1) Des réunions d’informations très descendantes et très cadrées, pas de débats
Compte-rendu (à peu près objectif , en tous cas un peu
moins favorable qu’on ne pouvait le craindre) dans Ouest France https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/morbihan-un-voile-se-leve-sur-l-eolien-flottant-en-bretagne-sud-40ba0098-93e5-11ec-a4ce-5df62ce0a652
NB : Deux autres réunions
auront lieu À Belle-Île le 2 mars puis à Groix le 9 mars.
Ce dont ne rend pas compte l’article de Ouest France, c’est l’atmosphère
de bulldozer que donne l’aéropage d’officiels tous favorables au projet,
Préfet, représentants de RTE, du
ministère dit de l’environnement , de la Région Bretagne, Maire de Lorient, des
porteurs de projets qui déroulent leur argumentaire sans faillir, en donnant
certes la parole à quelques questions, mais sans vraiment y répondre en
balayant les objections, laissant bien
entendre que de toute façon le projet doit se faire.
L’animateur de la CNDP
(Commission Nationale du Débat public)
se soucie surtout qu’il n’y ait pas trop de débat, ni de vagues, laisse
les « officiels » dérouler leur argumentaire sans relever leurs
mensonges ni les confronter aux objections exprimées lors du débat public dans les réunions ou sur la
plate-forme internet…et de publier et défendre la position maison de la CNDP
sur la nécessité d‘organiser un grand débat sur l’ensemble de la politique
énergétique.
Très désagréable également l’atmosphére
de culpabilisation sur le thème mille fois entendu « la Bretagne (qui a
refusé le nucléaire) doit être autonome énergétiquement », le chantage aux
« emplois qu’on ne peut pas refuser », même si cela doit un peu
enlaidir l’environnement, avec un
commentaire assez indécent sur le contexte de l’actualité Russie-Ukraine (alors
que justement le développement de l’éolien implique, en raison de son
intermittence, un recours accru au gaz, cf. l’Allemagne, et sans parler des
problèmes géostratégiques que poses les terres rares des aimants permanents ou
le cuivre dont la demande explose.
Et il y a plus désagréable
encore, l’impression d’être pris pour des idiots parfaits sur certaines
questions, comme lorsqu’il est affirmé par plusieurs des animateurs que tout
sera fait pour que les pêcheurs puissent pêcher dans le parc.
Ou encore lorsqu’est répétée à
satiété que la France, et la Bretagne tout particulièrement dispose d’un vaste et
productif gisement éolien qui doit être exploité…
Pas en mer, en tous
cas ; la France a des systèmes
côtiers plus compliqués et beaucoup moins propices que les sites peu profonds et souvent sableux
de la Mer du Nord et de la Baltique, ce qui contraint à recourir à de l’éolien
flottant et non posé, beaucoup plus cher et technologiquement pas encore
mature. Ceci a été même reconnu par la
Commission européenne.
Ou lorsque le représentant de
la CNDP admet que les photomontages établis par Geophom et publiés sur le site
de la consultation, préparés en accord avec les porteurs du projet n’avaient
rien de réalistes, ce qu’avait déjà établi en y passant beaucoup de temps M.
Gildas Gouarin ( Les Gardiens du Large) cf. https://participons.debatpublic.fr/processes/eolbretsud/f/98/questions/5018
Ou lorsque le Préfet dans une
dernière envolée lyrique explique que Belle-Île deviendra un hot spot de la
transition énergétique attirant sur ce thème des touristes du monde entier, que
la Tour Eiffel aussi en son temps avait
été aussi décriée parce qu’elle abimait la perspective parisienne, et que les
éoliennes de Bretagne sud connaitraient le même succès.
Oui, enfin, là c’est de 60 tours
Eiffel dont on parle, qui plus est en pleine nature ( et dans l’une des plus
belles natures maritimes) bruyantes, polluantes et empêchant toute activité sur
la zone qu’elles occupent.
Puisqu’il ne le fait pas, on
peut rappeler la position de M.François Goulard, l’ancien Président du Conseil
Général du Morbihan : «Il s’agirait d’ un préjudice considérable pour
notre région ; pour les pêcheurs, qui perdraient l’accès à une ressource très
riche ; pour le tourisme, ne raison de la perte d’attractivité d’une nature
défigurée… Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté
insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout
bonnement insensé ». Evidemment aucune allusion n’y a été faite, aucun
représentant du Conseil Général du Morbihan n’était à la tribune.
Il a été rappelé que le débat
organisé par la CNDP avait permis de mettre en évidence « trois
révélations majeures : une forme de sous-estimation de l’opposition au projet
et de son impact visuel, la difficulté, aussi, à définir une zone consensuelle
suffisante pour accueillir des deux projets éoliens ».
Lors de cette seconde phase, il
est clair que ces « révélations majeures » ne sont absolument pas
prises en compte…
C’est de ça qu’on parle
2) Les points principaux abordés et quelques commentaires
2a) la localisation du projet : 15 et 18 km des côtes de Groix, Belle
île et Quiberon »
Au moins la réunion a permis
d’apporte à une question claire, une réponse claire : « Un premier
parc de 15 à 20 éoliennes flottantes à l’horizon 2028-2030 ; un deuxième d’une
capacité doublée (500 mégawatts) opérationnel dans la foulée dans cette même
zone de 50 km², délimitée entre 15 et 18 km des côtes de Groix, Belle île et
Quiberon »
Et en plus, à la réponse,
pourquoi pas plus loin ?, cet aveu franc et cynique de Fabrice Loher, le
maire de Lorient : « D’où l’importance
d’une implantation à moins de douze miles nautiques du littoral
morbihannais – au-delà, les plateformes sont considérées comme des navires – afin que nous bénéficiions de la taxe de
l’éolien en mer. Et on nous a fait miroiter des sommes non
négligeables (NB apparemment, au-delà de
12 miles, c’est l’Etat qui touche les taxes…Et c’est ainsi que des maires sont
disposés à sacrifier des paysages maritimes parmi les plus beaux !
Commentaire : Deux institutions se sont récemment penchées sur
la localisation des parcs off shore français, la CNPN ( Commission Nationale de
Protection de la Nature) et la CSSPP (Commission supérieure des sites,
perspectives et paysages)
Commentaire de la CNPN : » On ne comprend pas pourquoi tous les parcs
actuellement décidés l’ont été dans la zone des 12 miles de la côte, à une
distance de 10 à 20 km de celles-ci. S’éloigner des côtes (notamment avec
l’éolien flottant) est une nécessité pour plusieurs raisons, dont l'impact
majeur sur les oiseaux et les chauves-souris, mais seulement jusqu’à une
certaine distance pour ne pas impacter les cétacés qui se trouvent surtout plus
au large...la grande majorité des éoliennes offshore actuellement déployées en
Europe sont dispersées sur de grandes surfaces en Mer du Nord avec une distance
moyenne à la côte de 41 km (et même 90 km pour le Hornsea park anglais)"
« Le développement des EMR (Energies
Marines Renouvelables) a jusqu'ici échoué à intégrer développement économique,
transition énergétique et préservation de l'environnement dans une démarche
vertueuse »
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/09/conseil-national-de-la-protection-de-la.html
Commentaire de la CSSPP spécialement sur Bretagne Sud :
« Certains membres de la Commission remarquent que malheureusement le
choix final de la « zone ministre » pour lancer l’appel d’offre notamment en
Bretagne sud est encore trop près des côtes, alors que la technologie de l’appel
d’offre concerne l’éolien flottant et que la macro-zone s’ouvrait bien plus au
large. Pourtant dès les premiers débats publics, l’enjeu paysager a été au cœur
des échanges, et a cristallisé les oppositions et les principaux recours
juridiques. »
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/09/des-environnementalistes-contre-leolien.html
NB1) : pour l’instant, le
programme EOS d’éoliennes flottantes en Méditerranée prévoit encore la possibilité
d’aller jusqu’à 60 km des côtes !
NB2) : Du débat sur les éoliennes flottantes en méditerranée, il semble que la loi sur les 12 miles soit en cours de modification plus favorable aux communes littorales. Il ya donc urgence à attendre !
Un point extrêmement important est celui de la connexion au réseau et de l’atterrage.
La zone d’atterrage n’est pas encore défini, soit au nord
de Lorient, soit au sud, entre Gavre et Etel. Le maire de Merlevenez s’est
étonné avec beaucoup d’inquiétude de ce que les habitants et tout spécialement
les agriculteurs n’avaient pas du tout été contactés et étaient peu informés ;
le représentant de RTE lui a répondu
avec beaucoup de désinvolture que pour ce qui est des liaisons terrestres, RTE
avait l‘habitude de traiter avec les agriculteurs…sauf que parfois, ça se passe
très très mal…
2b) La question de la pêche : Pêcher au milieu des éoliennes !
Daniel Cueff, vice Président de
la Région Bretagne, : « soucieux aussi de savoir comment la pêche
sera partie prenante, il assure cependant que le parc n’aura aucun impact sur
la ressource halieutique. » Lors de
la discussion il a été mentionné avec insistance l’effet réserve et l’effet
récif, sans que cela fasse l’objet de la moindre contradiction. Les officiels à
la tribune ont insisté sur le fait que tout serait fait pour que les pêcheurs
puissent pêcher…dans le parc éolien (la zone industrielle éolienne)
Commentaire : là c’est se fiche carrément du monde. Il n’y a à ma
connaissance aucun exemple de pêche dans un parc éolien au monde, aucun !
Pour ce qui est du chalutage, il est évident que la présence massive de câbles
à haute tension l’empêche absolument !
Sur l’effet récif et l‘effet
réserve, voici la conclusion de la CNDP qui exprime un cinsensus
scientifique :
« Les structures immergées
représentent un effet « récif », souvent mis en avant par les porteurs de
projet, voire de concentration de poissons mais qui sont également des
tremplins « relais spatialisés » pour le développement d’espèces exotiques
invasives…
L’effet « récif « a été mis en
avant en Mer du Nord, relativement à la
colonisation des structures immergées par des organismes filtreurs, qui
attirent d’autres espèces en créant un milieu propre aux substrats durs. Mais
la diversité baisse après une première phase d’installation, en raison de la
compétition d’espèces invasives… L’effet récif ne peut pas être généralisé à
des fonds marins rocheux. Ses effets sur les poissons, crustacés et mollusques
peuvent être positifs en milieux sableux mais difficile à distinguer de l’effet
réserve engendré simultanément par l’arrêt des prélèvements par la pêche. De
plus, cet effet « réserve naturelle » est annulé par une pêche plus intensive
autour des parcs ou contrainte de se reporter dans des zones sub-optimales
auparavant peu utilisées »
Et enfin, la CNPN mentionne
aussi la pollution locale générée notamment par les anodes sacrificielles:
valeur typique : 39 tonnes de métaux divers dissous par an pour un parc de 60
éoliennes : pas sûr que quoi de comestible existe là-dedans !
2c) la
question des emplois et des conflits d’usages de la mer
Tous les officiels ont insisté
sur la création d’emplois… mais sans la
chiffrer. Pour Fabrice Loher,le maire de Lorient, les retombées économiques,
fiscales et en emplois pour notre territoire justifieront ce déploiement et il
pose » une ligne rouge : que la base de maintenance soit implantée au
port de Lorient. »
Commentaire : toutes les questions sur les emplois perdus dans
la pêche, le tourisme, le nautisme etc sont évacuées par les officiels
Les leçons d’un passé récent
doivent être prises en compte, et notamment le fait que le promesses mirifiques
d’emplois dans l’éolien se sont peu réalisées. « L’exemple du projet de
Saint-Brieuc atteste en effet de l’écart entre les promesses de création
d’emploi dans la phase de concertation préalable au projet et la faiblesse des
retombées une fois le projet lancé. La Cour des Comptes a par ailleurs exprimé
de fortes réserves sur la réalité du potentiel de développement de l’industrie
française à l’export, considérant récemment que les objectifs industriels
étaient devenus secondaires » (Cahier d’acteur n° 14 - Horizon Groisillon).
Et l’on ne parle pas des emplois perdus dans la pêche, le tourisme, les
autres activités maritimes. Ni de la perte de valeur des propriétés en vue des
éoliennes , du déclassement des gites, des sites, des hôtels, de la perte
de fréquentation touristique : qui a envie de venir dans une zone
naturelle superbe et protégée, comme entre Lorient, Groix et Belle-Île n’a pas
envie de se retrouver face à une zone industrielle. Ces effets néfastes, qui
vont jusqu’à le parte totale de valeur d’une propriété par impossibilité de la
revendre sont bien connu pour l’éolien terrestre.
La question des emplois perdus
dans la pêche est particulièrement cruciale : un emploi en mer génère
trois emplois à terre. Sylvain Gallais, artisan pêcheur à Noirmoutier,
confronté à la zone éolienne de Saint Nazaire devant la Commission
Aubert : « Aujourd’hui nos zones de pêche diminuent toujours un peu
plus, laissant place à l’industrialisation de la mer. Nous sommes aussi de plus
en plus à partager un même espace de pêche. Nos zones de pêche se réduisent
comme peau de chagrin avec la taille de nos bateaux et les quotas »
Enfin, l’effet des grands parc
éoliens sur le climat local est totalement ignoré alors qu’il est de plus en
plus documenté, notamment en Allemagne.
Ainsi, les scientifiques du Helmholtz-Zentrum Hereon ont montré qu’un effet de freinage du vent pouvait se faire ressentir jusqu'à 35 ou 40
kilomètres autour d'une ferme éolienne offshore –voire jusqu'à 100 kilomètres
dans certaines configurations. Selon certaines études, un grand parc éolien
serait l’équivalent d’une petite chaine de montagne !(Norcowe -Norwegian
Centre for Offshore Wind Ennrgy). M Fabrice Loher, êtes-vous sûr que La Base de
Lorient continuera à attirer les navigateurs du monde entier et même que
l’activité nautique pourra y être maintenue.
2d) une technologie très chère et qui n’est pas mature ! Attendre le
résulat des parcs pilotes !
La technologie de l’éolien off
shore, n’est pas mature, c’est le constat que posait le Comité de Prospective
de la Cre dans un rapport récent :
« à l’exception de l’éolien en mer posé, le niveau de maturité des
différentes technologies n’est pas encore optimal, ce qui se traduit à la fois
par des incertitudes sur la réussite des projets et par des coûts de production
élevés (malgré un coût en baisse pour l’éolien notamment posé) ; - tous les
types de projets ont été touchés par des sinistres importants ceci se traduit
par la prise de marges plus importantes par les financeurs et les assureurs »
En particulier, la technologie
des postes flottants n’est pas maîtrisée sur le plan industriel. Les principaux
architectes d’éolien offshore, Orsted et Vestas ont mis en garde contre les
conditions difficiles dans les l’éolien
offshore après que les projets en Europe ont souffert de la faible vitesse du vent, des
retards de la chaîne d'approvisionnement et
des coûts. Oersted a récemment averti que ses 10 parcs offshore auront
besoin de réparations urgentes, les câbles s’usant prématurément en raison du
frottement contre le plancher rocheux…
On pourra aussi se reporter à un article récent du Monde
(18 février 2022) : « Energie : « Tempête financière pour l’éolien en
mer » : « Les leaders du secteur en Europe sont à la peine. Le métier
est peu rentable, les prix explosent et les investisseurs sont méfiants »
Et en ce qui
concerne plus spécifiquement la Bretagne, à cette déclaration de Naval group
qui a mis fin à sa diversification dans les énergies marines
renouvelables avec Naval Energies, « L'éolien flottant représente des
investissements considérables pour une rentabilité incertaine, voire
inatteignable »…
D’ailleurs la question du coût et du prix de
l’ électricité générée n’a pas été
abordée. Voici ce que déclarait à ce sujet Eolfi, qui
devait construire un parc pilote de trois éoliennes flottantes près de
Groix : « Ce projet est un projet expérimental.
C’est une première mondiale qui va bénéficier d’un tarif d’achat de
l’électricité adapté à cette innovation et aux incertitudes. Ce tarif d’achat fera l’objet d’un arrêté lorsque les conditions de
réalisation de l’appel à projet seront définies par l’ADEME et ses partenaires.
Il se situera entre 200 et 250 € / kWh ».
( NB pour l’électricité conventionnelle, c’est plutôt entre 40 et 50, ce qui
représente environ une multiplication par 5 du coût de l’électricité !!!)
Et encore, ce coût, grâce à un privilège spécial accordé à l’éolien flottant, n’intègre pas le coût du raccordement au réseau, qui peut être assez gigantesque ….
A quoi servent les projets pilotes ? Alors une
question revient avec insistance dans
tous les projets éoliens offshore, que ce soit dans le Nord, en Bretagne, en
Méditerranée et que commente ainsi la CNDP : « Il a été
demandé avec insistance de revenir au calendrier initialement prévu par l'État,
à savoir construire d'abord les fermes
pilotes et mener les programmes de recherche scientifique» afin de «prendre la
meilleure décision à l'issue de ces travaux»
En effet, c’est le bon sens
même…surtout quand on s’aperçoit que le projet pilote de Groix EOLFI de trois
éoliennes s’est planté dans les grandes profondeurs et que l’on décide de
foncer vers un projet de 60 éoliennes…
La martingale de l’hydrogène : Lorient transformé en Beyroutyh ou AZF
Trompetée par Fabrice Loher, décidément très en
forme ! Lorient deviendra un gigantesque hub de l’hydrogène fabriqué à
partir d’ENR.
La Cour des Comptes, la CRE,
l’Académie des Sciences, l’Académie des technologies… ne cessent de mettre en
garde contre l’enthousiasme tout à fait récent et démesuré sur l’hydrogène en
raison de son coût, de ses difficultés d’emplois et de transport et de sa
dangerosité qui en restreindront considérablement les usages.
Ainsi, la CRE et l’Académie des technologies préviennent
que l’utilisation des ENR pour produire de l’hydrogène par électrolyse a un
coût rédhibitoire…
« L’utilisation massive
d’hydrogène comme stockage intermédiaire d’énergie électrique intermittente
(éolien et solaire) dans la chaîne Power-to-Gas-to-Power se heurte à des
obstacles rédhibitoires tenant aux volumes considérables des stockages
d’hydrogène requis et au faible facteur de charge des électrolyseurs et piles à
combustible de la chaîne « conversion-stockage-conversion » qui obère
considérablement les coûts »
La boucle power-to-hydrogen-to-power
est caractérisée par un rendement de l’ordre de 40% au maximum ; un
énergéticien parmi les plus respecté, Samuel Furfari, affirme que c’est
l’équivalent de bruler des sacs Vuiton ! Dans son rapport Futurs Energétiques 2050, RTE a aussi
douché considérablement l’enthousiasme :
« Des acteurs comme Agora
Energiewende ou l’IDDRI suggèrent de concentrer dans un premier temps le
développement de l’hydrogène sur des usages privilégiés dans l’industrie et
indiquent par ailleurs que la construction d’un réseau d’hydrogène
transeuropéen n’est pas la priorité. D’après ces acteurs, ce type
d’infrastructures présente un risque de coûts échoués important, en l’absence
de vision claire et consensuelle sur les projections de demande d’hydrogène… »
Et surtout sans vouloir
remonter au Hindenburg, l’explosion récente (2019) et spectaculaire d’une station service en
Norvège a mis brutalement fin à tout
développement des véhicules légers à hydrogène ; idem pour l’explosion
d’un laboratoire en Corée.
La plage d’explosivité se situe
entre 4 et 75 % d’hydrogène dans l’air, un intervalle beaucoup plus large que
pour le gaz naturel et qui peut être facilement atteint lors d’une fuite dans
un milieu confiné.
Alors où M. Fabrice Loher
entend-il place son hub à hydrogène ? Parce que, dans l’état actuel des techniques, c’est courir le risque très réel de transformer Lorient en AZF ou pire, en
Beyrouth .
https://www.automobile-propre.com/explosion-dune-station-dhydrogene-en-norvege-premiers-resultats-de-lenquete/amp/
https://fr.yna.co.kr/view/AFR20190523002800884
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