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samedi 5 mai 2018

Raisons de détester l’Eurokom 2– Politique étrangère



Europe et Eurokom

Dans un de mes précédents blogs, je m’enflammais sur les propos de Macron à Epinal sur « l’Europe qui nous a donné la Paix ». Face aux politiciens truqueurs qui sciemment mélangent l’Europe, réalité géographique, historique, culturelle et la Communauté européenne et ses institutions (notamment la Commission européenne), vouées uniquement à construire un grand marché selon le dogme d’une véritable secte libérale, je propose donc de différencier l’Europe réelle des peuples et des nations et l’Eurokom, les institutions de la Communauté Européenne.


Dans ce précédent blog, je citais déjà deux échecs majeurs, deux raisons de détester l’Eurokom : la guerre en Yougoslavie (150.00 morts), le fiasco moral et politique du tribunal international sur l’ex Yougoslavie. Pour continuer sur la politique étrangère : trois échecs majeurs de l’Eurokom : envers la Russie, envers l’ex Europe de l’Est, envers la Turquie

1) L’échec Russe de l’Eurokom : la Russie passe en Orient

La Russie, durant la plus grande partie de son histoire, a voulu appartenir et a appartenu au monde occidental, sauf pendant deux périodes majeures la période mongole et la période communiste. Aujourd’hui, constate Hélène Carrière d’Encausse,  la Russie est poussée vers l’Asie  et c’est un énorme problème. C’est le résultat d’une défaillance majeure de l’Eurokom.

Il y avait un élan  en 1990 un espoir formidable, la sortie de 75 ans de communisme. La Russie a été laissée seule, et s’est débrouillée comme elle l’a pu en embauchant des bataillons de consultants américains ultra-libéraux qui l’ont mené à une décomposition totale. Si l’Europe avait à ce moment tendu les bras à la Russie, les choses auraient été différentes. Non seulement l’Europe n’a pas aidé la Russie mais a profité de la fin du communisme pour l’humilier et l’affaiblira. Lorsque Gorbatchev a déchiré le mur de Berlin, il y avait un accord passé avec les Américains et les Européens : l’Otan ne devait pas s’étendre à l’est.

Moyennant quoi, ce sont la Hongrie, la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie qui ont rejoint l’Otan (qui servait désormais à quoi ?). Puis l’on a parlé de l’Ukraine…Même au début de son premier mandat, Poutine s’est tourné vers l’Europe en essayant de mettre en place « la politique des 4 espaces » qui s’est heurté à l’intervention des USA en Ukraine et surtout à la volonté des USA de devenir la seule hyperpuissance, à leur intervention en Ukraine et surtout  à l’incapacité de l’Eurocom de mener une politique indépendante. La sortie du communisme a été ratée  (Eh non, mettre en place des élections et passer à l’économie de marché ne suffit pas à sortir du communisme, comme le pense la secte libérale) ; Poutine a essayé d’aller vers l’Europe mais a été repoussé. C’est un grave échec (cf l’émission Réplique d’Alain Finkielkraut, La Russie d'aujourd'hui, 07/04/2018)

2) L’ex Europe de l’est ; les espoirs déçus, faillite de l’Eurokom

Il y avait un élan  en 1989 un espoir formidable, similaire au printemps des peuples de 1848. L’Europe allait se réunifier, de vieilles cultures, de vieilles nations renaitre et se rassembler, deux Europes allaient se rejoindre. Avant 89 et après 89, pour les peuples de l’ex Europe de l’Est, de l’autre côté du rideau de fer, l’Europe réunie était un aimant et s’annonçait la joie d’une famille enfin réunie.

Aujourd’hui, quelle déception, quelle trahison des espoirs des peuples ! Pour nombre de citoyens de ces pays, majoritaires en Hongrie, en Pologne, en Tchèquie, l’Eurocom, c’est le retour des Soviets, d’une institution répressive qui veut imposer une idéologie, celle de la secte libérale au lieu de celle de la secte communiste, mais qui ont pour point commun de vouloir la fin des nations, un modèle unique de gouvernance, la destruction des sociétés et des modes de vie traditionnelles, une immigration incontrolée… 

Que l’on suive l’évolution d’un Viktor Orban, l’un des opposants actifs au régime communiste, proche de Solidarnosc, qui étudia le libéralisme en Angleterre à l’aide d’une bourse Soros ! Et maintenant, il fait campagne (et gagne haut la main) avec le slogan Stop Bruxelles ! (« Une nouvelle ère frappe à la porte. Une nouvelle ère de la pensée politique, car les gens veulent des sociétés démocratiques et non des sociétés ouvertes.»Viktor Orbán, 28 janvier) (voir aussi l'émission Réplique d'Alain Finkielkraut, la fracture de l'Europe, 21 avril 2018) 

3) L’échec turc de l’Eurokom : la confortation d’un nouveau sultan bien inquiétant

Une promesse d’incorporation à l’Union Européenne, avait été faite… bien avant que l’Union existe. Elle a été rappelée par nos très chers amis américains, et c’est un petit piège tout de même assez simpliste : ou la Turquie entre dans l’Europe, et l’Europe n’est plus l’Europe, n’est plus un projet politique, mais un simple marché unique ; ou l’Europe refuse cette entrée, et se brouille avec la Turquie, au moment même où celle-ci ne s’aligne plus systématiquement sur les USA et rejoint plutôt les positions françaises sur l’Irak, le Moyen Orient…

Face à ce genre de problèmes, nos vieilles nations d’un vieux continent ont inventé un art politique, la diplomatie. Nous y étions en France assez exercé, assez affûté, et depuis longtemps, avec la Turquie déjà, cf. la fameuse alliance anti-impérialiste (contre  Charles Quint) de François Ier et du Grand Sultan.

Qu’a fait l’Eurokom ? En toute mauvaise fois, elle a fait trainer des négociations dont elle ne voulait en réalité pas ; elle n’a cessé d’hypocritement exiger des conditions puis d’autres et encore d’autres sur la démocratie, au point d’arriver exactement à ce qu’il fallait éviter : rejeter Erbakan vers  le retour à un sultanat autoritaire et de plus en plus inquiétant et à une politique ottomane aventuriste. Et ceci alors, que lors de la seconde guerre d’Irak, pour la première fois, la Turquie  avait refusé d’être le fidèle serviteur des USA et de l’Otan et s’était rapproché des positions européennes. Quel gâchis !

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1 commentaire:

  1. aussi sur https://eurokomonaimepas.blogspot.com/2019/01/presentation-de-ce-blog-debattre-de.html

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Commentaires

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