Merci à @medicus
Un grand merci à @medicus, qui, pendant ces temps de
confinement, a bien instruit et distrait quelques centaines
(milliers ?) de tweetos scientifiques passionnés . Partant de
ce scandale absolu, inquiétant pour ce qu’il révèle de la nullité crasse en
matière scientifique des journalistes, des décideurs et hélas des citoyens
français en général qu’a été l’affaire Raoult et de la chloroquine/hydroxychoroquine),
sans oublier le scandale qui l’avait précédé de peu des essais cliniques
clandestins des Pr Joyeux et Fourtillan menés dans une abbaye, @medicus s’est
avisé qu’une partie des médecins et pharmacologues français avaient vraiment
inventé quelque chose.
Alors que l’ensemble de la communauté médicale
internationale s’efforce depuis de longues années de promouvoir une
« evidence based medecine », une médecine fondée sur des preuves
scientifiques, certains de nos plus brillant savants ont vraiment créé autre
chose, un machin alternatif que @medicus a baptisé French Based Medecine. (Ou
France Based medecine ?)
Il a même proposé une très dynamique coupe de France de French Based
Medecine, destinée à identifier les plus illustres des représentants
de ce nouveau courant qu’on n’ose appeler scientifique et à les faire passer à
la postérité- et certes, ils y passeront, pour la plus grande honte de la
France et de ses chercheurs. Choix qui fut difficile, comme vous pourrez en
juger.
Malheureusement, après un brillant départ (il me semble qu’il y a quand
même eu un vainqueur désigné dans une joyeuse confusion, mais je ne sais plus
lequel !!!, encore une fois, ce fut très disputé) l’affaire s’est
conclue…par la disparition du compte @medicus, celui-ci étant las de recevoir
des tombereaux d’insultes ( et jusqu’à des menaces) de la part des afficionados
de Didier Raoult, qui n’ont pas supporté de se voir confronté…à ce qui était
pourtant la stricte vérité… c’est-à-dire que cet escroc paranoïaque aurait dû
dès le début être révoqué et rendre compte de ses agissements devant la
justice.
Donc, in memoriam @medicus, merci Monsieur de votre courage, de votre
humour ravageur, de votre honnêteté, de vos connaissances, dons d’analyse
précis et informés, esprit critique. Ayez la carrière et les succès
que vous méritez, revenez quand vous le jugerez bon, vous nous manquez, à moi,
et à beaucoup d’autres.
Et maintenant, quelques héros de la French Based Medecine !
Didier Raoult : A tout saigneur (bon @medicus est plus doué que moi),
tout honneur.
Titres de gloire :
Rendons d’abord hommage à ses étonnantes facultés
d’anticipations – toujours très sûr de lui, le gars !
Coronavirus : « Moins de morts que par accident de
trottinette ». ; « L’épidémie n’est pas mondiale et est
localisée en Chine » ; « Il y a trois Chinois qui meurent et ça
fait une alerte mondiale, l'OMS s'en mêle », « Fin de partie ! pour
le Covid-19 « (avec la choloroquine ou l’hydroxychloroquine)
Et surtout :
Une compétence reconnu dans les études cliniques : Trois
études, dont la dernière sur 1000 patients qui ne sont absolument pas
exploitables, ne montrent rien et ne peuvent rien monter parce qu’il travaille
n’importe comment et en fait met en danger ses patients pour rien.
Des patients disparaissent sans explication, passent d’une étude à l‘autre,
pas de groupe comparateur, c‘est du grand n’importe quoi, purement
et simplement scandaleux, de la merde intégrale.
C’est tellement n’importe quoi que même le journal qui a publié la première
étude, alors que les premiers reviewers étaient des proches de Raoult s’est
désavoué, et d’une manière assez brutale.
"The article does not meet the
Society’s expected standard, especially relating to the lack of better
explanations of the inclusion criteria and the triage of patients to ensure
patient safety"
Un expert du médicament qui connait (pas) la pharmacocinétique : La première des
premières choses, lorsqu’on veut tester une hypothèse comme celle de la
chloroquine c’est quand même de vérifier les propriétés pharmacocinétiques (la
concentration de la moléculesdans le sang ou organes spécifiques après
administration) et de vérifier que les doses administrés peuvent avoir l’effet
attendu. Et alors là, ça m’a scotché, et réellement montré à quel point ce type
était un clown, Raoult ne l’a même pas vérifié.
Et quand quelqu’un s’y est collé…Mathieu Molimard, Bordeaux : il
faudrait théoriquement au minimum 67 comprimés de Plaquenil dosé à 200 mg soit
13.400 mg, pour avoir une concentration dans le plasma et la salive (les virus
se trouvant dans les postillons) comparable à celle minimale nécessaire in
vitro (1µM). « Or, la posologie habituelle, est de 1 à 2 comprimés par jour
voire 2 à 3 maximum dans le traitement du lupus, soit 600 mg. On ne peut pas
arriver à donner une telle dose même sur une semaine. Dans le traitement du
Covid-19, un essai mené en Chine est monté à 1000 mg par jour. A 2000 mg c’est
la mort assurée »,
Une nouvelle approche très pragmatique de la toxicologie : Séparément la
chloroquine ou l’HCQ et l’Azythromycine ont déjà des effets très dangereux et
parfois mortels sur le rythme cardiaque. Ensemble, l’association est interdite
! 54 cas de troubles cardiaques, dont 4 mortels, ont été recensés en France
chez des malades prenant ce traitement. Ils ne seraient que « la partie emergée
de l’iceberg ».
Le centre de pharmacovigilance de Nice a alerté sur les effets cardiaques
graves de l'hydroxychloroquine et de l’AZT. Mais ça, c’est à Nice ! Parce que,
à Marseille, rien , nib de nib, aucun effet indésirable signalé ! Ca, c’est du
localisme ! Commentaire@medicus: « Pas un seul effet indésirable. Alors que la
collecte des effets indésirables est une obligation et que même avec des
placebos on trouve des effets indésirables. Combien d’article du code de santé
publique l’équipe de Raoult va dégommer ? »
Une approche très cool des réglementations :
- Inclure des enfants de 10 ans couvert par le critère d’exclusion = 3 ans
de prison, 45keurs d’amende Et même s’ils font partie d’un groupe témoin, c’est
interdit !!!!)
- Maquiller une étude interventionnelle en observationnelle pour ne pas
demander l’autorisation de l'ANSM :1 an de prison et 15keurs d’amende
- Le consentement des patients et de leurs proches, c’est pas facultatif !
Bon, on ajoute le fait que l’Inserm et le CNRS, au courant de ses dérives
depuis longtemps ont refusé de labelliser son institut, qu’il a été interdit de
publications ds des revues majeurs de microbiologie, que ses stratégies
forcenées (une publi tous les 2 jours en 2019) de publication dans des
revues dirigées par ses copains détournent complètement les
pratiques scientifiques reconnues et aussi les systèmes de récompenses et lui
rapportent pas mal d’argent
Allez une petite dernière pour ce grand champion de la French Based
Medecine :
« A l’Assemblée Nationale, l’infectiologue Didier Raoult s’est départi
de son équanimité face à l’ultime question posée par le député MoDem du Gard
Philippe Berta : « pourquoi n’avez-vous pas mené une étude clinique digne de ce
nom, dès le départ, qui aurait pu définitivement répondre, oui ou non,
l’hydroxychloroquine a un effet ? Vous saviez très bien que ces pseudo-essais
cliniques n’étaient absolument pas recevables par qui que ce soit », s’est
interrogé le parlementaire, qui est aussi généticien. Piqué au vif,
l’infectiologue marseillais a rétorqué que « moins il y a de gens dans
un essai, plus c’est significatif. (…) Tout essai qui comporte plus de 1
000 personnes essaie de démontrer quelque chose qui n’existe pas. » Avant de
s’exclamer : « Je suis un grand scientifique ! »
Christian Perronne : le complot de Lyme
Lui aussi a soutenu Raoult, publiant le
preprint d’une étude « montrant » l’efficacité du traitement HCQ
/AZT, avec une approche remarquable, très French Based de la statistique :
« Quand on a des tests statistiques significatifs sur un petit nombre de
malade c'est beaucoup plus puissant ... que sur des milliers de malades ».
Etude retirée aussi vite que publiée.
Il est l’un de seuls médecins à penser à défendre, à
propos de la maladie de Lyme l'existence d'un « syndrome persistant
polymorphe » nécessitant un traitement antibiotique de très longue
durée. En 2019, il affirme recevoir des patients « de la France entière et même
de l’étranger » et en guérir environ 80 % par un traitement antibiotique de
longue durée[16] que ses confères jugent pourtant risqué ou inutile[. Selon La
Croix, ses prétendus résultats « laisse[nt] sceptique l’immense majorité de ses
confrères infectiologues », qui attribuent la guérison à un effet placebo ou à
un diagnostic erroné.
En 2015, il supervise au CHU de Garches l'étude
controversée d'un traitement « électrophotonique » de la
maladie de Lyme, avec » un dispositif breveté permettant de mettre
en évidence des champs informationnels jamais identifiés à ce jour. »
. Traitement ensuite mis en ouevre par un certain nombre de médecins à prix
d’or.
En 2016, il affirme que l'explosion de la maladie de
Lyme, cachée par « l'armée américaine et les scientifiques sous sa
coupe », est due à une prolifération mal contrôlée de tiques trafiquées par le
chercheur en virologie nazi — Erich Traub — réfugié aux
États-Unis. Si, Si
Le professeur Didier Raoult le qualifie alors de
« confrère qui a pris une position de leader du Lyme, sans bagage
scientifique spécifique dans ce domaine, autre que ses croyances et le
support de ses disciples »
En matière de French Based Medecine, ça c’est une
forme supérieure de reconnaissance. Un candidat sérieux, donc
Dominique Belpomme : ne vous approchez pas,
électrosensibilté !
En septembre2007 , le cancérologue
Dominique Belpomme annonçait une «catastrophe sanitaire» aux Antilles due à la
pollution par un pesticide, le chlordécone, en s'appuyant sur une expertise
qu'il avait «coordonnée» sur place au printemps. Des déclarations qui ont
suscité un vent de panique, un emballement médiatique.
En fait, sa pseudo expertise reprenait des
éléments déjà bien connus, mais en les détournant et leur donnant une ampleur
hors de proportion avec la réalité, voire, en ce qui concerne les cancers du
sein, avançant des chiffres tout simplement faux.
Confronté à une commission d’Enquête de l’Office
Parlementaire d’Evaluation des Sceinecs et techniques, il a d'abord accusé les
médias de lui avoir fait dire ce qu'il n'avait jamais dit. Confronté à
plusieurs vrais experts (Luc Multigner, Juliette Bloch) il a fini par
reconnaître «des imperfections » dans son rapport mais en
rejetant la faute sur des « épidémiologistes antillais » qui lui auraient
transmis des « informations erronées ». « Les incertitudes, peut-être même les
inexactitudes, qui existent dans ce rapport résultent d'une tromperie des
informations que nous avons récoltées en Martinique ».
Classe et pro le gars ! Mais après ce début un
peu pitoyable, il a brillamment rebondi et est devenu le psécialiste
français de l’électrosensibilité. « « la situation actuelle ne permet pas
le doute méthodique scientifique. Nous sommes dans un débat polémique, alimenté
par des opérateurs qui créent la confusion pour défendre leurs territoires
économiques et financiers avec l’aide de quelques scientifiques à leur solde
»…. « La France est absente des recherches »
dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant
aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...
Ben non. Il y a quantité d’études françaises,
notamment diligentées par l’ »Anses, qui toutes aboutissent au même
résultat… qui est le contraire de ce que dit Belpomme ; aucun effet
prouvé !
Mais il en vit très bien, ayant fondé une clinique
dédiée à l’électrosensibilité. Le Pr Belpomme a finalement été attaqué par le
Conseil de l’Ordre pour avoir établi à la chaine des certificats de
contre-indications pour électrosensibilté, non individualisés- tous étaient
rédigés à l'identique, avec pour seule modification le nom du patient, ce qui
va à l'encontre de l'article 35 du code de déontologie médicale préconisant
individualisation du diagnostic et prise en compte de la personnalité du
patient. Second grief, l'utilisation pour asseoir son diagnostic d'une
technique appelée EncéphaloSCAN, ou tomosphygmographie cérébrale ultrasonore
(TSCU), facturée 250 euros, décrite dans les années 80 et absente de toute
publication depuis 1986. Une technique qui n'a jamais été répliquée ni validée
par la science, la Caisse d'Assurance Maladie ni la HAS (Haute autorité de
santé). Encore une fois, ce mode opératoire va donc à l'encontre du code de
déontologie, qui impose d'établir son diagnostic avec soin et de donner au
patient des soins consciencieux et fondés sur la science en s'interdisant tout
procédé "illusoire ou insuffisamment éprouvé"
Un candidat sérieux donc, qui dans la coupe organisée
par @medicus aurait injustement pâti du fait que ses partisans électrosensibles
répugnaient à utiliser leur portable…
Jean-Louis Montastruc : un beau doublé.
Par deux fois, et sur des thèmes similaires, le Pr
Monstatstruc a jeté la panique das le système sanitaire français , beau
doublé, beau récidiviste !
Première alerte sur des chocs septiques, après un changement de
flaconnage du taxotère, qui a permis de supprimer une étape de prémélange, de
diminuer le risque de précipitation et d’améliorer la stabilité
physico-chimique de la solution de perfusion. L’étude confiée au Pr Montastruc
conclut à un signal d’alerte qui provoque l’arrêt des traitements des patients
français avec remplacement par un médicament moins efficace. Lorsque
l’étude est présentée un mois plus tard devant l’Agence européenne du médicament
(EMA), les pharmaco-épidémiologistes présents ne comprennent pas la
méthodologie utilisée et soulignent l’indigence du travail. Pis, leur verdict
est sans appel: au vu des éléments présentés, il n’y a pas de signal…Gentiment,
L’Agence Européenne fait savoir qu’elle éprouve quelques difficultés à
comprendre les méthodes statistiques particulières de l’équipe de
Toulouse… » some difficulty to understand the pecular statistics of
the Toulouse team »
Rebelotte avec l’affaire du changement de formule du Levothirox. Montastruc
prétend dans une étude de bioéquivalence avoir trouvé une différence
significative entre le Levothyrox ancienne et nouvelle formulation. Une toute
petite étude mais Montastruc explique et théorise que justement, moins il y de
sujets dans une étude, plus cela permet de mettre en évidence les
différences.
On n’hésite pas à citer : « Dans un nouvel article paru cette
semaine, la même équipe s'interroge sur le fait que Merck ait inclus plus de
200 personnes dans cette étude. En effet, ce type d'étude de bioéquivalence se
réalise souvent sur bien moins de sujets. Or d'après Pierre-Louis Toutain, un
des auteurs de cette recherche, plus le nombre de participants est important,
plus il est facile d'obtenir un résultat qui entre dans l'intervalle de
confiance fixé (0,9-1,1) : « Si on avait pris un nombre classique de
sujets (entre 24 et 48, mais pas 200), ce ne serait pas passé. »
Si big pharma se casse le cul à monter des études à 200 là où ils
pourraient se contenter de 20, c’est forcément pour cacher quelque chose !
Bof, c’est juste qu’ils ont les moyens et l’on parle de plusieurs milliers
de statisticiens qui se sont immédiatement placés en Position Latérale de
Sécurité à la lecture de l’étude de Montastruc et consorts.
Une si audacieuse constance dans le domaine assez fourni de l’hétérodoxie
statistique méritait à mon avis une très, très bonne place, mais peut-être
y-a-il eu un problème avec le traitement statistique des réponses ?
Luc Montagnier, mais jusqu’où descendra-t-il ?
Bon à 85 ans, on peut un peu déconner, mais faut quand même pas en abuser,
et là, abus incontestable il y a et depuis longtemps.
Il y avait déjà le Montagnier soutien de Benveniste et de sa mémoire de
l’eau. On ne résiste pas au plaisir de citer :
« Pour moi Jacques Benveniste est un grand chercheur, comme vous avez
dit, et c'est vraiment scandaleux la façon dont il a été traité. Il est mort
comme vous savez en 2004, on peut dire épuisé par toutes ces luttes, et je
crois qu'un jour prochain, il sera complètement réhabilité. (...) Les
biologistes en sont restés encore à Descartes. Descartes, l'animal machine, les
rouages, les engrenages... Or, après Descartes, il y a eu Newton, la gravité,
une force qui se transmet à distance, il y a eu Maxwell, et la découverte des
ondes électromagnétiques, donc tout ceci les biologistes l'ignorent totalement.
Les biologistes actuels, biologistes moléculaires, imaginent les contacts entre
les molécules par des contacts physiques n'est-ce pas alors que les molécules,
c'est ce que disait Benveniste, peuvent correspondre également à distance. Donc
c'est une révolution mentale et ça prend du temps."
Montagnier a d’ailleurs payé de sa personne, menant des expériences
démontrant selon lui « que
l’eau peut sous l’action du champ magnétique terrestre émettre des signaux
électromagnétiques basse fréquence aptes à coder de manière totalement
immatérielle une molécule aussi complexe que l’ADN »
Il y avait eu ensuite le Montagnier anti-vaccin qui s‘affichait avec le Pr
Joyeux (un autre sérieux concurrent, voir ci-aprés) :
« Nous sommes ici non pas pour créer des polémiques, mais nous sommes
ici pour lancer une alerte à la France, à tout le pays, et aussi même au monde,
parce que c’est un problème général. L’alerte, c’est que nous risquons, avec
des bonnes volontés au départ de vaccins, d’empoisonner petit à petit toute la
population qui va nous succéder»
Et il y a eu le Montagnier des temps de Covid
« L’histoire du marché aux poissons (...) est une belle légende.
Il y a eu "une manipulation sur ce virus initialement présent
chez la chauve-souris, "mais auquel on a ajouté par dessus des séquences
du VIH…Ce n’est pas naturel, c’est un travail de professionnel, de biologiste
moléculaire, d’horloger des séquences. Dans quel but ? Je ne sais pas (…). Une
de mes hypothèses est qu’ils ont voulu faire un vaccin contre le Sida »
A 85 ans, pas sûr qu’il puisse faire mieux ! Mais
tout de même, la presse devrait examiner d’un œil un peu plus critique ce qu’elle rapporte. Alors que toute la communauté scientifique se
gaussait ou plutôt se consternait, les propos de Montagnier étaient abondamment
diffusés, souvent sans prise de distance et paraissaient presque crédibles
Jacques Benveniste, in memoriam
Il y a un article du règlement de la coupe de French
Based Medecine qui interdit aux morts de concourir ? Non, bon alors ?
Parce que toute cette histoire de mémoire de l’eau, c’est quand même lui qui
l’a lancée, et de main de maître !
« Les résultats de notre recherche
imposent à tous, et surtout à la communauté scientifique, un considérable
effort d’adaptation. Il s’agit d’entrer dans un autre monde conceptuel. Le
changement de mode de pensée n’est pas moins grand que lorsqu’on est passé avec
la Terre de la platitude à la rotondité. (…)
Les études que nous présentons montrent l’existence d’un effet de type
moléculaire spécifique en l’absence de molécule. La procédure utilisée
s’apparente à celle qui ferait agiter dans la Seine au pont Neuf la clé d’une
automobile puis recueillir au Havre quelques gouttes d’eau pour faire démarrer
la même automobile, et pas une autre. On comprend dès lors les réticences,
voire l’agressivité, au nom de la déesse Raison, des adversaires de ce type
d’expériences. »
Quand même, déconner à ce point dans Nature (Nature 333, 816-818 (30 Jun
1988). !! Ca n’est donné qu’aux plus grands !!!
Tiens, allez, un des derniers héritiers de Benveniste, un petit jeune qui
promet !
Marc Henry : de la physique quantique à l’homéopathie !
Marc Henry, une chimiste pour changer, Professeur de Chimie à l’Université
de Strasbourg et spécialiste de physique quantique des matériaux complexes donc
en premier lieu… de l’eau
Verbatim : « la médecine est-elle une science ? La réponse
est ici un non franc et massif. La raison en est que la racine du mot science
est le verbe latin « scire » qui signifie « savoir » ???
« Maintenant privons la médecine moderne de l’outil statistique qui
est l’outil de l’ignorance, que reste-t-il? Pas grand chose… Privons
l’homéopathie de l’outil statistique, que reste-t-il? Cela ne change quasiment
rien. Car l’homéopathie c’est avant tout du savoir acquis par l’expérience.
Cela met clairement en valeur le caractère foncièrement scientifique de
l’homéopathie. Car si tel n’était pas le cas, moi, scientifique aguerri aux
méthodes scientifiques, je ne prendrais même pas la peine de la
défendre. »
C’est ici
que l’homéopathie révèle sa vraie nature quantique et que
réside bien sûr son apparente extraordinaire efficacité,
à condition bien sûr que l’entretien avec le malade soit fait dans les règles
de l’art et en prenant tout son temps.
Dès que l’on prend en compte la dualité incontournable matière/vibration,
on peut mettre l’information de guérison sur la vibration (le champ quantique)
dès qu’il n’y a plus de matière active.
L’eau joue ici un rôle crucial pour véhiculer des informations codées sur
ce que l’on appelle des « domaines de cohérences » où matière et vibrations
forment un tout quantique. Je renvoie les personnes intéressées à mes ouvrages
(4). Le point clé ici est d’admettre comme nous l’indique la physique moderne,
via la théorie quantique des champs ou bien la relativité générale que matière
et vide sont les deux faces d’une même réalité et que c’est l’aspect vibratoire
qui unit les deux…. »
« Les expériences de Luc Montagnier ont démontré
que l’eau peut sous l’action du champ magnétique terrestre émettre des signaux
électromagnétiques basse fréquence aptes à coder de manière totalement
immatérielle une molécule aussi complexe que l’ADN. »
Pr Henri Joyeux et Jean -Bernard Fourtillan ; à
deux, c’est toujours mieux !
Comment le dire ? On pensait même pas que c’était possible :
« Le 19 septembre 2019, l'ANSM annonce avoir interdit un essai clinique
mené depuis presque un an dans une abbaye poitevine, hors de tout cadre légal,
sur plusieurs centaines de patients souffrant de la maladie de Parkinson,
d'Alzheimer, de troubles du sommeil ou de dépressions nerveuses. Il s'agissait
de tester des patchs transdermiques contenant deux molécules aux "effets
inconnus" : les hormones valentonine et 6-méthoxy-harmalan. A la manœuvre,
une fondation religieuse nommée Fonds Josefa, créée par le Pr Jean-Bernard
Fourtillan, qui revendique la découverte de la valentonine, et le Pr Henri
Joyeux.
Leur défense : « Sachant pertinemment que ces découvertes
seraient considérées comme trop belles pour être vraies, il a été décidé de ne
pas utiliser la voie classique de développement d'un nouveau médicament, soit
l'essai clinique. Nous n'aurions pas obtenu l'AMM avant 2023… »
Vous savez le meilleur ? Les
deux compères ont réussi à faire condamner pour diffamation le directeur de
l'Inspection de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, Bernard Celli qui
avait déclaré : « on est aux confins du charlatanisme…la confiance de
ces patients a été abusée »
Nous avons clairement affaire à deux très grand champions, complices depuis
longtemps et qui ne reculent devant rien. La preuve avec la suite de
l’histoire.
Poursuivis pour « abus frauduleux de l'ignorance ou de la faiblesse
d'une personne vulnérable, tromperie sur la nature, la qualité substantielle ou
l'origine d'une prestation de services et ouverture d'un établissement
pharmaceutique sans autorisation, les deux compères ne se démontent pas.
Fourtillan écrit ainsi une lettre au président Macron dans laquelle il propose
une solution géniale à l’un des plus grands scandales sanitaires.
J’explique, enfin j’essaie : il s’agit des sels d’aluminium utilisés comme
adjuvant dans les vaccins. « C’est tout simplement le plus grand scandale
jamais vu dans l'histoire de la médecine : le massacre imposé à tous les
enfants nés en France depuis le 1er janvier 2018… Les enfants nés depuis le 1er
janvier 2018, auxquels on impose les 11 vaccins obligatoires, ont toutes les
chances d'avoir une de ces deux maladies neurodégénératives incurables (NB
sclérose en plaques et Parkinson avant l'âge de 5 à 10 ans ». Sic !
Et la solution c’est quoi ? Ben, si vous l’avez pas deviné, vous ne
serez jamais un des héros de la French Based Medecine ! Ce sont bien sûr…
les patchs à la la valentonine, et au 6-méthoxy-Harmalan, « testés avec
succès par le Fonds Josefa sur plusieurs centaines de patients atteints de
maladie de Parkinson, d'Alzheimer »
Des gr (l)ands, je vous dis !
Gilles-Éric Séralini : un as de la manipulation doublé d’un
incompétent et d’un escroc ?
Roi de la manipulation ; oui, là, il a clairement
innové et en grand. Vous vous souvenez peut-être de ces photographies de
rats porteurs de gigantesques tumeurs en une des grands journaux, dont le
Nouvel Obs. Des rats traités par le Round-Up et par le maïs génétiquement
modifié de Monsanto.
« EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !
« Des chercheurs français ont étudié secrètement,
pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies
lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à
15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical
Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en
publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français
Gilles-Eric Séralini…
« Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle
lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il
s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans
l’attente de nouvelles investigations….
Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des
conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au
Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une
étude leurre…
Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM,
confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je
n’avais pas imaginé l’ampleur »
Bon, on arrête là sur ce teasing d'enfer et cet
emballement qui a quand même pas mal ridiculisé la recherche française et posé
de sérieuses questions sur la manière dont la grande presse traite des sujets
scientifiques. Cette mise en scène médiatique a été orchestrée par une agence
de communication, qui a proposé à des journalistes français l'exclusivité des
résultats sous des conditions d'embargo d'information très inhabituellement
restrictives. Elle entraîne une forte agitation médiatique et politique, jouant
sur les angoisses collectives et la haine du géant de l'agro-industriel
Monsanto.
Le but : que la presse publie les
« résultats » avant que la communauté scientifique ne les connaisse
et puisse les mettre en doute et critiquer les expérience et méthodes
statistiques de Séralini. Et ce fut une réussite complète ! Dans la Fake
medecine !
En effet dès que l’étude fut publiée, le travail de
Séralini fut proprement massacré, et d’ailleurs l’article de Food and
Chemical Toxicology fut retiré aussi vite qu’il avait été publié.
Sans entrer dans les détails, les rat Sprague Dawley
sont utilisés habituellement pour 90 jours, et non pas 2 ans, comme l’a fait
Séralini, soit les 2/3 de leur espérances de vie…Et en plus, ils vieillissent
mal et ont de nombreuses et très grosses tumeurs spontanées…
Bref, l’étude de Séralini ne montrait rien, rien de
significatif. Et elle ne pouvait pas le faire, compte-tenu du taux
d’apparitions des tumeurs spontanées- il aurait fallu au mpoins sis fois plus
de rats par groupe pour pouvoir espérer voir quelque chose…s’il y avait quelque
chose à voir !
La méthode d'analyse utilisée
dans l'étude est unique, et a été critiquée comme étant développée « sur
mesure » par rapport aux données. Le Haut Conseil des biotechnologies a
effectué un traitement statistique standard qui montre qu'il n'y aucune différence
entre les groupes témoins et soumis à l'OGM et/ou Roundup…
L'Académie d'agriculture de
France, l'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie,
l'Académie des sciences, l'Académie des technologies et l'Académie vétérinaire
de France ont estimé que l'étude contient « de nombreuses insuffisances de
méthodologie et d'interprétation » et « ne permet aucune conclusion fiable ».
Évoquant un « problème éthique majeur », les académies critiquent également les
conditions de publication de l'étude en notant « la concomitance de la sortie
de deux livres, d'un film et d'un article scientifique, avec l'exclusivité de
leur contenu accordé à un hebdomadaire, assortie d'une clause de
confidentialité y compris vis-à-vis des scientifiques » et en concluent que «
l'orchestration de la notoriété d'un scientifique ou d'une équipe constitue une
faute grave lorsqu'elle concourt à répandre auprès du grand public des peurs ne
reposant sur aucune conclusion établie.
L’un des rares vrais journalistes scientifiques
français, Sylvestre Huet, a commenté : « Il est difficile de
comprendre la stratégie scientifique des auteurs tant la faiblesse du protocole
peut paraître délibérée ».
Peut-être cela tient-il au fait que l’étude a
bénéficié de financements gérés par le CRIIGEN et provenant de l'association
Consommateurs et entreprises responsables (CERES)25, qui regroupe des
entreprises de l'agroalimentaire et les groupes de la grande distribution
Auchan et Carrefour. Pour que les sponsors soient contents, il fallait à tout
prix publier quelque chose, même un torchon impubliable…
A grands frais, des expérimentations semblables ont
été réalisées par deux études européennes, sur une durée 4 à 8 fois plus
courte. Leurs résultats publiés en 2018 concluent que l'OGM NK 603 (traité ou
pas avec du Roundup, formulation glyphosate de Monsanto) n'a aucun effet
toxique sur ces durées. Cette fois-ci, les résultats sont suivis d'un quasi
silence médiatique…
Au battage médiatique, à la nocivité, à l’égotisme, à
la mégalomanie, Séralini se compare avec Raoult et a pleinement sa place dans
cette fine équipe de la French Based Medecine !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.