Le fiasco C : la guerre au Royaume-Uni ?
Le laboratoire anglo-suédois qui devait initialement
livrer 80 millions de doses aux pays européens d'ici la fin mars a revu ses
objectifs à la baisse suite à des retards de production dans ses usines
européennes. Ajoutant fiasco sur fiasco, Ursula Von der Leyen a envisagé
d’activer une clause d’urgence pour contrôler l’exportation de vaccins entre la
République d’Irlande et l’Irlande du Nord, ce qui revenait à recréer la
frontière et remettre en question la clause du backstop que l‘on avait tant eu de mal à négocier lors
du Brexit ! Sidération des Commissaires, même le placide Barnier, du
Parlement, des Etats, surtout l’Irlande avant un rapide retour en arrière. Même
l’Allemagne commence à critiquer Ursula : le ministre de
l’Economie, Olaf Scholz, et le ministre-président de Bavière, Markus Söder, ont
accusé la Commission d’avoir signé
beaucoup trop tard ces contrats et d’être à l’origine de la pénurie
En fait, la Commission Européenne s’est vanté
d'avoir pris le temps de négocier au plus bas les prix des vaccins - d'autres Etats
ont signé avant pour un prix plus élevé (par exemple Israel, UK). Maintenant la
Commission Européenne veut être livrée en premier, avant les contrats signés des
mois plus tôt par d'autres Etats qui ont privilégié l'urgence de la livraison
plutôt que la négociation des prix. L'UE a mal géré la négociation avec les
labos et refuse de l'admettre.
Commentaire
du PDG d’Astra Zeneca, le français Pascal Sorlot :
« L’ Europe, contrairement au Royaume-Uni a-t- elle
signé le contrat trop tard ? Je ne vais pas porter de jugement à ce sujet.
Mais je ne peux que vous dire les faits et les faits sont que nous avons
essentiellement signé un accord avec le Royaume-Uni trois mois avant que nous
l’avions avec l’Europe. Maintenant, cela peut être en partie facilement
expliqué. Lorsque nous avons conclu l’accord avec Oxford, ils avaient déjà
travaillé avec le gouvernement britannique à ce sujet. Ils avaient donc une
longueur d’avance. Nous avons pu prendre assez rapidement la chaîne
d’approvisionnement du Royaume-Uni et l’améliorer. Nous avons dû modifier le
procédé, parce qu’Oxford nous a donné un process impropre à la fabrication à
grande échelle…. Nous avons donc dû le modifier
pour rendre possible la production de milliards de doses à un coût raisonnable
et à une vitesse raisonnable. Nous avons fait tout cela en quelques mois alors
qu’habituellement, il faut plutôt des années »
« L’accord britannique a été conclu en juin,
trois mois avant l’accord Européen. Comme vous pouvez l’imaginer, le
gouvernement britannique a déclaré que la production de la chaîne
d’approvisionnement du Royaume-Uni irait d’abord au Royaume-Uni.
Fondamentalement, c’est comme ça. Dans l’accord de l’UE, il est mentionné que
les sites de fabrication au Royaume-Uni étaient une option pour livrer
l’Europe, mais seulement plus tard… Mais le contrat avec le Royaume-Uni a été
signé en premier et le Royaume-Uni, bien sûr, a dit « vous nous fournissez
d’abord », et c’est assez juste. Ce vaccin a été développé avec le
gouvernement britannique, Oxford et avec nous aussi. Dès que possible, nous
aiderons l’UE »
Le fiasco Moderna :
même schéma : « il n'y a eu
aucune aide pour construire l'appareil industriel »…
Passons
maintenant à Moderna, mais c’est exactement le même schéma
Moderna (le nom s'écrivait à l'origine ModeRNA) a été fondée en 20107 à Cambridge,
dans le Massachusetts à partir d’un incubateur. La technologie-phare de
l'entreprise consiste à utiliser un ARN pour déclencher les processus naturels
du corps et induire la production de protéines d’intérêt thérapeutique à
l'intérieur même des cellules humaines. Dans la cas du vaccin contre le Covid
19 (le mRNA-127), c’est la production d’anticorps, mais le concept a été
identifié comme une technologie de rupture, potentiellement révolutionnaire et
d’applications très larges : vaccins et traitements immunitaires passifs
contre les maladies virales, maladies rares, immuno-oncologie ( vaccins
personnalisés contre le cancer, etc.), fibrose cystique…Dès 2013, la DARPA
(Agence des projets de recherche avancée de la Défense américaine) accorde à
Moderna une subvention d'une valeur de 24,6 millions de dollars pour la recherche
et le développement de sa technologie anti-ARNm afin de lutter contre les
maladies infectieuses et les armes biologiques.
Les fondateurs de la société Moderna Therapeutics
comprennent Noubar Afeyan de Flagship Pioneering Kenneth R. Chien de l'université
Harvard et de l'Institut Karolinska ; Robert S. Langer du Massachusetts
Institute of Technology (MIT)… Le français Stéphane Bancel a été
recruté en tant que Directeur général en 2011 (il était alors Directeur général
de BioMérieux).
Commentaire de Stéphane Bancel sur l’attitude
européenne : Le PDG de Moderna, invité de LCI ce mardi, s'en est pris à
l'immobilisme de l'Union européenne dans l'accompagnement financier du
processus de recherche pour développer un vaccin : « Malheureusement,
bien qu'on ait eu des discussions très tôt avec certains pays européens, il n'y
a eu aucune aide pour construire l'appareil industriel… l'U.E. et ses pays
membres ont tardé à débloquer des financements pour favoriser la mise en place
de structures de production…Le gouvernement américain a pris des risques très
tôt pour nous aider, au contraire de ceux des pays européens…C'est l'une des
raisons qui expliquent pourquoi la production est plus rapide aux États-Unis
qu'en Europe »
Commentaire : où est la vision
stratégique analogue en Europe, quelle efficacité, quelle réactivité ? Les
dirigeants de l’UE sont-ils à ce point ignorant des rélaités industrielles que
de ne pas comprendre l’importance de la production ?
Le fiasco Valneva : même schéma : l’Angleterre a pré acheté grès tôt et proposé une aide pour la fabrication, la France réfléchit
Valneva SE est une société de biotechnologies
française, basée à Saint-Herblain dans la banlieue ouest de Nantes. Elle est
née du groupe Grimaud, spécialisé dans la génétique aviaire, qui avait souhaité
développer une activité de biotechnologies utilisant des cellules de canards pour
produire des vaccins vétérinaires. (1999 Vivalis, PDG Franck Grimaud). Celui-ci a
ensuite acheté en 2009 pour 133 millions d’euros la société autrichienne
Intercell qui développait des vaccins contre l'encéphalite japonaise (approuvé en
Europe, Amérique et Australie) et contre l'hépatite C (en essais cliniques phase
II au moment de la fusion), puis Crucell Sweden (vaccin contre le choléra)
Valneva a lancé en 2015 une augmentation de capital de 45 millions
d'euros, dont 25 millions devraient être souscrits par le Fonds stratégique
d'investissemen trransformé une participation de 10% de BPI France. En 2019, Valneva
renforce sa trésorerie pour continuer à développer ses candidats-vaccins et
finalise une augmentation de capital de 50 M€, par voie de placement privé - 81
% ont été souscris par des investisseurs américains spécialisés dans la santé,
dont le nom n’a pas été communiqué. Le solde, soit 19 %, a été apporté par deux
de ses actionnaires historiques, à savoir MVM Life Science Partners et le spécialiste
de la sélection génétique Groupe Grimaud, dont les participations respectives
s’établissent désormais à 7,3 % et à 15,1 %. Bpifrance, également présent au
capital de longue date, a en revanche choisi de passer son tour.
Remarque : Donc, une société
issue d’une recherche privée française et, pour rester dans l’euphémisme, assez
peu aidée….
Valneva développe un vaccin contre la maladie de
Lyme ainsi qu'un vaccin à injection unique contre le chikungunya. Contre le Covid-19, la société développe le
vaccin VLA2001 qui est le principal
vaccin européen à base de virus inactivé.
Ce vaccin
sera d’abord livré au Royaume-Uni. Pour une raison simple : Londres a financé les
essais cliniques et l'extension d'une usine en Ecosse. L'Union européenne, et
donc la France, ne seront servies qu'en 2022. Il a fait l'objet d'une
pré-commande de 60 millions de doses du gouvernement britannique, le prix étant
de 470 millions d'euros, puis en janvier 2021,
une commande ferme britannique de 100 millions de doses est passée. L’
Europe espère 100 millions de doses, probablement après 2022.
"Ça me fait mal de voir cette pépite, qu'on
connaît bien dans la région des Pays de la Loire, partir de France et aller au
Royaume-Uni", a déploré Christelle Morançais, présidente LR de la région Pays
de Loire. (pour l’instant, le siège
social reste en France.
Le fiasco Xenothera :
le premier traitement français contre le Covid, mais la France ne sera pas la
première à en profiter
Créée en 2014, Xenothera développe de médicaments
biologiques innovants dans le domaine de l’immunologie, en particulier des
greffes d’organes, dans le cancer et
dans les infections. Son traitement contre le Covid, le XAV-19 est basé sur des
anticorps de porcs humanisés (Anticorps
polyclonaux Glyco-Humanisés) et serait efficace
contre les variants britanniques, sud-africains, brésiliens, danois et
écossais.
Odile Duvaux,, PDG de Xenothera : « Nous
avons fait connaître notre projet en mars dernier aux pouvoirs publics avec
comme seule réponse des encouragements. Xenothera a donc lancé un appel aux
dons pour obtenir 100.000 euros ». L'Etat français n'a pas encore annoncé
de précommandes, quand l'Allemagne a déboursé 400 millions d'euros fin janvier
auprès de laboratoires américains. Plusieurs pays sont sur le point de signer
avec le labo nantais, pour lancer la production à grande échelle. Et Mme Duvaux
attend désormais un signe du ministère de la Santé. L’entreprise aurait donné
15 jours au gouvernement pour se décider »
Même topo, même inefficience donc pour les anticorps
et les vaccins
Les
critiques de Moncef Slaoui, immunologue, responsable de la stratégie vaccinale
des États-Unis. Pas de Manhattan Project 2 en Europe !
Le
Manhattan Project 2,
c’est ainsi que l’administration Trump avait appelé l’effort consacré à la
recherche de vaccin anti-covid, symbole de sa détermination à agir efficacement
et vite. Pourtant opposant à Trump, M. Moncef Slaoui a été rapidement
recruté : « Un congressman m’a
demandé si je pensais qu’on pouvait développer un vaccin en un an, j’ai dit
oui, il m’a répondu “hé bien désolé mais tu vas recevoir un coup de fil de
l’administration Trump, ils voudraient que tu les rejoignes pour le Manhattan
Project 2”
Comment explique-t-il le retard accumulé côté européen
? "D’après ce que j’ai pu voir, l’Europe
est restée à l’écart du fait d’encourager les vaccins, de participer activement
à leur développement et à leurs tests. L’Europe a agi au niveau de l’achat des
vaccins, pas de la recherche et du développement. Le résultat, c’est qu’elle n’est pas au premier plan en termes d’accès
aux doses de vaccin, c’est pour ça que le taux de vaccination est plus bas.
Il y a des leçons à en tirer…
Il y a aussi un problème de prise de risque
financière, qui a fait que les gouvernements n’ont pas mis les financements
qu’il faut derrière les projets", regrette-t-il. "Ici, aux
États-Unis, j’avais carte blanche : on a dépensé 14 milliards très vite,
maintenant c’est probablement encore plus, sans doute 20 milliards. Mais quand
on pense au coût économique du confinement, qui était chaque jour de 23
milliards de dollars… À côté, nos 14 milliards c’était rien du tout."
Ajoutons que pour le Pr Slaoui, la lutte anti-virale
dont être considérée comme aussi importante que l’effort militaire : il
faut de toute urgence financer la lutte contre les pandémies, par exemple en
utilisant une partie du budget de la Défense. « Tous les pays ont des
armées “au cas où”, or les virus sont des ennemis particulièrement adaptés à
nous échapper
« https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-08-fevrier-2021
Face à
l’accumulation de fiasco, il va falloir vraiment faire autrement !
Que ce soit au niveau français ou européen, il n’ y
a eu aucune mobilisation, aucune stratégie, aucune réactivité pour la recherche
et le développement de vaccins ou de traitements anti-Covid. Visiblement, dans les sphéres dirigeantes des
pays européens, on n’avait aucune idée de ce que nécessite la recherche, ni
aucune notion industrielle de ce que nécessite le développement, le fait de
passer de la recherche à la production et aucune stratégie d’ampleur pour aider
la recherche et encore moins pour faciliter le développement n’a été mise en place. Pas
de Manhattan project anti-Covid en France ou en Europe. Comme l’a dit le PR
Slaoui, l’Europe s’est contentée de négocier au plus bas les prix des vaccins,
quitte à s’étonner ensuite d’y avoir accès plus tardivement, une fois que les
pays inventeurs et producteurs se seront servis.
L’Angleterre a elle agi de façon différente et
beaucoup plus astucieuse. La triste vérité est que les dirigeants de l’Europe
Continentale n’ont plus aucune idée de ce qu’est la recherche, ni de ce qu’est l’industrie. Ce
sont juste des épiciers bas de plafonds capables et encore de négocier des prix
(Pardon pour les épiciers), des acheteurs à tableur excel à la place du
cerveau.
Mais les médicaments qui ne sont ni inventés, ni
produits en Europe, il faudra s’en passer ou les payer très cher. Que ce soit
dans le domaine du médicament ou dans d’autres, il faut complètement changer de
politique.
Que l’on regarde le nombre de scientifiques ou
d’ingénieurs dans les instances dirigeantes Chinoises, US, Russes, il y a
peut-être là aussi une explication à ce que l’Europe se retrouve absente et dépendante sur un sujet aussi
primordial que la santé et la lutte contre les épidémies. Et bien d’autres…
Pour
terminer, tout de même un succès partiel : BioNtech et Pfizer
Un vrai
succès fantastique,
un vaccin développé en un an, technique
nouvelle en médecine humaine ( quelques vaccins , des difficultés
technologiques certaines, mais un succès
partiel, car ce n’est qu’en s’alliant avec une firme américaine ( et une
chinoise) pour le développement que BioNtech a pu mettre au point son vaccin.
Une invention faite en Europe, mais où
se fera la principale création de valeur ?
Une longue
expérience et beaucoup de temps :
BioNTech est fondée en 2008 sur la base de nombreuses années de travail
de recherche par Uğur Şahin, Christoph Huber et Özlem Türeci. Uğur Şahin et Özlem
Türeci sont deux médecins et chercheurs d'origine turque qui avaient créés
précédemment, en 2001, Ganymed Pharmaceuticals, une société développant des
anticorps dans le cadre de la lutte contre le cancer, avec, déjà, le concours
de Christoph Huber, oncologue, immunologue, chercheur et professeur (à
l'université Johannes-Gutenberg de Mayence. Depuis sa fondation, BioNTech
s'appuie sur un conseil consultatif scientifique dirigé par Rolf M. Zinkernagel
et Hans Hengartner. Rolf Zinkernagel est professeur émérite à l'université de
Zurich et ancien directeur de l'Institut d'immunologie expérimentale de Zurich.
En 1996, il a reçu le prix Nobel pour sa découverte de la façon dont le système
immunitaire reconnaît les cellules infectées par un virus.
Financement : Andreas et Thomas Strüngmann , avec un
capital de départ d'environ 180 millions de dollars US ont participé à la
fondation de BioNtech. Andreas et Thomas Strüngmann sont deux scientifiques,
frères jumeaux, nés en 1950, qui ont fait fortune en 2005, en vendant leur
entreprise de génériques Hexal, au groupe pharmaceutique suisse Novartis pour
plusieurs milliards d’euros et depuis agissent en tant que business angle dans
le domaine des biotechs.
En août 2019,
BioNTech avait levé un capital de 1,3 milliard de dollars américains par le
biais de placements privés d'actions et de collaborations. Les actionnaires de
BioNTech comprennent la famille Strüngmann (actionnaire majoritaire), Fidelity
Management, Invus Group, Janus Henderson Investors, MIG Funds, Redmile Group,
Salvia et plusieurs autres sociétés d'investissements européennes.
En septembre 2019,
BioNTech signe un accord avec la Fondation Bill-et-Melinda-Gates (BMGF) pour
développer des programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose. L'objectif
est d'identifier et de développer de manière préclinique des vaccins et des
immunothérapies candidats pour la prévention des infections par le VIH et la
tuberculose et pour la rémission durable de la maladie du VIH sans thérapie
antirétrovirale. En décembre 2019, la Banque européenne d'investissement et
BioNTech annoncent que l'entreprise recevra un financement de 50 millions
d'euros dans le cadre de la politique d'investissement pour l'Europe. En juin
2020, BioNTech reçoit 222 millions d'euros par le biais d'un placement privé
d'actions ordinaires et d'obligations convertibles obligatoires auprès du fonds
souverain Temasek de Singapour et d'autres investisseurs. À cette date, la
société compte plus de 1 300 employés.
BioNtech possède
trois spécialités fortes : les vecteurs viraux, pout les thérapies
géniques ; les thérapies cellulaires ; la préparation et la
stabilisation des ARN messager pour l’immunothérapie ( à l’origine,
l’immunoncologie - vaccins anti-cancer).
L’aventure
du tozinaméran :
Les vaccins ARN ne sont pas une nouveauté totale. Il
existe déjà au moins un vaccin vétérinaire sur le marché, contre le grippe
porcine, depuis 2018, mais les essais faits chez l'homme pour la
prévention du sida, de la grippe, du paludisme ou de la dengue n'ont jamais
encore permis d’obtenir des vaccins efficaces. Dans le domaine de l’immuno
oncologie, des résultats prometteurs ont été obtenus par BioNtech chez l’animal
contre le mélanome, qui restent à confirmer chez l’homme
Pour une bonne revue : L’aventure scientifique
des vaccins à ARN messager, Marc Gozlan, blog Le Mode, 14 décembre 2020
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/12/14/laventure-scientifique-des-vaccins-a-arn-messager/#:~:text=Ces%20vaccins%20sont%20constitu%C3%A9s%20d,contact%20avec%20l'agent%20infectieux.
Dès janvier 2020, percevant l'impact possible de la
Covid-19, la société mobilise une quarantaine de personnes utilisant le
savoir-faire acquis. Un partenariat est mis en place avec Pfizer sur la base du
brevet élaboré par BioNTech. Pfizer et BioNTech sont les premiers à rendre
publics des résultats intermédiaires de ces essais, en annonçant en novembre
2020 que ce candidat vaccin est « efficace à 90 % »
Les conditions
de réussite :
Le projet est baptisé « vitesse de la lumière », il bénéficie d’une
mobilisation du Mittelstand allemand ( par exemple, la verrerie Schott et ses
verres borosilicatés spéciaux résistant aux basses températures, nécessaires pour conserver et distribuer le
vaccin, Binder et ses congélateurs…) . BioNTech a développé les
premières versions du vaccin. Elle s'est ensuite associée à Pfizer pour poursuivre le développement, soutenir la
logistique, monter les cadres financiers, organiser et superviser les essais
cliniques, ainsi que fabriquer pour le marché mondial à quelques exceptions. Pour
la Chine, Fosun Pharmaceutical a acquis une licence de BioNTech et a investi
dans cette dernière et est chargée de la distribution et de la fabrication des
vaccins pour le marché chinois, BioNTech est responsable de la distribution en
Allemagne et en Turquie.
Le 2 décembre
2020, le Royaume-Uni devient le premier
pays occidental à octroyer une autorisation d'urgence au vaccin
BioNTech-Pfizer. D'autres pays suivent : les États-Unis, l'Arabie saoudite,
Singapour. L’Allemagne s’impatiente, et sous sa pression, l’EMA ( agence du
médicament européen) agrée le vaccin le 21 décembre.
Le vendredi 15 janvier, Pfizer-BioNTech a annoncé qu’il ne fournirait
pas aux Vingt-Sept les quantités qu’il s’était engagé à leur livrer chaque
semaine. Le laboratoire a invoqué la nécessité de faire des travaux dans son
usine belge de Puurs, afin d’en augmenter la capacité de production et a
annoncé « des fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons
». L’ annonce a exaspéré plusieurs pays européens, d’autant que le vaccin
Pfizer-BioNTech nécessite deux injections à quatre semaines d’intervalle, et
qu’ils craignent désormais de ne pas toujours être en mesure de procéder au
rappel. Le gouvernement allemand a déploré « une communication inattendue et de
très court terme » et demandé à la Commission européenne, qui a négocié les
commandes de vaccins au nom des Vingt-Sept, des garanties de « clarté et
sécurité ».
Et le CRIIGEN, évidemment !
En ce qui concerne la France, mentionnons que en
septembre 2020, le CRIIGEN (association anti-OGM fondée par Corinne Lepage et
Jean-Marie Pelt) fait état, dans un rapport signé par le président de son
conseil scientifique Christian Vélot, de risques plus élevés d'immunotoxicité,
de génotoxicité par mutagénèse et d'apparition de nouveaux virus par recombinaison
génétique causés par de tels vaccins. Le rapport préconise en conclusion de
suivre en la matière un principe de précaution ….
« Le
risque que l’organisme d’une personne vaccinée soit le siège d’une
recombinaison virale défavorable est infime. Mais le nombre considérable des
vaccinés dans le monde – par centaines de millions ou davantage – fait qu’il
est très probable que cela arrive quelque part, et qu’un virus bien plus
virulent se dissémine dans les populations, vaccinées ou non… En l’absence
de médicaments efficaces, on ne sortira de ces contradictions qu’avec l’arrivée
de vaccins « classiques » à virus inactivés ou protéines
recombinantes. »
« ces candidats vaccins nécessitent une évaluation sanitaire et
environnementale approfondie incompatible avec l’urgence, qu’il s’agisse de
celle résultant de la pression des autorités décisionnelles et sanitaires ou
celle des profits des industries pharmaceutiques embarquées dans cette course
au vaccin. Dans sa note de cadrage du 23 juillet 2020 sur la stratégie vaccinale
contre la Covid-19, la Haute Autorité de Santé (HAS) déclare : « Dans le cadre
de la pandémie de Covid-19, l’enjeu est donc de concevoir un vaccin le plus
efficace et le plus sûr possible en un temps record ». Cette allégation est un
non-sens et une aberration de la part d’une autorité telle que la HAS »
Commentaire : Bon, ce n’est
peut-être pas la cause du fiasco français sur les vaccins anti-covid (Valneva
mis à part), mais ça aide pas !
https://criigen.org/rapport-dexpertise-sur-les-vaccins-genetiquement-modifie/
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