sont les
propriétaires indirects au travers de l'entreprise publique EDF, qu'ils
soient ou non clients d'EDF ».
Dans un rapport dressant le bilan de la période
2011-2017, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) estime que
« malgré son caractère limité et transitoire, l'Arenh ne semble pas en
mesure d'apporter les incitations suffisantes au développement de la
concurrence à l'amont ».
L'économiste Elie Cohen estime pour sa part qu'avec
ce dispositif « EDF subventionne ses
concurrents pour qu'ils lui prennent des parts de marché. Elle renonce à une
partie de sa rente sans compensation quand les prix de gros faiblissent alors
qu'elle doit assurer seule les coûts des exigences grandissantes de sûreté
».
Et bien, que croyez-vous qu’il arrivera ?
Les « fournisseurs non producteurs »
concurrents d’EDF sont si content (évidemment !) de l’ARENH qu’ils ont
demandé à la fois une augmentation du
plafond autorisé et le maintien du prix de vente actuel à 42 €/MWh.
Pourquoi se gêner ?
Augmentation du
plafond ! Bingo ! : Malgré les critiques de la CRE, Les députés de La République en Marche
ont présenté, le 1er juin,
un amendement visant à rehausser le plafond de l’ARENH à 150 TWh dans le cadre du
projet de loi relatif à l’énergie et au climat. Cette augmentation est
souhaitée de longue date par les fournisseurs alternatifs et François de Rugy s’est lui aussi prononcé
en faveur d’une hausse.
Maintien
du bas tarif ! bingo ! De Rugy :
« Je vous le dis franchement, on ne satisfera pas» la demande de
@EDFofficiel de hausse de 42 à 52 €/MWh du prix Arenh. La Commission européenne
ne nous y autorisera pas, c'est très décalé avec la réalité»
Donc
EDF perdra de l’argent en vendant de l’électricité à ses concurrents pour
qu’ils puissent la concurrencer ( puisque, plus les renouvelables augmentent,
plus les coûts pour EDF augmentent
De
Rugy, insulte, incompétence, démagogie
ou plus grave
Si l’on se fie aux calculs de la Cour des
Comptes, le manque à gagner lié à ce tarif agent pour EDF était évalué à 295
millions d’euros pour 2017. « Cela représente 1 000 euros par an, soit 83 euros
par mois et par ayant droit », relativise la syndicaliste de Sud-Energie. « «
Si chaque salarié touchait une prime de 83 euros par mois, cela ne créerait pas
une telle polémique. »
« Les coûts de production ont dérivé
depuis des années pour des raisons bien connues. Les coûts.salariaux
d’EDF sont plus élevés que ceux des autres entreprises de l’énergie […] tous
les ans la Cour des comptes dénonce le fait qu’à EDF il y a les salariés
d’EDF qui payent 10 % du prix de l’électricité », a
contre-attaqué François de Rugy ».
Étonnamment, le ministre de la Transition
Écologique est le seul des acteurs de ce
dossier à considérer que les salariés d’EDF sont responsables de l’augmentation
des coûts de production de l’électricité, et part là de celle des tarifs. Ni la direction de l’entreprise, ni les
syndicats, ni les associations de consommateurs, ni même les autres opérateurs
du marché de l’électricité ne partagent la pensée complexe de François de Rugy.
« Le salaire moyen chez EDF est tout à fait dans les standards des grands
groupes comparables », affirme l’entreprise productrice d’électricité.
En tous les cas, celui-ci n’a pas augmenté de 5,9 % l’an dernier. La part
des salaires dans les 70 milliards de chiffre d’affaires d’EDF n’excède pas
10 %, et ceci avec nombre d’ emplois exigeant un haut niveau de
compétences dans le nucléaire, les renouvelables, l’hydraulique et les réseaux.
».
Alors, le fameux tarif agent : « Le
coût est autour de 290 millions par an, mais il n’a pas de rapport avec la
hausse des tarifs », explique la communication d’EDF qui explique que le
Tarif Agent « participe au sentiment d’appartenance de nos
salariés », dans une entreprise « qui produit de l’électricité
partout en France, 24 h/24 et 7 j/7 ». Par ailleurs, ces tarifs
avantageux existeraient dans près de 150 entreprises sous statut d’Industries
électriques et gazières (IEG) en France. Ce Tarif Agent « c’est un
élément de rémunération contractuel comme peuvent l’être un véhicule pour
d’autres salariés » soulignent les
syndicats.
Au fait combien ? : 1 000 euros par an,
soit 83 euros par mois et par ayant droit », (Sud-Energie.)
Belle façon de détourner la colère des 6
millions de ménages vivant déjà en précarité énergétique, selon les données de
l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) et des 423 235 supplémentaires qui
pourraient les rejoindre avec une hausse de 10 % du prix de l’électricité,
selon les projections de l’ONEP.
François de Rugy est l’exemple de même de la
médiocrité, de l’incompétence et de l’arrivisme politique du personnel macronien,
de l’alliance de l’idéologie ultra libérale et de l’idéologie verte ( qui ne
recouvre pas l’écologie). Il est l’allié indéfectible des margoulins des
éoliennes, des verdisseurs truands d’électricité aux méthodes commerciales
condamnés par la justice. Ce type là est en train de détruire l’un des
principaux atouts de la France. Le symbole de l’alliance maffieuse des milieux
d’affaires et des affairistes verts
…
Tiens, un truc comme ça, de l’irremplaçable
Canard Enchainé : « le lobbyiste @DirectEnergie, filiale de @Total,
qui a envoyé une liasse d'amendements aux députés "écolos" de
@LaREM_AN est en fait un ancien assistant parlementaires des verts ! »
Monsieur le Vicomte
Nous fait des contes
Pour justifier ses comptes
Il devrait avoir honte
Monsieur de Rugy
A propose d’énergie
Ment comme il rugit
Et même pas il n’en rougit
Vive la Carmagnole
On
va lui fiche une torgnole
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