Et tout
aussi inutiles que les éoliennes ! Là aussi, le lobby du gaz pousse à fond
de façon à justifier qu’en injectant un peu de gaz dans leurs tuyaux ils font du gaz vert ?
La grosse différence est que cette fois, ils ont quand même Greenpeace et une
partie des Verts contre eux.
Des méthaniseurs pour pouvoir polluer plus !
Ben tiens
justement, on peut commencer par un communiqué de Greenpeace : (: https://twitter.com/greenpeacefr/status/1230210007406391297?s=09)
“La
Bretagne est exposée chaque année aux algues vertes, conséquences de l'élevage
industriel. Mais les industriels
s'entêtent et prônent une diversification des activités agricoles, poussant les
exploitations à s'agrandir davantage. Destructeur non-sens.
A
Lamballe, un méthaniseur encourage l’élevage de cochons en dépit des algues
vertes !
Deux projets d’extension de porcheries dans cette région
fortement touchée par les marées vertes font craindre une pollution accrue des
sols et de l’eau ; dans l’air clair et froid d’un matin d’hiver, en
contrebas d’un vallon boisé où se faufile le Gouessant avant que la petite
rivière ne rejoigne les belles plages d’Hillion, dans les Côtes-d’Armor, André
Ollivro piétine la vase de l’estuaire…C’est précisément à cet endroit, au fond
de la baie de Saint-Brieuc, qu’un joggeur a trouvé la mort en septembre 2016 et
que les cadavres de trente-six sangliers ont été ramassés durant l’été 2011. Et
l’intoxication simultanée de deux chiens sur une plage voisine a semé l’émoi en
juillet 2008.
En Bretagne, des décennies d’épandage massif de
déjections issues des élevages hors sol des porcs et des poules ont laissé des
traces. Spécialement à Hillion, où l’on a ramassé près de 10 000 tonnes d’ulves
durant l’été 2019. Record battu.
Pourtant, comme si rien ne pouvait enrayer cette
concentration, deux nouvelles extensions de porcherie sont en préparation dans
la commune littorale de 4 200 habitants. L’exploitation Le Corguillé veut faire
passer ses 1 276 emplacements actuels pour truies et cochons à engraisser à 2
482 ; l’exploitation La Roche-Martin voudrait s’agrandir de 2 602 à 2 882
places.
Donc le fameux méthaniseur qui fournit du gaz tout vert
n’est qu’un prétexte pour obtenir des autorisations d’agrandissement d’exploitations
concentrées et polluantes, et une tolérance pour polluer plus.
Méthaniseurs et plan Biogaz : la Bretagne, région
sacrifiée ( comme les Hauts de Seine pour les éoliennes)
Tiens, pour
continuer sur la Bretagne, le témoignage intéressant et assez poignant d’un élu
écologiste, extrait de https://www.bastamag.net/methanisation-lobby-gaz-vert-biogaz-agriculture-energetique-alimentaire
« Il a d’abord cru à
la méthanisation, avant de déchanter. René Louail, ancien conseiller régional
écologiste en Bretagne, défend dès le début des années 2000 un projet du nom de
Géotexia. Celui-ci est porté par une trentaine d’éleveurs soucieux de
transformer le lisier en biogaz (nous vous en avions parlé dans ce reportage). « Un fiasco total alors que 17 millions
d’euros ont été investis dans ce projet »
L’usine,
surdimensionnée, condamnée en 2013 puis
en 2015 à des amendes de 50 000 et 40 000 euros pour pollution, a été
constamment en déficit structurel. L’unité, aujourd’hui en redressement
judiciaire, pourrait être rachetée par un fonds de pension américain. Face à ce
constat, René Louail plaide pour qu’un bilan économique, financier et
environnemental de la méthanisation agricole soit réalisé et publié, redoutant
une « fuite en avant
coûteuse et irréversible pour d’autres projets ».
Sa crainte se
fonde sur le « plan biogaz »
récemment adopté par la région Bretagne, qui vise à construire des centaines de
méthaniseurs d’ici 2025.
Invité
régulièrement par des collectifs de riverains opposés à des projets, René
Louail constate que « la méthanisation
agricole en Bretagne est utilisée dans la majorité des cas comme une "pompe" à subventions
pour soutenir l’agriculture industrielle en crise structurelle ».
S’il y a
bien « quelques réalisations vertueuses », il voit surtout défiler des dossiers
pour des méthaniseurs adossés à des élevages industriels allant jusqu’à 40 000
cochons. « Ces exploitations incorporent dans leur méthaniseur du maïs
subventionné par la Politique agricole commune, et bénéficient aussi du tarif
de rachat d’énergie. Elles sont payées deux fois ! On garantit ainsi la
pérennité d’élevages à bout de souffle. »
Et l’État
subventionne surtout les grands projets de méthaniseurs »
Ponlat, où comment après les margoulins de l’éolien, les
arnaqueurs des méthaniseurs écument les campagnes
On continue avec le méthaniseur de Ponlat. http://www.paultian.fr/2020/02/ponlat-taillebourg-population-mobilisee-contre-le-methaniseur.html :
“Le projet METHA 31210 concernant la construction d’un
méthaniseur à la limite des communes de Ponlat et Franquevielle, mobilise une
population en colère. Colère et peur sont intimement mêlées.
METHA 31210 impactera essentiellement les villages de
Fanquevielle, Les Tourreilles, Loudet, Spéhis, Clarac et Ponlat Taillebourg.
Les odeurs ne s’arrêtent pas à la frontière de ces communes et arroseront,
selon les vents et leur puissance, d’autres villages. En plus des odeurs,
pollution des cours d’eau, risque d’explosions, etc…
Nous ne sommes pas contre les agriculteurs », martèlent
de concert Jean-Loup Gormand et Virginie Nicolas, maire de Franquevielle. « Ils
souffrent, ils ont besoin d’aide, mais ces projets de méthaniseurs sont des
leurres pour eux. On leur fait miroiter des retombées financières, ce n’est pas
le cas car les investissements sont très importants."
Dans la salle, deux soutiens du projet METHA 31210, mais
aucun des deux n’a souhaité prendre la parole. "Nous avons voulu voir le
projet, mais c’est l’omerta la plus totale. Rien n’est divulgué", affirme
le secrétaire de l’association.
On apprend ainsi que la Région, le PETR et la communauté
de communes Cœur et Coteaux du Comminges sont favorables au projet et qu’il
pourrait se construire quatre méthaniseurs en Comminges, subventionnés.
Jean-Loup Gormand insiste sur l’urgence de la
mobilisation et des actions. Car il faut
savoir qu’un tel projet ne requiert pas de permis de construire mais une simple
déclaration en préfecture…
Questions / Réponses : A la fin de l’exposé, de
nombreuses questions et des témoignages. Le public apprend qu’à Gramat dans le
Lot, un méthaniseur rend la vie impossible aux riverains "qui ne peuvent
plus manger dehors. Qui veulent vendre, mais les agences ne se déplacent même
plus. »
Remarque : ben oui, grâce à un décret du pauvre Nicolas
Hulot ( Pardonnez-lui, mais pas trop, il n’a jamais su ce qu’il faisait !)
, le régime d’autorisation a été modifié et pour la méthanisation de la matière végétale brute, le seuil du régime d’autorisation passe de 60
à 100 tonnes/jour
Open bar pour des méthaniseurs géants, encore plus puants
et polluants !
Et on termine par la pétition très argumentée du Collectif National Vigilance Méthanisation :
Méthanisation : DANGERS réels pour les
populations et la nature (CNVM)
Extraits :
« Depuis des
années les médias, élus, énergéticiens, services de l'Etat, porteurs de projet,
nous présentent la version « papier glacé » genre lisse et propre, de la méthanisation . « Un cercle vertueux et une économie
circulaire » nous annoncent les documents édités par l’Etat (ADEME).
Le CNVM, Collectif National Vigilance Méthanisation, avec
plus de 50 associations et collectifs adhérents sur toute la France peut
témoigner que la version « papier glacé
» n’a rien à voir avec la réalité terrain.
Cette pétition est la sonnette d’alarme que tire le
CNVM et qu’il vous invite à signer,
nombreux, pour qu’enfin le gouvernement prenne la mesure de la gravité de la
situation qu’il installe, et dont il sera responsable.
Une vingtaine de scientifiques indépendants, toutes
spécialités confondues, se sont intéressés de près à la méthanisation et ont
rendu des conclusions très intéressantes (ils se sont réunis en Collectif
Scientifique National pour une Méthanisation raisonnée).
La réalité terrain de la méthanisation, telle
qu’autorisée aujourd’hui, c’est :
- mise en danger
puis disparition de la biodiversité (abeilles mellifères et autres insectes,
faune) due aux émanations d’ammoniac et autres gaz autour des unités de méthanisation, des
zones de stockage de digestats et lors des épandages. GES, (gaz à effet de
serre), particules fines et NOx, tant décriés, sont là avec tous leurs effets
nocifs.
- aucun contrôle
de la composition réelle des digestats (déchets de déchets), épandus sur les terres nourricières et de
leur innocuité. En effet, rares sont les digestats entièrement d’origine
agricole. En fonction des intrants autorisés les analyses suivantes devraient
être obligatoires : œstrogènes, antibiotiques, bactéries antibio-résistantes,
biocides,pesticides, micro-plastiques, iode, perturbateurs endocriniens,
auxiliaires technologiques etc. Une hygiénisation à 71° est insuffisante pour
détruite toutes les bactéries, virus et toxines.
- danger sanitaire
pour les animaux sauvages : épandage de digestats sur cultures ou prairies
sans enfouissement dans le sol.
- disparition de
la biodiversité du sol : Ph trop élevé du digestat liquide (solution ammoniacale),
matière insuffisamment décomposable du digestat solide (C/N <2). Bilan des
épandages de digestats : décroissance du Carbone Organique des sols (COS),
moins de micro et macro organismes (disparition des organismes vivants du sol, de sa flore et de sa faune, vers de terre,
collemboles et autres), terres
infertilisées à long terme.
- pollution de la
ressource en eau, due à la partie
liquide du digestat qui est hyper volatile et très lessivable. Pour les eaux
souterraines, infiltration des digestats liquides dans les nappes phréatiques
et pour les eaux de surface, ruissellement, lequel entraîne la multiplication des algues vertes
sur les côtes.
- pollution de
l’air, danger pour la santé des populations riveraines des zones d’épandages
(digestats liquides chargés en gaz et extrêmement volatiles), des zones de
stockage ou de méthanisation, en raison des émanations de gaz ( CH4, CO2, H2S,
NH3), dont certains promoteurs de particules fines, etc. Aujourd'hui beaucoup de riverains sur tout le
territoire, se plaignent et s’inquiètent d’irritations
des voies respiratoires dont les mauvaises odeurs sont annonciatrices. Danger
pour les plus faibles : enfants, personnes âgées, malades (insuffisants
respiratoires, allergiques...).
- de plus, sous couvert de Transition Énergétique, c’est
notre souveraineté alimentaire qui est mise en danger pour une souveraineté
énergétique improbable. Une PPE à 10 %,
la moyenne basse de l’ADEME, c’est l’équivalent de la surface totale de 6
départements français moyens, sans maisons, routes, forêts, fleuves, etc qui servirait seulement à remplir le ventre
des méthaniseurs.
- enfin, la
croissance de grosses structures industrielles sous le faux prétexte
"agricole" va à l'inverse de la pérennisation des agriculteurs
bio, permaculteurs, petits et jeunes agriculteurs.
Nous demandons que des scientifiques du CSNM et des
présidents du CNVM soient reçus par les ministres du gouvernement Macron en
charge de : la Santé, l'Agriculture et l'Alimentation, la Transition
énergétique, la Recherche et l'Innovation, tous concernés par le sujet. Les membres des CSNM et CNVM pourront ainsi
présenter suite à leurs recherches, leurs calculs, et leur expérience
terrain, les pollutions graves et les
risques de santé publique imputables à la méthanisation.
Nous demandons que ces pollutions et risques, importants
tant pour la nature: environnement et biodiversité, faune et flore, que pour
les populations, soient pris en compte, afin de redéfinir le cadre des
installations d’unités de méthanisation,
leur fonctionnement et l’usage de leurs déchets.
Le principe de précaution l'impose, nos politiques sont
élus pour le faire respecter et la vie saine de nos enfants en dépend. »
Remarques :
1) une fois de
plus, l’Ademe est sévèrement et justement mise en cause pour des dossiers et
des études complètement bidons, voire stupides. Cette agence gouvernementale n’a
rien de scientifique, il faut le savoir, c’est purement et simplement une
officine de propagande des ultra verts. Cf.aussi https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/02/les-clowneries-de-lademe.html; https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/09/fake-science-fake-news-et-energies.html
2) Il est urgent de demander une commission d’enquête
parlementaire sur la méthanisation, comme il en y a eu une sur les
éoliennes et la photovoltaïque (Commission dirigée par Julien Aubert, qui a fait un
excellent travail).
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