Le scandale de l’éolien. Le rapport de la Cour des Comptes
121 milliards d’euros ! 121 milliards d’euros
! Inéluctablement 121 milliards d’euros
vont rejoindre les proches profondes des margoulins des éoliennes. Ce montant représente en effet uniquement le montant du
soutien public auquel s’est engagé l’Etat par les contrats signés avant 2017 au
bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque
(plus un chouïa de biométhane).
Ces 121 milliards seront distribués à un rythme annuel qui va passer par
un pic à 7,179 milliards en 2025. Ils proviennent, selon les magistrats de la
Cour des comptes dont le vocabulaire est fort poli, de «mécanismes de soutien
dont les conséquences financières ont été mal appréciées». Une autre de leurs
formules en réalité assassines : «Des
charges importantes, durables et mal évaluées».
Dans un éclair de lucidité, la Cour y appelle à «asseoir la politique énergétique sur des arbitrages rationnels fondés
sur la prise en compte du coût complet des différentes technologies». Il
est certain que ne pas se ficher complètement du coût des différents moyens de
production d’énergie, en particulier pour l’électricité, semble une idée
raisonnable.
Partie avec cette idée pour le moins respectable, la Cour des comptes
fait d’incroyables découvertes dans notre politique énergétique. Parmi ces
découvertes, le coût faramineux du soutien à l’électricité photovoltaïque, pour
un résultat minable. Ainsi les seuls contrats signés avant 2010 pèseront, au
total lorsqu’ils seront arrivés à terme, pas moins de «38,4 milliards d’euros pour les finances publiques», pour… 0,7% de la production d’électricité
(1), note la Cour. Ces contrats représenteront encore 2 milliards par an en
2030 et représentent une subvention de 480 € par MWh.
Les mauvais esprits ne manqueront pas de rapprocher ces presque 40 milliards d’euros de la somme quasi identique annoncée
par EDF pour mettre ses réacteurs nucléaires en état de produire durant 20 ans
de plus… 75% de l’électricité dont nous avons besoin.
Les contrats de l’éolien vont coûter «40,7 milliards d’euros en 20 ans» pour… «2% de la production française»,
précise le rapport. Récemment, les appels d’offres pour l’éolien offshore
flottant de 2015 pourraient se traduire par un coût de 1,7 milliard pour moins de 100 MW de puissance installée, et 390 GWh
par an, soit… 0,07% de la production nationale, notent les magistrats.
Les mauvais
esprits ne manqueront pas de rapprocher ce déficit commercial du solde positif
de notre balance exports/imports d’électricité, dû au nucléaire, qui nous permet d’acheter…
des panneaux solaires chinois.
Les 7 000 éoliennes françaises débitent 3,99% de l’électricité produite
par la France sur le premier semestre 2016. De plus, nos éoliennes sont de
véritables intermittentes du spectacle, incapables de délivrer une puissance
digne de ce nom en continu. Ces éoliennes nous ont coûté plus de 20 milliards d’euros d’investissements,
dont 75% ont consisté à importer des
machines du Danemark ou d’Allemagne. Chaque année, cinq milliards d’euros sont engloutis dans les “énergies renouvelables”,
sorte de veau d’or écologique. Il s’agit d’argent que nous n’avons pas puisque
le budget de notre pays est chroniquement déficitaire depuis 1976.
En 2017, les
consommateurs d’électricité ont payé 5,6 milliards d’euros de surcoûts liés au
tarif d’achat des énergies renouvelables de source éolienne ou solaire, selon la
Commission de régulation de l’Energie (CRE).
Bientôt les gilets jaunes électriques !
L’expérience
allemande : le quart de l’éolien terrestre menacé de
démantèlement
Non seulement l’éolien nous coûte un pognon de dingue en subventions à
la construction et à la production, mais ce sera pire...ensuite. L’éolien terrestre joue un rôle important dans le mix énergétique
allemand, puisque les 29 000 éoliennes du pays ont couvert près de
16 % de la production électrique en 2017. Depuis l’adoption de la loi sur
les énergies renouvelables, en 2000, les exploitants d’éoliennes profitent d’un
soutien leur assurant vingt ans de revenus garantis. Les équipements les plus
anciens, représentant 4500 MW de puissance installée, perdront cette aide en
2020. Par la suite, de 2000 à 3000 MW d’équipements perdront chaque année
l’appui financier de l’État, pour un total de près de 14 000 MW d’ici 2023…
Eh oui, puisque l’éolien ne peut pousser que sur de grasses subventions, quand les
subventions s’arrêtent, il va falloir l’arrêter…
Et le prix du marché reste au niveau actuel, le
nombre de retraits pourrait dépasser le nombre de nouvelles installations,
donnant un coup de frein à cette industrie. Le démantèlement de la partie
aérienne d’une éolienne coûte environ 30 000 euros par MW de puissance
installée, soit 60 000 euros pour une éolienne de 2 MW. Comment financer
cette dépense? La plupart des exploitants, notamment les municipalités, sont vraiment
mal préparés à cette éventualité. Même si le financement du démantèlement peut
être assuré, que faire de tous les matériaux récupérés? Les parties
métalliques, en acier ou en cuivre, se recyclent aisément. Mais il n’en va pas
de même des pales, habituellement composées d’un mélange de fibre de verre et
de fibre de carbone, liées à l’aide de résine de polyester. On ne sait pas
séparer et recycler ces matières, qui pourraient s’accumuler au rythme de 16
000 tonnes par année à partir de 2021. Même leur combustion est à exclure, car
les résidus obstruent les filtres des incinérateurs.
Mais ce sont peut-être les socles de béton qui
sont les plus problématiques. Dans le
cas d’une grande éolienne, ils peuvent faire jusqu’à 20 mètres de profondeur et
représenter 3 000 tonnes de béton armé. Leur présence est un enjeu
environnemental, parce que l’obstacle permet souvent à plusieurs niveaux de la
nappe phréatique, normalement séparés, de se mélanger. Le code allemand du
bâtiment prévoit leur démolition complète. Mais cela serait rarement le cas en
réalité, en raison des coûts de centaines de milliers d’euros reliés à cette
mesure. Une pratique plus courante, et officiellement tolérée, serait de les
démanteler sur les deux ou trois premiers mètres, voire sur un seul, puis de
les recouvrir de terre. Mais cela n’aide pas les aquifères.
Et l’agriculteur à qui on a fait miroiter les richesses
ruisselant des éoliennes, quand il se trouvera à devoir financer l’enlèvement
du monstre, ou vivre à perpétuité avec ses tonnes de béton dans un sol devenu
inutilisable…Il va faire quoi ?
Les éoliennes vieillissantes sont un problème
nouveau, qui pose des problèmes de gestion du mix électrique, de finances et
d’utilisation des matériaux récupérés. Il faudra peut-être songer à forcer les
exploitants à mieux provisionner cette étape du cycle de vie de leur produit…
Eolien : Une PPE absurde,
un désastre écologique, économique, social !
Les chiffres sont sans appel : les 7 000 éoliennes françaises débitent 3,99% de l’électricité
produite par la France sur le premier semestre 2016. Pire encore, nos éoliennes
sont de véritables intermittentes du spectacle, incapables de délivrer une
puissance digne de ce nom en continu. Les résultats sont très en dessous des attentes.
Diagnostic de la Cour des Comptes que l’on pourrait
résumer sous le titre « Politique climatique : erreur française et fraude des
mots ». En résumé le résultat de la PPE
jusqu’ici, singulièrement l’effort éolien, est
climatologiquement parlant dérisoire par erreur sur la cible de l’action,
visant l’électricité au lieu de viser les secteurs les plus émetteurs de gaz à
effet de serre, comme le chauffage ou les transports routiers. Or, comme le
système électrique français, dont le socle est constitué du nucléaire et de
l’hydro-électricité, est déjà décarboné à près de 95%, il ne peut constituer
une cible efficace pour l’action climatique !
Toute fermeture d’une centrale et son remplacement par de
l’éolien (plus nécessairement du gaz pour la sécurité d’approvisionnement !) est
écologiquement néfaste (plus de gaz à effet de serre), économiquement défavorable,
socialement catastrophique ( en ce qui concerne et l’emploi, et les consommateurs !)
En 2017, les
consommateurs d’électricité vont payer 5,6 milliards d’euros de surcoûts liés
au tarif d’achat des énergies renouvelables de source éolienne ou solaire, selon la Commission de régulation
de l’Energie (CRE). Or si l’éolien fournit 3,99% de notre production nationale,
le solaire fournit encore moins : 1,59%. Les taxes dites écologiques
représentent 65 milliards d’euros par an, dont 48 milliards pour les ménages et
16 milliards pour les entreprises, selon BFM Business du 12 août 2016. Depuis
2007, la fiscalité dite verte a
progressé de 40% !
Et cette fiscalité de
la PPE a servi à enrichir les margoulins des éoliennes et à… aller au rebours
des engagements climatiques français en augmentant le dégagement des gaz à
effet de serre !
Et voilà pourquoi toue
personne consciente et informée sur les enjeux écologiques, économiques et sociaux
de la politique énergétique devrait soutenir les gilets jaunes !
Notre pays avait, en quatorze ans de 1990 à 2014, diminué ses émissions
liées à l’énergie de 15,4%. Or depuis cette époque elles remontent chaque
année, avec une accélération en 2017. Voilà qu’en 2017 par rapport à 1990, la
réduction n’est plus que de 10,5% ! Notre pays est sur une voie qui, si elle de
confirmait, conduirait à de graves manquements à nos engagements
internationaux. Conséquence : la
France a contribué à aggraver depuis trois ans le réchauffement climatique.
Comment en ait-on arrivé là deux ans après la Loi de Transition
Energétique, sensée nous conduire à une énergie largement décarbonée ? Les
aides publiques correspondant à la politique climatique française se portent,
pour leur plus grande part sur le secteur électrique qui n’émet que 6% du total
des émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2007, au niveau mondial, solaire
et éolien ont reçu les 2/3 des investissements. En 2017, ces deux énergies ont
reçu plus de 95 % des investissements. Cette évolution est identique en Europe.
En 2017, les investissements éoliens dans l’UE ont été de 28 milliards d’euros,
soit 68,5% du total. La France, en enclenchant l’éolien marin, prend la même
voie. En 2018, solaire et éolien écrasent toutes les autres énergies
renouvelables. Eolien et solaire ont une particularité : leurs productions
d’électricité sont intermittentes. Le premier est soumis au caprice des vents,
le second aux ardeurs changeantes de l’astre des jours. L’ensemble est
superbement déconnecté des besoins. Et si l’on suit la PPE, cela va empirer !
solaire et éolien devront assumer la très grande part de la transition en
passant à 40% de la production électrique. Cela nécessitera des centrales à gaz
pour compenser l’intermittence solaire et éolienne ! cf Lionel Taccoen, Lettre
Géopolitique de l'Electricité)
Il en aurait été tout autrement si
les sommes folles, le « pognon de dingue » destiné au développement
des éoliennes avait été investi dans la rénovation thermique de l’habitat et
les transports ! Cette fiscalité dite verte qui a progressé de 40% a en fait dégradé la
contribution climatique de la France (sans compter sa sécurité d’approvisionnement,
le coût de l’énergie, la situation sociale des Français, la situation économique
de la France)
Et c’est pour cela que les gilets jaunes ont
raison, bien au-delà de leur combat factuel c’est cette absurde PPE et
transition énergétique à la française qui est en cause !
Conclusion : Notre politique climatique n’est pas pilotée avec comme
but majeur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais la réduction
de la part du nucléaire dans l’électricité ! Et ça se voit, et les
conséquences en sont là ! Elle n’est qu’une médiocre manœuvre politicienne,
destinées aux écologistes bigots, scientifiquement et techniquement incultes, bobos des centre villes.
A cela s’ajoute le déni, pour ne pas dire le foutage de gueule ! Les
engagements de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par
rapport à 1990 ne seront pas tenus ? Hé bien, nous ferons encore mieux que
prévu…en 2050 ! C’est grave, parce qu’au fond cela décrédibilise toute politique
de lutte contre le réchauffement climatique.
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