8 nouveaux grands réacteurs nucléaires : En mars 2022 le gouvernement britannique a annoncé une nouvelle stratégie énergétique, misant sur le nucléaire et les ENR pour réduire la consommation de fossiles. En ce qui concerne le nucléaire, construction de 8 nouveaux réacteurs nucléaires ; un projet de nouveau réacteur devrait être lancé chaque année jusqu'en 2030. (au lieu d’un tous les 10 ans)
D'ici 2050, le Royaume-Uni projette 24 GW de capacité de production nucléaire, représentant 25 % de la demande d'électricité estimée. Un nouvel organisme appelé Great British Nuclear sera créé pour piloter la mise en oeuvre du plan.
Par ailleurs, selon la SFEN, le process est en cours au Parlement pour approuver les deux nouveaux EPR à Sizewell C dans le Suffolk
Pour Boris Johnson, « une énergie plus propre et plus abordable sera fabriquée en Grande-Bretagne dans le cadre de plans audacieux visant à renforcer l’indépendance énergétique, la sécurité et la prospérité à long terme »
« Un nouvel organisme gouvernemental, Great British
Nuclear, sera mis en place immédiatement pour prendre en charge les nouveaux
projets nucléaires, soutenu par un financement substantiel, et nous lancerons
le Future Nuclear Enabling Fund de 120 millions de livres sterling ce mois-ci »
« Sous réserve de l’état de préparation technologique de l’industrie, les petits réacteurs modulaires constitueront un élément clé du pipeline du projet nucléaire. »
Selon le nouveau plan de Johnson, le nucléaire fournira 25% de l’énergie du pays dans trois décennies, contre 16% actuellement. Le gouvernement « travaillera pour faire avancer une série de projets dès que possible cette décennie », y compris le site de Wylfa au Pays de Galles,
La renaissance planifiée de l’industrie nucléaire a cafouillé pendant plus d’une décennie, plusieurs projets n’ayant pas réussi à démarrer et le seul en cours de construction ayant subi des retards répétés. Cette renaissance est d’autant plus nécessaire et urgente qu’ à l’heure actuelle, tous les 11 réacteurs du Royaume-Uni, sauf un, sur cinq sites devraient fermer d’ici la fin de la décennie.
En ce qui concerne EDF, celui-ci construit une nouvelle centrale à Hinkley Point dans le sud-ouest de l’Angleterre, et avant mercredi, le plan du gouvernement était d’accepter d’ici 2024 de construire une autre centrale nucléaire de grande puissance d’EDF (EPR2), probablement à Sizewell C. L’entreprise Française envisage également de prolonger la durée de vie de sa station Sizewell B de 20 ans, jusqu’en 2055.
Le problème CCNC : Pour Sizewell, le gouvernement tente de revenir sur la participation de 20% que la société chinoise China General Nuclear Power Corp. détient dans le développement du projet aved EDF. Et sur la centrale de Bradley, que CCNC est censée construire seule .
Quels investissements et quels investisseurs ?
Pour Bloomberg et il faut bien le dire, un grand nombre d’agences financières, il risque d’y avoir un problème de financement : « Les ministres veulent des capitaux privés pour 60% des coûts de construction de Sizewell C sur la côte du Suffolk, l’État et EDF prenant tous deux une part de 20%. »
« Les investisseurs privés n’ont pas encore été convaincus que les rendements de l’énergie nucléaire sont suffisamment attrayants pour investir des milliards de livres dans un nouveau parc de réacteurs poussé par le gouvernement britannique. Une politique peu claire, la concurrence des énergies renouvelables et des préoccupations quant à l’attrait des rendements financiers font tous l’investissement…
Or des solutions existent et notamment le RAB cf l’étude de KPMG sur le programme nucléaire des Pays-Bas). Le Regulated Asset Based permet de répondre aux besoins des financiers privés avec des revenus assurés dès la phase de construction ; un degré élevé de certitude quant au rendement en fournissant une redevance fixe à un niveau de coût raisonnable qui comprend l’amortissement des investissements, les coûts d’exploitation et les coûts de déclassement ; la possibilité d’introduire un « plafond de financement », un maximum du montant d’investissement à apporter par les financiers au-delà duquel les augmentations de coûts supplémentaires sont supportées par le gouvernement.
cf. https://www.blogger.com/blog/post/edit/7992602882194696168/7561501469603589037
Et pour terminer le refrain de la finance verte :
« Pour les investisseurs, le manque d’expertise en
matière d’investissement dans l’énergie nucléaire et les conflits potentiels
avec leurs politiques environnementales, sociales et de gouvernance existantes
sont des préoccupations supplémentaires, ont déclaré des personnes proches du
dossier. Les technologies renouvelables comme l’éolien offshore - qui sera un
autre objectif du nouveau plan national - sont en concurrence pour le capital
des investisseurs et le cas est beaucoup plus clair, »
Ah oui vraiment ? Très clair pour l’efficacité climatique, pour une transition climatiquement efficace économiquement et socialement soutenable ?
Là je dois dire que j’en ai un peu assez de ce compagnonnage très greenwashing entre la finance et des organisions environnementales toujours antinucléaire où chacun tire la barbe de l’autre et en tire profit, la finance en apparaissant verte à bon ( ou plutôt à mauvais compte), les ONG en acquérant un vernis de crédibilité. Cf. l’exemple parfait de la plate forme finace durable européenne et de son avis sur la taxonomie…
https://www.blogger.com/blog/post/edit/7992602882194696168/7597131390557434219
Autres aspects du plan : éolien off shore, on shore, pompes à chaleurs
« Nos plans ambitieux incluent également : l’éolien offshore : une nouvelle ambition allant jusqu’à 50 GW d’ici 2030 – plus que suffisant pour alimenter chaque foyer au Royaume-Uni – dont nous aimerions voir jusqu’à 5 GW provenant de l’éolien offshore de grande profondeur. Cela sera étayé par de nouvelles réformes de planification visant à réduire les délais d’approbation des nouveaux parcs éoliens offshore de 4 ans à 1 an »
éolien terrestre :prudence : « nous mènerons des consultations sur le développement de partenariats avec un nombre limité de communautés solidaires qui souhaitent accueillir de nouvelles infrastructures éoliennes terrestres en échange de factures d’énergie moins élevée. »
Pompes à chaleur : « nous organiserons un concours d’accélérateur d’investissement dans les pompes à chaleur en 2022 d’une valeur maximale de 30 millions de livres sterling pour fabriquer des pompes à chaleur britanniques, qui réduisent la demande de gaz. »
Solaire : « Nous chercherons également à augmenter la capacité solaire actuelle de 14 GW du Royaume-Uni, qui pourrait être multipliée par 5 d’ici 2035, en modifiant les règles applicables aux projets solaires, en particulier sur les toits domestiques et commerciaux. »
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