Viv(r)e la recherche se propose de rassembler des témoignages, réflexions et propositions sur la recherche, le développement, l'innovation et la culture



Rechercher dans ce blog

samedi 23 septembre 2023

Eolien en mer : l’été meurtrier et des raisons d’espérer ( pour les associations antiéoliennes !)

 Les projections d’éolien en mer reprises par RTE (18 GW en 2035 puis 40 GW en 2050, soit plus d’une cinquantaine de zones industrielles éoliennes dont 25 GW- 30 parcs- le long des côtes bretonnes) sont-elles inéluctables ? 

Pas sûr ! L'absurde ne peut durer indéfiniment sans se heurter à la réalité

Tout d'abord l'été n'a pas été avare de mauvaises nouvelles pour l'éolien, démontrant son absurdité, les mensonges sur ses coûts, les difficultés des promoteurs éoliens et leur renonciation à de nombreux projets. La prise de conscience des effets néfastes sur l'environnement et la biodiversité gagne du terrain, le programme éolien en mer est encore largement en discussion et une consultation organisée par la CNDP va s'ouvrir : chaque association, chaque citoyen pourra donner son avis.

Le contexte n'est plus si favorable à l'éolien offshore, comme nous l'expliquons ci-dessous. Profitons-en !

1) Des records d'absurdité électrique, climatique, économique

Ainsi, en pleine canicule, le 10 septembre 2023le facteur de charge du parc éolien allemand, qui comprend de nombreuses éoliennes en mer, était de…0. 21 % .

Dit autrement, la capacité installée du parc éolien allemand (66GW), légèrement supérieure à celle de l'ensemble du parc nucléaire français, ne produisait qu'un dixième de la production d'un seul réacteur nucléaire. Evidemment, les Allemands devaient alors avoir recours massivement au charbon, à la lignite et au gaz, et ce jour-là, les émissions de CO2 de l'Allemagne pour la production électrique étaient 42 fois plus élevées que celles de la France.

Ceci dit, il arrive que l'éolien fonctionne, et même à plein. Dans ce cas, l'Allemagne est en excès de production électrique, et lors de cet été de tous les records, il est arrivé que l'Allemagne nous « vende » son électricité …à –(moins !) 60,04€ le MWh. C'est -à-dire qu'elle nous a payé pour prendre une électricité excédentaire non stockable dont personne ne veut à un tarif excédent de beaucoup le coût de production (~42 €/MWh en France)

Le recours à l'éolien terrestre et plus encore maritime est bien cette absurdité climatique, électrique, économique que PIEBÎEM ne cesse de dénoncer. Elle ne saurait durer bien longtemps

2) Dernier appels d'offre éolien en mer au Royaume-Uni : Zéro candidats !

Un événement que la presse britannique a qualifié de « plus grand désastre pour l'énergie verte depuis des années» , et qui était pourtant assez prévisible. Masqué en Angleterre par des contrats à prix faibles mais dont les producteurs se dégageaient très facilement et par des flots de subventions et d'aides diverses (deux milliards d'euros pour les vingt premières éoliennes de Bretagne Sud), le vrai coût de l'éolien en mer commence à apparaître, et il est exorbitant.

L'éolien en mer est de loin le plus nécessiteux en matières premières, matériaux et métaux critiques, dont le prix commence à flamber alors que des goulots d'étranglement apparaissent, qui rendront certains projets tout simplement impossibles. C'est également le cas pour les câbles électriques – il ne sera pas possible de faire à la fois toutes les interconnexions et l'éolien en mer dont nous menacent les plans européens et français !

Les premières statistiques des parcs danois indiquent des durées de vie des éoliennes en mer de moitié inférieures à celles prévues (12-13 ans au lieu de 25 et déjà de nombreuses pannes au bout de sept ans). Enfin l'éolien flottant (celui de Bretagne Sud) n'est pas technologiquement mature et il reste des problèmes majeurs (vibration, nature des supports, des câbles dynamiques) à résoudre. Quant au prix, l'un des acteurs majeurs (Total Energie) avouait devant le Sénat : « Estimer les coûts de construction d'une filière qui n'est pas mature sur une période de 8 à dix ans ; impossible c'est une boule de cristal »

Cette annonce de l'appel d'offre manqué résulte d'effets structurels qui s'accumulent depuis des années et n'a donc rien d'une surprise ; les illusions et mensonges entretenus à propos de l'éolien en mer se heurtent à la réalité.

3) Une industrie éolienne européenne en plein crash.

L'annonce estivale la plus spectaculaire a été, le 23 juin 2023, la perte de valeur de 35% du groupe Siemens à la bourse de Francfort ( le plus gros krach depuis longtemps  d'une société allemande), suite à l'annonce de difficultés dans sa filiale éolienne Siemens Gamesa dues à une sous- des défaillances de turbine.

Près de 30 % des 108 GW d’éoliennes fabriquées par Siemens Gamesa pourraient être défectueuses. Les turbines offshore sot particulièrement touchées : « Siemens Energy a déclaré qu'il existait une série de problèmes distincts dans le secteur des turbines offshore « centrés sur un retard dans la montée en puissance de 30 % de la production : retard dans la construction des sites de production, problèmes au niveau de la chaîne d'approvisionnement, manque de qualité des composants lors de la montée en puissance, coûts de matériaux plus élevés que prévu »

Vestas la pépite danoise de la fabrication d’éoliennes vient d’annoncer une perte avant impôts de 130 millions et une perte nette de 115 millions d’euros au 2ème trimestre 2023, qui vient après une année 2022 très difficile avec une importante perte de 1,572 milliard en 2022. Et Vestas n’est plus le premier mondial des turbiniers, Vestas vient de se faire dépasser par le chinois Goldwind.

Oersted, l'inventeur de l'éolienne flottante, est aussi en fortes pertes  et a annoncé cet été des dépréciations pouvant aller jusqu’à 2,1 milliards d’euros sur l’ensemble de ses projets américains, à savoir Ocean Wind 1 (au large d’Atlantic City, New Jersey), Sunrise Wind (New York) et Revolution Wind (pour les Etats du Connecticut et de Rhode Island), en raison de tensions sur la chaîne d’approvisionnement, de retards de livraisons de la part des fournisseurs, de crédits d'impôt moins élevés que prévu et de la hausse des taux d'intérêt Immédiatement, le cours de Bourse de l’entreprise s’est effondré du quart de sa valeur.

Oersted a abandonné une vente aux enchères pour l'attribution de zones d'éolien offshore en Allemagne. 

En 2022, la branche énergies renouvelables de GE, baptisée Vernova, a perdu 2 milliards d'euros. En 2023 le conglomérat industriel américain reste confronté à des difficultés persistantes dans son activité énergies renouvelables et a prévenu d'une perte d'exploitation comprise entre 200 millions et 600 millions de dollars. GE cherche à vendre Vernova ce qui passe mal chez les salariés français de Saint-Nazaire, Nantes et Cherbourg.. Mais ce n’est même pas sûr ; face aux pertes et au manque de perspectives, les analystes se demandent si GE ne sera pas contraint de modifier son projet de scission de GE Vernova en une société distincte ; pour commencer, des pertes d’emploi de l’ordre de 20% sont prévues au niveau mondial 

Ajoutons que l'un des principaux assureurs des exploitants des parcs éoliens, Gcube, a dénoncé une course au gigantisme très mal maitrisée, et considère que « l'augmentation de taille des éoliennes offshore crée des risques de marché insoutenables ».

Nous sommes sur un point de bascule : le contexte n'est plus si favorable à l'éolien offshore

Il devient maintenant très clair qu'accélérer sur l'éolien offshore, ce serait subventionner très grassement une industrie chinoise qui possède l'ensemble de la chaine de valeur.

L'échec de l'appel d'offre en Grande Bretagne est donc tout sauf une surprise : lorsqu'on ment depuis des années sur les vrais coûts de l'éolien en mer, sa rentabilité, ses difficultés, ses goulots d'étranglement, sa dépendance en matériaux stratégiques, la réalité finit bien par se rappeler à vous !

Tout cela est d'assez mauvais augure pour les plans délirants français d'éolien en mer : 40 GW soit une cinquantaine de gigaparcs , dont 25 GW pour la seule Bretagne (30 parcs) : tout ne pourra pas se faire !

Et l'un des plus absurdes d'entre eux est bien Bretagne sud, qui cumule les inconvénients de l'éolien flottant (incertitudes technologiques, coûts) et celles de l'éolien posé (proximité des côtes).

Donc, le combat n'est pas perdu, Mobilisez-vous avec nous !

PIEBÎEM (Préserver l'Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l'Eolien en Mer) rappelle donc son opposition à un programme insensé d'éolien en mer climatiquement nul voirenégatif, électriquement inepte car dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, au coût de production exorbitant et économiquement no soutenables, néfaste pour l'économie locale, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité.

A Erdeven comme ailleurs, PIEBÎEM, conformément à ses statuts, lutte avec confiance dans un contexte de plus en plus défavorable à l'éolien en mer pour protéger le patrimoine préhistorique, historique et naturel de la Bretagne et appelle donc, comme première mesure, à un moratoire immédiat sur les projets éolien en mer de Bretagne Sud et donc sur l'atterrage prévu dans les champs mégalithiques d'Erdeven et à travers les dunes de Kerhillio.

Plus nous serons nombreux, plus nous pèserons, plus nous serons entendus. Les décideurs économiques ne pourront rester indifférents à la rationalité économique et technique et aux menaces sur des activités locales importantes comme le tourisme, la pêche… Les politiques ne pourront rester sourds à la mobilisation publique pour éviter un désastre écologique pour le cadre de vie, l'environnement, la biodiversité et un désastre financier pour le contribuable et le consommateur. La mobilisation aura aussi un effet sur les promoteurs éoliens, créant de l'incertitude, y compris juridique, et renchérissant leur coûts.

Et de fait, alors que le programme éolien offshore s’annonce de plus en plus délirant, dans la vraie vie, les mises en service d’éoliennes marquent le pas



Eric Sartori pour PIEBÎEM

https://piebiem.webnode.fr/piebiem/

Quand la Cour européenne des Comptes tacle les Énergies marines renouvelables dans l’UE : « des plans de croissance ambitieux, mais une durabilité difficile à garantir »

 Rapport de la Cour Européenne des Comptes septembre  2023

« La mer n'est pas vide, et contrairement aux apparences, elle n'est pas libre ». (CNDP rapport sur l’éolien en Normandie)

1) Des  objectifs ambitieux qui pourraient être difficiles à atteindre. À cela s’ajoute le fait que la durabilité sociale et environnementale du développement des énergies marines renouvelables est loin d’être garantie.

1a) Des objectifs élevés qui  requerront un espace maritime très vaste dans une mer du Nord déjà encombrée

« La stratégie de l’Union sur les énergies renouvelables en mer fixe des objectifs élevés, à savoir 61 GW de capacité installée à l’horizon 2030 et 340 GW à l’horizon 2050. »

Trois des quatre États membres audités  (Allemagne, Pays-Bas, France) envisageaient un déploiement des énergies marines renouvelables sur une grande échelle, l’Espagne  non !

En juillet 2022, l’Allemagne a très nettement revu à la hausse ses objectifs en matière d’EMR et les a portés à 30 GW pour 2030, à 40 GW pour 2035 et à 70 GW pour 2045. La réalisation de ces objectifs requerra d’utiliser un espace maritime beaucoup plus vaste.

Idem pour les Pays-Bas qui déploient l’éolien en mer du Nord depuis 2007. Avec 3,2 GW , il sont au second rang de l’UE.  Le dernier objectif en date est d’atteindre une capacité installée de 21 GW en 2030; comme en Allemagne, le réaliser requerra un espace maritime très vaste dans une mer du Nord déjà encombrée »

Objectifs élevés : sauf en Espagne, « L’Espagne n’envisage pas plus 3 GW d’éolien en mer et  estime que sa contribution à l’objectif de l’UE en matière d’énergies renouvelables puisera dans les secteurs de l’éolien terrestre et du photovoltaïque »

« Le déploiement commercial des énergies océaniques ne devrait pas se généraliser avant 2030 et, d’ici là, leur contribution à la réalisation des objectifs en matière d’énergies renouvelables sera très probablement marginale »

 



1b) Des objectifs compromis par les dépendances en métaux et matériaux critiques

« Il faudra cependant accélérer nettement le rythme annuel de déploiement, et la récente flambée de l’inflation pourrait ralentir le développement de l’éolien en mer. Le rythme de développement peut également dépendre de la disponibilité des matières premières nécessaires au déploiement des technologies en mer, pour lesquelles l’UE est très dépendante de pays tiers, en particulier de la Chine. 

Le développement des technologies liées aux EMR nécessite des matières premières critiques, en particulier des terres rares. Celles-ci entrent actuellement dans la fabrication des aimants permanents qui équipent les générateurs des éoliennes et la demande pour ces ressources limitées est en constante augmentation

Actuellement, les matières premières critiques sont presque entièrement fournies par la Chine, qui joue également un rôle déterminant dans la fabrication d’aimants permanents pour les générateurs d’éoliennes et couvre près de 90 % des besoins.

La dépendance de l’UE à l’égard des matières premières peut créer des goulets d’étranglement et suscite des inquiétudes quant à la sécurité de l’approvisionnement dans le contexte actuel de tensions géopolitiques. »

Remarque 1) Pas d’effet significatifs avant 2030. Compte-tenu du suréquipement des pays nordiques, plus favorisés, et des épisodes de surproduction (prix négatifs) de plus en plus fréquents, aurons- nous réellement besoin en France d’éolien le long de nos côtes ? de 40 GW ?

Remarque 2) Saluons la reconnaissance des verrous en matière de disposition de métaux et matériaux stratégiques (cf notre dossier les limites physiques de l’éolien en mer). Il n’y a pas que pour les terres rares et les aimants que la Chine est ultradominante, c’est aussi vrai pour les nacelles, les pâles, en particulier pour les grandes éoliennes. (>70%. Et les fabricants d’éoliennes chinoises sont en pleine forme et maintenant les plus importants au niveau mondial ! 

Remarque 3)  Ce sont logiquement les côtes les plus favorables qui sont pour l’instant  mises à contribution. L’Espagne, similaire à la France en ce qui concerne sa côte atlantique (fonds rocheux et pentus) ne prévoit pas un grand développement de l’éolien en mer. L’éolien en mer en Europe a « mangé son pain blanc) », le reste sera moins favorable, plus compliqué, plus coûteux ! 

2) Des financements opaques pour quelle rentabilité ? 

« Les données sur les projets financés par l’UE dans le domaine des énergies marines renouvelables ne sont pas aisément accessibles, car elles sont réparties entre différentes bases de données. Nous avons répertorié des projets liés aux EMR financés par le budget de l’UE pour un montant de 2,3 milliards d’euros entre 2007 et 2022 » 

« La Banque européenne d’investissement (BEI) joue un rôle de premier plan dans la levée et l’apport des fonds nécessaires pour atteindre les objectifs de l’UE en matière d’énergie et de climat. En soutien au développement des EMR et en combinant des mandats de l’UE et ses ressources propres, elle a accordé des prêts et des investissements en fonds propres pour un montant de 14,4 milliards d’euros depuis 2007 «  

Remarque 4) Donc données très incomplètes. Pour fixer les idées deux chiffres : l’aide d’Etat française  autorisée par la Commission Européenne pour la vingtaine d’éolienne de la tranche AO5 de Bretagne sud est de 2 milliards d’euros.

Pour quelles performances ? En pleine canicule, le 10 septembre 2023, le facteur de charge du parc éolien allemand, qui comprend de nombreuses éoliennes en mer, était de…0. 21 %. Soit pour une puissance installée un peu supérieure au parc nucléaire français, l’éolien allemand ne produisait qu'un dixième de la production d'un seul réacteur nucléaire


3)Un optimisme technologique étrange : l’éolien flottant, les éoliennes de grande taille 

3a) Eolien flottant ; en contradiction avec les évaluations parlementaires

« L’éolien flottant est une technologie en mer intéressante pour les bassins maritimes dont les eaux sont profondes, car elle permet de déployer des installations flottantes là où il y a plus de 50 mètres de fond. Cette technologie est compatible avec le milieu caractéristique des États membres riverains de l’océan Atlantique, de la mer Méditerranée et, potentiellement, de la mer Noire. »

« Fin 2021, l’UE avait déployé 27 MW de capacité d’éolien en mer flottant. Selon une étude du Centre commun de recherche datée de 2022, les projets en réserve aboutiront à l’installation de 247 MW de capacité d’éolien en mer flottant dans les États membres de l’UE à l’horizon 2025. En outre, selon cette étude, les coûts de l’éolien flottant devraient nettement diminuer d’ici la fin de la décennie pour devenir comparables à ceux de l’éolien en mer posé. »

« Parmi les quatre États membres audités, la France et l’Espagne développent cette technologie, sur laquelle repose principalement l’objectif que l’Espagne s’est fixé à l’horizon 2030 pour les énergies en mer. Cette technologie en est encore au stade de la précommercialisation, mais grâce au transfert de connaissances provenant des industries en mer établies et au nombre croissant de projets déployés dans l’éolien flottant, elle se développe rapidement et pourrait devenir une source importante d’énergie marine » 

Remarque 5) Cet optimisme technologique sur l’éolien flottant est en complète contradiction avec ce qui ressortait notamment d'une  audition publique de l'OPECST (Office Parlementaire d 'Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques) sur l'éolien flottant et qui pointait sur une absence de maturité technique (choix du socle non résolu, pas de postes flottants -qui permettraient effectivement de s'éloigner des côtes- avant 2030, problèmes de vibration, forte dépendance en matériaux stratégiques  et coûts « à deviner dans une boule de crystal ») 

3b) Augmentation de la taille des éoliennes : en contradiction avec les faits 

« Le rapport présente un encart sur les potentialistés de l’augmentation de taille des éoliennes  et mentionne le projet INNWind  (20 millions d’euros) dans le septième programme-cadre pour la recherche, qui aurait permis de démontrer que le passage d’une éolienne en mer conventionnelle de 5 MW à un modèle de 10 à 20 MW entraînerait une réduction des coûts de 30 %, rapprochant ainsi l’éolien en mer du marché. ( ???) »


Remarque 6)  Cet optimisme  est également très  étrange,  la course mal maîtrisée au gigantisme ayant été identifiée comme la principale source des problèmes actuels des fabricants et exploitants, Siemens au premier plan !, mais aussi Orsted, General Electric  avec la multiplication des pannes précoces sur les grandes éoliennes,, les problèmes mal maitrisés    et des assureurs de parcs éoliens qui menacent de jeter l'éponge ( voir nos dossiers Eoliennes enmer, une rentabilité très très compromise et 2023, l’été meurtrier pour l’éolien en mer)

4) Le déploiement des énergies marines renouvelables se heurte à des obstacles pratiques, sociaux et environnementaux qui n’ont pas encore fait l’objet d’une réflexion suffisante*

4a) de nombreux conflits d’usage : « La mer n'est pas vide, et contrairement aux apparences, elle n'est pas libre». (CNDP rapport sur l’éolien en Normandie) 

Le rapport rappelle « que les mers européennes sont largement utilisées pour le transport maritime, la pêche, la production d’énergie, les loisirs et le tourisme. Le processus national de planification de l’espace maritime devrait aider les autorités nationales à affecter ce dernier à différents usages, tout en évitant les conflits et en protégeant l’environnement » 

« La directive PEM impose aux États membres d’établir des plans nationaux d’aménagement de l’espace maritime en vue de recenser les usages existants et futurs de leurs eaux marines, parmi lesquels figurent les installations liées aux énergies renouvelables. »

« La stratégie de l’Union sur les énergies renouvelables en mer indique que les EMR peuvent et doivent coexister avec de nombreuses autres activités, dont la pêche, l’aquaculture ainsi que la préservation et la restauration de la nature. Nous avons constaté que le principe de coexistence était intégré dans les quatre plans nationaux que nous avons examinés, mais qu’il existait peu de projets de co-utilisation commercialement viable dans les parcs éoliens. Par exemple, les autorités néerlandaises ont accordé à une entreprise l’autorisation de tester de nouvelles méthodes de mytiliculture en mer dans le parc éolien Borssele. »

Remarque 7) : le fameux effet récif n’a été en effet démontré… que pour les moules. Sinon, il risque surtout de favoriser des espèces invasives sans intérêt, voire très dommageables (cf notre document sur l’autosaisine du CNPN sur l’éolien en mer). A voir aussi la comestibilité des moules élevées dans une zone industrielle générant de nombreux contaminants (antifouling, anodes sacrificielles, huiles, résidus polymériques de pales…)

4b) Le problème spécifique de la pêche : le conflit entre ces deux secteurs reste sans issue

« Selon les études disponibles, les conflits concernent l’exclusion des pêcheurs de la zone utilisée pour les parcs éoliens en mer. Pour des raisons de sécurité (par exemple le risque de collision accidentelle), les navires de pêche ne sont autorisés à pénétrer dans les zones où sont implantées des installations d’EMR que sous certaines conditions (par exemple, zone tampon de 500 mètres autour des installations), mais ils n’en sont pas exclus en théorie. »

Remarque 8) La théorie peut-être, mais la réalité est aussi que les assureurs refusent de les assurer

« La révision à la hausse des objectifs de l’UE en matière d’EMR conduira nécessairement au développement des installations en mer. L’accès aux zones de pêche pourrait donc progressivement se réduire, ce qui ferait probablement baisser les revenus de la pêche et exacerberait la concurrence entre les pêcheurs. Par contre, s’il n’est pas certain que la ressource halieutique croîtra à plus grande échelle, une augmentation de la densité de poissons dans des zones d’implantation d’EMR a été observée. »

Nous avons constaté que le conflit entre ces deux secteurs restait sans issue et que les États membres sélectionnés l’abordaient de manières différentes. Par exemple, en Espagne et aux Pays-Bas, les zones affectées aux EMR ont été redessinées afin de réduire autant que possible toute interaction avec la pêche de fond. En France, le porteur de projets éoliens en mer est tenu d’indemniser les pêcheurs pour les pertes financières. En Espagne et en France, deux pays où le secteur de la pêche est puissant, la consultation sur les futures zones affectées aux EMR n’a pas encore dissipé les inquiétudes des pêcheurs, et l’opposition aux EMR pourrait réapparaître à mesure que les différents projets seront évalués »

Remarque 9): En France, la colère des pêcheurs  est d'autant plus grande qu'ils se sentent très mal défendus par la manière dont leurs organismes professionnels (eg Comités des Pêches) les défendent  et gèrent les aides qui n’iraient pas forcément aux plus touchés.

4c) Les implications sociales du développement des énergies marines renouvelables n’ont pas encore été pleinement prises en compte

« Le développement des EMR aura des implications sociales majeures sur les plans de l’emploi, des infrastructures et des services. Le secteur est en pleine expansion: en 2020, l’éolien en mer représentait 77 000 emplois directs et indirects, contre moins de 400 en 2009. L’Allemagne concentre le plus d’emplois; elle est suivie du Danemark, des Pays-Bas et de la Belgique » 

« Toutefois, il existe un risque de perte d’emplois dans le secteur de la pêche en raison de la croissance de celui des EMR. Les pêcheurs s’inquiètent de l’absence d’autres possibilités d’emploi et du peu d’offres de reconversion professionnelle. À notre connaissance, la Commission n’a encore jamais quantifié les principaux effets économiques qu’aurait le développement des EMR sur la pêche. »

« L’acceptation sociale des EMR est un facteur important qui peut avoir une incidence sur la durée du processus nécessaire à l’établissement d’une installation de ce type .»

Remarque 10) : Il y a pourtant eu un rapport de la Commission Pêche du Parlement européen dont la conclusion était assez nette : « Toute restriction d’accès aux zones de pêche traditionnelles a des répercussions directes sur les moyens de subsistance des pêcheurs de l’Union et les emplois connexes à terre, et l’approvisionnement responsable et durable en denrées alimentaires et la sécurité alimentaire s’en trouvent compromises »

« La Commission pêche du Parlement européen fait remarquer que les études empiriques récentes ne comportent pas d’évaluations des effets économiques et socioculturels des énergies renouvelables en mer sur la pêche, et, en l’absence de données fiables, appelle au principe de précaution quant à la construction de parc éoliens offshore. »

Remarque 11) : Promesse d’emplois : les chiffres sont connus pour l’Ecosse : en 2013, l’Ecosse prétendait  devenir l’ »Arabie Saoudite des Energies renouvelables” avec 28 000 emplois rien que dans l’éolien offshore. 10 ans après, l’éolien offshore n’a fourni qu’un dixième des emplois (2800 !)

 5) Environnement « La recherche, l’analyse ou le traitement de l’impact des installations en mer sur le milieu marin ne sont pas satisfaisants »


Les auteurs d’une étude réalisée en 2022 ont tenté de cartographier et d’analyser l’impact potentiel des EMR sur l’environnement. Cette analyse montre que certains facteurs de stress causés par la production d’énergie en mer peuvent avoir un large rayon d’impact, bien que les effets cumulatifs les plus importants se produisent à proximité immédiate des installations. (NB Galparsoro et al., 2022, Mapping potential environmental impacts of offshore renewable energy. parle d’effet d’évitement s’étendant jusqu’à  à 15 km autour des parcs)

« L’étude souligne également que, si la stratégie de l’Union sur les énergies renouvelables en mer part du principe que moins de 3 % de l’espace maritime européen seraient nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques à l’horizon 2030, elle ne tient pas compte du fait que le déploiement des EMR pourrait avoir une incidence sur une part beaucoup plus importante de certains types d’habitats et sur leur biodiversité »

« Lors des entretiens que nous avons eus avec des représentants d’ONG, l’une des inquiétudes exprimées était l’incertitude entourant les effets cumulés sur l’environnement. Le déficit de connaissances, qui rend l’incidence des futures installations en mer sur l’environnement difficile à prévoir, fait aussi partie des questions soulevées »

Le rapport mentionne ensuite l’exemple de Saint-Brieuc, dont on semble comprendre à demi-mot que la Commission considère, comme le Ministre de la Mer, que ce n’est ni fait, ni à refaire :

« Saint-Brieuc, un exemple de parc éolien en mer source d’inquiétudes pour l’environnement

La baie de Saint-Brieuc, située sur le couloir de migration Manche-Atlantique, est une zone particulièrement sensible sur le plan de la biodiversité. Elle abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, y compris des espèces protégées ou gravement menacées d’extinction.

Le parc éolien se situe à proximité immédiate de sept zones Natura 2000. Les autorités françaises ont considéré que les études environnementales avaient globalement démontré l’absence d’impact négatif important sur l’écosystème marin local…

Au total, 59 dérogations à l’interdiction de destruction d’espèces protégées (cinq espèces de mammifères marins et 54 espèces d’oiseaux) ont été accordées pour permettre la construction de ce parc éolien. En 2021, le Conseil national français de la protection de la nature (CNPN) a rendu un avis affirmant que la protection de la biodiversité n’avait pas été suffisamment prise en compte par les autorités lors du choix de l’emplacement du parc éolien. »

Conclusion générale : « Nous avons constaté que la Commission n’avait pas estimé l’incidence possible sur l’environnement de l’extension des EMR proposée dans sa stratégie. Cela l’aurait pourtant aidée à évaluer les effets de la réalisation des objectifs de sa stratégie sur l’environnement, ainsi qu’à mieux neutraliser et atténuer les incidences potentiellement négatives »

Les évaluations sont limitées à la zone relevant de la juridiction des différents États membres et ne tiennent pas compte des effets cumulatifs sur l’environnement à l’échelle du bassin maritime.

Le rapport cite un exemple où des bonnes pratiques ont été mises en œuvre pour limiter les effets d’un parc sur l’environnement – lesquelles peuvent laisser dubitatif :

« Les autorités néerlandaises ont ajouté la protection de l’environnement comme critère supplémentaire non tarifaire lors de l’évaluation des dossiers de candidature pour le parc éolien en mer «Hollandse Kust West VI». L’objectif était de construire un parc éolien en mer qui aurait le moins d’impact possible sur la nature et la biodiversité marine. La conception du parc éolien qui a remporté le marché est «respectueuse de la nature»: par exemple, des structures de récifs seront érigées sur le fond marin, ou une section du parc sera équipée d’éoliennes très espacées afin de permettre aux oiseaux de voler entre elles en toute sécurité.

Source: Rijksdienst voor Ondernemend (Agence néerlandaise pour les entreprises). »

« Toutefois, lors de notre analyse bibliographique, nous avons constaté que de nombreux aspects environnementaux liés au déploiement prévu des EMR demandent encore à être mieux cernés. Les données empiriques sont insuffisantes, de même que les connaissances sur les espèces et les milieux marins non septentrionaux étant donné que la plupart des études existantes ont été réalisées sur des installations en mer du Nord. »

« Nous estimons que, compte tenu des activités humaines existantes en mer et de l’ampleur du déploiement prévu des EMR, qui porterait la capacité installée actuelle de 16 GW à 61 GW en 2030 et au-delà, l’empreinte environnementale sur la vie marine pourrait être considérable et n’a pas été suffisamment prise en compte par la Commission et les États membres »

Pour un langage de comptable habituellement assez modéré, c’est clair !

Eric Sartori pour PIEBÎEM

https://piebiem.webnode.fr/piebiem/

mardi 5 septembre 2023

Pourquoi lutter contre l'éolien en mer ? Préserver le littoral !

 1) La préservation du paysage marin n’est pas un acquis…et pourtant !

La préservation de l'identité marine menacée par des atteintes irréversibles provoquées notamment par le changement massif d'affectation de la mer littorale fait évidemment partie des buts de PIEBÏEM (Préserver l’Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l’Eolien en Mer) qui se bat pour la préservation des paysages littoraux.

Avec la zone industrielle éolienne Bretagne Sud et bien plus encore  le tsunami éolien en préparation (40GW d’éolien offshore pour la France dont 25 le long des côtes bretonnes, soit l’équivalent d’une trentaine de parcs) , avec une artificialisation,  une industrialisation, une privatisation sans précédent de la mer côtière, c’est plus de 100 ans de protection du littoral qui vont être annihilés et c’est une mutation anthropologique qui se prépare et qui privera de la vue du grand large des dizaines de  millions d’habitants de nos côtes et ceux qui aiment à les fréquenter.

Et pourtant !

« Les paysages littoraux se caractérisent par un rapport unique entre un trait de côte fini et un horizon marin infini, une harmonie du mariage entre la terre et la mer. En s’imposant entre les deux, les éoliennes en mer modifient radicalement la nature et la valeur de ces paysages maritimes » … Les paysages marins et leur littoral, peints par les plus grands artistes tels Monet, Maufra, Moret, Gauguin, Turner, ont une valeur artistique, touristique et mémorielle inestimable. » (CSSPP, avis sur l’éolien en mer, 16 juin 2021)

 

Maxime Maufra, Quiberon

« La défiguration du paysage par des structures considérées comme inesthétiques voire franchement laides doit être considéré comme relevant non d’un problème d’esthétique environnementale mais d’une réelle nuisance sanitaire.»  (Académie de Médecine, rapport sur les éoliennes, 3 mai 2017)

Henry Moret, Goulphar

« La thérapie par la nature bleue, ça existe. Cela va de la simple vue de la mer à une marche le long de d’un espace bleu, jusqu’à une véritable interaction, comme avec la natation. Des recherches menées par l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) ont montré que des balades quotidiennes en bord de mer sont associées à des niveaux élevés d‘émotions positives qui réduisent le stress.  Et cet effet est plus puissant que celui provoqué par des promenades dans des parcs ou en pleine campagne ».  Josep Lloret Romanach, chaire Océan et Santé humaine, Gijona, Science et Avenir, Juillet 2023, p. 73

 

Claude Monet, Goulphar

« Je suis sûre que tout le monde devient philosophe au moins deux minutes s’il prend le temps de regarder la mer. En fait, ce n’est pas un paysage, c’est la fin de tout paysage. C’est une surface, qui reste agitée…et l’horizon ; en fait, c’est un infini horizontal. »  Laurence Devillairs, Petite Philosophie de la Mer.

Et plus spécifiquement à propos de Bretagne - Sud : 

« Ce projet « serait  un préjudice considérable pour notre région ; pour les pêcheurs, qui perdraient l’accès à une ressource très riche ; pour le tourisme, en raison de la perte d’attractivité d’une nature défigurée…   Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé » François Goulard, alors Président du Conseil Départemental du Morbihan.

La question de la protection du paysage maritime mérite d’ailleurs d’être posée plus largement : à terre, il existe une forme de protection des « perspectives monumentales ou vues particulièrement remarquables » : placer des éoliennes devant la Montagne Sainte-Victoire illustrée par Cézanne peut être combattu. Le paysage maritime ne fait pas l’objet des mêmes protections, pourtant déjà bien insuffisantes : rien n’empêche d’élever un rideau d’éoliennes derrière les aiguilles de Port Coton illustrés par Monet. Il y a tout de même là une asymétrie choquante.  

2) Ce que nous aurons demain…et après-demain, si nous ne nous battons pas !


Belle-Île s'enflamme ( Eric Guillot)

Les illustrations/photographies/photomontages proviennent de la page Facebook animée par Eric Guillot, Président de PIEBIEM  https://www.facebook.com/groups/pebiem

Bretagne Sud, ce sera une soixantaine d’éoliennes à 19 km des côtes de Belle-ïle, en pleine vue des aiguilles de Port Coton, à 29 km de Groix, 31 km de Quiberon ; des éoliennes de près de 300 m de haut ( contre 180 m. pour Saint-Nazaire) , environ 4 fois la hauteur du point culminant de Belle Île en Mer et occupant une surface équivalent à une fois et demi Belle-Île.

Pour commencer ! Et ensuite :

« Les appels d'offres pour le développement successif des deux parcs d'éoliennes flottantes en Bretagne Sud, l'un d'une puissance de 250 MW et l'autre de 500 MW, devront en appeler d'autres, afin de garantir le plan de charge des industriels, d'assurer une continuité et une régularité dans le déploiement des éoliennes » ( CESER Bretagne)



3) Le site emblématique : les aiguilles de Port Coton ( Belle-Île)

Un site dont l’horizon sera barré et  bardé d’éoliennes

Les Aiguilles peintes par Monet
Photo Eric Guillot 
Photomontage officiel Geophom minimisant la réalité 
Ce que sera la réalité ( cf ci après)

4) Autres sites emblématiques 

Belle-Île, Les Poulains (montage officiel GEOPHOM)

Donnant, Belle-Île en 2030 (Eric Guillot)


 Groix, Pointe des chats (photomontage officiel GEOPHOM)

Groix, Port de Locmaria (montage officiel GEOPHOM)


Quiberon, côte sauvage photomontage Geophom


 Quiberon, côte sauvage photomontage réaliste

5) Les leçons du parc de Saint- Nazaire/Guérande

Il y a un peu plus d’un an, en juillet 2022 surgissaient d’un horizon marin jusqu’ici libre les éoliennes du parc dit de Saint-Nazaire (mais plus exactement de Saint-Nazaire Guérande) et la presse  locale, relatant les réactions des maires du Croisic, de Batz Sur mer, de Pornichet, d’Hoedic… parlait de « choc visuel », de « sidération », de « ligne d’horizon dénaturée ».

Michelle Quellard, Maire du Croisic : « Notre côte n’a plus rien de sauvage...La vue que l’on en a, a bien changé… L’horizon face mer est "obstrué" par un site de 78 km2, alors que Le Croisic ne représente un territoire que de 4,5 km2.».

Marie-Catherine Lehuede, maire de Batz-sur-Mer: « Il y a un sujet qui me met en colère, celui du parc éolien... Les éoliennes qui ne devaient être à peine perceptibles sont aujourd’hui trop visibles de la côte. En tant que citoyens batziens, nous sommes tristes de voir la ligne d’horizon dénaturée sur l’ensemble de notre littoral »


L’Académie des Beaux-Arts parle à propos des photomontages de « simulacres d’intégration paysagère ». De fait, concernant l’impact paysager, la CNDP a été incapable de garantir la sincérité des photomontages. Si les lois de l’optiques géométriques ne peuvent être ignorées, divers procédés sont utilisés (écrasement panoramique, contrejours, effet de brume) pour minimiser l‘effet final. Et cette propagande mensongère,  les habitants du Croisic, de la Baule, de Batz sur Mer ont appris douloureusement ce qu’elle vaut.

 Démonstration de ce qu'il faut bien appeler une tromperie

Photomontage GEOPHOM à Batz sur Mer (éoliennes à 12.5km),

La réalité !

Et ces éoliennes dites de Saint-Nazaire, qu’on devait à peine voir à 12.5 km à Batz sur mer, eh bien on les voit très bien de certains points de Belle-Île, qui en est déjà bien défigurée, et ce sera encore pire avec Bretagne Sud !


Parc éolien Saint-Nazaire- Guérande (80 éoliennes de 180 m de hauteur), vue du Palais (Belle-Île en Mer) à 37 km. Prochains parcs : AO5 & AO9, 62 éoliennes flottantes de 300 m de hauteur, à 19 km de la côte sauvage de Belle-Île.


Parc éolien Saint-Nazaire-Guérande (80 éoliennes de 180 m de hauteur) vue  de Port Andro ( Belle-Île en Mer) à 30km. . Prochains parcs : AO5 & AO9, 62 éoliennes flottantes de 300 m de hauteur, à 19 km de la côte sauvage de Belle-Île.

 


Parc éolien Saint-Nazaire (80 éoliennes de 180 m de hauteur), vue  de Pouldon  (Belle-Île en Mer) à 37 km.. Prochains parcs : AO5 & AO9, 62 éoliennes flottantes de 300 m de hauteur, à 19 km de la côte sauvage de Belle-Île. 

Ces éoliennes dites de Saint-Nazaire, qu’on devait à peine voir à 12.5 km à Batz sur mer, eh bien on les voit très bien de cette perle du Golfe qu’est Hoedic  (à 20km)


 


 Et, pour une mise en garde, ce qu’ils sont en train de faire de la baie de Saint-Brieuc (Zone classée NATURA 2000 !)

Un parc qui n’est ni à faire, ni à refaire, selon M H. Berville, secrétaire d’Etat à la Mer !


Pour éviter cela :

PIEBÎEM