1) Quand les experts de l’Institut Jacques Delors s’inquiètent pour les renouvelables…
Pourtant habituellement très optimistes sur les
programmes renouvelables, les experts habituellenme très pro ENR de l’Institut
Jacques Delors commencent à s’inquiéter sur … le manque de câbles.
https://www.montelnews.com/fr/news/1513702/lue-a-besoin-dun-plan-durgence-pour-les-ts-aprs-2030?s=09
Extraits
« L'Europe a besoin d'un plan d'urgence pour maintenir l'équilibre du réseau électrique à partir des étés de la prochaine décennie, lorsque la part des énergies renouvelables dans le mix électrique sera beaucoup plus élevée et le risque de canicules estivales plus fréquent, »
Remarque : une part moins importante d’énergies renouvelables pourrait peut-être aider ?
« Ce qui manque est un véritable ‘stress test’ qui inclut la plus grande part de variabilité des renouvelables surtout à l'horizon 2030 », a déclaré Phuc-Vinh Nguyen, chercheur sur les politiques française et européenne de l’énergie à l'Institut Jacques Delors…« Selon M. Nguyen, il serait difficile, au tournant de la décennie, de maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande en Europe au cours d'un été torride, en cas de faible approvisionnement en énergie nucléaire, éolienne et hydroélectrique et de forte consommation d'électricité. »
Remarque : Incroyable ! ben oui, il
serait peut-être temps de s’y intéresser surtout que les législateurs
européens se sont mis d'accord sur le principe d'augmenter l'objectif
contraignant en matière d'énergies renouvelables pour 2030 à 42,5% de la
consommation d'énergie, contre 32% auparavant
« Tous les pays de l'UE dépendent plus ou moins des importations d'électricité
pendant les vagues de chaleur. Par conséquent, en cas de réel problème, nous
pourrions nous retrouver en difficulté…
L'expansion des réseaux et des interconnexions est « la clef de voûte » pour
permettre aux flux d'électricité de mieux circuler au sein des pays et au-delà
des frontières, a estimé Yves Le Thieis, analyste chez Compass Lexecon »
Remarque : Et encore, parce que comme
tous les pays européens ont diminué sans réfléchir et sans coordination leur
pilotables dans une espèce de course à l’échalotte, les interconnexionx entre
pays déficients en même temps , ça va pas le faire ! c’était pourtant
annoncé, entre autres par France Stratégie. (cQuelle sécurité
d’approvisionnement en Europe, https://www.strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030).
« Toutefois, des analystes ont exprimé des doutes quant à la capacité des
pays de l'UE à renforcer les réseaux et les liaisons transfrontalières à temps,
certains projets étant techniquement difficiles à réaliser, notamment
l'installation de câbles sous-marins… Par exemple, la France prévoit de doubler
ses interconnexions pour atteindre 30 GW d'ici à 2035, pour un coût de EUR 33
milliards, selon le gestionnaire de réseau RTE. D'autres pays européens
parient également sur les interconnexions pour sécuriser leur approvisionnement
en électricité, pour pallier aux fermetures de capacités nucléaires et
thermiques et la variabilité des énergies renouvelables…. Il s'agit de
projets lourds », a déclaré Nicolas Goldberg de Colombus Consulting, soulignant
que la marge de manœuvre était moindre que dans le cas des projets terrestres.
« Il y aura plus d'interconnexions à l'avenir, mais doubler la capacité est
un peu ambitieux. » »
Remarque : encore une fois, moins d’ENR, surtout offshore, et plus de nucléaire, ça pourrait aider !
« Nous devons comprendre quel serait l'impact sur le système électrique européen si nous n'investissons pas assez rapidement dans le réseau », a conclu M. Nguyen.
Remarque : ben oui, et les performances allemandes en matière de construction de leur réseau auraient dû inquiéter !
Remarque ; ben, il aurait même mieux valu s’en inquiéter avant de proclamer des objectifs irréalistes . D’autant qu’il va y avoir un sacré problème de câbles (et un sacré problème de cuivre)
2)
Y aura-t-il suffisamment de câbles pour la transition énergétique propre ?
https://www.ft.com/content/c88c0c6d-c4b2-4c16-9b51-7b8beed88d75?signupConfirmation=success
1) Déjà des retards importants ...pour des programme lourds
“Traversant plus de 700 km de fonds marins entre l’île de Grain, dans le sud-est de l’Angleterre, et Fedderwarden, dans le nord-ouest de l’Allemagne, le câble électrique NeuConnect prévu permettra aux deux économies du G7 d’échanger directement de l’électricité pour la première fois. Le projet de 2,4 milliards de livres sterling est l’un des nombreux câbles transfrontaliers longue distance, connus sous le nom d’interconnexions, développés dans le monde entier alors que l’abandon des combustibles fossiles nécessite une nouvelle ère de commerce international de l’énergie
La date aujourd’hui prévue de mise en service du câble est de 2028 soit un retard de quatre ans sur ce qui était prévu initialement, en grande partie à cause de retards dans l’acquisition des fournitures de câbles électriques. Ce n’est pas le seul projet de ce type à être ainsi freiné. Une liaison entre le Danemark et la Grande-Bretagne a été retardée par « la congestion imprévisible du marché du câble », tandis qu’un câble reliant la France et l’Espagne à travers le golfe de Gascogne a également un an de retard.”
Remarque
: c’est embêtant parce que l’Europe compte beaucoup dessus pour la sécurité du
réseau
Heureusement, on peut espérer
concernant l’éolien offshore un retour à plus de réalisme. C’est ce que
suggèrent les experts consultés par le
Financial Time
Le transport en courant continu en haute tension : un défi technologique et économique
“Les pertes dans le transport d’électricité augmentebt avec la distance et l’utilisation de courant continu sous haute tension devient alors plus efficace, bien que plus coûteuse, avec des pertes potentiellement aussi faibles que 3% par 1 000 km, soit 30 à 40 % de moins que pour le courant alternatif. Pour l’offshotre, le courant continu devient intéressant à partir d’à peu près 60 km. (XLCC). “
“La production de câbles pour des fonds marins profonds et inégaux est un processus complexe et laborieux. Les brins de conducteur en cuivre ou en aluminium sont enveloppés dans plusieurs couches d’isolation et de protection, telles que du papier trempé dans un fluide non conducteur, un revêtement au plomb, des plastiques et de l’acier. La production avance généralement à environ un mètre par minute. La précision est clé. « Si vous avez, disons, un grain de sable à l’intérieur, le câble ne fonctionnera pas. »
Le plus grand câblodistributeur en
termes de parts de marché, Prysmian Group, dispose d’un navire de 171 mètres de
long et équipé pour poser des câbles jusqu’à 3 000 mètres de profondeur. Malgré
ces complexités, la demande de câbles haute tension est en plein essor, le
marché passant d’un montant typique de 3 milliards de dollars de nouveaux
projets attribués par an entre 2015-2020 à 11 milliards de dollars en 2022.
Cette année, la valeur estimée des nouvelles commandes devrait dépasser les 20
milliards de dollars. « Nous sommes complets jusqu’en 2026/27 », Prysmian)
La demande historiquement stable, ainsi que les barrières élevées à l’entrée compte tenu de l’expertise technique et de l’équipement requis pour fabriquer et installer les câbles, signifient que le marché est relativement concentré. Prysmian, NKT, basée à Copenhague et Milan, et Nexans à Paris représentent plus de 75% du marché.
Les tensions commencent déjà à apparaître. La hausse des coûts des câbles et des stations de conversion a contribué à faire passer le budget du projet retardé du golfe de Gascogne de 1,75 milliard d’euros à 2,85 milliards d’euros. Inelfe, le développeur du projet, souligne la saturation du marché HVDC, en raison de la demande sans précédent de projets éoliens et d’interconnexion offshore. National Grid, la société FTSE 100 qui possède et exploite le réseau de transport britannique et développe de nouveaux câbles vers le continent, affirme qu’elle « opère sur un marché restreint » entraîné par « un nombre limité de fournisseurs dans le monde »
Danielle Lane, directrice du développement RU etIrlande chez le groupe éolien allemand RWE, affirme que les délais de livraison des stations de conversion ont grimpé jusqu’à sept ans. « La disponibilité est un risque important », dit-elle. « Nous sommes en concurrence avec les opérateurs de réseau ainsi qu’avec d’autres développeurs. » Ceux qui ont le plus grand pouvoir d’achat montrent leurs muscles. Les rivaux se sont hérissés le mois dernier lorsque TenneT, la société publique néerlandaise qui possède et exploite des câbles électriques aux Pays-Bas et en Allemagne, a signé des accords d’une valeur de 5,5 milliards d’euros pour 7 000 km de câbles électriques de Nexans, NKT et d’autres, pour des projets éoliens.
Le lancinant problème du cuivre : nous passons à une ère de pénurie
Et pour les câbles, il faut du cuivre. Selon Nexans, il existera un déficit de 3 à 5 millions de tonnes de cuivre au milieu de la décennie, alors que les réseaux électriques, les éoliennes et les voitures électriques sont en compétition pour les approvisionnements. « Nous voulons nous assurer qu’au-delà de chaque contrat individuel que nous signons, nous avons l’approvisionnement complet du cuivre et de l’aluminium derrière lui », « Avant, c’était une ère d’abondance ; maintenant, nous passons à une ère de pénurie"
Nexans a ainsi annoncé la signature d’un contrat de cinq ans pour la fourniture de cuivre avec la société minière Codelco (Chili), pour une valeur de plus de 100 kilotonnes de métal par an. L’accord est automatiquement prolongé à moins que l’une ou l’autre des parties n’y renonce. Les pénuries de main-d’œuvre qualifiée constituent également un risque.
Remarque 1) : le graphe des experts du secteur est particulièrement clair ; si l’on priorise les interconnexions, ce qui est raisonnable, ça la fait ps en 2030 pour l’éolien offshore
Remarque 2) :
un câble haute tension, c’est de la haute technonologie (voir ci-dessous). Er
la moindre erreur de fabrication, la moindre poussière, le câble est à jeter !
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