La CNDP vient de publier enfin la dernière carte des zones « propices » au développement de l’éolien en mer, celle de la façade NAMO : la carte peut être trouvée au lien suivant (https://www.debatpublic.fr/sites/default/files/2024-03/Carte-de-propositions-de-l-Etat-zones-propices-eolien-en-mer-Bretagne%E2%80%93Pays-de-la-Loire.pdf) et la fiche explicative ici https://www.debatpublic.fr/sites/default/files/2024-03/Fiche-explicative-de-la-carte-de-proposition-zones-propices-eolien-en-mer-de-l-Etat-Bretagne-Pays-de-Loire.pdf
Réaction des élus :
Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire : « En
prévoyant de publier, sans aucune consultation préalable, la cartographie des «
zones favorables à l'éolien en mer » pour notre façade maritime, l’Etat
exacerbe inutilement les oppositions locales et envenime un débat public déjà
très mal engagé. ! »Pourtant de ^puis de longs mois, j’alerte le gouvernement
sur la nécessité de bâtir un concertation approfondie avec les élus du littoral
et les pêcheurs… En l'état, la cartographie soumise au débat public ne peut
être reçue autrement que comme une provocation »
Yannick Moreau, maire des Sables d'Olonne : « Au vu des cartes
présentées ce midi par le préfet maritime au nom de l’Etat, il apparaît que le
gouvernement se moque clairement de l’avis des élues vendéens , comme il se
moque manifestement du « Grand Debat » qu’il a initié sur la « planification
maritime », puisqu’il choisit délibérément de dévoiler les cartes de
projets éoliens dix jours après l’organisation publique du débat vendéen. …Positionner une nouvelle aire propice, synonyme d’un futur
parc éolien posé d’ici à 2035, à 15 kilomètres des Sables-d’Olonne et de
Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et à 24 km de Talmont-Saint-Hilaire est pour nous
parfaitement inacceptable ». Les élus du littoral vendéen ne se laisseront pas
faire. Aucune politique publique maritime d’ampleur ne pourrait réussir contre
l’avis des élus et populations littoraux. »
François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix de Vie et Bruno
Retailleau, sénateur de la Vendée et Conseiller régional des Pays de la
Loire : « Depuis le 20 novembre 2023, soit il y a presque 4 mois, le
débat public sur la planification maritime et l’éolien en mer se tient sans
avoir la carte relative aux zones d’implantation des futurs parcs éoliens
offshore sur notre façade maritime malgré nos nombreuses demandes.
Elle a enfin été présentée
aujourd’hui à 13h dans une réunion convoquée 36 heures avant sa tenue… Nous
dénonçons donc cette méthode !
L’Etat nous a indiqué continuer le
débat avec ces nouveaux éléments, mais pour nous le débat est truqué et la
confiance rompue. Pourquoi cette carte est-elle présentée seulement maintenant
alors que des travaux sur ce sujet ont été réalisés ces derniers mois en
sous-marin ?
Nous sommes donc très inquiets car
le drame que nous pressentions pour notre territoire se confirme et la colère
monte en Vendée… Nos pêcheurs notamment vont en subir les conséquences, eux qui
subissent déjà les quotas et un mois sans activité.
Si nous devions entamer une discussion autour d’un nouveau parc en Vendée, il faudrait que les conditions suivantes soient remplies : une juste répartition de l’effort sur les autres territoires, un parc flottant et non visible sans aucun impact pour la pêche.»
Annick Billon, sénatrice de la Vendée : « Je ne comprends pas que cette carte ait pu nous être soumise tant certains zonages frôlent l’indécence. À la réalité technique d’une zone propice se confronte la capacité des élus du littoral, des professionnels de la mer, de citoyens qui y vivent et y travaillent à accepter de nouveaux parcs éoliens en mer dans leur quotidien ».Bien que consciente de l’urgence à développer les énergies renouvelables, la sénatrice insiste sur « l’impérieuse nécessité de soumettre des projets réalistes qui peuvent supposer l’acceptation d’une majorité. Nous n’avons pas de temps ni d’énergie à gaspiller pour nous opposer à des propositions vouées à l’échec ».
Et en Bretagne ? A
ce jour( 08 mars) la seule réaction est celle de M. Loïg
Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne, d’une
mollesse insigne : Notre CRML (Conférence régionale de la mer et
du littoral aura à se prononcer sur les zones d’implantation des futurs parcs,
afin de respecter les attentes des différents acteurs. Cette concertation est
la condition fondamentale de l’acceptabilité des énergies marines renouvelables
en Bretagne… le développement des énergies marines, de la pêche professionnelle
et la protection de la biodiversité doivent être mis au même niveau dans le
cadre de la planification maritime en cours. Indigne
Pourtant, c’est vraiment Belle-Île avec une extension de Bretagne -Sud
et une nouvelle zone industrielle éolienne gigantesque potentielle de 2200 km2
à moins de trente km au sud-ouest, Belle-Île
sacrifiée et dont le nom ne sera plus jamais qu’un mensonge ; C’est Saint-Nazaire-
Guérande doublé ou triplé, c’est toute le Bretagne-Nord de Morlaix à Saint-Brieuc
corsetée de la grande barrière d’éolienne à 30 km du littoral. Le littoral
breton défiguré !
Par ailleurs, PIEBÎEM rappelle son opposition à ce programme éolien
insensé de 45 GW d’intérêt climatique nul dans le contexte français, dangereux
pour la sécurité d‘alimentation électrique, économiquement et socialement
insoutenable, avec des promesses fallacieuses d’emploi et de fortes dépendances
étrangères, mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale,
le nautisme, le tourisme et ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche
biodiversité.
Réactions des associations :
Défense de la Mer lien http://www.prosimar.org/DLM.htm
: « On remarque immédiatement les projets d’extension, dont celui de
la Centrale éolienne du Banc de Guérande. DLM en son temps (2010-2011) avait
dénoncé cette localisation sur ce riche banc rocheux, sans la moindre étude
d’impact ! DLM, dans le contexte d’alors, avait demandé de reculer le projet
dans la zone propice pour bénéficier de fonds moins riches en biodiversité,
plus réguliers mais légèrement plus profonds : pour des raisons purement
administratives, contre l’avis des experts, l’Etat s’y était refusé !
L’extension du projet était-elle déjà dans les esprits ? L’implantation de
dizaines, voire d’une centaine d’éoliennes de plus de 250m de haut, derrière
celles existantes de 180m, va multiplier les barreaux sur l’horizon depuis le
littoral de St Gildas jusqu’à Piriac… Quand nos élus prendront-ils conscience
que l’éolien en mer n’apporte rien à la France, sur les plans énergétique,
économique et écologique ? »
NENY Non aux Eoliennes
entre Noirmoutier et Yeu (https://www.neny-stop-offshore.com/) :b« Notre association vient de
découvrir ce mercredi 6 mars 2024 avec une immense stupeur la cartographie des
zones propice au développement de l’éolien en mer à l’horizon 10 ans et horizon
2050 pour le littoral vendéen. Cette carte a été dévoilée aux élus par le
Préfet maritime au nom de l’Etat lors d’une réunion en Préfecture de
Région.
Elle montre des scénarios de développement de l’éolien en mer absolument
consternants qui ne peuvent que susciter qu’une immense colère de la part de
tous les vendéens.
L’île d’Yeu, joyau du littoral vendéen dont
l’exceptionnelle beauté de ses côtes classées au titre des sites est rappelée
dans les fiches thématiques de la CNDP (4), se retrouverait ainsi cernée de
toute part, au nord comme au sud par deux gigantesques parcs éoliens, à
seulement 10-15 km .
Il est bien évident que de telles propositions sont
absolument INACCEPTABLES.
Tout comme les élus nous dénonçons tout d’abord la
méthode de l’Etat qui a choisi délibérément de dévoiler sa cartographie après
l'organisation du débat public en Vendée. »
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