Le nucléaire est la plus sûre des énergies
Dans
le blog précédent, je reprenais le bilan de Tchernobyl et expliquai les données
publiées sur Statitisca : Mortality rate worldwide in 2018, by energy
source (in deaths per thousand terawatt hour) (https://www.statista.com/statistics/494425/death-rate-worldwide-by-energy-source/)
montrant que le nucléaire est
de loin la plus sûre des énergies. Pour mémoire :
La
mortalité due à l'électricité nucléaire
est de 90 décès par billion (= mille milliards) de kWh
100 000 pour le charbon (toujours par billion de KWH.),
36 000 pour le pétrole,
4.000 pour le gaz naturel,
1 400 pour l'hydroélectricité,
440 décès pour le solaire
photovoltaïque
150 décès pour l'éolien
A Fukushima, l’évacuation a plus
tué que les radiations.
Dans
un autre précédent, https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/11/tchernobyl-et-fukushima-quand-les-fake.html,
je rappelais qu’à Fukushima
: ce n‘est pas l’accident nucléaire, c’est l’évacuation qui a tué ! (après bien
sûr le tsunami.
Ce
qui est assez logique : pour l'UNSCEAR (Comité scientifique des Nations
unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants), les doses reçues par
la population étaient trop faibles pour
entraîner un risque significatif de cancer ou un impact sanitaire quelconque, y
compris pour les populations non évacuées qui n'auront été exposées qu'à
quelques milli-sieverts.
Or,
la grande majorité de ces évacuations étaient inutile. J’ai rappelé dans ce
blog précédent la résistance remarquable du maire de Soma, qui a refusé toute
évacuation « Mais nous ne nous rendions pas compte que nous serions
assaillis par un deuxième « démon » Ce démon était l'anxiété causée par la peur
des radiations. Alors que la catastrophe nucléaire s'intensifiait sans relâche,
les reportages frénétiques qui ont duré toute la journée ont suscité la terreur »
et ainsi sauvé la vie de nombre de ses administrés.
Même
à Tchernobyl, l’évacuation a plus tué et plus créé de morbidité que les
radiations.
Les Anglais en tirent la leçon :
l’évacuation peut tuer plus que la catastrophe
C’est la leçon retenue par une équipe de
chercheurs anglais, qui s’interroge sur
ce qu’il faudrait faire en cas d’accident nucléaire majeur à Hinkley Point .
Traduction
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0957582017300782 (J-value assessment of relocation measures following the nuclear power
plant accidents at Chernobyl and Fukushima Daiichi)
« Les habitants à proximité de la centrale
nucléaire de Hinkley Point feraient mieux de rester sur place que d’évacuer vers Bristol
en cas de catastrophe nucléaire. Evacuer
à Bristol leur enlèverait statistiquement plusieurs mois d’espérance de vie, alors
que rester sur place dans le cas d’une catastrophe de type Fukushima n’aurait
aucune conséquence.
C'est la conclusion d'une recherche menée par
un professeur de l'Université de Bristol, qui remet en question la politique
d'évacuation de dizaines de milliers de résidents après une catastrophe dans
une centrale nucléaire..
Les chercheurs ont étudié les résultats à long
terme pour les dizaines de milliers de personnes évacuées à la suite des
catastrophes de Tchernobyl en Ukraine, et la catastrophe plus récente de
Fukushima Daiichi, à la suite du tsunami au Japon en 2011. Et ils ont conclu
que si les radiations auxquelles ils pourraient être exposés s'ils restaient
sur place ne pourraient que réduire de quelques mois leur espérance de vie, il
ne fallait pas entreprendre un vaste programme d'évacuation de masse. (Ce calcul statistique peut sembler un peu
raide, mais il compare deux situations, avec et sans évacuation, et l'article
propose aussi un seuil d'irradiation pour lequel l'évacuation est justifiée,
mais c'est un peu plus complexe- moins de 555 kBq /m2 ne justifient
surement pas une évacuation).
Les chercheurs, dirigés par Philip Thomas,
professeur de gestion des risques à l'Université de Bristol, ont déclaré que
les risques devraient être pesées contre le risque accru de problèmes de santé
de simplement de respirer dans la pollution «régulière» dans une grande ville.
Leurs résultats suggèrent maintenant aux
gouvernements nationaux que peu de gens, le cas échéant, devraient être invités
à quitter leurs maisons après un grave accident nucléaire. L'équipe du professeur Thomas a utilisé le «
Jugement » ou la « valeur J » pour équilibrer le coût d'une mesure de sécurité
par rapport à l'augmentation de l'espérance de vie qu'elle atteint. Cette «
valeur J » est une nouvelle méthode mise au point par le professeur Thomas qui
évalue le montant à dépenser pour protéger la vie humaine et l'environnement.
La recherche a conclu qu'à Fukushima, où 111
000 personnes ont été déplacées, il était « difficile de justifier la relocalisation de toute personne qui vivait
à proximité. Quatre ans et demi après l'accident de mars 2011, 85 000 personnes
ne sont toujours pas rentrées chez elles.
La relocalisation massive est coûteuse et
perturbatrice », a déclaré le professeur Thomas, du département de génie civil
de l'université. Et le véritable danger est que ces mesures d’évacuation et de relocalisation sont en train de
devenir le choix politique principal
après un grand accident nucléaire. Cela ne devrait absolument pas être le cas. L'assainissement
devrait être le mot d'ordre du décideur, et non la relocalisation
Le professeur Thomas a déclaré que ses
recherches ont montré que seulement quelques milliers de personnes auraient dû
être évacuées de Tchernobyl, ceux qui risquaient en restant de perdre plus de neuf mois d'espérance de vie Quant à Fukushima (
comme discuté plus haut), l’évacuation a été tout simplement largement
injustifiée
Les résultats de la méthode de la « valeur
J » ont été mis à l'épreuve dans une série de tests de modèles
informatiques effectués par d'autres universités. Les mathématiciens de
l'Université de Manchester ont effectué une simulation informatique de
centaines d'accidents possibles de grands réacteurs nucléaires à travers le
monde. Ils ont trouvé que l’évacuation n'est pas une politique raisonnable dans
aucun des scénarios qu'ils ont examinés.
Des spécialistes de l'énergie à l'Open
University utilisant le logiciel de Public Health England ont étudié les effets
probables sur le public d'un grave accident sur un réacteur nucléaire fictif
situé sur South Downs en Angleterre. Même après avoir appliqué un principe de
retour de sécurité assez strict, ils ont constaté que le nombre prévu de
personnes devant être relogées de façon permanente n'était que de 620.
Des dizaines de milliers de personnes vivent à
quelques kilomètres de Hinkley Point, principalement à Bridgwater et jusqu'à la
côte du Somerset vers Bristol. Ce que montrent ces recherches c’est que les
personnes qui vivent mêmes à quelques miles d’une centrale nucléaire en cas d’accident majeur ne
doivent pas être systématiquement évacuées. La probabilité statistique des
effets éventuellement négatifs de rester sur place doit être pesée par rapport
à d'autres facteurs qui déterminent l'espérance de vie. Les calculs d’espérancence
de vie potentiellement perdues permettent une approximation corrcet de la décision d’évacuation
Maintenant pourquoi Bristol ? Parce que c’est
près de Hinkley Point et que la moitié des gens qui y vivent souffrent de
problèmes de santé dus à la pollution atmosphérique. À titre de comparaison, le
Londonien moyen perd quatre mois et demi en raison de la pollution de l'air, tandis que le résident
moyen de Manchester vit 3,3 ans de moins que son homologue à Harrow, au nord de
Londres… les garçons nés à Blackpool
perdent en moyenne 8,6 ans de vie par rapport à ceux nés dans le quartier
londonien de Kensington et Chelsea. »
Ces effets sont très très supérieurs à ceux qu’entraineraient
une exposition radioactive faible, comme ce fut le cas pour la quasi-totalité des
évacués de Fukushima !!! D’où le titre de l’article ; en cas d’accident
de type Fukushima à Hinkley Point , ne surtout pas évacuer vers la plus proche
grande ville, Bristol !
Marchands
de peur, créateurs de paniques, donneurs de mort ( Greenpeace et les écolos
bigots)
Rappelons le bilan ; Tsunami : 18 079 morts, Evacuation : 1,600
mort, Accident nucléaire : 2 morts. L’évacuation de Fukushima a été une décision
catastrophique qui a coûté la vie à des milliers de personnes fragiles ( sans
compter les dépressions) qui n(auraient subi aucun dommage si elles (‘avaient
pas été évacuées.
Conclusion
de l’étude : L’évacuation était
injustifiée pour 75% des 335,000 évacués de Tchernobyl ; L’évacuation
était injustifiée et injustifiable pour la totalité des 160.000 évacués de
Fukushima
Les
autorités de tous pays doivent en être maintenant conscientes. En cas de
catastrophe nucléaire, l’évacuation ne doit être décidée qu’en cas de danger d’irradiation
relativement élevé. Et la première chose à faire c’est d’écouter et de faire
confiance aux autorités qui disposent de ces données, plutôt qu’aux marchands de peur qui sont aussi des donneurs de mort.
(NB : A noter que la question de l’évacuation
et de son coût humain largement sous estimé par rapport à d’autres mesures se
pose aussi dans le cas de catastrophes non nucléaires, tel le cyclone Katrina à
la Nouvelle Orléans)
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