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samedi 19 août 2023

Pourquoi lutter contre l'éolien en mer ? Préserver la Biodiversité !

 La création de la zone industrielle éolienne de Saint-Brieuc s’est accompagnée d’une demande d’autorisation de destruction de 59 espèces protégées (54 oiseaux, 5 mammifères), dont au moins une (le Puffin des Baléares) est en danger critique d’extinction.

La préservation de l'identité marine menacée par des atteintes irréversibles provoquées notamment par le changement massif d'affectation de la mer littorale fait partie des buts de PIEBÏEM. La création de la zone industrielle éolienne de Saint-Brieuc s’est accompagnée d’une demande d’autorisation de destruction de 59 espèces protégées (54 oiseaux, 5 mammifères), dont au moins une (le Puffin des Baléares) est en danger critique d’extinction et n’aurait donc pas dû être accordée.

Compte-tenu de la richesse des habitats marins et littoraux de Bretagne Sud (plus de 98 espèces d’oiseaux fréquentent les réserves ornithologiques de Groix ou de Belle-Île) et de l’importance de ses côtes comme voies de migrations transcontinentales vitales pour un grand nombre d’espèces d’oiseaux, de cétacés et  de poissons, ce sera encore pire !

Et pire encore avec le tsunami éolien qui nos menace : 40 GW (50 parcs  le long des côtes françaises) dont 25 GW ( 30 parcs) pour la seule Bretagne 

On ne peut donc que souscrire à ce constat de l’organisation Sea Shepherd : « La France a en matière de protection de la biodiversité marine une responsabilité planétaire qui devrait l’inciter à être exemplaire ». Or,  la France a déjà autorisé et s’apprète à autoriser encore davantage de projets d’usines éoliennes marines « dont l’impact va être colossal, impossible à compenser et irréversible pour la biodiversité marine ». Nous sommes « face  à une menace imminente d’une ampleur telle qu’elle hypothèque l’avenir de la vie marine côtière ». (Sea Shepherd, les Vents de la colère)

Petite revue non exhaustive des espèces protégées,qui risquent de disparaitre de notre mer côtière, et pour certaines, en état critique, de disparaître définitivement.

Pour éviter cela : Association PIEBÎEM ( Préserver l'Identité environnemantle de la Bretagne sud et des Îles contre l' Eolien en Mer ) https://www.facebook.com/groups/pebiem ; https://piebiem.webnode.fr/contact

Les mammifères marins préoccupent au premier chef les naturalistes et les opposants aux projets éoliens. D'abord, parce qu' il s'agit de grands prédateurs, à la reproduction lente et tardive, et que la moindre menace peut rapidement avoir un impact ; et surtout parce que les cétacés utilisent l'écholocation pour se repérer et communiquer, faisant de toute nuisance sonore une menace évidente et sérieuse pour leur vie même


Cachalot :  Présent dans toutes les mers, il a représenté une proie privilégiée, quoique non dépourvue de dangers, pour la pêche baleinière qui a mis l'espèce en péril avec une baisse estimée à 65% des effectifs. Espèce protégée, classée comme Vulnérable par l'UICN


Marsouin Commun :Plusieurs études ont été réalisées en mer du Nord pour connaître l'impact de l'éolien marin posé sur cette espèce ; certaines études montrent une fuite de ces animaux jusqu'à 20 km autour de la source.. Statut UICN en France : Quasi Menacé


Rorqual commun : Longueur allant de 18 à 27 m, Poids entre 45 000 et 75 000 kg. Espèce protégée en France, statut UICN quasi menacé. L'espèce est connue comme particulièrement sensible au bruit et la multiplication d'échouages récents  possiblement en liaison avec l'apparition de parcs éoliens interroge


Dauphin de Risso : découvert par Georges Cuvier en 1812. Assez fréquent dans les eaux tropicales et tempérées des deux hémisphères, il est en France une espèce protégée classé Quasi Menacé par l'UICN


Phoque Gris : l'une des deux espèces de phoques se reproduisant en Bretagne, avec deux colonies importantes, aux Sept-Îles et en Mer d'Iroise, qui représentent environ la moitié des effectifs français. Après avoir payé un lourd tribu à la chasse, le phoque gris a disparu de nombreuses régions. UICN  :Quasi Menacé.


Phoque veau marin : l'autre espèce de phoque se reproduisant en Bretagne, présent essentiellement dans la Manche (baie de Somme) mais avec quelques apparitions dans le MorbihanEn France, l'UICN le classe comme Quasi Menacé. 


Grand Dauphin : c'est Flipper le dauphin, avec un cerveau d'une taille et d'une complexité comparables à celui d'un hominoïde, UICN : espèce protégée de  préoccupation mineure. Il est présent mais rare dans le Mor Breizh. Il est douteux qu'il y reste en présence des éoliennes. Des échouages importants de grands dauphins ont eu lieu deplus en plus souvent 

Dauphin commun : UICN :  espèce protégée de préoccupation mineure. Néanmoins , une forte mortalité est constatée  Des échouages ont été constatés après des tremblements de terre en Bretagne. On parie sur l'effet des éoliennes ? Pour l'instant, très fréquent dans le Mor Breizh ; ça risque donc de ne pas durer.

Baleine à bosse : une acrobate spectaculaire. UICN : espèce protégée  de préoccupation mineure,Quelques observations rares dans le Morbihan, mais de plus en plus fréquentes. Il semble que ses routes de migrations se soient rapprochées des côtes bretonnes, le programme éolien risque donc de les mettre en danger…

Les oiseaux : Ce sont en fait les oiseaux qui sont le plus clairement et le plus certainement menacés par le tsunami de parcs éoliens. Dans sa très remarquable autosaisine 6 juillet 2021), le CNPN (Conseil national de la protection de la nature) fait remarquer : " l'objectif de la Commission Européenne qui pourrait se traduire par l'équivalent de 34 000 éoliennes offshore en 2050 dont 7100 pour la France semble clairement incompatible avec la survie de nombreuses espèces d'oiseaux marins dont la dynamique de population est liée à un taux de mortalité très faible des adultes.»


Macareux moine : seule espèce de macareux présente en Atlantique, a fait l'objet de massacres  dans les Sept-Îles, dans les années 1900 où sa population est passée de près de 20.000 individus à quelques centaines. C'est cet événement qui a provoqué la naissance de la Ligue de Protection des Oiseaux. UICN, Danger Critique d'Extinction


Eider à duvet : Grand canard marin qui se rencontre l'hiver sur les côtes bretonnes . En danger critique d'extinction pour l'UICN France, La pollution engendrée par l'Erika a anéanti la population française, aucun couple ne se reproduisant en 2000 et 2001. Depuis quelques reproducteurs se sont réinstallés.


Puffin des Baléares : Il ne niche que sur les îles Baléares mais remonte jusqu'aux îles Britanniques à la fin de l'été. Les eaux bretonnes accueillent chaque été jusqu'à 50% de la population mondiale ! C'est l'un des oiseaux les plus menacés d'Europe, classé par l'UICN comme en danger critique d'extinction.

Sterne de Dougall : un de ses sites de prédilection est la Ria d'Etel. UICN /en danger critique d'extinction, annexe 1 de la Directive Oiseaux. Très affecté par la grippe aviaire de 2022. 


Pingouin Torda  : Seul pingouin subsistant depuis la disparition du Grand Pingouin en 1844, il est capable de voler. Ne vit qu'en Bretagne, 500 couples dans les années 1960 à moins d'une trentaine de couples dans les années 2000 Statut UICN : liste rouge, en danger critique d'extinction



Guillemot de Troïll : A première vue, ressemble au Pingouin Torda ; en France, n'est présent qu'en Bretagne. Passe presque tout son temps en mer, sauf pendant la période de reproduction. Il plonge souvent jusqu'à 30 m de profondeur, mais on a enregistré des plongeons de plus de 150 m. Statut UICN : En danger 


Goéland cendré : s'il n'est pas en péril au niveau mondial, les goélands nicheurs présents en Bretagne sont classés par l'UICN comme en danger. L'UICN précise qu'aucun apport d'individus en provenance des pays voisins n'est possible pour justifier un ajustement régional de la catégorie.


Mouette Tridactyle : oiseau des falaises, une colonie est fixée à Groix. Le déclin des populations françaises déjà très faibles a conduit l'UICN à la classer comme vulnérable. A l'origine la réserve ornithologique de Koh Kastell (Belle-Ïle) a été créé pour sauvegarder une colonie de mouettes tridactyles 



Puffin des Anglais : Long de 30 à 38 cm pour une envergure de 76 à 82 cm, réalise des migrations impressionnantes de l'Angleterre à l' Amérique du Sud, l'Afrique du Sud, certains individus atteignant même le Pacifique.  UICN : vulnérable pour la population bretonne


Fou de Bassan : le plus grand oiseau marin d'Europe, parcourt quotidiennement une distance d'au moins 450 kilomètres, repère des poissons de 40 mètre de hauteur et peut longer dans la mer à 90 km/h jusqu'à 15 mètres. L'unique colonie en France se situe sur Rouzic ( Sept Îles), mais il est aussi présent dans la zone Bretagne sud. Il a perdu les trois quart de ses effectifs avec la grippe aviaire de 2022 . Statut UICN : quasi menacée



Sterne caugek : bénéficie d'une protection totale sur le territoire français, quasi menacée selon l'UICN. Selon Bretagne vivante, sur la dizaine de sternes caugek équipées de GPS dans le cadre du programme Migratlane, 4 ont été retrouvées mortes l'année suivante 



Pétrel tempête : c' est le plus petit des oiseaux marins d'Europe au vol particulièrement acrobatique, au ras des vagues et avec des changements de caps brutaux. Planctonophage, il ne se nourrit généralement qu'en surface. La sous-espèce présente en Bretagne pelagicus) est considérée par l'UICN comme vulnérable en France.

Les coraux les coraux ne sont pas l'apanage des mers chaudes ! L'existence des coraux des mers froides est connue depuis le XVIIIème. L'inscription des jardins de coraux mous sur la liste d'espèces et d'habitats menacés et ou en déclin a été décidé par la commission OSPAR (Convention pour la protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est) dès 2003. Leur découverte en baie de Saint-Brieuc (cf le dossier réalisé par Gardez Les Caps) a été une mauvaise surprise pour Iberdrola, qui a plaidé l'ignorance. Les candidats exploitants de Bretagne Sud (s'il voit le jour !), ne pourra pas en faire autant ; la présence d'espèces protégées sur zone est avérée


Corail jaune Dendrophyllia cornigera : rare, en voie de classement d'espèces protégéesLe squelette est recouvert d'une peau jaune d'or, le coenosarc. Les rameaux de la colonie, dont le diamètre est de 12 à 15 cm, forment des massifs de 30 à 40 cm de haut..

Corail noir Antipathella subpinnata : en fait, il est blanc, seulement 5 espèces connues, rares et localisées. Grandes colonies arborescentes atteignant 2 mètres de haut. Ecosystème marine vulnérable, en voie de classement espèces protégées.

Smittina cervicornis (Corne de cerfs) : rare, sur liste rouge en voie de protection. On les trouve sur les fonds rocheux, et ils ont la particularité de vivre en association (mutualisme) avec une éponge transparente, Halisarca harmelini, qui les recouvre.

Les chiroptères : Eh oui des chauve-souris fréquentent le littoral, soit lors de migrations, soit pour chasser. Et elles peuvent aller loin, certains ont été retrouvées sur des plateformes pétrolière à 40 km des côtes. Et elles sont particulièrement menacée par les éoliennes avec une mortalité importante bien connue pour les éoliennes terrestres, soit par choc, soit par barotraumatisme (lésions tissulaires résultant de variations de pression importantes, avec un risque majoré pour les grandes éoliennes en mer.


Pipistrelle de Nathusius : C'est la plus grande des Pipistrelles -5 cm de long, pelage dorsal, long et laineux, de couleur châtain à brun. Elle est capable de migrer sur plus de 1000 km. Statut UICN en France, liste rouge, quasi-menacé.



Noctule commune : chauve-souris de grande taille (12cm et une envergure de 40 cm) au vol rapide (50 km/h). Selon le Groupe Mammalogique Breton, cette espèce a subi un déclin alarmant de - 88 % en 10 ans en Bretagne et semble particulièrement menacée par les éoliennes. Statut UICN en France :quasi-menacé.


Noctule de Leisler : Plus petite des noctules, la Noctule de Leisler apparait comme très sensible au risque de mortalité lié aux éoliennes, notamment à cause de sa technique de chasse à haute altitude et de ses grands déplacements à des altitudes « à risque ». Accomplit de longues migrations pouvant atteindre 1567 km entre le Nord de l'Allemagne et l'Espagne. Statut UICN en France :quasi-menacé

Pour éviter cela :

PIEBÎEM

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