Etude The toxic wings : Damage and casualty of wind turbine blades, “THE TURBINE GROUP” mai 2023
Une meta revue très utile sur un sujet sur lequel il existe très peu de données
Extraits
généraux
Nous avions espéré pouvoir
contribuer avec des connaissances et des chiffres solides, mais nous avons dû
constater qu’il n’existe pas de connaissances fiables et valides utilisables
pour la prévision de l’impact des programmes éoliens sur l’environnement et la
santé
L’ensemble du monde occidental a adopté des objectifs de développement
gigantesques avec une technologie éolienne non éprouvée, et cela sans disposer
d’aucune base scientifique pour estimer l’ampleur globale des conséquences dans
les domaines de la santé, de la sécurité et de l’environnement. C’est presque
incroyable, et nous ne connaissons aucune autre industrie qui ait jamais été
autorisée à de telles conditions de « Far West »..
L’industrie éolienne «
garantit la confidentialité » des incidents signalés. Aucune autre industrie
de l’énergie ne travaille avec un tel secret en ce qui concerne ses incidents.
L’industrie éolienne bénéficie d’un traitement privilégié sans raisons et plus
tôt Renewable UK mettra sa base de données à la disposition des experts et du
public, mieux ce sera..
Selon notre opinion, la
recherche sur les éoliennes ne peut pas suivre le rythme du développement des
éoliennes. Cela signifie que nos décideurs et de notre administration ne
dispose pas d’une base de connaissances pertinente en termes d’évaluations et
de décisions concernant l’avenir de l’industrie éolienne et les conséquences
qu’elle pourrait avoir.
Erik
Solheim, Ancien Ministre du Climat et de l'Environnement de la Norvège,
universitaire, 50 ans d’expérience dans le développement énergétique
norvégien : « Les réalités physiques
de base sont complètement ignorées dans
cette course folle à l’investissement
dans l’énergie éolienne dans notre pays et dans plusieurs autres. Les
conséquences écologiques ne sont jamais prises en compte. Après 50 ans
d’expérience dans le développement énergétique, je n’ai jamais vu pire !
Un vrai western
Extraits concernant plus spécifiquement
l’éolien en mer
Les éoliennes offshore
flottantes, qui représentent la prochaine étape sur le marché de l’énergie
éolienne, sont de nouveaux concepts avec un nombre d’installations limitées.
Les données sur les défaillances, les risques, la fiabilité, la disponibilité
et la maintenance de ces équipements sont limitées ou indisponibles.
Li et. Al (2022) s’est
risqué à prédire un taux de défaillance
des éoliennes offshore flottantes de 28,6% plus élevé que celui des éoliennes
terrestres, soit 8,37 défaillances par an avec un temps moyen de fonctionnement
sans défaillance de 1046 heures.,.
Mais il s’agit d’une évaluation incertaine et faiblement documentée.
Le taux de défaillance moyen d’une éolienne offshore se stabilise à environ 10
défaillances par éolienne par an au cours de la troisième année d’exploitation
d’un parc éolien. Avec ~80% de réparations mineures, ~17,5% de réparations
majeures et ~2,5% de remplacements majeurs (Carroll et collègues (2016)
La recherche montre que les
dépenses d’entretien, d’exploitation et de réparations planifiées augmentent à
la fois sur les turbines terrestres et surtout sur les turbines marines. Si les
coûts d’investissement réels par MW au Royaume-Uni augmentent depuis 15 ans, il
n’y a aucune raison de croire que la tendance changera brusquement.
Il est plausible de supposer que les coûts d’investissement et
d’exploitation augmenteront d’au moins 20% et probablement de plus de 50%
au-dessus des coûts déjà élevés que nous observons dans les comptes audités ».
Les éoliennes offshore posées, supérieures à 2 MW, présentent statistiquement
40 % de défauts avant deux ans d’exploitation, et 80 % après 10 ans.
Données danoises : dégradation
rapide et durée de vie sous-estimées des éoliennes en mer
Gordon Hughes (Edindburg
Univ.) est peut-être la personne qui a le plus étudié les coûts et les temps
d’arrêt des éoliennes au monde. Dans une étude portant sur 6 400 éoliennes
danoises, il a constaté que 80% des grandes éoliennes offshore seront hors
service d’ici 7 ans.
Hughes constate que les
arrêts opérationnels inattendus augmentent les coûts d’exploitation (OPEX =
coûts d’exploitation). Il constate que les éoliennes subissent une perte
d’effet annuelle. Pour les éoliennes danoises,
la capacité de production annuelle diminue d’environ 3 % par an pour les
turbines terrestres et de 4,5 % par an pour les turbines marines.
Ceci entraine une perte de 10 points de pourcentage de capacité de
production pour les turbines terrestres et 20 points pour les turbines offshore
sur une période de 12 ans. « Si le prix
du marché de l’électricité ne devient pas plus élevé financièrement
qu’aujourd’hui, il ne sera pas rentable
de maintenir les turbines après 12 à 15 ans. Ces résultats invalident radicalement
les calculs d’investissement effectués sur des durée de vie de 25 à 30 ans.
NB données sur les éoliennes existantes, donc encore
relativement de petites tailles par rapport aux éoliennes qui devraient entrer
en service. Cependant si les chiffrs du Pr. Hughes sont transférables
aux gigantesques éoliennes de 10 à 15 MW
qui sont destinées à être déployées en mer du Nord et en mer de Norvège dans
quelques années, cela signifie un désastre financier imminent pour tous les
investisseurs et ceux qui doivent couvrir les pertes. En réalité, comme
d’habitude, la facture sera envoyée aux consommateurs.
Les risques de défaillance d’exploitation et
d’entretien continuent d’être un sujet de forte préocupation pour les
fabricants d’éoliennes. Réparations et remplacements sont devenus des passifs
majeurs, ce qui a une incidence sur les revenus..
S’exprimant lors de ses
résultats trimestriels, Henrik Andersen, PDG de Vestas, a clairement indiqué
que les provisions de garantie étaient trop élevées pour être durables. Vestas
n’avait affecté que 2 à 3% aux réparations et à l’entretien, mais l’année
dernière, ce chiffre a dépassé les 4%. Les compagnies d’assurance cherchent à
obtenir des primes plus élevées, les éoliennes vache à lait c’est une période
terminée »
Il y a un
grand écart entre les chiffres de l’industrie éolienne et les chiffres réels.
L’astuce consiste à construire la salle d’opération et de contrôle à
l’extérieur de la zone industrielle. Ensuite, la centrale évite l’obligation de
déclarer les incidents d’exploitation :
lorsque personne n’est présent sur le site, il n’y a pas obligation de signaler
les accidents aux autorités responsables de la sécurité au travail ; aucune
enquête n’est effectuée, l’exploitant éolien est en charge de son propre contrôle
« La cause
la plus importante des dommages d’usure est le développement de contraintes
importantes dues à des fluctations intenses du vent, en particulier dans le cas d’installations de
parcs éoliens dans des zones de vent fort et turbulent. Afin d’éviter des
contraintes inutiles et néfastes, en particlier sur les pales, il est important
d’avoir une distance suffisante entre les éoliennes. « L’effet de sillage constitue également une autre source de
d’usure due aux charges mécaniques instables imposées par l’écoulement
turbulent du vent et l’effet de cisaillement. Pour en diminuer les effets, les éoliennes devraient être placées
correctement, avec des distances adéquates entre elles, en tenant compte
également de la direction du vent dominant, de manière à assurer une efficacité
maximale et un impact minimal sur la couche limite atmosphérique normale. Une
distance trop faible augmente le risque
de bris d’une, voire de plusieurs pales et de défaillance complète de
toute l’éolienne.
Les avertissements des assureurs
: les grandes éoliennes off shore seront-elles assurables ?
GCube Assurance, l’un des principaux assureurs des
exploitations éoliennnes a émis en 2023 une série d’avertissements;
“L’augmentation de taille des
éoliennes offshore crée des « risques de marché insoutenables » alors que les
assureurs sont déjà aux prises avec une multiplication par sept des mise hors
d’état des éoliennes offshore depuis 2012
Le nouveau
rapport de GCube intitulé Vertical Limit: When is bigger not better in offshore
wind’s race to scale?”,résulte de la
compilation de dix années de données sur les sinistres des
exploitations éoliennes et s’appuie sur
des preuves provenant d’experts du secteur éolien offshore pour montrer comment
le paysage des risques de l’éolien offshore a considérablement changé, alors
que les fabricants s’efforcent de développer des machines plus grandes, plus
rapidement.
Au cours
des cinq dernières années, la course aux turbines à grande échelle a vu le
passage de turbines de 8 MW à 18 MW en une fraction du temps nécessaire pour
passer de 3 MW à 8 MW. Bien qu’il s’agisse d’une réalisation technologique
fantastique, une telle commercialisation rapide de technologies « prototypiques
» entraîne maintenant un nombre inquiétant de pertes et, par conséquent, exerce
une pression financière sur les fabricants, la chaîne d’approvisionnement et le
marché de l’assurance, selon GCube.
Parmi les
conclusions marquantes du rapport, les rédacteurs soulignent le fait que 55 % de toutes les réclamations
proviennent de défaillances de composants concernant des machines de plus de 8 MW,
lesquelles représentent maintenant une
plus grande part des valeurs assurées totales (VTI).
Ceci,
combiné à une augmentation des pertes éoliennes offshore moyennes passant de 1
million de livres sterling en 2012 à plus de 7 millions de livres sterling en
2021, crée un risque financier insoutenable, au moment même où l’éolien est de
plus en plus sollicité pour la transition énergétique.
Une autre
conclusion majeure est que les machines de plus de 8 MW engendrent
davantage de réclamations en assurance
pendant leur construction, et souffrent
de défaillances de composants au cours des deux premières années d’exploitation,
selon GCube contre 5 ans pour les turbines de 4 à 8 MW. Ceci provient très probablement de la difficulté de manier des composants de
plus en plus imposants, qui deviennent
aussi plus compliquées à stocker du fait de leurs dimensions, ce qui réduit la
disponibilité de pièces de rechange.
Le rapport
souligne le besoin urgent de surveiller et augmenter la qualité et la fiabilité
de la fabrication - une recommandation clé. Le risque de défaillance technique
s’ajoute à la complexité de la chaîne d’approvisionnement globale et au marché
tendu des services maritime qui constutyuent des goulots d’étranglements importants
dans la construction de projets offshore,” Ainsi, seulement trois
navires dans le monde sont capables d’installer les dernières turbines de 15 MW
et ils sont réservées des années à l’avance pour des tarifs pouvant atteindre
les 2 M$ par jour »,
La situation est de nature à créer
des problèmes pour le marché de l’assurance, qui fonctionne jusqu’à présent
avec des primes peu élevées et des clauses très génériques.
Le coup de
semonce intervient à un moment où le marché de l’assurance pour les énergies
renouvelables continue de se durcir après une série de pertes coûteuses dues
aux assurances contre les catastrophes naturelles et à des problèmes de chaîne
d’approvisionnement. Le rapport souligne également d’autres sources importantes
de pertes, telles que les défaillances de câbles.
Fraser
McLachlan, CEO, GCube Insurance
: “La pression pour développer
rapidement des machines de plus en plus
puissantes exerce une pression sur les fabricants, la chaîne d’approvisionnement
et le marché de l’assurance.
«L’augmentation
de taille est un élément essentiel pour faire avancer la transition
énergétique, mais elle crée maintenant des risques financiers croissants qui
constituent une menace fondamentale pour le secteur. Nous conseillons aux
fabricants de se concentrer sur l’amélioration de la qualité et de la fiabilité
d’un nombre réduit de produits pour se remettre sur la voie d’un développement
durable. »
McLachlan
a également appelé les développeurs de parc éolien off shore à soutenir les
fabricants « en partageant plus équitablement le risque des machines plus
grandes et en soutenant les entreprises de la chaîne d’approvisionnement ».
«“Les développeurs devraient investir dans les chaînes
d’approvisionnement au profit de l’ensemble du secteur »,
Conclusion:
Un nombre sans précédent de pannes mécaniques, de
défaillances de composants et de défauts de série nuisent aux bénéfices des
fabricants, et exercent une pression sur la chaîne d’approvisionnement pour
suivre le rythme et entraînant des retards croissants dans les projets.
Les
assureurs reconsidèrent maintenant les risques liés à la souscription
d’éoliennes offshore plus grandes et plus récentes.
Nous devons prendre conscience de la réalité de ces défis. En raison des taux d’échec croissants, associés aux défis persistants de la chaîne d’approvisionnement, la participation au marché de l’éolien offshore est devenue une activité risquée, non seulement pour les assureurs, mais aussi pour les fabricants, les développeurs et les fournisseurs, certains étant désormais confrontés à un risque important pour leur survie. Avec autant d’enjeux, nous devons nous demander : les éoliennes offshore sont-elles devenues trop grandes et trop puissantes ?
La ligne bleu représente le nombre des réclamations, la
verte le nombre de paiements que les assureurs ont dû émettre. – Source GCube
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