Gros Mensonge de
Greenpeace sur le CO2, le solaire et le nucléaire.
L'association
a publié en septembre 2018 un classement des fournisseurs d'électricité « verte »
dans lequel sont diffamés comme d’habitude les services publics ( EDF comme
fournisseur d’électricité au tarif réglementé, Engie pour le gaz) et dans lequel
ne sont reconnus comme véritablement
verts que des acteurs marginaux (Energie d’ici, Enercoop et Ilek.).
Cette
action de Greenpeace a au moins un
mérite : dénoncer un enfumage total et même une escroquerie
caractérisée : « un fournisseur d’offres vertes peut se contenter
d’acheter de l’électricité produite dans une centrale à charbon ou nucléaire,
du moment qu’il achète aussi un certificat “vert” ».
Il
met aussi en évidence qu’il est tout simplement impossible d’assurer
l’approvisionnement en électricité et de
lutter contre le dérèglement climatique si, par idéologie, on refuse de
considérer comme « verte » l’énergie nucléaire, la plus décarbonnée
et la plus économique qui soit.
Enfin, il démontre une étrange alliance entre
les écologistes antiprogressistes, les ultra libéraux et de grands intérêts
privés, qui, constatant que la privatisation du nucléaire électrique ne sera
jamais acceptée, veulent en réduire la part pour s’octroyer un immense gâteau
dont profitent déjà les margoulins des
énergies nouvelles (notamment éoliennes)
Et
en passant Greenpeace commet un petit mensonge dans sa note où le nucléaire est considéré émettant plus de
CO2 que le photovoltaïque, ce qui est faux. Pour Greenpeace, le nucléaire est
classé +/- en émission de CO2 alors que le photovoltaïque est classé ++. Un
résultat surprenant au premier abord. En effet, les chiffres du Giec (cohérents
avec les estimations internationales) évaluent les émissions de CO2 autour de 50
g/kWh pour le photovoltaïque et autour de 12 g/kWh pour le nucléaire (contre
plus de 700 pour pétrole et autour de 1000 pour le charbon)- soit tout de
même, pour ce qui nous intéresse, quatre fois plus pour le solaire que pour le
nucléaire !
Un
peu embarrassé (et faisant preuve d’un petit reste d’honnêteté), Greenpeace a avoué la manipulation : « Nous
avons voulu marquer le fait que, en raison des défaillances du parc nucléaire
existant en France et en Belgique, les centrales sont de plus en plus souvent
arrêtées et, pour compenser, les exploitants font appel à des énergies très
carbonées»… » «La France est très en retard sur le développement des
énergies renouvelables. Ainsi, quand le nucléaire ne peut pas produire, c’est
le charbon ou le gaz qui le prend en charge »
Oh
les gars et les filles ! Vous vous fichez un peu du monde. Et vous êtes
incorrigibles : car lorsque le nucléaire tombe en panne, on ne peut le
remplacer que par une énergie pilotable,
qui produit de l’électricité quand on en a besoin, et pas quand il fait beau et
qu’il vente !- donc, ni du solaire, ni de l’éolien !
Donc,
si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique, il faut plus de
nucléaire et du plus puissant - des EPR.
Réclamez tous à
EDF le contrat citoyen et responsable nucléaire : « Parce que je suis
conscient des périls climatiques et que je veux lutter contre eux, je veux que
vous me garantissiez une électricité à 80% nucléaire ( et un peu hydraulique) »
Gros
mensonges sur les coûts : Le débat sur la transition énergétique doit
prendre en compte tous les coûts.
C’est
sous ce titre que deux experts de l’économie de l’énergie Jacques Percebois (Professeur
émérite à l’université de Montpellier) et Stanislas Pommeret (Président de la
division énergie de la SCF) ont publié une tribune intéressante dans Le Monde du 3 octobre 2018.
Extraits :
Le
débat parlementaire sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) va
relancer les discussions sur la place relative du nucléaire et des
renouvelables. Le mix électrique français est très largement « décarboné », ce
qui est un atout dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique,
mais se trouve être largement le produit de l’histoire et des diverses
transitions impulsées par les pouvoirs publics depuis des décennies, et non
pour des raisons environnementales.
Lors
des chocs pétroliers (1974 et 1979), la France s’est tournée vers le nucléaire
au nom de l’indépendance énergétique. En 1974, le nucléaire ne représentait que
8 % de la production d’électricité ; il en couvre aujourd’hui 72 à 75 %. Comme
l’hydraulique permet de satisfaire 12 % environ des besoins et que les autres
renouvelables (éolien et photovoltaïque) en fournissent 6 %, l’électricité produite en France est à 93 %
« décarbonée ».
Le
nucléaire de 2e génération (les 58 réacteurs en fonctionnement), largement
amorti, est aujourd’hui compétitif puisque, malgré le bas prix de l’électricité
sur le marché de gros (40 à 50 euros le MWh, soit 4 à 5 centimes d’euro par
kWh), son coût est de l’ordre de 33 euros le MWh (soit 3,3 centimes d’euro par
kWh).
(Et voilà pourquoi fermer Fessenheim est un
gaspillage éhonté du patrimoine français, et une aberration climatique,
industrielle, économique et sociale !)
Pour
l’EPR de Flamanville, le montant annoncé de 10,9 milliards d’euros porte le
coût du MWh à près de 100 euros, soit 10 centimes d’euro par kWh. La décision
récente d’Edf de reporter à fin 2019 la mise en service de l’Epr de
Flamanville, prévue au départ fin 2012 montre que l’industrie française a un
peu perdu la mqin dans un domaine où elle excellait. .. Ainsi, la Russie, grâce
à Rosatom, et la Chine, qui a mis en service il y a quelques semaines le
premier réacteur EPR grâce à la collaboration française, deviennent aujourd’hui des leaders d’un secteur dont les perspectives
demeures prometteuses.
« Les
énergies renouvelables dont on vante la compétitivité croissante ne sont pas
non plus exemptes de dérives. La
promotion des énergies renouvelables du type solaire et éolien se justifie car
elles sont décarbonées, mais à condition qu’elle se substituent à des énergies
carbonées, et non au nucléaire (décarboné)…
Un
rapport de la Cour des Comptes
d’avril qui montre que les engagement déjà pris du fait de ces tarifs (promotionnels
et subventionnés) des énergies renouvelables vont conduire à un surcoût cumulé
de 121 milliards d’euros pour le consommateur d’électricité (jusqu’en 2044 !!,
avec un pic vers 2022) surcoût financé par des taxes ( la CSPE- contribution au
service public de l’électricité),soit de
l’ordre de 4 à 5 milliards d’euros par an.
Ce
coûteux système mis en place engendre deux effets pervers qui ne doivent pas
être sous-estimés dans le calcul économique : l’injection sur le marché de gros
de ces énergies rémunérées hors marché exerce un effet d’éviction sur le parc
nucléaire et thermique, et cela risque fort de coûter cher en stockage ( NB
qu’au surplus, on ne sait pas réaliser). Au-delà de 30 % environ de pénétration
du renouvelable intermittent dans le mix électrique français,… le coût du
stockage et du déstockage de cette électricité risque d’être élevé... Si l’on
suppose que la part du nucléaire est plafonnée à 50% de la production
d’électricité et que ce sont les renouvelables solaires et éoliens qui
compensent cette réduction, le coût du stockage et du déstockage peut
représenter à lui seul entre 4 et 20 centimes d’euros par kwh….
Conclusion :
En d’autre termes, le débat doit prendre en compte tous les coûts directs et
indirects des diverses solutions en compétition….
Coûts comparés de
l’éolien et de l’EPR. Les margoulins de l’éolien et l’Ecolo Business.
En
effet, donc petite remarque sur le site très utile du grand débat sur la transition
énergétique : si l’électricité renouvelable est si intéressante, comment se
fait-il que le prix de l’électricité augmente de façon très bien corrélée à
l’augmentation des productions renouvelable dans tous, absolument tous les pays
?
Et
réponse plus argumentée : Avis n°478
Comparaison des coûts de production éoliennes et EPR en Europe en 2017.
Eolien on et
off-shore :
103 MW de puissance installée. Ces installations ont un productible
de 26 GWh/an pour un facteur de charge moyen de 30 %. Leur durée d’exploitation
est prévue pour 20 ans. Au MW installé, ces éoliennes coutent 4 600 k€ par MW. Ramené
au MWh produit, cela donne une production de 520 TWh sur 20 ans soit 88 €/MWh
d’amortissement p
EPR : Sur 60 ans,
l’EPR coute 11 Mds d’€ pour 1,65 GW installé ; donc au MW installé cela
donne 6400 M€/MW. Le productible de l’EPR est 13 TWh par an sur la base d’une
puissance installée de 1650 MW et d'une disponibilité de 90 %. Donc sur 60 ans,
l’EPR aura produit 780 TWh.
Comparaison
finale : Eolien : 106 €/MWh
pour une électricité non pilotable sans back-up et stockage. EPR : 72,5 €/MWh pour une électricité pilotable.
Et
encore : l’éolien est maintenant une technologie mature pour laquelle le
coût ne diminuera plus significativement. L’EPR est une tête de série (qui a
connu certains problèmes…) ; compte-tenu du retour d’expérience, le coût
des futurs EPR diminuera considérablement.
Autres éléments,
que l’on trouve sur le site de la CGT, qui mène une campagne exemplaire (avec
FO et la CFE-CGC pour sauver le service public de l’électricité (voir https://www.mainbassesurlenergie.com).
Extraits :
Il
existe un Ecolo business qui vise à
casser le service public pour favoriser le privé. Les heureux profiteurs
de l’Ecolo business ont été gavés par un flot d’aide d’Etat : le prix de
l’électricité produite par le éoliennes est fixé à plus de 8 centimes d’euros
le kw heur soit le double du prix de
l’électricité classique (mesure prise par le vert Yves Cochet !).
S’en
est suivi une ruée vers le nord : en une dizaine d’années, 5000 turbines
le département de l’Aisne. Les communes
se lancèrent dans une compétition échevelée, c’était la ruée vers les éoliennes, c’était
véritablement la manne. On promettait des emplois, de la taxe professionnelle,
du tourisme, des cars entiers de touristes devaient venir admirer les éoliennes.
Et puis quoi : des installations qui changent de main à haute fréquence, en
trois ans, quatre exploitants et des montages de plus en plus opaques ; des
fonds de pension qui viennent d’Australie pour ramasser la manne des
contribuables français. Et pour les riverains, au leu de la manne promise, des
bruit continus, les nuisances visuelles, effets stroboscopiques, perte de
valeur des habitations. Même Ségolène Royal s’en était émue : «
il y a tout un système spéculatif qui se met en place, on a eu des expériences
assez désastreuses par le passé. Et Xavier Bertand reprenant pour sa région le
cri de Marine Le Pen : Plus une seule éolienne.
En 2018, le surcoût
des énergies renouvelables s’est élevé à pas moins de 8 milliards d’euros. Il s’agit d’un
véritable hold up.
Ce
fait significatif, repris aussi dans les video de la CGT. Le premier janvier 2018, il faisait relativement bon, il y avait du
vent. Production très importante éolienne en France et en Europe, sauf qu’il n’
y avait aucun besoin industriel et peu de vesoin domestique. Résultat sur le
marché l’électricité était achetée à 82
euros le MW par EDF (prix garantis Cochet oblige) et vendue à -15 euros !
le MW, ce qui coûte aux Français 97 euros le Mw ! Le lobby de l’éolien
remercie les Verts !
L’article
de M. Percebois, article d’expert semble arriver au maximum de critique que
peut exprimer un expert reconnu sans se mettre en péril. Mais enfin Mrs, s’il
faut vous remercier pour votre lucidité, peut-on vous demandez un peu plus de
courage. Si vous ne dites pas haut et fort ce qu’il en est qui le dira ?
Baisser
la part du nucléaire à 50% est une absurdité injustifiable, c’est aller au
rebours de nos engagement climatique et de la lutte contre la précarité
énergétique, c’est catastrophique pour le climat, c’est catastrophique pour
l’environnement, c’est catastrophique pour les consommateurs, c’est catastrophiques
pour la compétitivité de l’industrie, c’est catastrophique pour la sureté
d’approvisionnement aujourd’hui encore plus qu’hier indispensable tant nous
sommes devenus dépendant, pour notre santé, pour notre vie même de l’électronique,
c’est catastrophique socialement pour les salariés et pour les usagers.
Prétendre
lutter contre le dérèglement climatique en baissant la part du nucléaire, c’est
une hypocrisie ou une imbécillité. Il faut au contraire maintenir la part du
nucléaire en France et l’augmenter dans tous les autres pays :
La
production nucléaire d’électricité a encore un grand avenir devant elle, si
nous voulons que l’Humanité et la Terre en ait un !
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