Laurent Bayle,
Directeur de la Cité de la Musique vient d’annoncer que la Philharmonie ouvrant
en janvier 2015, la Salle Pleyel sera cédée à un entrepreneur privé, avec interdiction d’y organiser des concerts
classiques ! C’est la mort du classique à Pleyel, 1700 places,
récemment refaite, à l’acoustique superbe, où tant de Parisiens ont écouté, vu
de magnifiques concerts.
Le diktat des Boulez boys
C’est la phase
ultime de la dictature d’une clique, celle de Boulez et successeurs- appelons-les
BBB, la Bande des Boulez Boys. Depuis des années, plus de quarante ans ces
gens-là, les BBB, avec l’Ircam, avec l’Ensemble Intercontemporain, avec la Cité
de la Musique, engouffrent près des
trois quarts, bon an, mal an, du budget de la Création musicale, et avec
cela, se sont créés un nombre considérable d’affidés et ont éliminé tout ce qui
n’était pas eux ou pouvait leur porter ombrage. Il faut voir et revoir avec
quelle hargne, haine, morgue, s’est fait traité, injurié même, par Boulez lors d’une célèbre émission de Pivot le Directeur
de la Musique, Michel Schneider, lorsqu’il a osé critiquer des pratiques clientélistes
, l’Etat mis à l’encan et le peu de
public attiré par la musique du maître, malgré des dépenses considérables. – enfin, l’ex-Directeur, car il n’a pu se
maintenir à son poste. Il faut se souvenir comment la clique des BBB a persécuté et marginalisé Marcel
Landowski, qui avait le mauvais goût, très certainement, de ne pas éprouver un
amour immodéré de la musique sérielle, et qui a été réduit à fonder une
association significativement intitulée « Musique en Liberté » ;
avec quelle violence et quels délires a été accueilli le livre du compositeur
Benoit Duteurtre, Requiem pour une
avant-garde, qui dénonçait « l'adoration, la vérité révélée, les
affirmations dogmatiques, les appareils et les hiérarchies cléricales, les
excommunications, la bigoterie, l'inquisition, l'hypocrisie et la recherche de
l'obéissance perinde ac cadaver. Voilà trente ans que, dans le monde musical
français, il est impossible de discuter, il est proscrit de débattre, il est
honteux de s'interroger lorsqu'il est question d'oeuvres atonales ou sérielles
et de leur rejet par le public... depuis trente ans. Le mélomane est sommé
d'admettre. d'admirer, d'adhérer ou de se voir à jamais confondu avec les
réactionnaires et les ennemis de l'humanité, voire avec les fascistes »
(Philippe Meyer) ; Duteurtre traité par une chroniqueuse du Monde de révisionniste
à la mode Faurisson !
300% du budget, 386 millions.
Rien n’est trop
grand, trop beau, ni surtout trop cher pour la Bande des Boulez Boys. Le coût de la Philharmonie, initialement fixé à 118 millions d'euros
en 2006 a été multiplié par trois pour
atteindre 386 millions d'euros. En pleine crise des finances publiques, ce
dérapage a inquiété le Sénat en 2012, qui s'est interrogé dans un rapport: Fallait-il voir si grand
?. Il leur a fallu une salle modulable entre 2500 et 400 places ;
or soulignait le rapport Belaval-Auberger, ces options feraient peser sur le
résultat acoustique attendu un risque, qu'il convient de déconseiller : « Il ne
faut pas viser à satisfaire le public de tous les types de musiques. Si
l'acoustique est bonne pour la musique symphonique, elle n'aura pas la même qualité
pour la musique amplifié “. Mais les Boulez Boys ont tenu à leur salle modulable,
quitte à rajouter un mur de réflecteurs
sonores et des
rideaux acoustiques absorbants déployables (à pois, les rideaux ?). Le
Parc de la Villette étant assez bruyant, il a fallu multiplier les isolations sonores
coûteuses et sophistiquées, dont une toiture
sur plots antivibratiles pour que le toit de la Philharmonie soit accessible aux promeneurs. Rien n’est trop
beau, vous-dis-je.
Et tout est
permis aux Boulez boys. 386 millions, 200% de dépassement : avec une désinvolture typique de ceux qui sont gavés
de subventions, l’architecte Jean Nouvel explique que tout
le monde savait que le budget initial était sous-évalué :”Si on veut faire le projet,
on est obligé de mentir”. Cela a tout de même fait réagir le socialiste Bruno
Julliard, chargé de la Culture à la mairie de Paris, qui est forcé de prendre
les devis un peu plus au sérieux et qui a répliqué que "Personne à l'époque ne savait que
ça allait augmenter de manière aussi significative". Peu
importe, bis repetita, rien n’est trop beau, trop grand, trop cher pour les
Boulez Boys, la mairie et les contribuables paieront !
Sauvons
le classique à Pleyel !
Certains chefs
d’orchestre ont osé protester, tel Laurent Petitgirard : « 2400
places c'est très grand, trop lorsque l'on veut proposer des programmes
audacieux, avec de la musique contemporaine dans chaque concert, tels que les
pratique l'Orchestre Colonne. Les 1700 places de Pleyel offraient une
alternative qu'il est regrettable de supprimer. De quel droit réduit-on la
présence de la musique classique symphonique dans le centre de Paris? Les
responsables de la Philharmonie ont-ils si peu confiance dans l'attrait de leur
nouveau joyau qu'ils voudraient lui éviter toute concurrence? »
Et c’est bien
de cela qu’il s’agit : Les boulez Boys ne supportent pas la concurrence,
ni même la liberté (rappelez-vous Landowski et Musique en Liberté !). Et c’est
bien sûr pour lutter contre l’embourgeoisement de la musique classique, pour la
sortir « du
bunker des quartiers riches » (dixit Laurent Bayle ) que le classique sera interdit à Pleyel.
Amis mélomanes forcément bourgeois, vous n’irez
plus à Pleyel, la bande à Boulez ne le veut pas. Un lieu mythique de la musique
classique, chargé d’histoire, de souvenirs, de chaleur, de sons, de
performances va se taire. Il n’y aura qu’un programme, qu’un lieu public pour
le classique, le Grand Machin des Boulez boys, qui ont instrumentalisé l’Etat à leur
profit comme jamais auparavant.
Artistes, mélomanes, sauvons le classique à
Pleyel !