Electrification Pathways for Ontario to Reduce Emissions, rapport rédigé par Strapolec
https://twitter.com/CVOUICNI/status/1428398328216162316
Conclusions principales :
1. L’Ontario devra faire face à une pénurie d’électricité et à des risques de pour la sécurité d’approvisionnement dans les quatre à huit prochaines années. Le déficit d’offre de capacité émergent de l’Ontario a été identifié pour la première fois dans le Plan énergétique à long terme (PIE) de 2013 et s’est depuis considérablement creusé, car aucune mesure concernant la production électrique n’a été prise pour le combler. Avec le retrait prévu depuis longtemps de la centrale nucléaire de Pickering en 2025, l’Ontario fera face à un déficit de capacité d’au moins 3,6 gigawatts (GW) en 2030 pour lequel il n’a pas de solution. Cet écart pourrait se creuser jusqu’à 9,5 GW si l’on tient compte de l’électrification de l’économie. Combler ce besoin équivaut à doubler le parc nucléaire prévu de l’Ontario en huit ans.
2) Atteindre l’objectif net zéro d’ici 2050 augmentera la demande d’électricité d’au moins 130 %. L’atteinte des objectifs d’émissions nettes zéro (NZ) d’ici 2050 fixés par le gouvernement fédéral et la société civile nécessitera l’électrification des secteurs des bâtiments, des transports et de l’industrie. Même en supposant que des gains d’efficience importants soient réalisés, la demande d’électricité de l’Ontario augmentera d’au moins 130 % par rapport aux prévisions de planification actuelles, et peut-être de plus de 190 %.
3) Tirer parti des synergies entre l’électricité, le gaz naturel et l’hydrogène peut réduire les besoins d’approvisionnement, mais 55 GW de nouvelles ressources en électricité seront encore nécessaires d’ici 2050, soit quatre fois les actifs nucléaires et hydroélectriques de l’Ontario.
4) Des solutions
intégrées optimisées pourraient permettre des options technologiques
compétitives sur le plan des coûts. Des
solutions d’approvisionnement en énergie à faibles émissions de carbone, comme
le nucléaire, le gaz naturel avec captage du carbone, les énergies
renouvelables et le stockage, sont nécessaires pour l’approvisionnement de la
charge de base et de la demande variable de l’Ontario. Les tendances en
matière de coûts révèlent que les solutions hybrides à faibles émissions de
carbone qui combinent la production traditionnelle avec les technologies
émergentes peuvent être compétitives sur le plan des coûts. Les solutions nucléaires seraient les moins
coûteuses, fournissant de l’énergie à 25 % moins cher que le système actuel de
l’Ontario.
Du nucléaire pour la demande de base
Les centrales nucléaires et les centrales de production au gaz naturel à cycle combiné (TGCC) équipées de CSC sont les moyens les plus rentables de répondre à la demande de charge de base. Entre les deux, l’énergie nucléaire offre l’option à moindre coût, comme le montre la figure 8. L’avantage de coût de l’énergie nucléaire se manifeste pour deux raisons principales. Premièrement, le coût du CSC augmente considérablement le coût de la production au gaz naturel. Pour atteindre zéro émission nette, le CSC doit être complété par le captage direct du carbone dans l’air et la séquestration du carbone pour l’éternité. Deuxièmement, l’environnement actuel de faibles taux d’intérêt a considérablement réduit les perspectives de coûts de la production nucléaire conventionnelle. Au cours des cinq dernières années, le NREL a réduit son estimation des coûts de production nucléaire en 2035 de 131 $/mégawattheure (MWh) à 71 $/MWh (USD), en grande partie en raison de changements dans les coûts de financement présumés. La nouvelle production d’énergie nucléaire pourrait être soutenue financièrement par des partenariats public-privé et la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC).
Du nucléaire pour la demande variable
La demande variable quotidienne et saisonnière pourrait être soutenue économiquement par plusieurs solutions technologiques. L’approvisionnement flexible a généralement été fourni par le gaz naturel. Cependant, la demande variable pourrait également être satisfaite par des solutions hybrides à faible émission de carbone moins coûteuses. L’une de ces solutions est le nucléaire couplé au stockage distribué par batterie lithium-ion (liion) et à la production de gaz naturel pour les périodes de forte demande. Les énergies renouvelables (principalement l’énergie éolienne) associées au gaz naturel de secours, au stockage distribué sur batterie ou au stockage d’énergie à air comprimé (CAES) offrent une autre option. Une simulation de ces trois options au cours des 8760 heures d’une année démontre que l’option nucléaire serait l’option la plus rentable pour fournir une demande variable à un coût total du système de 152 $/MWh par rapport aux 183 $/MWh pour la solution fondée sur les énergies renouvelables.
Les
avantages coûts du nucléaire
De nouvelles options basées sur le nucléaire pourraient également réduire les coûts du système électrique. Premièrement, la capacité de permettre un fonctionnement constant des installations de production d’hydrogène par électrolyse réduirait les coûts de production de l’hydrogène, mais aussi permettrait à l’hydrogène électrolytique de fournir des options de pointe et de réserve économiques au système électrique. Cela réduirait le besoin de capacité de pointe assurée par le gaz naturel. Deuxièmement, avec une charge de base nucléaire, le stockage est utilisé pour réduire les pics en lissant la demande plutôt que de tenir compte de l’intermittence de la production d’énergie renouvelable. Enfin, le coût de l’infrastructure de distribution (Dx) et de transport (Tx) peut être réduit par l’amélioration de l’utilisation des actifs obtenue grâce à la réduction des pics.
Répercussions
sur les contribuables et consommateurs :
Une solution nucléaire intégrée pourrait fournir de l’énergie à un coût de base inférieur de 25 % à celui du système actuel de l’Ontario et jusqu’à 10 % inférieur à l’estimation la plus basse pour une future solution fondée sur le gaz naturel et les énergies renouvelables. Le coût actuel des produits de base de l’Ontario de 166 $/MWh comprend les coûts de production, de Tx et de Dx, et d’exploitation du réseau. Une partie importante résulte de la production d’énergie renouvelable et du gaz : la composante hydroélectrique et nucléaire coûte 80 $/MWh, le reste coûtant 180 $/MWh. Une solution nucléaire intégrée pourrait fournir de l’électricité à un coût de 123 $/MWh.
Donc, en Ontario, les syndicats de l’énergie, qui s’y connaissent un peu plus que les écolos dogmatiques se mobilisent pour le nucléaire, dans l’intérêt du climat, de la sécurité d’alimentation, de la compétitivité économique et des citoyens.
En Europe aussi, les syndicats de l’énergie se mobilisent pour le nucléaire. Travailleurs de tous pays, vive le nucléaire ! Puissent-ils être entendus !
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/08/nouvelle-initiative-de-syndicats.html
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