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mercredi 26 octobre 2022

Du balsa dans les éoliennes ? Oui, et pas qu’un peu !

Résumé : L’utilisation de balsa dans les pales d’éoliennes  et  ses conséquences en termes  de déforestation en Amérique du Sud  constituent un vrai problème  un peu passé sous la trappe, tant tout le monde s'est focalisé sur la recyclabilité des résines polymériques qui l'entourent. Pourtant, c’est encore un autre aspect qui remet en cause le caractère écologique de l’éolien. 

Quelques données :

Les trois pales de 81 mètres de long des éoliennes offshore de Siemens Gamesa contiennent au total près de 6 tonnes de balsa (approx. 40 m³). Cela correspond pour l’éolienne entière à environ 40 arbres !  D’autres constructeurs d’éoliennes utilisent également le balsa, mais en quantités moindres : environ 9  m³ pour Nordex et 2.5 m³ pour Vestas en 2021)

Et ça se voit : Le plus gros consommateur mondial de balsa est l’entreprise Siemens Gamesa. Le groupe éolien germano-espagnol a consommé près de 26 000 tonnes de balsa en 2021 (soit environ 150.000 arbres)

Les usines françaises de Gamesa produisent des pales éoliennes utilisant du Balsa, et c’est notamment le cas des éoliennes du parc de Saint-Nazaire :

Les pales d’éoliennes Offshore Siemens Gamesa sont fabriquées en utilisant la technologie brevetée IntegralBlade®. Elles sont composées de fibre de verre, de résine époxy renforcée et de bois de balsa. Elles sont fabriquées en une seule pièce, ce qui permet une meilleure résistance et améliore la performance de la pale….La zone éolienne de Saint-Nazaire-Guérande comprendra  80 machines Haliade-150 de 6 MW chacune, dont les turbines et nacelles sont produites par l’usine General Electric de Montoir-de-Bretagne, dans l’estuaire de la Loire. Chacune disposera de trois énormes pales de 75 mètres de long fabriquées en fibre de verre et balsa, pour un poids unitaire de plus de 30 tonnes.


https://www.meretmarine.com/fr/saint-nazaire-recoit-les-premieres-pales-de-son-parc-eolien-offshore

La Chine achète environ 50 pour cent du bois de balsa; c’est le producteur d’énergie éolienne le plus important et celui qui connaît la croissance la plus rapide et fabrique des turbines destinées à l’exportation ( donc du Balsa part de la forêt amazonienne, passe par la Chine pour se retrouver dans des éoliennes dans le monde entier, très écologique comme circuit !).

Parmi les autres marchés clés pour le bois de balsa figure l’Union européenne (UE), qui importe plus de 20 % du bois de balsa : les cinq principaux marchés de l’UE en 2020 comprenaient le Danemark, la Pologne, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie. Le Danemark a importé environ 36 millions de dollars de bois de balsa en 2020, en augmentation de 95 % par rapport à 2019.

Fournisseur de turbiniers européens (Vestas, Siemens Gamesa, General Electric), la société 3A Composites Core Materials possède et exploite plus de 10 000 hectares de plantations de balsa (certifiées FSC), via sa filiale équatorienne Plantabal.  Mais cela ne suffit plus et les coupes illégales et la déforestation prolifèrent ( voir ci-dessous)

Le balsa pousse en touffe et il n'est pas possible de planter les arbres en alignement comme les bananiers et les hévéas, ce qui complique les plantations. Il pousse très rapidement (6 mètres dès la première année), son bois peut être exploité dès l'âge de quatre ans ( typiquement 27 mètre de haut, diamètre 40-45 cm, 0.8 à1.6 métres cubes de bois par arbre). A six ou sept ans, il mesure de trente-cinq à quarante mètres. En revanche, il ne pousse que dans des conditions climatiques spécifique et à une certaine altitude, vieillit vite et il est sujet, vers 15 ans, à un  pourrissement qui lui enlève toute valeur commerciale.


Pourquoi le balsa ?

L’utilisation du balsa, selon le procédé de composite sandwich, permet de renforcer les fibres et d’atteindre des longueurs importantes tout en gardant une bonne résistance. Il  est particulièrement adapté au très grandes  pales des éoliennes off shore. Dans les pales du rotor, le balsa est solidement collé aux plastiques, comme le PET et le PVC, renforcés de fibres de verre, avec de la résine époxy.

Le balsa des éoliennes est-il recyclable ? Oui et non. Il peut être transformé et utilisé par exemple sous une forme dégradée comme matériau d’isolation ; mais une nouvelle éolienne exigera une nouvelle « âme » en balsa

Au vu de certaines annonces de producteurs de pales européens, la consommation de balsa pourrait diminuer prochainement. Les industriels envisagent notamment d’augmenter la part de polyéthylène téréphthalate (PET, un plastique d'origine pétrolière) dans les pales, au détriment du balsa. Pour le consultant Wood Mackenzie,  cette innovation pourrait permettre de réduire de 12% la demande de bois léger pour l’industrie éolienne entre 2019 et 2023.

Compte-tenu de l’expansion prévisible de l’éolien, on peut donc tout de même craindre une forte augmentation globale de la consommation de Balsa.

Les effets en Amazonie

« La fièvre des énergies renouvelables a déclenché la demande mondiale pour le bois de cet arbre amazonien, une ressource naturelle utilisée en Europe et en Chine comme composant dans la construction de pales d’éoliennes, construites dans le feu de la transition énergétique portée par la nécessité de décarboner l’économie.

L’Équateur, qui est le principal exportateur, avec 75 % du marché mondial, compte plusieurs grandes entreprises telles que Plantabal SA à Guayaquil, qui consacre jusqu’à 10 000 hectares à la culture du balsa pour le commerce à l’étranger. Mais avec l’essor de la demande à partir de 2018, cette entreprise et d’autres grandes entreprises achetant auprès de fournisseurs indépendants ont eu du mal à faire face aux commandes internationales.

Cette augmentation de la demande a conduit à la déforestation de l’Amazonie. Les coupes illégales de balsa prolifèrent car, ce bois étant peu cultivé, les exploitants recherchent le balsa qui pousse naturellement sur les îles et les berges des fleuves amazoniens. L’impact de cette exploitation sur les peuples indigènes de l’Amazonie équatorienne est très fort »

https://www.contrepoints.org/2021/12/02/415697-arbre-balsa-lamazonie-menacee-par-les-eoliennes

« En 2018, l’envolée de la demande de balsa a provoqué un doublement de son prix entre la mi-2019 et le mi-2020. Les multinationales ont créé de grandes plantations de balsa dans les plaines côtières de l’Équateur. La forte demande a poussé à une accélération des coupes de bois dans les forêts équatoriennes entre 2017 et 2020. Le phénomène touche aussi le Pérou voisin. Ces derniers mois, le service péruvien de la faune et de la flore (Serfor) a multiplié les saisies de cargaisons de balsa illégales. Toutes devaient être expédiées en Chine. Selon The Economist, le boom de l'énergie éolienne fragilise ainsi l'Amazonie équatorienne, qui assure 75 % de la production mondiale de ce bois. »

https://elpais.com/planeta-futuro/2021-11-24/los-molinos-de-viento-deforestan-el-amazonas.html

« Fin 2019, des bûcherons ont commencé à arriver à Ewegono, un village de neuf familles autochtones Waorani sur la rivière Curaray, en Amazonie équatorienne. Ils cherchaient du balsa, une espèce d’arbre à croissance rapide dont le bois est utilisé dans les pales des éoliennes. Il y avait une pénurie mondiale. Au début, les villageois « s’emparaient de tronçonneuses, de haches et de machettes pour les abattre », explique Saúl Nihua, le chef d’Ewegono. Le salaire pourrait être de 150 $ par jour, une fortune dans une région où la plupart des gens n’ont pas d’emploi…

Bientôt, cela s’est transformé en mêlée générale une mêlée générale. Certains bûcherons ont obtenu des permis avec l’aide des Waorani, mais d’autres les ont falsifiés et ont envahi la réserve indigène. Beaucoup ont pris des camions de bois sans payer leurs travailleurs. Les gens des endroits moins reculés coupent tout le balsa qu’ils ont pu trouver, l’empilant le long de la route d’Arajuno, la ville la plus proche, dit M. Nihua. Les acheteurs de camions ont payé aussi peu que 1,50 $ par arbre. L’exploitation forestière incontrôlée a dégradé la forêt »


« Très actifs, les acheteurs chinois sont aussi à la manœuvre. Le Financial Times les décrit comme ayant les « poches bien pleines ». Le producteur chinois de matériaux composites, Sino Composites, a aussi aquis le négociant local Cobalsa…

Problème : l’offre officielle ne satisfait plus la demande… les acheteurs sont soupçonnés de soutenir des groupes de forestiers clandestins qui écument la forêt tropicale... On ne compte désormais plus les cas de déforestation sauvage en Equateur. 

 Fin janvier, le ministère équatorien de l’environnement indiquait avoir saisi, l’an passé, 1 973 mètres cube de balsa dans des scieries clandestines : chiffre modeste mais en hausse de 186 % en un an, indiquent les autorités de Quito. En navigant sur le site Google Global Forest Watch, qui évalue la progression de la déforestation au moyen de photos par satellite, on observe une accélération des coupes de bois dans les forêts équatoriennes entre 2017 et 2020.

Le phénomène touche aussi le Pérou voisin. Ces derniers mois, le service péruvien de la faune et de la flore (Serfor) a multiplié les saisies de cargaisons de balsa illégales. Toutes devaient être expédiées en Chine. Le balsa est parfois extrait des forêts équatoriennes et expédié en Chine, via les ports péruviens ou parfois directement prélevé dans les forêts péruviennes. »


https://www.linkedin.com/pulse/l%C3%A9olien-contribue-t-il-%C3%A0-la-d%C3%A9forestation-laram%C3%A9e-de-tannenberg/?originalSubdomain=fr

Des associations environnementales commencent à se mobiliser contre la déforestation à cause du balsa et  ont d'ailleurs pour première et modeste demande la transparence sur l’approvisionnement des  fabricants d’éoliennes.

La pétition la plus active est la suivante

Pétition : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1255/vos-eoliennes-contiennent-elles-du-balsa-damazonie#


vendredi 21 octobre 2022

Mensonge et propagande antinucléaire sur France Inter- comme d'hab : une semaine en France et le téléphone sonne , vendredi 7 octobre 2022

 Dites  France Inter, vous annoncez pendant toute la semaine une émission sur le débat public nouveau nucléaire le vendredi 7 octobre 2022

Et vlan, à 18h,  Une semaine en France, une heure complète où Hervé Kempf, militant antinucléaire exprime sa nucléophobie bigote, ses mensonges ((le nucléaire n’est pas bon pour le climat)- et joue sur tous les registres de peur sans aucun contradicteur

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/une-semaine-en-france/une-semaine-en-france-du-vendredi-07-octobre-2022-8101301

Donc la principale énergie bas-carbone de France et d'Europe n'est pas bonne pour le climat et France Inter, n’apporte aucun correctif à une contradiction flagrante des rapports du GIEC et de l'AIE...., pour commencer. Le climato-dénialisme au micro de France Inter. Vous réalisez la prouesse de violer les articles 2, 3, 6, 7 et 8 de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique, que vous avez promue & déclinée à travers votre manifeste #LeTournant.

2) Faire preuve de pédagogie ( ce qui est le contraire de relayer des proos contraires à toute vérité scientifique)

3) s’interroger sur le lexique et les images utilisées ( ce qui est le contraire de diffuser sans moufter une propagande grossière jouant ad nauseam sur les peurs )

6) Assurer la transparence ( votre invité est un antinucléaire écologiqte, il aurait été bon de le souligner et de rappeler qu’il existe, et heureusement de plus en nombreux) des écologistes pro-nucléaires

7) Révéler les stratégies pour semer le doute dans l’esprit du public. Alors là, on est en plein dedans, vous aviez une belle occasion de vous entrainer il était inconcevable d’inviter M. Kempf sans contradicteur)

8) informer sur les réponses à la crise ( et vous avez fait exactement le contraire, désinformer sur les réponses à la crise)

Et donc, pour la grande émission annoncée, le téléphone sonne avec Chantal Jouanno sur le nouveau nucléaire

Revlan, le même Hervé Kempf (qui doit coucher sur place) toujours sans aucun contradicteur puisque Chantal Jouanno ne peut par ses fonctions lui répondre sur le fond. Le procédé, usé jusqu’à la nausée, est toujours le même : vous opposez des militants antinucléaires bien entrainés et à l’expression libre à des experts ou des personnages institutionnels dont la parole est nécessairement bridée par leurs fonctions et qui ne peuvent les contredire franchement. Donc là encore dans cette émission présentée comme important, H Kempf a pu dérouler sa propagande ant-nucléaire sans contradiction

France Inter par bêtise, par idéologie ennemi du climat. Justement, ce climat systématique antinucléaire sur France Inter, ce climat ou mensonges et manipulations s’expriment sans contraintes, et dont les connaissances et la vérité scientifique sont exclues est insupportable et devrait entrainer des sanctions de l’ARCOM

Quant au fait que Chantal Jouanno n’ait pas protesté et quitté l’émission, cela remet sérieusement en cause sa capacité et sa légitimité à mener un débat sur le nucléaire, qui  a d’ailleurs déjà été mené au Parlement pour les 6 futurs EPR et qui est l’instance légitime pour décider de la future politique énergétique

Mensonge et propagande antinucléaire sur France Inter- comme d'hab : la Terre au Carré, 20 octobre 2022

 Une fois de plus, une fois de trop des militants anti-nucléaires ont pu raconter n’importe quoi  entre ignorance crasse et mensonges flagrants  sur France Inter sans aucune contradiction, antenne ouverte ! Emission  La  Terre au Carré, Jeudi 20 octobre, fin de l’émission. Un militant de Sortir du Nucléaire et de l‘ ACRO,a été interviewé sur les dosages de tritium dans la Loire. 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-20-octobre-2022-7638630

Extraits 

«  Dans cette eau, il y a de la radioactivité, vous l’avez mesurée. Pour le tritium, on est à 20 Becquerel/L à chaque fois qu’on fait des prélèvements, donc ça veut dire que c’est l’ambiant… C’est normal ? Ben moi, je trouve que c’est pas normal, pour moi, la Loire, ça doit être de l’eau et puis c’est tout, de l’eau et des poissons ?… de l’eau pure.."

"Et en 2019, vous avez mesuré jusqu’à 300 Bq/L ? .Oui 310 à Saumur… Et on a pu prouver que c’était la centrale de Chinon qui avait fait un rejet"

Mensonge démenti par l’IRSN, voir la suite

"Est-ce qu’il faut s’en inquiéter ? Je ne sais, pas , là on va prendre de la radioactivité, mais elle est faible, forcément qu’elle est faible . Mais sur le long terme, elle est forcément importante"

Retour sur la valeur « anormale » (en effet ! ) de 2019  et les  méthodes détestables de l’ACRO qui, a provoqué une panique idiote et  dangereuse

 Titres de la presse  AFP : «Du tritium dans l’eau potable de millions de personnes » ; Canard Enchainé : «De l’eau potable assaisonnée à la radioactivité». Sur quatre colonnes, l’hebdomadaire évoque ces «6,4 millions de Français, dans 268 communes, [qui] boivent sans le savoir de la flotte au tritium ; Parisien : contamination » radioactive de l'eau alimentant 6,4 millions personnes en France. Selon elle, 268 communes sont concernées, dont de « grandes agglomérations » comme Orléans, Blois, Tours, Angers, Nantes, et 122 communes d'Ile-de-France)

Au moins le Parisien a-t-il fait amende honorable en titrant finalement   « Gare aux fake news».

Car fake news il y avait : « Aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L instauré par les autorités sanitaires », reconnaît l'association elle-même alors que la moyenne de ces relevés est de 9 Bq/L !!!!

Et au lieu de « Du tritium dans l’eau potable de millions de personnes », c’est bien plutôt :

« Une association confirme que 6 millions de français ont accès à une eau qui respecte le critère de qualité de 100 Bq/L (Becquerel par litre) » qu’il fallait dire

Ajoutons que le critère de 100 Bq/l n’est pas une alerte saniatire, mais une alerte de l’ASN indiquant u niveau anormal de radioactivité sur lequel il faut enquêter

Pour un ordre de grandeur qu’il sera utile de faire connaitre à vos auditeurs,

- Pour qu’une eau tritiée mesurée à 500 Bq/L provoque sur un adulte les mêmes « dommages » qu’une seule banane, il faudrait en boire quelque… 40 litres ! »

- le seuil de potabilité pour l'eau de boisson fixé par l'OMS est de 10.000 Bq/l.

Et rappelons : le rapport de l'ACRO concernait des mesures réalisées entre décembre 2017 et mai 2019. On court donc sur 18 mois de données, sur toute cette période, sur la Vienne et la Loire (deux cours d'eau, 5 centrales, 14 réacteurs), ils ont eu UNE mesure dépassant 60 Bq/L, atteignant 310 Bq/L)

Et voilà la fameuse courbe. C’est louche, en effet !


Une enquête a été faite qui a couté 500.000 euros pour rien, la valeur anormale de l’ACRO n’a jamais pu être retrouvée, cf l’article de France Bleu : Rejets anormaux de tritium dans la Moire et la Vienne, un problème de méthodologie selon l’IRSN

L’ACRO séme volontairement des paniques dangereuses et injustifiée, elle  cultive les peurs et l’ignorance. Son financement public doit cesser !

NB : l’avis très policé de l’IRSN : « En effet, les modélisations monodimensionnelles et bidimensionnelles de la dispersion du tritium dans la Loire, calées à partir des mesures d'EDF, de l'IRSN et de l'ACRO et intégrant les conditions (rejets déclarés, débits) de janvier 2019, conduisent à une concentration maximale en tritium dans la Loire au pont Cessart à Saumur variant entre 70 Bq/L et 160 Bq/L le 21 janvier 2019. Ces modélisations n'ont donc pas permis, même dans des conditions majorantes, de retrouver le niveau de la mesure atypique (310 Bq/L). »

https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20220119_tritium-eaux-Loire-Saumur.aspx#.Y1Jrl3VByM8