Les opérations du parc éolien offshore flottant Hywind Scotland d’Equinor, (30 MW, 5 turbines) seront interrompues jusqu’à quatre mois cette année pour effectuer une « maintenance lourde » des turbines comportant un remorquage jusqu’au port de Wergeland en Norvège ! Un entretien non prévu au départ.
La
nécessité d’un entretien lourd est devenue évidente grâce à « une surveillance
et des inspections ordinaires, en étroite collaboration avec le fabricant ».
Les travaux impliqueront le
changement de certains composants des turbines, ainsi qu’un entretien plus
courant. « Ce que nous constatons à partir des données opérationnelles, c’est
qu’il y a un besoin de maintenance lourde sur les turbines »
Siemens
Gamesa a été invité à fournir des éclaircissements sur la nature des problèmes
sur les turbines de Hywind Scotland, mais un porte-parole a déclaré que la
société ne commenterait pas sur les informations fournies par Equinor. Mais il
est évident que les problèmes rencontrés par Siemens ne se limitent pas à l’éolien
terrestre, comme on l’entend parfois.
Ce
remorquage de toutes les turbines jusqu’à terre pour maintenance après sept ans
d’exploitation n’était absolument pas prévu au départ. « Les coûts d’une campagne de
maintenance non planifiée sur plusieurs unités offshore seront invariablement
considérables, en plus de la perte substantielle de revenus résultant des temps
d’arrêt des turbines. ». Il s’agit de la première opération de ce type pour une
ferme flottante et la méthode la plus sûre pour le faire est de remorquer les
turbines jusqu’à la côte et d’exécuter les opérations dans des conditions
abritées », a déclaré un porte-parole d’Equino
Michael
Bullock, directeur de la société de conseil Renewable Risk Advisers considère que
les problèmes qui semblent surgir sur Hywind Scotland sont au cœur des défis
auxquels est confronté le secteur flottant et qu’ils risquent de s’aggraver :
« Les défauts de fabrication en série se produisent dans le secteur de
l’éolien offshore comme ailleurs, même avec la diligence raisonnable et la
certification appropriées en place (mais) le risque est potentiellement aggravé
par la fréquence de nouvelles conceptions d’éoliennes plus grandes avec des
charges et des taux de fatigue différents, et d’autres caractéristiques »
Au
surplus, les assureurs ne prennent pas en compte les défauts de fabrications en
série (qui restent donc à la charge des fabricants et/ou exploitants…). Ceux-ci
ont d’ailleurs averti qu’il refuseraient éventuellement d’ assurer les
dernière générations de turbines offshore, particulièrement celles destinées à
l’éolien flottant : « L’augmentation de taille des éoliennes
offshore crée des risques de marché insoutenables » (GCube).
Nous n’avons cessé de le répéter : l’éolien offshore
flottant n’est pas une technologie mature ! ( voir notre section
Situé dans une région particulièrement ventée d’Ecosse,
Hywind Scotland à 29 kilomètres au large de Peterhead comprend cinq turbines à
entraînement direct Siemens de 6 MW sur des monopieux flottants Hywind . Premier
parc flottant en exploitation commerciale, il est le modèle tant vanté (et
venté) de l’éolien offshore avec au cours de ses 5 premières
années d’exploitation, un facteur de capacité moyen de 54 %, et ayant survécu à
l’ouragan Ophelia, puis à la tempête Caroline avec des rafales de vent à 160
km/h (99 mph) et des vagues de 8,2 mètres. Le modèle semble en fait avoir
quelques problèmes..
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