Un gros problème de méthode
Bon, je vais pas ici reprendre l’ensemble de la
littérature suscitée par l’ahurissant et criminel, et interminable pêtage de plomb du Pr Didier Raoult, envoyant
balader toute saine méthode et éthique scientifique, passant en mode gourou sur
une communication inqualifiable etc. Seulement le principal !
En ce qui concerne les critiques purement médicales, vous
pouvez-vous reporter au fil remarquable twitter de @medicus et de ses
contributeurs, commentateurs et ami, très pédagogiques, très clair (comme quoi, on
peut faire de la pédagogie avec twitter, même s’il y faut un thread
complet) ; par exemple,
https://twitter.com/MedicusFR/status/1243538529138999296, https://twitter.com/MedicusFR/status/1246865068693884931?s=09; https://twitter.com/MedicusFR/status/1245822145625808896?s=09)
On peut- il faut aussi – lire l’article remarquable,
courageux et synthétique de Damien
Barraud , Médecin réanimateur en unité Covid-19 au CHR de Metz-Thionville,
venu, malgré les menaces de procès du grand gourou, lui river son clou dans La Marseillaise :
Extraits : « il ne mâche pas ses mots
concernant le professeur Didier Raoult, dont il estime que sa communication
gêne le travail des médecins face à l’épidémie de coronavirus. "Très tôt,
dès le début de l'arrivée des patients et de la communication de l'IHU,
certains médecins conventionnels demandent de prescrire cela. On a dû (mettre en place une politique),
faire des réunions et perdre du temps sur quelque chose qui n'aurait pas dû
arriver car à cette heure il n'y a pour l'heure aucune preuve tangible d'une
quelconque efficacité pour avoir un effet bénéfique chez les malades en
général…
Il y a eu également des conséquences pour nos rapports
aux malades et aux familles, qui nous ont demandé parfois de manière très
véhémente de prescrire de l'hydroxychloroquine, en nous menaçant de procès si
nous ne le faisons pas. Entre le stress et la pression, cette polémique a
généré une ambiance pesante, dont nous nous serions bien passés tant le climat
était déjà difficile. Enfin, cela entrave la bonne marche de la recherche,
certains patients refusant de recevoir d’autres traitements. Mais la pression a
été telle que le gouvernement a du lâcher la bride lorsqu'un bâteleur annonce
sur la place publique qu'il dispose d'un traitement miracle, et que ce serait
"l'infection respiratoire la plus facile à traiter".
Le décret gouvernemental concernant la prescription de
l'hydroxychloroquine est le témoin de cette prise d‘otage. Dans un fonctionnement normal, la communauté scientifique auraît dû
s’élever et mettre fin à tout cela. En
2017, un rapport du haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de
l’Enseignement Supérieur (HCERES), a pointé de graves dysonctionnements au sein de l'IHU Méditerranée
infection, suffisants pour entraîner en 2018
la perte de labellisation INSERM et CNRS. Dès 2006, des faits d’inconduite
scientifique ont été mis au jour, et entrainé une interdiction transitoire de publication scientifique par l’American Society of Microbiology,
et de nombreux commentaires sur le site PubPeer par des scientifiques du monde
entier. Concernant la publication de sa première étude sur son traitement
contre la Covid19, il n'y a probablement pas eu de reviewing, l'éditeur en chef de ce journal étant le
bras droit de Raoult. Lorsque l'étude a été publiée dans Pubpeer, beaucoup
de scientifiques ont pointé les
anomalies de ce travail. Et l'équipe de Didier Raoult ne répond pas à ces
questions. L’International Society of Antimicrobial Chemotherapy, société
savante à laquelle appartient le journal scientifique ayant publié ce travail, a même pris ses distances cette semaine, en
émettant une note exprimant la mauvaise qualité de cette publication qui
n’aurait pas dû être publiée…
Dans
son dernier papier, il inclut 2 enfants de dix ans, ce qui est
une entorse éthique grave, parmi d‘autres. En plus d'être une faillite
scientifique, ces travaux sont une faillite éthique. Si la recherche clinique
est réglementée, s'il existe des règles méthodologiques qui ont été élaborées
avec le temps, ça n’est pas pour rien, mais pour produire de la meilleure
science. Sa manière de communiquer va à l’encontre du code de déontologie
médicale, qui prévoit que le médecin doit faire preuve de prudence, de ne faire
état que de données confirmées, et pas de publicité..
Que pensez-vous de la prise à témoin de l'opinion publique sur les réseaux
par le professeur Raoult ?
C'est une sorte de braquage scientifique. Quand on
communique très vite comme étant un sauveur, on prend tout le monde en otage :
le gouvernement et les citoyens. Son
argument d'autorité et d'expertise cherche à asseoir un appui populaire, au
détriment de celui de ses pairs. C'est du populisme médical. On dit et on donne
aux gens apeurés ce qu’ils ont envie d’entendre et de recevoir : un test et une
pilule. La médecine n'est pas un barnum à la télé..
Que regrettez-vous dans cette polémique ?
Tout.
Tout le déroulement de ce cirque dont nous n’avions pas besoin dans cette
periode si difficile. Et je regrette que les médias entretiennent cela plutôt
que d’être apaisants. Il faudrait que les médias soient dans un mouvement
éducatif, afin d‘élever les gens, leur apprendre a critiquer, prendre du recul,
pour ne pas tomber dans la premère croyance. Des journalistes ne jouent pas ce
rôle en la matière. Lancer des sondages,
demander son avis à tout le monde sur un plateau, est irresponsable. Du coup
les gens, en grand stress dans cette période, se raccrochent au premier qui
leur donne de l'espoir. Ce n'est pas déontologique. Plus la période est grave,
plus nous nous devons, nous tous, médecins, chercheurs, soignants, comme
journalistes, de garder la tête froide et de travailler de manière rigoureuse. »
Bon, rien à ajouter, Merci Monsieur !
Une communication
(propagande) de type sectaire, anti-scientifique, populiste
Ou comment d’excellents esprits (Michel Onfray) ou de
moins bons (beaucoup dont Laurent Mucchielli) ont pu se laisser piéger par la
rhétorique de Raoult…en raison de leur manque de formation scientifique de base
tout simplement.
Et aussi de leur ignorance de l‘histoire même récente des
sciences, car toute l‘histoire Raoult et Chloroquine est en fait un remake
presque exact de Philippe Even et cyclosporine, à propos du Sida. Même grand
mandarin disjonctant, même hystérie impliquant les pouvoirs publics, même
rhétorique populiste, anti-élite, anti-méthode, anti-industrie pharmaceutique
Sur Raoult et
media, excellent et très fouillé texte d’ Odile Fillod
Extraits :
« Le directeur de
recherche en sociologie Laurent Mucchielli a publié sur son blog un texte
dénonçant la médiocrité médiatique et les intérêts pharmaceutiques se cachant
selon lui « derrière la polémique Raoult ». Ce texte ayant participé à la
désinformation et au complotisme délétères provoqués par les déclarations de
Didier Raoult, pâtissant d’un fort biais de confirmation et d’une absence de
vérification des informations, m’a d’autant moins laissée indifférente que j’y
suis citée. Ma réponse à cette mise en cause me donne l’occasion d’exposer les
faits qui sont au cœur de ce qu’il convient plutôt d’appeler l’affaire Raoult….
« [Q]uel dramatique temps perdu pour les malades ! »,
s’exclame Laurent Mucchielli dans un billet intitulé « Derrière la polémique Raoult, médiocrité médiatique
et intérêts pharmaceutiques », publié le 29 mars 2020 sur son blog hébergé
par Médiapart. Car il sait, quant à
lui, que « les médicaments contenant cette molécule (l’hydroxychloroquine) […]
peuvent être efficaces à certains stades de l’infection (au début) et chez au
moins une partie des malades ». Selon lui, « nous n’avons rien d’autre à
proposer aux malades » – car comme on le
sait, les médecins regardent les bras ballants les malades dépérir, au
point qu’on se demande bien pourquoi on les envoie à l’hôpital –, et il n’y a « donc pas à hésiter une seconde, il
faut autoriser tous les médecins à s’en servir ». Puisque Laurent Mucchielli ne
milite pas pour qu’on supprime tout encadrement par l’Etat de l’administration
de n’importe quoi à n’importe qui, c’est qu’il sait en outre que les bénéfices
d’une telle libéralisation de cet usage de l’hydroxychloroquine excèderaient
ses effets néfastes.
Et d’où lui viennent ces savoirs ? C’est simple : « c’est
ce qu’une équipe de spécialistes de réputation mondiale crie à qui veut
l’entendre depuis plusieurs semaines ». Selon Laurent Mucchielli, Didier Raoult
et son équipe s’époumoneraient donc en vain depuis des semaines alors qu’ils
ont à l’évidence raison – c’est si évident que même lui le voit, et pourtant il
n’est « pas infectiologue ni microbiologiste », précise-t-il. Didier Raoult
défendrait donc ce qui relève à la fois de l’évidence et de la plus élémentaire
humanité – faire ce qui peut facilement être mis en œuvre pour sauver des vies
–, et pourtant d’innombrables observateur-ices expert-es et à leur suite les autorités
de santé concernées[, l’académie nationale de médecine et celle de pharmacie[,
diverses sociétés savantes, les expert-es consulté-es par le gouvernement, et
même Sanofi, qui commercialise cette molécule en France, ont jugé douteux le caractère favorable du rapport bénéfices/risques de
l’administration d’hydroxychloroquine aux personnes infectées par le Covid-19
et recommandé d’attendre les résultats d’essais cliniques bien menés. Comment
est-ce possible ?
Le problème lorsqu’on ne connaît rien à un sujet et que
les opinions de diverses « autorités » divergent, c’est qu’il n’est pas aisé de
savoir quoi penser. Notez bien qu’on
n’est pas obligé d’avoir un avis, et encore moins de l’exprimer publiquement. On
peut être lucide sur son incompétence et
se taire. On peut aussi faire l’effort de vérifier les allégations des
un-es et des autres qui sont à sa portée (en l’occurrence, pas mal de
vérifications étaient rapides à faire et à la portée de n’importe qui), voire
essayer d’acquérir les connaissances permettant de se faire par soi-même une
opinion directement fondée sur les données scientifiques disponibles – c’est ce
type de démarche que j’essaie d’accompagner sur le présent blog. Mais le
directeur de recherche en sociologie est au-dessus de cela : il a la science
infuse, et une explication à délivrer.
Je ne suis pas complotiste, mais…
Ce n’est pas un complot qui fait que Didier Raoult n’est
pas écouté, non : « je n’ai rien d’un complotiste », affirme Laurent
Mucchielli. Néanmoins, il estime que les « querelles d’experts » à ce sujet «
cachent non seulement quelques probables rivalités égotiques […], mais
probablement aussi des enjeux financiers pour l’industrie pharmaceutique et des
conflits d’intérêts chez nombre de ces savants. Et ceci n’est pas une surprise
». Certes, j’imagine que ce n’est pas une surprise pour lui de trouver la
confirmation de ses préjugés dans le texte « longuement étayé » qu’il publie
parce que lesdits préjugés y sont exposés.
J’imagine qu’il doit être reposant de vivre installé dans
une bulle informationnelle dont on ne questionne ni la pertinence ni la qualité
des sources, de croire y voir clair lorsqu’on remplace la recherche, la
vérification et l’analyse rigoureuses des faits par la superposition à une
image de ceux-ci de la grille d’analyse qu’on s’est forgée, et d’être rempli de
certitudes toutes faites ou construites par des raisonnements circulaires. Ces
façons de « s’informer », de « penser » et ultimement de se positionner dans le
débat public sont répandues, et on peut hélas les rencontrer y compris dans le
milieu académique. Ce n’est pas la première fois que je le constate, et
assurément pas la dernière. »
Et la très remarquable Odile Fillod de rappeler la
chronologie de l’affaire et les points saillants de la crasse incompétence et
de la malhonnêteté de Raoult :
Le consensus scientifique censé étayer les affirmations tonitruantes de
Didier Raoult - Quid des «
publications scientifiques chinoises qui appuient l’utilisation de
l’hydroxychloroquine » ? - Les quinze essais chinois recensés dans
l’article à l’origine du scoop de Raoult du 25 février.- Inconduite scientifique et autres mauvaises pratiques de recherche - Citations
biaisées ou trompeuses ; - Exclusion sélective, interprétation frauduleuse
et autres pratiques douteuses - L’invention de l’effet certain de la
combinaison hydroxychloroquine/azithromycine- Violation de protocole lié à
l’expérimentation humaine- Communication
trompeuse scandaleuse- Irrespect de la déontologie médicale
Bravo Madame, rien à ajouter, c’est factuel, clair
précis, pédagogique, sans concession mais faut-il le dire avec une certaine
stupeur et un certain accablement
parfaitement exact et bien qualifié
et sur tout. Et au-delà des faits, une réflexion intéressante, à
poursuivre certainement. Merci Madame, par ces temps de délire, ce fut
réconfortant de vous lire !
Un rappel succinct et violent des faits et une conclusion
1) - La Chloroquine et l’hydroxychloroquine avaient dejà été étudiés par
les Chinois, qui avaient conclu, contrairement à ce que proclame Raoult à un
manque de preuve d’efficacité. Et abandonnés.
2) -
Raoult a effectué trois études, dont la dernière sur 1000
patients qui ne sont absolument pas
exploitables, ne montrent rien et ne peuvent rien monter parce qu’il
travaille tout simplement comme un porc et un porc assassin qui met en danger
ses patients pour rien.
Des patients disparaissent sans explication, passent d’une
étude à l‘autre, pas de groupe comparateur,
c‘est du grand n’importe quoi, purement et simplement scandaleux, de la
merde intégrale.
3) - C’est
tellement n’importe quoi que même le journal
qui a publié la première étude, alors que les premiers reviewers étaient des
proches de Raoult s’est désavoué, et d’une manière assez brutale. "
“the article does not meet the Society’s expected standard,
especially relating to the lack of better explanations of the inclusion
criteria and the triage of patients to ensure patient safety”
4) - C’est tellement n’importe quoi qu’il n’y a pas de groupe contrôle. Or, pourtant un
précédent avec la choloroquine aurait dû alerter : à La Réunion lors de
l’épidémie de Chikungunya en 2005-2006, la chloroquine a été utilisée pour
traiter le virus, car elle avait eu de bons résultats en laboratoire (essai in
vitro).
Lorsqu’elle a été administrée à des vrais malades (essai
in vivo), non seulement la chloroquine n’a montré aucune amélioration, mais en
plus elle a entraîné des complications chroniques plus fréquentes que chez ceux
qui n’avaient pas reçu le traitement...!
Eh oui, parfois, il vaut mieux être dans le groupe
placébo (ou témoin, s’il n’y a pas de vrai placébo)
5) C’est encore plus tellement n‘importe quoi que la
première des premières choses, lorsqu’on veut tester une hypothèse comme celle
de la chloroquine c’est quand même de
vérifier les propriétés
pharmacocinétiques (la concentration de la molécules dans le sang ou
organes spécifiques après administration) et de vérifier que les doses
administrés peuvent avoir l’effet attendu. Et alors là, ça m’a scotché, et
réellement montré à quel point ce type était un clown, Raoult ne l’a même pas
vérifié.
Et quand quelqu’un s’y est collé…
« Des mauvais
résultats qui dès le début étaient prévisibles au regard de la
pharmacocinétique, cette discipline qui étudie l’évolution des concentrations
du médicament dans l’organisme. « La raison est simple. Les doses qu’il
faudrait utiliser pour atteindre l’efficacité supposée de l’hydroxychloroquine
sont tellement énormes, qu’elle tuerait les patients à coup sûr », indique le
professeur Mathieu Molimard spécialisé en pneumologie et en pharmacologie, chef
de service de Pharmacologie Médicale du CHU de Bordeaux….
Les différentes études in vitro montrent que l’EC50 de l’hydroxychloroquine varie
d’environ 1 micro Molaire (µM) à 13 µM, soit converti en microgramme/litre
(µg/l), 335 µg/l à 4355 µg/l*. En tenant compte d’un « volume de
distribution » de 40.000 litres (volume pharmacocinétique dans lequel
semble se diluer l’hydroxychloroquine si on mesure l’effet d’une dose sur
l’évolution de la concentration dans le plasma), il faudrait théoriquement au
minimum 67 comprimés de Plaquenil
dosé à 200 mg soit 13.400 mg, pour avoir une concentration dans le plasma et la
salive (les virus se trouvant dans les postillons) comparable à celle minimale
nécessaire in vitro (1µM). « Or,
la posologie habituelle, est de 1 à 2 comprimés par jour voire 2 à 3 maximum
dans le traitement du lupus, soit 600 mg.
On ne peut pas arriver à
donner une telle dose même sur une semaine. Dans le traitement du Covid-19, un
essai mené en Chine est monté à 1000 mg par jour. A 2000 mg c’est la mort assurée », s’empresse de rappeler Mathieu
Molimard.
En plus, une telle dose de 67 comprimés serait non
seulement mortelle, mais certainement insuffisante pour avoir un effet in vivo
contre le virus…. Dans le cadre d’un traitement efficace, l’objectif est
plutôt d’atteindre l’EC90 donc des concentrations d’au moins 10 µM. Il faudrait
donc encore augmenter la dose. A combien de comprimés ? Ce n’est plus la peine
de calculer, tant le chiffre est déjà invraisemblable. Donc en résumé, il faudrait entre 60 et 800
comprimés de Plaquenil pour atteindre seulement la moitié de l’efficacité de ce
médicament. Or, une dose de 10 comprimés est déjà mortelle !
Merci M. Molinard, vous êtes courageux d’avoir fait face
à la meute déchainées des adeptes fascinés par le gourou !!!
6) Séparément la chlroquine et l’Azythromycine ont déjà des effets très dangereux et parfois
mortels sur le rythme cardiaque. Ensemble, l’association est interdite !
Le 26 mars, le gouvernement a autorisé le traitement par hydroxychloroquine
des patients atteints par le Covid-19. Depuis, 54 cas de troubles cardiaques,
dont 4 mortels, ont été recensés en France chez des malades prenant ce
traitement. Ils ne seraient que « la partie emergée de l’iceberg ».
Une étude soumise au plus grand journal médical au monde
New England Journal of Medicine retrouve une aggravation des malades sous
Hydroxychloroquine par rapport aux non traités. Le centre de pharmacovigilance
de Nice alerte sur les effets indésirables graves de l'hydroxychloroquine
Mais ça, c’est à Nice ! Parce que, à Marseille, rien , nib de nib,
aucun effet indésirable signalé ! Ca, c’est du localisme ! Commentaire@medicus:
« Pas un seul effet indésirable. Alors que la collecte des effets
indésirables est une obligation et que même avec des placebos on trouve des
effets indésirables. Combien d’article du code de santé publique l’équipe de
Raoult va dégommer ? »
7) un comportement de délinquant.
Inclure des enfants de 10 ans couvert pas le critère d’exclusion = 3 ans de
prison, 45keurs d’amende Et même s’ils font partie du groupe témoin, c’est
interdit !!!!)
- Maquiller une étude interventionnelle en observationnelle pour ne pas
demander l’autorisation de l'ASM :1 an de prison et 15keurs d’amende
- Le consentement des patients et de leurs proches, c’est pas
facultatif ! Ah mais pardon, c’était pas interventionnel, juste
observationnel etc….
Il existe au moins deux cas, au Brésil et aux USA où
Raoult a trouvé des disciples qui ont agi de la même façon. Sanction
immédiate : privés de leur poset, en attendant en=unjugement.
« Medicus sam., mai 02,
2020 : Aux Etats-Unis, les essais sauvages sont poursuivies immédiatement par
le Ministère de la Justice. Alors qu'en France, on envoie Emmanuel Macron pour
féliciter les responsables de l'essai d'avoir commis des faits qualifiables de
délit pénal ! »
La
place de Raoult est maintenant devant un tribunal, et il doit être débarqué
immédiatement de ses fonctions.
On résume : 1) une molécule faiblement active in
vitro, comme elle l'est sur des dizaines de cibles... et comme qes milliers
d'autres le sont in vitro ; Une pharmacocinétique, pas faite par Raoult
hein, qui montre qu'il s' en faut de plus de 40 pour que la concentration
active puisse être atteinte in vivo ; 3)Une toxicité avérée et
potentialisée avec l'AZ et donc déjà de multiples études (Chine, US, Suède…) dont
aucune, absolument ne montre un effet
clair ... à chaque fois, bruit de fonds
Et le problème c’est que avec l’hystérie qu’il a créé,
Raoult exige maintenat que l’on démontre, non pas que le chloroquine est active
dans telle ou telle condition raisonnable, mais
que l’on démontre son inactivité.
C’est d’une perversité et d’une stupidité rare.
Alors,
on en sait suffisamment, et l'urgence est maintenant
d'arrêter les essais Hydroxychloroquine qui n’ont aucun rationnel, et qui
constituent une perte de chance scandaleuse pour les patients, et non seulement
une perte de chance, mais un risque certain . Et, encore une fois, de débarquer Raoult de ses responsabilités et de
l'envoyer devant un tribunal.
Pendant ce temps, à Marseille
même, mais pas seulement, d'autres mènent de vraies études, avec un rationnel
solide...
Par exemple Eric Vivier ou
l'anti Raoult, pour un essai avec un vrai rationnel sur un anticorps anti
inflammatoire très spécifique (avdoralimab). Une vraie étude, bien
interventionnelle, ansm compatible, randomisée…
"Les auteurs de l’étude
vont donc mener des tests randomisés sur 108 sujets âgés de 18 à 80 ans"
Et là où Raoult devient vraiment haïssable,
c’est que le buzz, la désinformations, les mensonges, sa propagande de gourou
passé complètement à l’ouest gênent le recrutement de telles études
Bon, tines, pour terminer sur le prophète
Raoult :
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