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dimanche 14 mars 2021

Projet d’éoliennes flottantes au sud de la Bretagne-Analyse du débat par la Fédération Gardiens du Large

 Le document intégral peut être trouvé sur https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/03/compte-rendu-cndp-debat-public.html

http://gardezlescaps.org/wp-content/uploads/2015/08/Gardiens-du-Large-Analyse-D%C3%A9bat-Public.pdf?fbclid=IwAR2WXDdn-hX8Jv7nYZYIjeYSWOvYdk4FwNx_RHd7CV6L6HPbmDHtpX0ZDX4

 NB : Rappel Ce blog fait suite au précédent…et à beaucoup d’autres

https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/03/compte-rendu-cndp-debat-public.html

Rappel : il s’agit d’une soixantaine d’éoliennes flottantes de plus de 200 mètres de hauteur entre Belle-Ile-en-Mer et Groix ! L’installation éolienne occupera une large ( !!!) zone s’étendant sur 600 km2, au sud de l’île de Groix et à l’ouest de Belle-Ile-en-Mer !

Point de vue de M. François Goulard, Président du Conseil Général du Morbihan «Il s’agirait d’ un préjudice considérable pour notre région ; pour les pêcheurs, qui perdraient l’accès à une ressource très riche ; pour le tourisme, ne raison de la perte d’attractivité d’une nature défigurée… Ce projet serait un crime contre une nature d’une beauté insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé »

 Extraits

 Un avantage nettement en faveur des contre qui devrait conduire à l’abandon du projet

 « Après avoir classé les avis dans 4 catégories assez marquées : « Pour », « Contre », « Oui, mais si », « Ni oui ni non », nous avons choisi de faire une analyse des arguments utilisés par leurs auteurs. Les « Contre » représentent 50,4 % des avis, et utilisent 13 familles d’arguments, dont les majeurs concernent les aspects techniques, l’inefficacité en termes de stratégie bas-carbone, l’environnement. Les « Pour » représentent 29 % des avis, et utilisent 8 arguments, souvent peu étayés, dont les majeurs répètent à l’envi que l’éolien est une énergie propre, décarbonée, de substitution au nucléaire… sans jamais apporter de contre-arguments aux préoccupations des « Contre ». (

 Les « Oui, mais si » et les « Ni oui ni non » représentent plus de 20 % des avis. Ce grand nombre d’incertains, comme la pauvreté des arguments des « Pour », traduit une réelle carence d’information objective et contradictoire.

L’avantage est nettement en faveur des « Contre ». Si la pertinence des arguments « Contre » concernant l’inefficacité du procédé en termes de stratégie bas-carbone était validée à l’issue d’un véritable débat, ces arguments seraient tout à fait opposables aux décisions politiques à l’origine de ce projet, puisqu’ils démontreraient que ces décisions vont à l’encontre du but recherché : une énergie propre, et décarbonée. Il faut donc qu’ils soient soumis à une réelle expertise contradictoire, ce qui ne fut pas le cas au cours de ce débat…

Il est étonnant que l’on ne trouve pas, dans les avis « Pour », des contre-arguments qui annulent les arguments « Contre » : La teneur des arguments « Pour » dénote un grand manque d’information, et ils procèdent le plus souvent d’un choix purement émotionnel ou idéologique. L’argument du remplacement du nucléaire par l’éolien le montre bien : aucune information objective n’a été faite sur ce point. Pas plus que sur la question de l’intermittence et de ses conséquences, pourtant rédhibitoires.

D’ailleurs, il est étonnant qu’à l’issue du débat, beaucoup de questions soulevées par les « Contre » restent sans réponse des Maîtres d’Ouvrage. D’autant plus qu’elles concernent des problèmes visiblement méconnus des « Pour »...

 Il est important que ce débat apporte des conclusions qui éviteront de faire des erreurs à beaucoup plus grande échelle. Et ces conclusions doivent naturellement inclure la possibilité d’abandonner tout projet de ce type. »

Commentaire : les Pour représentent 29% des avis et pour une part sont guidés par une idéologie antinucléaire et leur argument sont faux. Les « oui mais si » et les » ni oui ni non » apportent de telles réserves….qu’elles rendent le projet non viable, et le compte rendu du débat par a CNDP devrait leur permettre de s’en rendre compte..

cf.  https://vivrelarecherche.blogspot.com/2021/03/compte-rendu-cndp-debat-public.html

Alors oui, la seule conclusion possible, c’est l’abandon de ce projet !

Un débat tronqué et très très partial : l’ampleur des sacrifices dissimulés, un parc en cache beaucoup d’autres

L’organisation de ce débat a failli sur trois premiers points  :

1) Une population mal informée,

2) Une question unique et restrictive (quel emplacement dans une zone fixée), indiquant que le reste était non négociable !

3)  Une présentation du projet partiale : des documents orientés présentés par le seul Maître d’Ouvrage, des animateurs représentant le seul Maître d’Ouvrage, une absence de contradicteur, une propagande cachée, Des réunions publiques confidentielles.

Signalons que l’association Sauvons Le Climat a été empêchée de participer au débat alors que sa présence avait été acceptée dans un premier temps : Le Télégramme du 18/09/2020 se fait l’écho d’une vive protestation de l’association « Sauvons le climat » invitée à intervenir puis écartée du débat : la raison officielle est un changement dans les modalités d’organisation, ce qui est bien peu convaincant…

L’annulation de notre participation a eu lieu dans des conditions « qui ne font que confirmer que ces débats ne sont ni contradictoires, ni ouverts. »

Il faut aussi signaler une atmosphère de culpabilisation malsaine sur le thème la Bretagne n’est pas indépendante énergétiquement, elle a refusé Plogoff, elle ne doit pas faire échouer la transition énergétique : Témoignage: « L’étiquette "Transition Ecologique" de ce projet place une partie de la population mal informée dans une quasi-obligation de s'y soumettre, alors que ce projet "Industriel" n'apporte aucune garantie et les habitants doivent en être informés ».  

Ajoutons, et cela est aussi souligné dans le rapport de la CNDP, que l’ampleur de l’agression contre les côtes est dissimulée, et que là où des zones éoliennes seront acceptées, d’autres viendront ensuite :  «  Les 62 machines du projet, ce sont quelques arbres qui cachent la forêt… Car si l’on en croit les décisions prises par Madame la Ministre de la Mer, au moins 4 500 éoliennes format « Tour Eiffel » seront plantées d’ici 2050 le long de nos côtes. »

Un peu plus loin, les Gardiens du Large citent la PPE et préviennent : « dispositions prises dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie qui prévoit, page 131 : « A partir de 2024, des appels d’offres seront notamment lancés sur des extensions de parcs éoliens en mer attribués précédemment avec raccordement mutualisées » et page 134 : « Lors du lancement d’un nouveau projet, l’État envisagera systématiquement la réalisation d’une extension… ».

Cela, on s’est bien gardé de l’expliquer aux riverains, aux pêcheurs et autres professionnels….

Les élus locaux oubliés du débat, c’est fâcheux

« Très peu d’élus se sont exprimés. Un très petit nombre seulement s’est exprimé, la plupart de ces derniers soutenait déjà sans réserve le projet bien avant l’ouverture du débat, tels les élus majoritaires de Lorient ou la Conseillère Régionale en charge de son suivi pour le compte de la Région Bretagne qui s’est déclarée partenaire officiel du projet… »

Il faut dire que lorsqu’un élu s’exprime contre le projet, son avis n’est guère répercuté ; ainsi  M. François Goulard

«Seul un élu, le Président du Conseil Départemental du Morbihan, Monsieur François GOULARD, a fait part au Préfet par un courrier du 1er septembre 2020 de « son opposition déterminée à ce projet ». Ce courrier, adressé au Préfet dans le contexte d’une réunion de présentation du projet avec le Président du Conseil régional, n’a pas été rendu public par la CPDP. Ce n’est que 3 mois plus tard, le 5 décembre 2021 qu’il a été publié par le Directeur de Cabinet du Département noyé dans la masse, passant quasiment inaperçu dans la seule rubrique « avis » du site du débat public. »

Commentaire : il s’agit quand même de M. François Goulard, président du Conseil Général du Morbihan. Est-ce un hasard si la région Bretagne appuie le projet…sauf le département le plus impacté ?

Mais la plupart des élus sont resté en dehors du débat, par désintérêt ou manque d’information, ce qui est dramatique pour la démocratie..

Ainsi « La commune de Névez a reçu tardivement l’information de ce projet. Et seul un débat public a été inopinément ajouté au planning le 3 novembre 2020 au CAC de Concarneau. Il n’aura pu finalement se tenir à cause du contexte sanitaire de confinement. La commune de Névez n’est actuellement que le spectateur de ce projet…Pourquoi ne pas avoir associé les communes susceptibles d’être choisies dès les secteurs identifiés ? »

Concernant le Grand Site de France « Les Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon », on relèvera qu’une question identique a été posée par un élu en fin de la réunion plénière du Conseil Syndical en charge de la gestion du GSF qui s’est tenue le 6 octobre 2020. Cette question est restée sans réponse, le Président ayant simplement déclaré qu’il venait d’apprendre l’existence de ce projet, confirmant le sentiment partagé par nombre d’élus interrogés…

A notre connaissance, aucune autre assemblée d’élus n’a débattu de ce projet ni même informé ses représentants de son existence. Nous citerons notamment la communauté de 24 communes « Auray Quiberon Terre Atlantique » dont les limites maritimes sont pourtant concernées par le projet et dont deux de ses compétences, au moins, auraient pu lui permettre d’en débattre légitimement, notamment celle relative à l’environnement et celle relative au tourisme. »

 Les oubliés du débat :  Nombre de personnes ont découvert l’existence du projet en toute fin de débat public, notamment les Finistériens. Certaines s’en sont formalisées par écrit : Un des tous derniers avis déposé le soir dudernier jour du débat public en témoigne avec force : « le Finistère Sud a pris connaissance de ce débat très tard, souvent par le bouche à oreille, ce qui est mon cas » (Avis A482 déposé le 21 décembre à 22 heures 13)

Des cahiers d’acteurs … et surtout des prospectus publicitaires !

« D’après la CPDP, dans les cahiers d’acteurs, « les personnes morales (institutions, associations, partis politiques, organismes…) ont pu détailler leur point de vue sur le projet d’éoliennes ».Résultat : Il y a 47 cahiers d’acteurs, dont 18 plaquettes commerciales : 18 acteurs qui se soumettent à un casting pour savoir qui jouera la partie (construction, exploitation, maintenance, conseils en tous genres), comme si nous en étions déjà à l’appel d’offre… Dans ces publicités, les « acteurs » flattent le Maitre d’Ouvrage en louant ses objectifs et en utilisant ses arguments, dont ils se font l’écho fidèle, considérant comme acquis tous les paramètres déjà fixés par lui. »

Ces cahiers d’acteurs  fournissent quand même l‘occasion d’apprendre certaines choses. Ainsi, pointés par Gardiens du Large :

Naval group et le brillant futur de l‘éolien offshore : « Dans la liste de ces « acteurs » inopportuns, on trouve Naval Energies, filiale à 100% de Naval Group, qui écrivait en décembre 2020 « Naval Energies développe une offre complète : conception des flotteurs et des ancrages, fabrication et installation en mer ». « Naval Energies ambitionne de devenir un acteur industriel de référence au niveau mondial de l’éolien flottant. Le dynamisme du marché français permet à Naval Energies de se projeter ambitieusement sur les marchés export (Japon, Royaume-Uni, Corée, etc.) », Ajoutant avec force « Les perspectives de développement de cette filière sont immenses… ».

Patatras et boule de gomme !

« 2 mois plus tard, début février 2021, Naval Group met fin à sa diversification dans le secteur des énergies marines renouvelables en s'apprêtant à cesser les activités de sa filiale Naval Energies, met en avant l'immaturité du marché des énergies marines renouvelables », et déclare « L'éolien flottant représente des investissements considérables pour une rentabilité incertaine, voire inatteignable »…

Comme le signalent les Gardiens du Large, ce communiqué n’est pas de nature à faciliter l’identification d’un repreneur…

Le cahier d’acteur n°37 ou explication de gravure entre promoteurs éoliens

Ce cahier d’acteur précédemment cité, a été déposé par la Société FEFGBI, sans doute pour le compte d’EOLFI, opérateur de la ferme pilote des 3 éoliennes à côté de Groix. Et leurs observations, ça vaut le détour !

« La première information est qu’il s’insurge légitimement contre le fait que le projet commercial qui doit se mettre en place va se faire sans attendre le retour d’expérience de la ferme pilote. Il rappelle les engagements de l’État quant au passage du « prototype » à la « ferme commerciale » en passant par la phase expérimentale de la « ferme pilote » validant les technologies d’un domaine aujourd’hui encore inconnu. Or, pour l’heure, le prototype n’est pas encore construit que l’État tente déjà de lancer la construction de la « ferme commerciale ».

Et un direct, un !

« La seconde information est qu’il s’inquiète des perturbations que le parc commercial va générer sur le fonctionnement de ses 3 éoliennes pilotes, dévoilant que « les travaux de modélisation ont également montré qu’une distance inférieure à 10 km entre la ferme pilote et le projet commercial entrainerait une perte de production pour la ferme pilote ». On découvre ainsi que des études poussées ont prouvé que les éoliennes se perturbaient significativement à moins de 10 km d’éloignement. Qu’en sera-t-il des perturbations entre les éoliennes commerciales que l’on nous dit être espacées de 1 à 1,5 km selon les sources ? »

Crochet du droit ?

« La troisième information est qu’il rappelle avec pertinence que « la société (porteuse du projet de ferme pilote) s’est engagée tout au long du processus de concertation à ne pas augmenter le nombre d’éoliennes sur la zone et que l’installation d’un projet commercial à proximité de la ferme pilote … serait perçu comme un agrandissement de celle-ci »

Crochet du gauche ?

« La quatrième et dernière information est la conclusion de leur cahier d’acteur où il rappelle par cette phrase chargée de sous-entendus : « la protection de ce site (le Grand Site de France, Les Dunes Sauvage de Gâvres à Quiberon) constitue un engagement fort qu’il est essentiel de préserver ».

Sous-entendu : notre projet pilote sauvegardait cette zone (7 communes littorales de Gâvres à Quiberon, labellisées  « Grand Site de France » ; il n’y a aucune garantie que le projet industriel Bretagne Sud le fasse…

KO !

En conclusion : « Le projet des 62 éoliennes contredit formellement les assurances données par l’État à l’époque et fausse substantiellement les conditions mêmes de la tenue de l’enquête publique relative au projet de ferme pilote aujourd’hui poursuivi par EOLFI. Force donc est de constater que l’État lui-même renie ses propres engagements, fait dénoncé par un opérateur éolien, ce qui nuit à la crédibilité de l’ensemble de la procédure actuelle »

Commentaire : les effets d’interaction et même de modification du climat d’une trop grande densité d’éoliennes commencent à faire l’objet d’études scientifiques en Allemagne (https://eifelon.de/umland/windsterben-durch-windkraft.html#q=emailzeitung&v=eo303)

Des photomontages qui manquent d’impartialité.

« Le maître d’Ouvrage a confié à la société GEOPHOM la réalisation d’une douzaine de photomontages censés montrer l’impact visuel des éoliennes selon 4 implantations différentes….

Qui est la société GEOPHOM ? La réponse est donnée par le Maître d’Ouvrage, toujours dans la réponse à la question 232 :« La société GEOPHOM est spécialiste dans la réalisation de photomontages pour des projets éoliens et solaires »

En fait, c’est son seul et unique marché, ses seuls clients étant les opérateurs éoliens publics ou privés, ainsi que cette société le revendique d’ailleurs dans son site internet…

On peut donc légitimement se poser la question de l’impartialité du travail de cette société dont les seuls clients sont les promoteurs éoliens. D’autant que dans les faits, les photomontages utilisent des photos panoramiques qui écrasent la vision lointaine et n’est pas conforme à la perception de l’œil. En outre, les conditions d’éclairage n’ont absolument pas été prises en compte. La désignation des lieux choisis est parfois erronée…

Par ailleurs, si les photomontages semblent être le fruit de calculs précis rien n’est précisé quant au dimensionnement relatif des éoliennes sur l’horizon. Pourtant nombre d’objets dont les caractéristiques sont connues auraient pu permettre de les dimensionner de façon incontestable, le feu des Birvideaux, le phare de la pointe des Poulains, la pointe de Kervedan, le château d’eau de Groix etc. Cette méthode infaillible n’a pas été employée. Pourquoi ?

A contrario, certaines des photos sont d’une qualité déplorable. Il en est ainsi de celle utilisée pour le photomontage de la pointe de Kervedan, laquelle très surexposée, permet à GEOPHOM de cacher la plupart des éoliennes.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur des photomontages, sur le choix de leur localisation, sur l’effet contre-jour totalement éludé, sur l’absence de la prise en compte de nombreux paramètres comme la réfraction atmosphérique etc.

Des photomontages qui manquent d’impartialité.

« Le maître d’Ouvrage a confié à la société GEOPHOM la réalisation d’une douzaine de photomontages censés montrer l’impact visuel des éoliennes selon 4 implantations différentes….

Qui est la société GEOPHOM ? La réponse est donnée par le Maître d’Ouvrage, toujours dans la réponse à la question 232 :« La société GEOPHOM est spécialiste dans la réalisation de photomontages pour des projets éoliens et solaires »

En fait, c’est son seul et unique marché, ses seuls clients étant les opérateurs éoliens publics ou privés, ainsi que cette société le revendique d’ailleurs dans son site internet…

On peut donc légitimement se poser la question de l’impartialité du travail de cette société dont les seuls clients sont les promoteurs éoliens. D’autant que dans les faits, les photomontages utilisent des photos panoramiques qui écrasent la vision lointaine et n’est pas conforme à la perception de l’œil. En outre, les conditions d’éclairage n’ont absolument pas été prises en compte. La désignation des lieux choisis est parfois erronée…

Par ailleurs, si les photomontages semblent être le fruit de calculs précis rien n’est précisé quant au dimensionnement relatif des éoliennes sur l’horizon. Pourtant nombre d’objets dont les caractéristiques sont connues auraient pu permettre de les dimensionner de façon incontestable, le feu des Birvideaux, le phare de la pointe des Poulains, la pointe de Kervedan, le château d’eau de Groix etc. Cette méthode infaillible n’a pas été employée. Pourquoi ?

A contrario, certaines des photos sont d’une qualité déplorable. Il en est ainsi de celle utilisée pour le photomontage de la pointe de Kervedan, laquelle très surexposée, permet à GEOPHOM de cacher la plupart des éoliennes.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur des photomontages, sur le choix de leur localisation, sur l’effet contre-jour totalement éludé, sur l’absence de la prise en compte de nombreux paramètres comme la réfraction atmosphérique etc.



Remarques sur la loi ESSOC

« La loi ESSOC du 10 août 2018, dans le domaine des Energies Renouvelables en Mer (ERM), rend l’Etat Français garant du débat public. Se faisant, ce dernier se doit de saisir la Commission National du Débat Public (CNDP), en amont du projet, exonérant ainsi de cette obligation le lauréat, jusque-là tenu d’assurer la concertation avec les citoyens.

Les modalités de participation du public n’ont, quant à elles, pas été modifiées. Le public se voit donc convié au débat avant même que les conclusions de toute étude n’aient été rendues. N’étant pas invité à s’exprimer une seconde fois, c’est donc un public peu averti qui participe à la concertation.

Commentaire : la loi ESSOC dans le domaine de l’éolien offshore  (Loi de simplification et  pour une société de confiance !!!) vise essentiellement à simplifier… les procédures d’obtention d’autorisations de construction et les évolutions ultérieures des zones éoliennes…Prévu par l’article 58 de la loi du 10 août 2018 de cette fameuse loi Essoc, le permis enveloppe est un nouvel outil législatif destiné à faciliter le développement des projets d’énergies marines renouvelables en levant notamment certaines contraintes qui rallongent considérablement le temps de construction d’un projet… La loi ESSOC améliore le processus de consultation du public… … afin de rendre plus flexibles les démarches des porteurs de projets…

Une fois la consultation du public et le processus d’appel d’offres terminés, le lauréat pourra déposer des demandes de concession d’utilisation du domaine public maritime et d’autorisation environnementale selon les modalités du permis enveloppe. Grâce au décret n°2018-1204 publié le 23 décembre 2018 au Journal Officiel, ces autorisations peuvent désormais être variables et évolutives…. le porteur de projet pourra par exemple faire évoluer les technologies de son parc offshore ou changer le nombre d’éoliennes sans avoir à procéder à des demandes de modification des autorisations précédemment accordées…

Eh ben voilà : le lobby des margoulins de l‘éolien a bien travaillé…

Et il y a quand même un gros gros problème : l’Etat, donc le Préfet est garant du débat public... Or ceci est contradictoire avec les très fortes pressions du gouvernement sur les mêmes préfets pour accélérer la construction de zones éoliennes « Les préfets de région seront chargés de cartographier les zones propices à l'accueil de futurs parcs éoliens terrestres, a dit ce jeudi aux députés la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, affirmant la volonté gouvernementale d'accélérer le déploiement de cette énergie, sur terre comme en mer »

Parlant spécifiquement de Bretagne Sud, elle a ajouté : « «Au sud de la Bretagne, le débat public sur le projet d'éoliennes flottantes s'est terminé fin décembre. Je choisirai la zone d'implantation après la remise du rapport de la Commission du débat public prévue fin février, et il s'agira du premier parc commercial d'éoliennes flottantes en Europe», a-t-elle précisé lors d'un débat à l'Assemblée nationale. «En Méditerranée, le débat public devrait commencer au premier semestre et la localisation de deux futurs parcs d'éoliennes flottantes pourrait avoir lieu d'ici la fin 2021 »

Commentaire : ben, après cette consultation, c’est plutôt mal barré de manière démocratique. I va falloir envoyer les CRS…beaucoup 

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